Les changements d accent en serbo-croate : adjectifs et pronoms - article ; n°1 ; vol.15, pg 64-74
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Les changements d'accent en serbo-croate : adjectifs et pronoms - article ; n°1 ; vol.15, pg 64-74

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Description

Revue des études slaves - Année 1935 - Volume 15 - Numéro 1 - Pages 64-74
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1935
Nombre de lectures 19
Langue Français

Extrait

Milan Rešetar
Les changements d'accent en serbo-croate : adjectifs et
pronoms
In: Revue des études slaves, Tome 15, fascicule 1-2, 1935. pp. 64-74.
Citer ce document / Cite this document :
Rešetar Milan. Les changements d'accent en serbo-croate : adjectifs et pronoms. In: Revue des études slaves, Tome 15,
fascicule 1-2, 1935. pp. 64-74.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/slave_0080-2557_1935_num_15_1_7588CHANGEMENTS D'ACCENT LES
EN SERBO-CROATE :
ADJECTIFS ET PRONOMS,
PAft
MILAN REŠETAR.
A. — Les adjectifs W.
Tandis que les mutations d'accent sont fréquentes dans la
flexion des substantifs, ľaccent est fixe en principe dans les deux
types de flexion des adjectifs, la flexion indéterminée (nominale)
et la flexion déterminée (contracte) : une même flexion a toujours
le même accent à toutes les formes des trois genres. Ici non plus,
on ne comptera pas cemrae exception au principe le cas où le
nominatif masculin singulier indéterminé est plus court d'une
syllabe que les autresformes et ne peut pas porter l'accent de base,
qui doit se transformer de montant en descendant si le nominatif
masculin singulier est monosyllabique, ou reculer d'une syllabe :
par exemple : mlada, etc. : mlâd; zelèna, etc. : zèlen; valjana, etc. :
valjan. De même pour le cas de / final qui se transforme en -o en
entraînant l'abrègement de la voyelle longue qui précède : héla
W Cette étude fait suite à celles qui ont été publiées ici même : « Les change
ments d'accent des^ substantifs en serbo - croate : Les masculins», Revue den
Etude» slave», XI (19З1), pp. 12-/10; «Neutres et féminins», ibid., XI (іу.Зі),
pp. 187-200.
Revue des Etude» slave», t. XV, 19З5, fasc. î-n. ĽACCKM »KS Л0.1КСТЈКЅ КЛ SEIlltO-CROVTK. 65
{bijela}, etc. et bel (Jnjeľ), mais bèo (/>fo); ou en donnant une
voyelle longue par contraction avec un о bref : gola, etc. : gô, de
*gbl, et non de *gôl, que restitue sans raison Daničić [зіЗ](1)
(cf. Revue des Éludes slaves, XI, p. 1 5).
Entre les formes de la flexion indéterminée et celles de la
flexion déterminée, il est fréquent qu'il y ait une différence
d'accent, mais l'accent est fixe dans chacune des flexions. Il arrive
qu'on trouve deux accents différents pour la flexion du type déter
miné, mais alors les formes ont des valeurs différentes selon
ľaccent, ou bien il s'agit de variantes dialectales, et de toute façon
chaque accent se maintient sans changement dans tout le jeu des
formes. Il n'y a qu'un cas d'adjectif dont la flexion déterminée
puisse avoir trois accents différents : iéïak, fém. teška : déterœ.
têshl et tèskï chez Vuk, et en outre tèxhï chez Daničić (2 і 5), qui
considère à tort comme fautif l'accent тій de Vuk. Les change
ments d'accent sont donc très rares dans les adjectifs, et c'est
pourquoi Daničić a pu les grouper en un tableau d'ensemble
(pp. 2З 3-я 35) , ce qu'il n'a pas fait pour les substantifs; je crois
pourtant qu'il y a intérêt, pour l'accentuation de l'adjectif aussi,
à la présenter d'une autre façon que Daničić.
Indiquons tout d'abord les très rares exceptions à la règle de
l'accent dans la flexion indéterminée. Il ne s'agit que de quelques
formes de nominatif masculin singulier qui présentent un accent
spécial sans être plus courtes d'une syllabe : nágla : nâgao, svêtla :
svc'tao (ai 5); dobra : dobar (га;}); okrugla : okr ugao, podmukla :
podmukao (227). Ce sont bien ici des exceptions, puisque l'on
pourrait parfaitement avoir selon l'accentuation štokavienne nouv
elle * * dobar, *okrúgao, * podmukao. Mais je pense nâgao, *svétao,
que ces formes ne sont pas issues de *nagâl, *svëtàl, *dobâr,
*okrugàl, *podmukâl, mais de *nâgl, *svêll, *dobr, *okrûgl, *podmûkl,
c'est-à-dire que le recul de l'accent a eu lieu à la suite de l'amuis-
sement du jer final, et antérieurement au développement d'un jer
secondaire et à la constitution du système nouveau d'accentuation
du štokavien; c'est ce que confirme le cas des substantifs comme
pbsao, gén. posla; bsao, gén. osla; kotao, gén. kotla, qui, présentant
en slave commun devant / un jer qui s'est ensuite vocalisé en a,
ont fait reculer l'accent sur ce jer avant le recul štokavien nouveau ,
''< Les chillres enlre parenthèses renvoient aux pages de шоп édition des
(, риски акценти de В. Daničić (Бсогрпд-Зомун, Kjab, tome LVIII des Посебші
издања de l'Académie de Belgrade).
ETUDES SUVKS. MILAN REŠKTAR. CG
et ainsi n'ont pas d'accent spécial du nominatif : *posû > *jmâl
> posai z> posao.
Daničić joint à ces adjectifs mukla: makao, en admettant que
l'accent múkao de Vuk est une faute pour mûhao (216); non
qu'il ait entendu prononcer ainsi , mais parce que telle est la règle
dans les participes en -/- comme Ugla : legao, vúkla : vûkao, etc.
C'est un fait qu'en dehors de тйкао chez Vuk, forme qui est
sûrement d'emploi très rare, il n'y a pas un autre adjectif à suf
fixe -/- qui ne présente la mutation d'accent du type nágla : nâgao.
Il est donc probable que ce sont les participes en -/- qu'invoque
Danicié qui ont aidé au maintien de la mutation ancienne dans
ces adjectifs, tandis qu'avec les adjectifs à suffixe -r- elle n'appar
aît plus que dans le très usuel dobra: dôbar, et s'est perdue dans
tous les autres : jédra :jêdar, múdra : mudar, hrabra : hrabar ( 2 1 5 ).
Elle apparaît encore dans bóna: bolan (222), qui n'est pas une
simple variante de bôlana: bolan, comme l'admet Daničić, mais
une formation toute différente, ainsi qu'il le reconnaît lui-même
dans le Dictionnaire de l'Académie de Zagreb où il fait bien la
distinction entre les deux adjectifs : bóna ne peut pas provenir de
"bolna, qui aurait sûrement donné * bona, mais est issu de * bólna,
représentant * bolna avec allongement, devant / intérieur tauto-
syllabique, et l'accentuation * bolna : bolan du serbo-croate,
s'accordant avec slov. bólna : bolän, atteste que le nominatif
masculin singulier portait en slave commun l'accent descendant
ancien sur la voyelle radicale.
Du point de vue de la quantité, l'exemple bosa: bas ( 2 i3) est
isolé , puisque le cas de gbla : go est différent ; la longue au
nominatif masculin singulier se retrouve en slovène : basa (< bosä j :
bos, ce qui prouve que le nominatif masculin singulier avait
l'accent bref descendant ancien comme dans le type nos, slov. nos,
d'où un même allongement de la voyelle.
Autrement, pour la flexion indéterminée, il ne reste qu'à
signaler que sont longues toutes les désinences de type pronominal
empruntées à la flexion contracte : gén. sing. fém. -ë, loc.-dat. -ôj ,
instr. -От, instr. sing. masc. et neutre et loc.-dat.-instr. plur. -lin
(et jékavien -ijern), gén. plur. -û (et jékavien -ijeh).
La flexion déterminée ne présente pas non plus de changement
d'accent. Si, à côté de l'accentuation régulière žutoga, žutome, on
peut entendre aussi l'accent žutoga , žutome, il ne s'agit nullement
d'un flottement dans de la lle-xion déterminée d'un
adjectif donné ; mais, comme Vuk ľa indiqué dès 1818, dans la L'ACCENT DKS ADJECTIFS EN SKRBO-CROATE. 07
grammaire jointe à la première édition de son Dictionnaire, les
formes žutoga, žutome sont employées comme formes de la flexion
indéterminée, et c'est pourquoi elles ont l'accent de cette
(zûla: zut), et elles n'ont fait qu'emprunter les désinences de la
ilexion déterminée (iûtï). И n'y a pas non plus de flottement du
point de vue de la quantité, du moins dans la bonne prononciat
ion : toutes les désinences monosyllabiques et la première voyelle
des désinences dissyllabiques sont longues, en tant que produits
de contraction d'une voyelle et d'une finale pronominale, d'où des
différences de quantité entre la flexion pronominale et la flexion
contracte de l'adjectif: ainsi toga, mais iûtôga, avec -Oga issu
d'une désinence trissyllabique parallèle (mais non identique) à
v. si. -ajcgo.
La question la plus importante est celle du rapport entre les
accents des deux flex

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