Les contextes urbains : structures socio-démographiques et niveau de vie - article ; n°2 ; vol.4, pg 107-116
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Description

Espace, populations, sociétés - Année 1986 - Volume 4 - Numéro 2 - Pages 107-116
Une grande partie des comportements des ménages peut s'expliquer par leur position dans le cycle de vie et leur statut socio- économique. Pour représenter ces deux facteurs, on utilise couramment d'une part la structure du ménage et l'âge de son chef, d'autre part, des variables comme le revenu, la catégorie socio-professionnelle du chef de ménage, son niveau de formation. Cependant, la question reste posée du lien entre ces deux facteurs et un troisième : le lieu de résidence des ménages. Pour y répondre, il est très éclairant d'associer au critère traditionnel «taille de l'agglomération», un autre distinguant les centres- villes, leurs banlieues et les couronnes périurbaines plus éloignées.
Urban contexts: socio- demographic structures and standard of living.
The patterns of behaviour of most households can be explained by a given household's position in the life cycle as well as its socio-economic status. Currently, the proxies for these two factors are, on the one hand, the household structure and the age of its head, and, on the other hand, variables such as global income for the whole family as well as the socio- occupational category and level of education of its head. However, this leaves unanswered the question of the link between these two factors and a third one, the household's place of residence. This question may be answered if the traditional critérium «size of agglomeration» is associated with another critérium which distinguishes between the ' centres, the suburbs and exurbia.
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Madame Maryse Marpsat
Les contextes urbains : structures socio-démographiques et
niveau de vie
In: Espace, populations, sociétés, 1986-2. Visages de la population de la France - Faces of french population. pp.
107-116.
Résumé
Une grande partie des comportements des ménages peut s'expliquer par leur position dans le cycle de vie et leur statut socio-
économique. Pour représenter ces deux facteurs, on utilise couramment d'une part la structure du ménage et l'âge de son chef,
d'autre part, des variables comme le revenu, la catégorie socio-professionnelle du chef de ménage, son niveau de formation.
Cependant, la question reste posée du lien entre ces deux facteurs et un troisième : le lieu de résidence des ménages. Pour y
répondre, il est très éclairant d'associer au critère traditionnel «taille de l'agglomération», un autre distinguant les centres- villes,
leurs banlieues et les couronnes périurbaines plus éloignées.
Abstract
Urban contexts: socio- demographic structures and standard of living.
The patterns of behaviour of most households can be explained by a given household's position in the life cycle as well as its
socio-economic status. Currently, the proxies for these two factors are, on the one hand, the household structure and the age of
its head, and, on the other hand, variables such as global income for the whole family as well as the socio- occupational category
and level of education of its head. However, this leaves unanswered the question of the link between these two factors and a
third one, the household's place of residence. This question may be answered if the traditional critérium «size of agglomeration»
is associated with another critérium which distinguishes between the ' centres, the suburbs and exurbia.
Citer ce document / Cite this document :
Marpsat Maryse. Les contextes urbains : structures socio-démographiques et niveau de vie. In: Espace, populations, sociétés,
1986-2. Visages de la population de la France - Faces of french population. pp. 107-116.
doi : 10.3406/espos.1986.1113
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/espos_0755-7809_1986_num_4_2_1113MARPSAT INSEE, Paris, Direction Générale Maryse
18, Boulevard A. Pinard
75675 Paris Cedex 14
Les contextes urbains:
structures socio-démographiques
et niveau de vie
modèles pour décrire la juxtaposition de ces L'image de la banlieue telle qu'elle se des
différents espaces à l'intérieur des agglosine à travers les interventions des media
mérations. Les trois modèles les plus conest celle d'une zone «monotone et même
nus sont le schéma concentrique de Burgess parfois sinistre». Aux banlieues anciennes,
(1923), le sectoriel de Hoyt (1939) que J. Beaujeu-Garnier décrit comme
et le modèle à noyaux multiples de Harris «balayées par les vents chargés des fumées
et Ullman (1945). de la ville», espace où «les matériaux bon
S'il existe de nombreux travaux statistiques marché prédominent, les façades sont aus
qui examinent la répartition différentielle tères, l'espace étriqué, qu'il s'agisse de la
des populations (caractérisées par exemple largeur des rues, la taille des pièces, les
par leur CSP) dans les quartiers d'une ville, cours, les jardinets» [1], succèdent les banl
peu d'études dépassent le cadre monograpieues plus récentes, les cités de qualité
hique pour se placer à l'échelle de la médiocre, souvent à la une des journaux.
France entière. Une exception notable en Quant aux banlieues riches, elles font beau
est le travail de N. Tabard [3]. coup moins parler d'elles; le Conseil Eco
nomique et Social [2], décrivant une Dans l'étude qui suit, on observera sur
l'ensemble de la France les variations du commune de ces banlieues sans problèmes,
présentée comme mythique mais qui offrait niveau de vie des ménages en fonction de
leur lieu de résidence. Au critère traditionde nombreux points de ressemblance avec
certaines communes du Sud-Ouest de nel qui classe les communes selon la taille
Paris, telles Meudon et St-Cloud (Hauts- de l'agglomération à laquelle elles appar
de-Seine), l'avait nommée «Thélème- tiennent, on en associera un autre qui dis
tingue les villes centres et leurs banlieues. sur-Seine».
Les centres des agglomérations ne sont pas On décrira les différents contextes urbains
ainsi définis par les caractéristiques socio- non plus homogènes: on y trouve des
populations aisées, mais aussi des taudis, démographiques des ménages qui y habi
tent, telle la CSP du chef de ménage*, son où se rencontrent les immigrants récents,
les personnes âgées aux revenus faibles, les âge, son diplôme, et on mettra ainsi en évi
travailleurs les plus pauvres. dence les liens concrets entre les dimensions
Les théoriciens ont proposé plusieurs d'analyse souvent disjointes.
s'agit souvent de la «personne de référence». Les * Dans ce texte on a partout employé l'expression
«chef de ménage» pour plus de lisibilité. En fait il légendes des graphiques, par contre, sont correctes. 108
: Enquête «Budget de famille» 79 Source
France
Communes rurales 32
27 Unités urbaines<20 000 h
Banlieue 20 de 20 à 100 000 h 23 Centre 24 h
24 de 100 000 à 2 000 000 h
, Banlieue Centre 22 21 27 13 h , ^
Agglomération de Paris
Communes rurales
Unités urbaines < 20 000 h
de 20 à 100 000 h Banlieue Centre 25
27 L
Ménages dont FranceFrance 25 15 26 27 23 21 la dépense est I 25 > ^34 34 % 170 F et ^ 58 951 F de 100 000 à 2 000 000 h
Banlieue Centre 28 25 24 20 h .
Agglomération de Paris
25%
Communes rurales
Unités urbaines<20 000 h
de 20 à 100 000 h Banlieue Centre
Banlieue de 100 000 à 2 000 000 h Centre l
Banlieue Agglomération de Paris Centre
Ménages dont la dépense est > 58 951 F et < 89 809 F
25% France
Communes rurales 19
23 Unités urbaines<20 000 h
23 de 20 à 100 000 h
de 100 000 à 2 000 000 h 24 Banlieue Centre 22 28 2i r r1 ¦ M
Agglomération de Paris 37
Ménages dont la dépense est > 89 809 F
Fig. 1. Dépense totale des ménages selon leur lieu de résidence. 109
I. LIEU DE RESIDENCE ET INEGALITES DE NIVEAU DE VIE
On prendra comme premier indicateur du urbaines (employés, cadres moyens, cadres
niveau de vie des ménages leur dépense supérieurs), les ménages de patrons habi
annuelle totale, telle qu'elle est estimée à tant plutôt les communes rurales et les peti
partir de l'enquête «Budgets de Famille» tes villes, les ménages ouvriers les villes
de 1979. petites et moyennes (figure 2).
Un autre indicateur possible, et qui conduir De plus, les ménages dont le chef est
ait qualitativement aux mêmes résultats, ouvrier ou cadre moyen sont plus nom
est le revenu annuel total du ménage. breux en banlieue qu'au centre, alors que
Cependant, le revenu est davantage l'objet c'est l'inverse pour ceux dont le chef est
de sous-déclarations que la dépense; de cadre supérieur. En ce qui concerne les
plus, l'utilisation de la dépense comme ménages d'employés, ils habitent plus sou
indicateur de niveau de vie permet d'inclure vent le centre dans les grandes agglomérat
dans l'analyse les ménages qui ne déclarent ions de province, et la banlieue dans
pas de revenus, en particulier certains l'agglomération parisienne.
ménages d'inactifs. Mais l'utilisation de catégories socio
Le niveau de dépense des ménages croît professionnelles regroupées masque des
avec le degré d'urbanisation (figure 1). différences dans la composition locale de
A ce premier résultat, déjà connu [4], s'en ces catégories. Par exemple, si les patrons
ajoute un autre dès que l'on distingue entre sont particulièrement nombreux dans les
le centre de l'agglomération et sa banlieue : communes rurales et les petites villes, il y
les ménages dont la dépense est située dans a, par rapport à la moyenne française, plus
le quart le plus faible sont plus nombreux d'artisans dans le rural profond, d'artisans
dans les centres, ceux dont la dépense est et d'industriels dans le rural des ZPIU «de
située dans le quart le plus élevé sont plus province», d'industriels et de gros commerç
nombreux en banlieue, ceci quelle que soit ants dans le rural de la ZPIU de Paris. Il
la taille de l'agglomération pour laquelle on en est de même pour

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