Les ménages et leurs logements
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Fin 1996, le nombre de résidences principales est de 23,3 millions, soit une augmentation de 290 000 unités par an depuis fin 1992. Cette forte évolution ne s'explique pas seulement par la croissance démographique mais aussi par des modifications de la composition des ménages : autonomie des étudiants grâce à l'allocation logement, multiplication des séparations de conjoints, vie en couple plus tardive, possibilités pour les ménages âgés de rester plus longtemps autonomes... Parmi les ménages propriétaires de leur logement, trois cinquièmes n'ont plus d'emprunt en cours contre la moitié en 1984, mais les jeunes accèdent moins à la propriété que leurs aînés au même âge. Pour la première fois, dans le parc de logements neufs, les propriétaires sont minoritaires par rapport aux locataires. La majorité des achats de résidences principales concernent des logements construits depuis plus de quatre ans (71 % en 1996 contre 47 % en 1984).

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Langue Français

Extrait

N° 562 DÉCEMBRE 1997
Prix 15 F
Les ménages et leurs logements
Anne Laferrère, Division Logement, Insee
sance est plus rapide qu’à la fin des annéesin 1996, le nombre de résidences
quatre vingt pendant lesquelles le nombre
principales est de 23,3 millions,
de ménages augmentait de 220 000 par an.F soit une augmentation de 290 000 En quatre ans, la population d’âge adulte n’a
unités par an depuis fin 1992. Cette forteaugmenté que de 2,9 %. Il faut donc cher
cher les explications du surcroît de ména évolution ne s’explique pas seulement
ges du côté des comportements de
par la croissance démographique mais
logement et de l’évolution des familles.
aussi par des modifications de la compo
sition des ménages : autonomie des étu Le nombre de ménages augmente
diants grâce à l’allocation logement, rapidement
multiplication des séparations de con-
Depuis 1992, 2,2 millions de nouveaux ména
joints, vie en couple plus tardive, possibi-ges sont apparus. Ce sont tout naturellement
lités pour les ménages âgés de rester plusdes jeunes : la personne de référence a en
moyenne 29 ans contre 53 ans pour les mé longtemps autonomes...
nages permanents ; 71 % ont moins de 30
Parmi les ménages propriétaires de leur
ans. La moitié de ces nouveaux ménages
logement, trois cinquièmes n’ont plus sont des célibataires vivant seuls. Dans
d’emprunt en cours contre la moitié en près d’un nouveau ménage sur cinq, la per
sonne de référence est étudiante. Ce sont1984, mais les jeunes accèdent moins à la
alors les trois quarts qui vivent seuls. Globale
propriété que leurs aînés au même âge*.
ment le nombre de ménages dont la personne
Pour la première fois, dans le parc de de référence est étudiante est de 530 000, soit
logements neufs, les propriétaires sont une augmentation de 121 000, qui représente
plus de 10 % de la hausse du nombre de mé-minoritaires par rapport aux locataires.
nages sur les quatre dernières années. Ce
La majorité des achats de résidences
phénomène a pour cause première le dévelop-
principales concernent des logements pement des études supérieures. Par ailleurs, le
construits depuis plus de quatre ans nombre de places en foyers universitaires
(non comptés en tant que logements indépen (71 % en 1996 contre 47 % en 1984).
dants) croît moins vite que la population étu
*Cette phrase est différente de la version originale et tient
diante, et les aides au logement se sontcompte d’un erratum.
généralisées. Elles encouragent l’installation
des enfants étudiants : quatre ménages étu
diants sur dix déclarent en être bénéficiaires.En décembre 1996 la France compte 23,3
En sens inverse, les difficultés d’insertionmillions de ménages, donc par définition,
sur le marché du travail conduisent certainsautant de résidences principales ( tableau 1).
jeunes à prolonger leur séjour chez les pa-Entre 1992 et 1996, ce nombre a augmenté
rents. En quatre ans, la proportion de jeunesde 5,2 %, soit 290 000 par an. Cette crois
Evolution du parc de logements de 1984 à 1996
Octobre 1984 Octobre 1988 Novembre 1992 Décembre 1996
En En En En
En % En % En % En %
milliers milliers milliers milliers
Résidences principales 20 364 82,9 21 256 82,7 22 131 82,0 23 286 82,5
1
Logements vacants 1 919 7,8 2 156 8,4 1 997 7,4 2 231 7,9
1Logements occasionnels 304 1,1 252 0,9
} 2 293 9,3 2 297 8,9
1
Résidences secondaires 2 544 9,4 2 452 8,7
Tous logements 24 576 100,0 25 709 100,0 26 976 100,0 28 221 100,0
1 La catégorie des logements occasionnels a été introduite au recensement de 1990. Ceci rend difficile les comparaisons intertemporelles,
d’autant plus que les distinctions entre logements vacants, secondaires et occasionnels ne sont pas toujours aisées.
Source : Enquêtes Logement, Insee
˚
INSEE
PREMIEREvivant dans un logement indépendant a mène de celui de la hausse du nombre Même si toutes les régions ont connu
augmenté avant 23 ans mais a diminuéde résidences principales. Certains une augmentation du nombre des
entre 24 et 27 ans. jeunes ménages, compte tenu de la faci ménages, la croissance est plus forte
lité des moyens de transport ou pour en Méditerranée, dans le Sud ouest et
des raisons de coût, s’installent plus l’Ouest, moindre en Île de France,Un quart de ménages
fréquemment dans des zones rurales, Bassin Parisien et Nord ; c’est dansde plus de 65 ans
dans d’anciennes résidences secon ces trois dernières régions que l’aug
Le nombre des ménages augmente daires, qui deviennent par là principa mentation du taux de vacance est la
aussi parce que le nombre de leurs les. A l’autre extrémité du cycle de vieplus forte.
disparitions a décru. La durée de vie professionnelle, des jeunes retraités Les fluctuations de la vacance des loge
sans incapacité s’allonge et les ména quittent leur logement, pour s’installer ments neufs correspondent au délai
ges âgés, davantage propriétaires que dans leur résidence secondaire. Il se qui sépare les décisions de construc
les générations précédentes et dispo pourrait que pour une minorité crois tion de la commercialisation, et aux cycles
sant de revenus plus élevés, ont les sante de ménages, résidences princi qui peuvent en découler. En 1996,
moyens de rester plus longtemps indé pales, secondaires ou occasionnelles 5,5 % des logements neufs sont vacants,
pendants. Les départs vers les mai- soient interchangeables ; la corres contre 8,6 % en 1992. Inversement, la
sons de retraite (non comptés en tant pondance entre logement et ménage détente qui accompagne la chute des
que logements indépendants) se font n’est plus forcément la norme : la mobi prix des logements ou l’arrêt de leur
plus tardivement. Le nombre de ména lité professionnelle ou celle de la vie progression et celle ralentie des loyers
ges ordinaires dont la personne de réfé privée entraîne des comportements peut pousser à la hausse le taux de
rence a plus de 84 ans a augmenté denouveaux. vacance.
17 % en quatre ans. On construit moins de résidences secon
Par ailleurs, la plupart des comporte- daires : 173 000 entre 1988 et 1992, Hausse des réhabilitations
ments actuels vont dans le sens d’une seulement 75 000 entre 1992 et
augmentation du nombre de ménages. 1996. La crise économique restreint Parmi les logements d’avant 1914, les
Le nombre de nouveaux couples (que cece type de placement coûteux et les désaffectations et les réaffectations
soit par le mariage ou en union libre) aug changements de goûts en matière s’équilibrent. Ceci est une rupture par
mente moins vite que celui des divorces de loisirs éloignent les clients po rapport à la tendance passée où le
et séparations. Au total, dans la popula tentiels. Rappelons cependant que stock de ces logements anciens bais
tion des 50 64 ans, le rapport entre le la France détient toujours le record sait de 100 000 par an. Cette rupture
nombre de ménages et le nombre de per du taux de possession de résidencespourrait être liée à l’augmentation du
sonnes est passé de 57,9 à 59,4 % en secondaires. nombre des ménages très âgés, vivant
quatre ans. Cette tendance à l’éclatement dans des logements anciens. On a
des ménages contribue à l’augmentation évoqué les raisons possibles de trans Les logements vacants
observée de leur nombre. formation de résidences secondaires
Enfin, l’évolution du nombre des ménagesLa part des logements vacants est de en principales. Ce phénomène semble
est dominée par les deux événements 7,9 % à la fin de 1996, ce qui est assez important sur ce parc ancien, réhabili
démographiques du siècle : la première stable. Le taux de vacance avait dimi té quand il est situé dans des zones
guerre mondiale avec la reprise de nais nué de 8,4 à 7,4 % entre 1988 et 1992, agréables pour la retraite ou voisines
sances qui a suivi ; la seconde guerre et période de tension sur le marché. Cettede nouveaux emplois.
le baby boom. Entre 1992 et 1996, lesévolution recouvre des tendances
effectifs des ménages âgés de 72 75 anscontradictoires liées à l’état du marché Plus de la moitié des logements
augmentent de 475 000 ( + 57 %) et ceux et aux types de vacance. La vacance neufs sont en location
des ménages de 48 51 ans augmentent peut précéder une d

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