Les monuments funéraires en forme de demi-cylindre dans la province romaine de Tarragonaise - article ; n°1 ; vol.1, pg 29-72
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Description

Mélanges de la Casa de Velázquez - Année 1965 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 29-72
44 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1965
Nombre de lectures 124
Langue Français
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Extrait

Dolores Julià
Les monuments funéraires en forme de demi-cylindre dans la
province romaine de Tarragonaise
In: Mélanges de la Casa de Velázquez. Tome 1, 1965. pp. 29-72.
Citer ce document / Cite this document :
Julià Dolores. Les monuments funéraires en forme de demi-cylindre dans la province romaine de Tarragonaise. In: Mélanges de
la Casa de Velázquez. Tome 1, 1965. pp. 29-72.
doi : 10.3406/casa.1965.926
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/casa_0076-230X_1965_num_1_1_926MONUMENTS FUNÉRAIRES EN FORME LES
DE DEMI-CYLINDRE DANS LA PROVINCE
ROMAINE DE TARRAGONAISE *
Par Dolores JULIA
Membre de la Section Scientifique
Parmi les formes de sépulture adoptées par l'Espagne Romaine, il
en est une dont la singularité, si elle a souvent retenu l'attention des
archéologues, n'a pas pour autant fait l'objet d'études approfondies.
Ce sont les tombes monolithiques en forme de tonneau ou de demi-
cylindre appelées «cupae»: ce terme, qui sert à désigner les tonneaux en
latin 1, est mentionné une fois sur l'épitaphe d'une tombe en demi-cyl
indre, à Barcelone 2. Ce type de tombeau est très fréquent en Lusitanie:
l'Alentejo, l'Algarve et l'Estrémadure — plus particulièrement les environs
de Lisbonne — en ont fourni et en fournissent encore de nombreux
exemples 3. Le Sud de la Bétique a connu un mode d'ensevelissement
analogue: les tombes en demi-cylindre de Belo 4, ou de Cadix5, encore
que leur construction soit différente, puisqu'il s'agit de caissons de
maçonnerie, sont assurément apparentées aux précédentes. Un troisième
* Cette étude n'aurait pu être poursuivie sans le concours de MM. les conservateurs
du Musée Archéologique et du Musée d'Histoire de la Ville de Barcelone, du Musée
Provincial de Tarragone, du Musée Ethnologique Leite de Vasconcelos et du
du Carmo de Lisbonne, qui nous donnèrent toute facilité pour notre travail, et,
bien souvent, nous aidèrent de leur compétence. Notre connaissance des problèmes
d'archéologie nord-africaine doit beaucoup aux informations qu'ont bien voulu
nous apporter notre maître M. G. Charles-Picard, M. J. Lassus, M. G. Camps,
M. P. A. Février, M. le Colonel Baradez, M. J. Marcillet-Jaubert. M. S. Lancel nous
a fort obligeamment communiqué une documentation concernant les fouilles qu'il
mène actuellement dans la nécropole de Tipasa. Que chacun d'entre eux trouve ici
l'expression de nos plus vifs remerciements.
1 Cf. A. Ernout, A. Meillet, Dictionnaire Etymologique de la Langue Latine, 4ème éd. Par
is, 1959, article «cupa», p. 158.
2 C. /. L., II, 6178. Cette inscription est cataloguée sous le n° 8.
3 La plupart se trouvent réunies au Musée de Beja, au Musée Ethnologique de Lisbonn
e, et au Musée de Sâo Miguel d'Odrinhas. Il en existe une à Coïmbra.
4 Cf. P. Paris, Fouilles de Belo, II, Paris, 1926, p. 69-75.
5 Cf. P. Quintero Atauro, Excavaciones de Cadiz. Memoria de las Excavaciones prac-
ticadas en 1929-1931. Memorias de la Junta Superior de Excavaciones y Antigùeda-
des, n° 117, 1931, p. 25 sv. (abrégé M. J. S. E.). 30 P. JULIA
groupe, et non le moins important, est représenté à Barcelone et à Tarra-
gone: il existe 26 cupae, toutes épigraphes à une exception près, dans les
divers musées de Barcelone, et 4 à Tarragone. On se propose d'en étudier
ici surtout les particularités architecturales, d'essayer de cerner, par
des recherches sur l'onomastique, la nature du milieu qui les adopta,
enfin, d'examiner, à la lumière d'une étude comparative, le degré de
vraisemblance des diverses hypothèses émises sur leur origine.
Des 26 cupae de Barcelone, 7 furent trouvées in situ, dans les fouilles
menées à l'emplacement de l'actuelle Plaza Villa de Madrid 1. Les autres,
généralement découvertes en remploi dans les murailles, sont exposées
dans les divers musées de la ville. Il en va de même à Tarragone, où 2
seulement des 4 cupae furent trouvées dans la nécropole romano-
chrétienne.
Avant d'en venir à l'objet même de cette étude, nous donnons un
inventaire rapide des monuments considérés 2.
1. Barcelone. Musée Archéologique. Inv. n° 9586. PI. 1,1.
C. 7. L., II, 6164 3.
Provenance: muraille, calle de Avifio.
Grès de Montjuich.
Dimensions: L., 0,89 m. H., 0,48 m. Ep., 0,45 m.
L'inscription est gravée dans un cartouche de 0,31 x 0,28 m.
Une ascia est incisée sur la face latérale gauche.
D • M • / Callisteni / an(norum) • IIII • d(ierum) • XXV / Corn(elius) •
Thaï / lion • vern(a) / karis(simo) • et • sibi 4
1 Publiées par A. Duràn y Sanpere, Una Via Sépulcral Romana en Barcelona. Miscella
nea Barcinonensia, I, 1962, p. 43-49 et III, abril 1963, p. 55-86 (abrégé Misc. Bare).
Le même article a été publié à nouveau dans Cuadernos de Arqueologia e Historia
de la Ciudad, IV, 1963, p. 61-103 (abrégé C. A. H. C).
S. Mariner Bigorra, Nuevas Inscripciones Lalinas de Espana. Archivo Espanol de
Archeologia, XXVIII, 1955, p. 197-243 (abrégé A. E. A.) et Los Conjuntos Epigrâ-
ficos del Museo de Historia de la Ciudad, C. A. H. C, II, 1961, p. 5-109.
A. Balil, Una Nueva Necropolis Romana en Barcelona, Ampurias, XVII-XVIII,
1955-1956, p. 267-270 (abrégé Amp.).
2 Pour plus de clarté, nous les avons groupés selon leur provenance et leur lieu de
conservation, en adoptant toutefois l'ordre chronologique à l'intérieur de chacun
des groupes considérés.
3 Cf. F. Fita, Lapidas romanas recién halladas en Barcelona. Revista Histôrica Latina,
III, 1876, p. 135.
4 Calliste est bien attesté en Espagne, et notamment à Barcelone: C. /. L., II, 4418
et 6088. Callisteni, comme Phileteni et Agathoniceni (numéros 15 et 26), sont des
datifs grecs, exemples de la flexion consonantique en -e, -enis, particulièrement
en faveur à l'époque impériale dans les inscriptions, surtout pour les noms féminins
grecs en -e. Cf. Leumann, Hofmann, Szantyr, Lateinische Grammatik, I, Mùnchent
1963, p. 262-263 et C. H. Grandgent, A Introduction to Vulgar Latin, New- York',
1962, n° 359, p. 150. De nombreux exemples épigraphiques de cette flexion sont FUNÉRAIFE 3 EN FORME DE DEMI-CYLINDRE 31 MONUMENTS
2. Barcelone. Musée Archéologique. Sans n° d'inventaire. PL 1,2.
C. I. L., II, 6173 \
Provenance: muraille, calle de la Tapineria.
Grès de Montjuich, gris très foncé.
Dimensions: L., 0,79 m. H., 0,69 m. Ep., 0,49 m.
L'inscription est gravée dans un cadre en forme de petit temple à pilastres (fût lisse
et chapiteaux corinthiens à deux rangées de feuilles grossièrement ébauchées),
et fronton triangulaire orné d'un disque.
Une ascia est incisée à droite du cadre.
D • M • / Peregrin / o Festiva co / ns(ervo) pient(issimo) b(ene)
m(erenti) / et sibi
3. Barcelone. Musée Archéologique. Sans n° d'inventaire. PL 11,1.
C. /. L., II, 6161 2.
Provenance: muraille, Convento de la Ensenanza.
Grès de Montjuich, gris très foncé.
Dimensions: L., 0,89 m. H., 0,45 m. Ep., 0,45 m.
L'inscription est gravée dans un cartouche de 0,38 x 0,28 m.
Une ascia est incisée sur la face latérale droite.
D • M • / Antigenide an(norum) • / XII Usulenia / Atticilia mat(er) • /
filio bene me(renti) / et sibi 3
4. Barcelone. Musée Archéologique. Inv. n° 9557. PI. 11,2.
C. I. L., II, 4569 4.
Provenance: muraille, calle de los Barios.
Grès de Montjuich, gris.
Dimensions: L., 1,01 m. H., 0,56 m. Ep., 0,56 m.
L'inscription est gravée dans un cartouche de 0,34 X 0,325 m.
Une ascia est sculptée en léger relief sur la face latérale gauche.
donnés dans A. Hehl, Die Formen der lateinischen Deklination in den Inschriften,
Tubingen, 1912, p. 49 sv.
Thallion, cognomen bien connu dans l'Empire Romain, est sans doute un dérivé
de Thallus, religieux (cf. J. J. Hatt, La tombe Gallo- Romaine, Paris, 1951,
Index, p. 287). Il n'est pas attesté par ailleurs en Espagne, mais Thallus et Thalia
sont fréquents en Tarragonaise.
1 Cf. F. Fita, Noticias. Boletin de la Real Academia de la Historia, XIV, 1889, p. 571
(abrégé B. R. A. H.) et E. Albertini, Sculptures Antiques du Conventus Tarraco-
nensis. Anuari de l'Institut d'Estudis Catalans, IV, 1911-1912, p. 429, n° 184 et
fig. 212 (abrégé A. I. E. C).
2 Cf. F. Fita, Revista Histôrica Latina, III, 1876, p. 135.
3 Le cognomen Antigènes est attesté seulement de

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