Les Réunionnaises ont encore leur premier enfant très tôt
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Les Réunionnaises ont de moins en moins d'enfants et leur descendance se rapproche de celle des Métropolitaines. Pourtant leurs comportements restent très différents. Elles continuent à avoir leur premier enfant très tôt, souvent après une sortie précoce du système scolaire. Elles allongent ensuite les intervalles entre les naissances. Le troisième enfant se raréfie mais la famille à enfant unique reste une exception.

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Langue Français

Extrait

so cié té
Fé con di té
Les Réu nion naises ont encore
Les Réu nion nai ses ont de moins en moins d’en fants et leur
des cen dance se rap proche de celle des Mé tro po li tai nes. Pour tantLexique
leurs com por te ments res tent très dif fé rents. Elles conti nuent à
Le modèle de fécon di té d’une avoir leur pre mier en fant très tôt, sou vent après une sortie
géné ra tion com porte deux para mè tres.
pré coce du sys tème sco laire. Elles al lon gent en suite lesD’une part l’inten si té de la fécon di té,
c’est-à-dire le nombre moyen d’enfants in ter val les entre les nais san ces. Le troi sième en fant se ra réfie
que les fem mes d’une géné ra tion mais la famille à enfant unique reste une exception.
donnée ont eu durant leur vie féconde.
D’autre part le calen drier de la
fécon di té, c’est-à-dire la répartition des
nais san ces durant la vie féconde de la es Réu nion nai ses nées en 1970 métro pole. Les enfants pre miers nés
femme. auront pro ba ble ment en moyenne repré sen tent plus de 57 % de ces nais -
-L0,5 enfant de plus que les Métro san ces. La fécon di té aux jeu nes âges,Pro ba bi li té d’agran dis se ment : Il s’agit
po li tai nes de la même géné ra tion. Orde la pro ba bi li té pour une femme plu tôt que de conver ger, diverge entre
ayant n enfant(s) de don ner nais sance l’écart était de 2,8 enfants par femme La Réu nion et la France métro po li taine.
à un enfant de rang n + 1. pour la géné ra tion née en 1930. La des - Le rap port entre les taux de fécondité
cen dance finale des Réu nion nai ses était de 1,8 dans les géné ra tions nées en
La des cen dance finale cor res pond au continue ain si à se rap pro cher de celle 1940, il est de 2,6 trente ans plus tard.nombre moyen d’enfants qu’ont eu les des Métro po li tai nes. Faut-il évo quer La conver gence des taux dépen drafem mes nées une même année durant
pour autant une conver gence des deux essen tiel le ment de l’évo lu tion de laleur vie féconde.
modè les de fécon di té ? Les Réu nion nai - fécon di té des jeu nes fem mes à La Réu -
ses glis sent len te ment vers une des cen - nion, compte tenu du niveau déjà très
dance proche de 2,2 enfants par femme. faible atteint en métro pole.Biblio graphie
Cepen dant celle des Métro po li tai nes est
main te nant passée en des sous du seuiln J. P. COLLIEZ (1991) «Incer ti tude sur
Un défi cit dede renou vel le ment des géné ra tions,la baisse de la fécon di té» -
Eco nomie de La Réu nion». Sept-Oct, après avoir sta gné autour de 2,1 pour les sco la ri sa tion encore
n°55. géné ra tions nées dans les années cin - impor tant
-quante. La conver gence semble main te
n C. PARRAIN (1994) «Moins de
nant dif fi cile entre les deux modè les. Un nais san ces pour des fem mes plus
La fécon di té aux jeu nes âges dépend deindice infé rieur à 2 enfants par femmeacti ves» - Eco nomie de la Réu nion.
quatre fac teurs : l’accès à la sco la ri té etSept-Oct, n°73. impo se rait à La Réu nion des chan ge -
sa durée, la mise en couple, l’accès desments de socié té pro fonds.F. CHEVALIER (2000) «De la famillen femmes au mar ché du tra vail, et la maî -
idéale à la famille réelle». Economie L’impar faite conver gence des modè les trise d’un moyen con tra cep tif. Les troisde La Réunion 4ème tri mestre, est lar ge ment due à la fécon di té élevée pre miers fac teurs cor res pon dent à desn°106.
des Réu nion nai ses de moins de vingt- évé ne ments qui peu vent être datés :
n N. STIEGLER (2000) cinq ans. Les fem mes réu nion nai ses l’âge à la mise en couple, l’âge au pre -«Con tra cep tion : situa tion nées en 1970 ont eu en moyenne 1 mier emploi et l’âge à la sortie du sys -satis fai sante, sauf pour les jeu nes enfant avant vingt-cinq ans contre 0,4 en tème sco laire. La date de la pre mièrefil les» Economie de La Réunion 1er
nais sance vient com plé ter cette chro no -tri mestre , n°103.
logie qui décrit le pro ces sus d’entrée des
G. DESPLANQUES (1993) «Unn Evo lu tion de la sco la ri té des fem mes fem mes dans la vie adulte. Dans la
pre mier enfant de plus en plus tard»
majo ri té des cas, la sortie du sys tèmeINSEE PREMIERE, n°247. % des
Age moyen à sco laire est l’évé ne ment ini tial de ce
Année de fem mes
n O. GALLAND (2000) «Entrer dans la la sortie pro ces sus. Or la sco la ri sa tion, ain si quenais sance n'ayantvie adulte : des éta pes tou jours plus du sys tème le com por te ment fécond à la sortie du de la femme ja mais été tar di ves mais res ser rées» Eco nomie sco laire
sco la ri sées s ys tème sco laire ont pro fon dé ment chan -et Sta tis ti ques n°337-338.
gé à La Réu nion. Par mi les géné ra tions
1938-1942 14,4 ans 18,4 % nées de 1968 à 1972 tou tes les fem mes
ou presque sont allées à l’école. Alors1948-1952 15,7 ans 8,9 %L’auteur
que 18 % des fem mes nées trente ans
1958-1962 16,8 ans 2,7 % plus tôt décla rent ne «jamais être allées à Didier BRETON est attaché
d’enseignement et de recherche à l’école». De plus la sco la ri té est de plus1968-1972 18,1 ans 0,8 %
l’Université de La Réunion et membre en plus longue, l’âge moyen à la sortie
de l’Institut d’études démographiques Source : INSEE - Enquête fa mille Réu nion passe de quatorze ans à dix-huit ans dans
de l’Université de Bordeaux. (1997). ces mêmes géné ra tions.
8so cié té
leur pre mier en fant très tôt
pré ma turée entrent rapi de ment dans la
-vie d’adulte, notam ment par l’inter mé
diaire d’une pre mière nais sance.
Au-delà de vingt-cinq ans, la conver -
gence des taux de fécon di té entre La
Réu nion et la France métro po li taine est
vérifiée. Dans les géné ra tions nées après
1970, la fécon di té au-delà de 25 ans sera
même cer tai ne ment plus faible à La
Réu nion. En métro pole elle aug mente
au-delà de 25 ans, pour com pen ser la
baisse aux jeu nes âges. Ce phé no mène
de «rat tra page» est inexis tant à La Réu -
nion. Il pour rait tou te fois appa raître
parmi les nou v el les géné ra tions nées
après 1960.
Une évo lu tion opposée du
calen drier des nais san cesMal gré ces pro grès consi dé ra bles, le
l’enfant en géné ral et de l’ado les cente en défi cit de sco la ri sa tion demeure impor -
par ti cu lier dans la socié té réu nion naise. A la Réu nion, l’âge moyen à la mater ni -tant pour les der niè res géné ra tions
L’ana lyse des motifs de l’arrêt de la sco - té diminue au fil des géné ra tions (de-obser vées. Ain si 34 % des fem mes réu
la ri té tels qu’ils sont décla rés à trente 27,1 ans dans les géné ra tions nées denion nai ses des géné ra tions 1968-1972
-ans d’inter valle illustre cette forte trans 1940 à 1944 à 26 ans dans les géné ra -fré quen taient encore un éta blis se ment
for ma tion de la place de l’ado les cente tions nées de 1960 à 1964). Cette évo lu- d’ensei gne ment à vingt et un ans, le taux
dans la socié té. Pour les géné ra tions tion s’explique par les effets cumu lés dude sco la ri sa tion au même âge en métro -
1962-1972 la rai son prin ci pale de main tien d’un âge jeune à la pre mièrepole était de 57 % dans la géné ra tion
l’aban don de la sco la ri té est l’échec sco - nais sance et de la dimi nu tion de la taille-1970. La sortie pré coce du sys tème sco
laire, et dans une moindre mesure une des famil les. En métro pole l’âge moyenlaire est une pre mière expli ca tion de la
gros sesse. Les néces si tés finan ciè res ou dans les mêmes géné ra tions varie defécon di té élevée aux jeu nes âges. Une
26,2 ans à 27,9 ans. L’allon ge ment dul’aide à la famille sont plus rare mentfois

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