Les signatures au mariage de 1740 à 1829 - article ; n°1 ; vol.32, pg 65-90
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Les signatures au mariage de 1740 à 1829 - article ; n°1 ; vol.32, pg 65-90

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Population - Année 1977 - Volume 32 - Numéro 1 - Pages 65-90
Houdaille Jacques. Las personas que sabían firmar en el momento de casarse desde 1740 hasta 1829. En la encuesta de INED sobre la población de Francia desde 1740 hasta 1829, se averiguó si los esposos sabían о по firmar en el momento de casarse. Se ha utilizado esta información para estimar el progreso de la educación desde fines del Antiguo Régimen hasta la época de la Revolución. Se ha analizado la proporción de personas que sabían firmar, comparándo el comienzo y el fin de este periodo. En el caso de los hombres esta proporción sube desde alrededor de un 40 hasta poco más de un 50 % ; en el caso de las mujeres pasa de un 20 a un 30 % respectivamente. En ambos casos la Revolución parece no haber alte- rado la tendencia. Además, la educación estaba más extendida en la ciudad que en el campo. La encuesta permite también algunos análisis régionales : en primer término aparece la región Este, desde Meuse hasta Jura, durante todo el periodo; a continuación se coloca Normandía, región que estaba especialmente adelantada en lo que se refiere a la educación de las mujeres. Estos resultados son cohérentes con los obtenidos рог Maggiolo en 1880 y por Leroy-Ladurie en la actualidad.
Houd aille Jacques. Les signatures au mariage de 1740 à 1829. Dans l'enquête de l'INED sur la population de la France de 1740 à 1829, on a relevé si les actes de mariage portaient ou non la signature des époux. Cette information est utilisée pour apprécier les progrès de l'instruction en France à la fin de l'Ancien Régime et sous la Révolution. Du début à la fin de la période, la proportion de personnes sachant signer passe pour les garçons d'environ 40 % à un peu plus de 50%, et pour les filles d'environ 20% à 33 %, sans que la Révolution marque de rupture. L'instruction est beaucoup plus répandue à la ville qu'à la campagne. L'enquête permet quelques analyses régionales : à toutes les époques, l'Est, de la Meuse au Jura, vient largement en tête, suivi par la Normandie, surtout en avance pour l'instruction des filles. Ces résultats recoupent bien ceux obtenus par Maggiolo vers 1880 et par Leroy-Ladurie récemment.
Houdaille Jacques. Signatures at the Time of Marriage from 1740 to 1829. In the INED study of the population of France between 1740 and 1829, it was noted whether or not the marriage registers were signed by the bride and groom. This information is used to appraise the progress made in education in France towards the end of the Old Regime and under the Revolution. Between the beginning and the end of the period, the proportion of those able to sign increased, for young men, from about 40 % to just over 50 % , and, for young women, from around 20 % to 33 %, without a break during the time of the Revolution. Education was far more widespread in the towns than in the countryside. Some regional analyses are possible : in every period, Eastern France, from the Meuse to the Jura, easily comes out on top, followed by Normandy, especially in the education of girls. These results clearly support those obtained by Maggiolo around 1880, and more recently by Leroy-Ladurie.
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 40
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jacques Houdaille
Les signatures au mariage de 1740 à 1829
In: Population, 32e année, n°1, 1977 pp. 65-90.
Citer ce document / Cite this document :
Houdaille Jacques. Les signatures au mariage de 1740 à 1829. In: Population, 32e année, n°1, 1977 pp. 65-90.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1977_num_32_1_16491Resumen
Houdaille Jacques. Las personas que sabían firmar en el momento de casarse desde 1740 hasta 1829.
En la encuesta de INED sobre la población de Francia desde 1740 hasta 1829, se averiguó si los
esposos sabían о по firmar en el momento de casarse. Se ha utilizado esta información para estimar el
progreso de la educación desde fines del Antiguo Régimen hasta la época de la Revolución. Se ha
analizado la proporción de personas que sabían firmar, comparándo el comienzo y el fin de este
periodo. En el caso de los hombres esta proporción sube desde alrededor de un 40 hasta poco más de
un 50 % ; en el caso de las mujeres pasa de un 20 a un 30 % respectivamente. En ambos casos la
Revolución parece no haber alte- rado la tendencia. Además, la educación estaba más extendida en la
ciudad que en el campo. La encuesta permite también algunos análisis régionales : en primer término
aparece la región Este, desde Meuse hasta Jura, durante todo el periodo; a continuación se coloca
Normandía, que estaba especialmente adelantada en lo que se refiere a la educación de las
mujeres. Estos resultados son cohérentes con los obtenidos рог Maggiolo en 1880 y por Leroy-Ladurie
en la actualidad.
Résumé
Houd aille Jacques. Les signatures au mariage de 1740 à 1829. Dans l'enquête de l'INED sur la
population de la France de 1740 à 1829, on a relevé si les actes de mariage portaient ou non la
signature des époux. Cette information est utilisée pour apprécier les progrès de l'instruction en France
à la fin de l'Ancien Régime et sous la Révolution. Du début à la fin de la période, la proportion de
personnes sachant signer passe pour les garçons d'environ 40 % à un peu plus de 50%, et pour les
filles d'environ 20% à 33 %, sans que la Révolution marque de rupture. L'instruction est beaucoup plus
répandue à la ville qu'à la campagne. L'enquête permet quelques analyses régionales : à toutes les
époques, l'Est, de la Meuse au Jura, vient largement en tête, suivi par la Normandie, surtout en avance
pour l'instruction des filles. Ces résultats recoupent bien ceux obtenus par Maggiolo vers 1880 et par
Leroy-Ladurie récemment.
Abstract
Houdaille Jacques. Signatures at the Time of Marriage from 1740 to 1829. In the INED study of the
population of France between 1740 and 1829, it was noted whether or not the marriage registers were
signed by the bride and groom. This information is used to appraise the progress made in education in
France towards the end of the Old Regime and under the Revolution. Between the beginning and the
end of the period, the proportion of those able to sign increased, for young men, from about 40 % to just
over 50 % , and, for young women, from around 20 % to 33 %, without a break during the time of the
Revolution. Education was far more widespread in the towns than in the countryside. Some regional
analyses are possible : in every period, Eastern France, from the Meuse to the Jura, easily comes out
on top, followed by Normandy, especially in the education of girls. These results clearly support those
obtained by Maggiolo around 1880, and more recently by Leroy-Ladurie.SIGNATURES AU MARIAGE LES
DE 1740 A 1829
des Régime monographies Les et études au début sur de du le communes, xixe progrès siècle de sont tirées l'instruction nombreuses. ou non sous de La reconstil'Ancien plupart
tution de familles, indiquent la proportion des mariés sachant
signer. Certaines, c'est le cas de Crulai (1), distinguent même
la qualité de l'écriture. Cette vaste documentation est, pour
le moment, peu accessible et difficilement utilisable, d'autant
que les périodes distinguées pour suivre l'évolution de l'instruc
tion varient d'une monographie à l'autre.
A notre connaissance, la seule étude d'ensemble reste
celle de Maggiolo, faite vers 1880, à partir d'une document
ation dont on connaît mal la valeur. Les principaux résul
tats de cette vaste enquête ont été publiés et commentés dans
un article de Population en 1957 (2).
Dans l'enquête de l'INED sur la population de la France
de 1740 à 1829, on a relevé les signatures au mariage. C'est
cette source que Jacques Houdaille utilise ici.
Il ne pouvait être question de demander aux personnes chargées
des relevés dans les registres de distinguer les signatures dessinées de
celles qui témoignent d'un usage fréquent de la plume. Le dépouillement
des registres paroissiaux ayant été assuré par de nombreuses personnes,
une exigence de ce genre aurait provoqué force questions qui auraient
ralenti le rythme du travail. Comme dans les autres parties de l'enquête,
nous considérons à part la population rurale (pour laquelle dix régions
ont été distinguées), de la urbaine. Cette manière de procéder,
imposée par le mode de sondage, rend assez difficiles les comparaisons
régionales avec d'autres études. Le problème ne se pose guère pour
l'enquête de Maggiolo dans laquelle les paroisses urbaines seraient assez
peu représentées.
(D E. Gautier et L. Henry. La population de Crulai, paroisse normande.
INED, cahier n° 33, Paris 1958, p. 71.
С2» Michel Fleury et Pierre Valmary. Les progrès de l'instruction élémentaire
de Louis XIV à Napoléon III, d'après l'enquête de Louis Maggiolo (1877-1879).
Population, n° 1, 1957, 71-92. n" 1, 1977 66 LES SIGNATURES AU MARIAGE
Tableau 1 . — Proportion (en % ) des époux et épouses
dont on ne sait s'ils signaient (france entière)
Hommes Femmes Période
5,8 1740-1749 5,7
1750-1759 5,2 5,8
5,1 5.5 1760-1769
5,5 1770-1779 4,8
1780 1789 4,5 4,5
3,1 3,7 1790-1799
2,1 1800-1809 1,8
1810-1819 1,9 2,0
2,0 2,5 1820-1829
3,6 Ensemble
Afin d'éviter les doubles comptes, nous nous limitons ici aux per
sonnes célibataires lors de leur mariage. Les instituteurs et secrétaires de
mairie qui avaient participé bénévolement à l'enquête de Maggiolo avaient
au contraire tenu compte de tous les mariages. Ce procédé risque d'en
traîner une certaine surestimation de la proportion des signatures. Il se
peut en effet que les veufs et les veuves aient été de condition sociale
plus favorisée que l'ensemble de la population. Ce biais ne saurait toute
fois être important. Pour la France entière, la proportion des premiers
mariages passe de 87 % en 1740-1749 à 94 % en 1820-1829 pour
les femmes et de 80 à 85 % pour les hommes. Il faudrait donc une
très forte différence d'instruction entre célibataires et veufs ou veuves
pour changer les résultats de manière appréciable.
Une difficulté plus gênante apparaît dans ce genre de recherches.
Certains actes ne sont ni signés par les époux ni suivis de croix et le
curé a négligé d'indiquer si ceux-ci ont omis de signer par ignorance.
La proportion de ces cas incertains évolue comme l'indique le tableau 1.
Ces proportions diminuent assez régulièrement et sont un peu plus
fortes pour les femmes. Elles sont à peu près négligeables à partir de
1800. Cette imprécision tient probablement à celle de la rédaction des
actes. Dans les registres bien tenus, le curé spécifie que l'époux et
l'épouse « de ce requis » ont signé ou ont déclaré ne pas savoir le faire.
Mais il n'en va pas toujours ainsi et, dans ce cas, il incombe au releveur
de retrouver, parmi toutes les signatures qui figurent au bas de l'acte,
celles qui correspondent aux mariés. Cette identification n'est pas toujours
facile car, d'ordinaire, dans les signatures, seule l'initiale du prénom est
utilisée. Il existe, de ce fait, une certaine marge d'incertitude et il semble
inutile de chercher une relation entre la rédaction des actes ou les
scrupules du releveur et l'instruction des époux. C'est pourquoi nous ne
tiendrons pas compte des signatures indéterminées. de 1740 À 1829 67
Etude par périodes. Le tableau 2 donne la proportion de garçons
et de filles qui signent leur acte de mariage
d'après l'époque du mariage. Comme la signature au mariage n'est pas
un crit

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