Les Tsiganes de l Age du bronze.- Etude à faire principalement sur les Bohémiens actuels de l Europe orientale. - article ; n°1 ; vol.10, pg 563-597
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Les Tsiganes de l'Age du bronze.- Etude à faire principalement sur les Bohémiens actuels de l'Europe orientale. - article ; n°1 ; vol.10, pg 563-597

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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1875 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 563-597
35 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1875
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Paul Bataillard
Les Tsiganes de l'Age du bronze.- Etude à faire principalement
sur les Bohémiens actuels de l'Europe orientale.
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 10, 1875. pp. 563-597.
Citer ce document / Cite this document :
Bataillard Paul. Les Tsiganes de l'Age du bronze.- Etude à faire principalement sur les Bohémiens actuels de l'Europe orientale.
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 10, 1875. pp. 563-597.
doi : 10.3406/bmsap.1875.3173
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1875_num_10_1_3173L* PINARD. — INDIENS DE l'esT DE A. AMÉRIQUE DU NORD. 563
épars de la grande tribu des Abénakis et de celles des Mie*
macs et des Melicetes. Ces Indiens, entièrement civilisés,
vivent dans des villages qui diffèrent à peine de ceux des
blancs; il» ont conservé leur langue, les caractères physiques
de la race, ses goûts et ses aptitudes spéciales. Ils passent
l'été en pêche ou en chasse ; aussi profîté-je actuellement de
l'hiver pour les visiter dans leurs réserves.
« Voici les principaux points qu'ils habitent : un village de
Penabscot, sur une île de la rivière du même nom, à peu de
distance en amont d'Oldtown, Etat du Maine; un village des
Passamaquoddy aux lacs Schoodie, frontière de l'Etat du
Maine ; un village à Sybaik ou Pleasant-Point , à б milles
d'Eastport, dans la baie de Passamaquoddy, qui, comme ceux
des missions de Saint-François de Sales et de Saint-Joseph,
sur la frontière du Canada et du Nouveau-Bruns wick, appart
ient à la tribu des Etchemin. Sur les rivières Saint-Johns et
Sainte -Croix, et particulièrement à Tobique, près de la
grande chute, se- trouvent les Melicetes. Dans la Nouvelle*
Ecosse sont les réserves de Penhook-Lake, près de Liverpool,
où habitent des Micmac», que nous retrouvons dans l'île du
Cap-Breton (réserve de Ghapel-Island et village de Baddèque,
sur le Bras-d'Or) et dans le Ganada^oriental (rivière de Mik-
michi et baie des Chaleurs). Us ont une très-importante réser
vation à Mission-Point, en face de Gampbelltown. »
M. A. Pinart reviendra sur ces diverses tribus quand il
aura visité les réserves du Canada et de la Nouvelle -Ecosse
aussi attentivement qu'il vient de le faire pour celles du
Maine.
Les Tsiganes de l'Age du bronze. — Etndes ft faire,
principalement sur les Bohémiens actnels de l'Europe orientale
PAR M. P. BATAILLARD. •
I
La présentation de ma brochure Sur les origines des Bohé'
miens ou Tsiganes dans notre dernière réunion n'ayant pu
être faite qu'à la fin de. cette séance, plusieurs de nos collé- SÉANCE DU 2 DÉCEMBRE J 875. 564
gues, M. de Mortillet entre autres, étaient déjà partis. Après
la levée de la séance, M. Broca, que ma lecture avait inté
ressé, me signala, dans le Compte rendu de'la troisième session
de l' Association française pour l'avancement des sciences (Lille,
1874), volume que je n'avais pas encore eu entre les mains,
une communication de M. de Mortillet, dont je ne puis me
dispenser de parler aujourd'hui ; car il semble que les vues
qui y sont exposées, et celles que je venais de soumettre som
mairement et timidement à la Société sur le rôle important
que les Bohémiens avaient dû jouer dans l'âge du bronze en
Occident, soient faites pour se fortifier et se compléter les
unes par les autres. La communication de M. de Mortillet
(p. 537-539 du compte rendu de la session de Lille) est inti
tulée les Bohémiens de l'âge du bronze.
Après des remarques importantes sur un âge du bronze
qui aurait eu, dans l'ancienne Gaule, plus d'importance et
une plus longue durée que plusieurs archéologues ne sont
disposés à l'admettre, remarques dans lesquelles M. de Mort
illet constate que cet âge du bronze a eu deux époques,
l'époque de la fusion, et celle où se joignent aux procédés
de la fusion ceux du martelage, l'auteur ajoute :
« En France, Suisse et Belgique, c'est-à-dire dans l'a
ncienne Gaule, l'âge du bronze se divise donc très-nettement
en deux époques bien définies, bien caractérisées.
a Le bronze, métal complexe, produit de l'industrie, se
montre dans l'ancien territoire de la Gaule, immédiatement,
sans transition, sans intermédiaire d'un âge du cuivre. L'in
troduction du bronze dans cette contrée est donc le résultat
d'une importation. Ce fait est reconnu et admis.
« Mais comment s'est faite cette importation? Est-ce le
produit d'un simple commerce? Est-ce la conséquence de
l'invasion d'un peuple conquérant qui a apporté avec lui la
civilisation et des habitudes nouvelles ? On a discuté longue
ment ces deux hypothèses. Eh bien, je crois que, pour la
Gaule, ni l'une ni l'autre n'est exacte. Je crois que la vérité se
trouve entre les deux. • BATAILLARD. — LES TSIGANES DE L'AGE DU BRONZE. 565 P.
« Le bronze s'est introduit en Gaule par suite de l'infiltra
tion, au milieu de la population de ce pays, d'hommes nomades
voués à la métallurgie, d'hommes analogues, comme mœurs,
industrie et habitudes, aux Bohémiens de nos jours, qui s'en
vont encore, errant de pays en pays, faire de la chaudronn
erie, et qui, soit qu'ils voyagent, soit qu'ils se fixent, ne se
mêlent pas aux populations. Ces bohémiens de l'âge du
bronze, race aux petites mains, ce qui peut servir à recon
naîtra leur point d'origine, ont commencé par fondre, suivant
en cela une longue habitude, des épées aux courtes poignées.
Telles sont les épées de la première époque. Puis, voyant
que ces épées ne s'adaptaient pas parfaitement aux mains des
acquéreurs, des habitants vrais du pays, ils ont allongé la
poignée, ou bien abattu le tranchant de la lame vers sa base,
afin qu'on puisse sans inconvénient appuyer l'index contre
cette base et saisir plus solidement la lame*. Ces deux carac
tères s'observent dans les épées de la seconde époque.
« S'il y avait eu simple commerce, il existerait beaucoup
plus d'uniformité dans les objets des divers points du pays.
Tous ont bien des caractères généraux communs, qui démont
rent une provenance originelle de même source ; mais entre
les diverses régions de la Gaule on peut constater des diff
érences secondaires, suffisantes pour prouver que les fabri
cants étaient à demi sédentaires, comme le sont encore
aujourd'hui dans certaines contrées certaines bandes de
Bohémiens. Et puis la découverte de moules nombreux sur
des points très-divers montre bien qu'on fabriquait sur place.
<i Enfin, s'il y avait eu envahissement et conquête, les con
quérants, maîtres du pays, n'auraient pas eu à cacher leur
matière première, leurs produits et leurs trésors. Or, l'âge du
bronze, en France, est justement caractérisé par l'abondance
et la richesse des cachettes. »
Je n'ai pas reculé devant cette longue citation, d'abord
parce que le sujet en vaut la peine, et aussi parce que j'ai
quelques remarques à faire, qui se comprendront mieux de
vant le texte même auquel elles se rapportent. 566 SÉANCE DU 2 DÉCEMBRE 1875.
Avant tout, chacun aura été frappé du parfait accord des
vues auxquelles nous sommes arrivés, M. de Mortillet et moi,
par deux chemins tout à fait différents. M. de Mortillet, ne se
doutant pas que les vrais Bohémiens pussent exister en Europe
à l'époque de notre âge du bronze, en vient cependant à con
stater que le bronze n'a pu être répandu en Gaule que par une
race analogue à celle-là, et par des gens ayant les mêmes ha
bitudes que ces Calderari que j'ai plusieurs fois signalés à la
Société, et dont il a eu occasion de voir lui-même une ou deux
bandes de passage à Saint-Germain. Moi, à mon tour, en ve
nant vous exposer pour la première fois quelques preuves à
l'appui de la conviction que j'ai, depuis plus de dix ans, de
l'existence des Tsiganes dans le sud-est de l'Europe à des épo
ques très-reculées, je suis amené à vous faire part de mes
idées sur les excursions très-probables des Galderari en Occi
dent à l'époque où le

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