Mesure du degré d instruction des élèves en calcul - article ; n°1 ; vol.11, pg 146-162
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Mesure du degré d'instruction des élèves en calcul - article ; n°1 ; vol.11, pg 146-162

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Description

L'année psychologique - Année 1904 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 146-162
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1904
Nombre de lectures 29
Langue Français
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Extrait

Vaney
Mesure du degré d'instruction des élèves en calcul
In: L'année psychologique. 1904 vol. 11. pp. 146-162.
Citer ce document / Cite this document :
Vaney . Mesure du degré d'instruction des élèves en calcul. In: L'année psychologique. 1904 vol. 11. pp. 146-162.
doi : 10.3406/psy.1904.3673
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1904_num_11_1_3673V
X
NOUVELLES METHODES DE MESURE APPLICABLES
AU DEGRÉ D'INSTRUCTION DES ÉLÈVES
II est difficile d'évaluer avec quelque précision le degré d'ins
truction d'un enfant.
S'il a onze ans et plus la possession du certificat d'études
primaires est une indication. Les épreuves sont connues, de
même que le niveau où elles se tiennent. Des manuels à l'usage
des candidats donnent des textes de compositions écrites et des
énoncés de questions orales.
Mais s'il n'a pas l'âge de l'examen, s'il ne peut l'affronter,
c'est avec les trois termes consacrés : lire, écrire, compter, qu'il
va être classé. Or, lire et écrire ne se séparent plus dans l'ense
ignement ni dans la réalité des faits. On sait l'un et l'autre ou
rien. La formule se réduit donc à deux termes qui correspon
dent à deux degrés de savoir seulement : lire ou lire et compter.
Une appréciation aussi sommaire est évidemment insuffi
sante.
Dira-t-on, s'il est écolier primaire, qu'il est du cours élément
aire, du cours moyen ou du cours supérieur? Ou, s'il suit les
cours du lycée, qu'il est en huitième, en cinquième? Ces mots
n'ont de valeur, comme mesure approximative, que pour les
maîtres de ces classes.
On n'en sera guère surpris si l'on considère que les pr
ogrammes de tous ces cours ne présentent pas une gradation
ininterrompue de notions qui commencerait au cours d'initia
tion et finirait à la classe supérieure. L'enfant a une attention
trop défaillante pour qu'il puisse faire sans retours en arrière
la solide conquête des connaissances successives. C'est pour
quoi les programmes des divers degrés empiètent l'un sur
l'autre et comprennent des parties communes. Il s'en faut donc
que tous les cours de même nom aient le même niveau. Il s'en
faut aussi que tous les élèves d'une même classe aient acquis le
même degré de connaissances et d'aptitudes.
Des expressions vagues et des classifications arbitraires, c'est — MESURE DU DEGRÉ D'INSTRUCTION DES ÉLÈVES 147 VANEY.
tout ce que nous avons pour déterminer le degré d'instruction
d'un enfant.
Et cependant il y aurait intérêt pour tous : élèves, parents et
maîtres, à connaître, année par année, le chemin parcouru et à
évaluer la distance qui sépare du but : l'effort pourrait être
mieux proportionné au résultat poursuivi.
L'âge est un élément de comparaison d'une grande impor
tance quand on parle des enfants. On n'en tient guère compte
ordinairement dans l'appréciation de l'instruction des élèves.
Les notes de classe indiquent le rang parmi les condisciples.
Elles ne disent pas comment se placerait l'élève s'il n'avait que
des concurrents de son âge.
C'est une question que tout père de famille devrait se poser.
Si l'élève est avancé, peut-être serait-il sage de donner des soins
au développement physique pendant quelque temps. S'il est
retardé, est-il capable de faire seul l'effort qui doit le replacer à
temps dans le groupe des élèves moyens?
L'insuffisance de nos méthodes de mesure à ce sujet cause à
beaucoup d'enfants un grave préjudice. Les élèves dociles et
indolents en sont les premières victimes parce que leurs bonnes
notes de conduite masquent leur infériorité en travail. Ils se
laissent distancer sans que l'attention du maître ou des parents
soit attirée sur leur situation. Les turbulents intelligents sont
dans le cas contraire.
On est surpris des erreurs commises par les parents et même
par les éducateurs quand ils jugent du degré de savoir d'un
enfant d'après son âge. Tel turbulent de dix ans est rangé par
la mère dans les mauvais élèves tandis qu'il est en avance de
plus d'un an sur ses condisciples de même âge. Tel gros garçon
tranquille est pour le maître un bon élève, alors qu'il est en
retard de deux ans.
Ces malentendus faussent le classement des élèves. Ils nui
sent aux études puisque tous les écoliers appelés à participer à
un même enseignement ne sont pas aptes à en profiter dans
leur mesure. Si le maître pouvait préciser le degré moyen
d'instruction de ses disciples, il réglerait plus sûrement son pas
sur le leur. S'il savait quel est le retard des plus faibles dans
les diverses matières d'enseignement et quel effort ils doivent
et peuvent donner, il lui serait plus facile de rétablir dans sa
petite troupe cet équilibre actif qui stimule et fait avancer d'un
pas régulier. 11 économiserait ses forces et éviterait aux familles
bien des déboires en fin d'études. 148 MÉMOIRES ORIGINAUX
Cette commune mesure de l'instruction des enfants de même
âge servirait en outre à comparer les sexes. On admet commu
nément que l'intelligence de la fillette est plus précoce. Cette
opinion s'appuie-t elle sur des constatations rigoureuses ou ne
serait-elle pas simplement déduite de ce que l'épanouissement
physique de la jeune fille se fait plus tôt que celui du jeune
homme?
Peut-on faire un inventaire complet des connaissances et des
aptitudes acquises par un enfant? Nous ne le pensons pas.
Mais on va voir par les remarques et les opérations qui ont été
faites à propos d'un autre problème dont nous allons détailler
la solution, qu'il est possible d'apprécier assez bien le bagage
intellectuel des écoliers primaires.
RECHERCHE DES ARRIÉRÉS DE L'INTELLIGENCE
Le problème se posait ainsi :
Établir de combien sont en retard dans leur instruction les
arriérés de l'intelligence, sur les écoliers ordinaires.
On voit ce qu'il fallait d'abord définir : l'arriéré ; ce qu'il
fallait mesurer : l'instruction des écoliers ordinaires et celle des
arriérés.
La définition suivante servit de point de départ :
L'arriéré est V élève qui est incapable, par suite d'une faiblesse
de l'intelligence, d'acquérir la moyenne des connaissances pri
maires enseignées par les méthodes ordinaires.
A quoi reconnaître dans une école primaire les écoliers qui
répondent à cette définition ? Tel a été le but de nos premières
observations et constatations.
Disons tout d'abord qu'il y a pour tous les élèves de l'école
primaire acquisition de connaissances. Les arriérés non perfec
tibles, les idiots profonds sont recueillis dans les services spé
ciaux des hôpitaux. S'ils se présentent les établissements
scolaires, il sont vite éliminés. Les faibles d'esprit qu'on y ren
contre sont donc plus ou moins perfectibles. Leurs progrès
peuvent être très lents, très difficiles à constater ; mais ils
existent sinon dans toutes les matières du programme, du
moins dans quelques-unes; récitation, écriture, calcul, lecture.
Comment s'assurer qu'ils ont acquis la moyenne des connais
sances primaires?
La scolarité primaire dure 7 ans, de 6 à 13 ans. VANEY. — MESURE DU DEGRÉ D'INSTRUCTION DES ÉLÈVES 149
De 6 à 9 les écoliers sont au cours élémentaire; de 9 à 11, ils
doivent être au cours moyen; de 11 à 13, ils doivent être au
cours supérieur.
En tout, c'est donc 7 étapes à franchir.
Si nous pouvions indiquer avec une précision suffisante une
moyenne des connaissances acquises à chacune de ces étapes
par les écoliers ordinaires, nous aurions ainsi une échelle de
savoir qui servirait à fixer le degré présumé d'instruction où
doit parvenir un écolier d'âge donné.
Ainsi, le 1er degré correspondrait à l'âge de 7 ans et à la
scolarité de 1 an ; le 2e degré correspondrait à l'âge de 8 ans
avec une sco

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