Observations archéologiques en Yougoslavie (semptembre 1953) - article ; n°1 ; vol.98, pg 70-95
27 pages
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Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1954 - Volume 98 - Numéro 1 - Pages 70-95
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1954
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Charles Picard
Observations archéologiques en Yougoslavie (semptembre
1953)
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 98e année, N. 1, 1954. pp. 70-95.
Citer ce document / Cite this document :
Picard Charles. Observations archéologiques en Yougoslavie (semptembre 1953). In: Comptes-rendus des séances de
l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 98e année, N. 1, 1954. pp. 70-95.
doi : 10.3406/crai.1954.10227
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1954_num_98_1_1022770 COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
ensemble et discuté pas à pas toutes les hypothèses ou les thèses qui ont été
présentées jusqu'à présent concernant, par exemple, les Haou-nebout qui sont
peut-être les Grecs du Delta et les Keftiou qui sont sans doute les Cretois ».
SÉANCE DU 5 MARS
PRESIDENCE DE M. ALBERT GRENIER
Lecture est donnée de la lettre par laquelle l'abbé Guillaume
Mollat pose sa candidature au fauteuil de membre libre non résidant,
rendu vacant par le décès de M. Philippe Legrand.
Le Directeur de l'École française de Rome adresse son rapport
annuel sur l'activité de cet établissement pendant l'année scolaire
1953-1954.
Le rapport est transmis à la Commission des Écoles françaises
d'Athènes et de Rome.
M. Charles Picabd fait connaître que la Commission du Prix
Ambatiélos a décidé de partager en 1954 le prix entre M. Roland
Martin pour ses Recherches sur l'agora grecque, et M. François Cha-
moux son ouvrage intitulé Cyrène au temps de la monarchie
des Battiades.
M. Charles Picard fait connaître que la Commission du Prix
Gustave Mendel a décidé de décerner le prix, réservé en 1953, à
M. Lucien Lerat pour son étude des Locriens de l'Ouest, et de ren
voyer le prix de 1954 à l'année prochaine.
Acte est donné de ces deux communications.
M. Charles Picard entretient l'Académie des sites et des monu
ments antiques de la Yougoslavie qu'il a visités en 1953.
COMMUNICATION
OBSERVATIONS ARCHÉOLOGIQUES EN YOUGOSLAVIE (SEPTEMBRE 1953),
PAR M. CHARLES PICARD, MEMBRE DE L* ACADÉMIE.
En septembre 1953, j'ai fait partie d'une mission française
envoyée en Yougoslavie : elle se composait d'archéologues, de tech
niciens et d'architectes des Monuments historiques (Direction de
l'Architecture, au Sous-Secrétariat des Beaux-Arts);
Cette mission s'est rendue par avion dans les Balkans, sur l'inv
itation du Gouvernement yougoslave ; dès l'arrivée, le service des
Monuments historiques local a bien voulu nous fournir les plus
grandes facilités, au cours d'un voyage d'études Nord-Sud, et Sud-
Nord, qui nous a menés à travers tout le pays, de Belgrade à Okrid1,
1. Pour l'archéologie dans la région avant la guerre de 1939-1944, cf. Rev. arch., 1942-
1943, I, p. 56-57. OBSERVATIONS ARCHÉOLOGIQUES EN YOUGOSLAVIE 7Ï
et retour. Nous avons eu à visiter et examiner au passage de nom
breux monastères et églises, où l'art serbe médiéval a réalisé, du
xne au xive siècle notamment, maints chefs-d'œuvre de peinture
et de sculpture fort émouvants, insuffisamment appréciés encore.
Mais en outre, nous avons visité plusieurs champs de fouilles et
musées, intéressants pour l'archéologie préhistorique, ou classique,
et pour la période romano-byzantine.
Mon exposé portera seulement ici, bien entendu, sur la part
d'informations concernant l'antiquité que j'ai pu recueillir person
nellement.
Les musées et les sites archéologiques de Yougoslavie, bien qu'ils
se trouvent sur des voies de communication très importantes, au
carrefour de diverses routes d'échanges balkaniques, ne sont pas les
mieux connus des archéologues dits « classiques », ni même peut-être
des épigraphistes, jusqu'ici ; on ne peut que le regretter. L'occasion
m'ayant été donnée d'y revenir récemment, et de m'y arrêter un
peu, j'ai cru que certaines observations recueillies, assurément
partielles et trop rapides, pourraient intéresser notre Compagnie.
Notre itinéraire m'a permis de voir de près le musée de Belgrade,
et à Belgrade même, le produit des fouilles menées sur le célèbre
site voisin de Vinca (Avala). Nous avons eu accès à d'autres musées
locaux de l'intérieur, récemment très bien réorganisés, dont ceux
de Skoplié, Leskovatz, Kragujevatz, Okrid, etc.
Je parlerai d'abord brièvement des problèmes de la stratigraphie
de Vinca, et de l'état des recherches concernant la préhistoire ;
puis, notamment des sites de Stobi, et de Tsaricin-Grad, d' Okrid.
Un certain nombre de documents que j'ai pu connaître fournissent
un appoint, qui m'a paru utile, aux recherches actuelles sur l'his
toire des religions. Je terminerai en en mentionnant quelques-uns.
La célèbre station de Vinca (Avala)1 se trouve au bord du Danube
à la cote 511, sur la gauche de la route Belgrade-Kragujevatz, à
1. De 1932 à 1936, M. Miloje M. Vassitch a consacré quatre volumes in-quarto (en
langue yougoslave) à la publication des aspects et résultats de ses fouilles, menées à
VinCa, et du matériel découvert, fort riche et varié, parfois déconcertant par certains
aspects (pour les fouilles, cf. t. I, II). Des pièces ont conservé leur polychromie (I,
pi. 36 sqq.). On a pu déterminer et différencier plusieurs niveaux, dès le début des cam
pagnes (t. II et suivants) ; on a retrouvé des habitations, des tombes, des représenta
tions humaines et animales, certaines très curieuses (t. II, pi. 35, n° 79 a-b). Le vol. 3
(1936), est consacré spécialement aux terres cuites (figurines) ; le vol. 4 (1936), aux vases
d'argile. Il y a, en conclusion, une tentative (provisoire) d'interprétation du site : l'auteur,
en d'autres publications, y a apporté ensuite des compléments ou des retouches. Cf.
p. ex. : M. M. Vassitch, Ionska kolonija Vinâa, Zbornik filozofskog Fakulteta, Beogradski
Univerzitet, I, 1948, p. 85-235, 45 pi. ; id., Kroz kulturni sloj Vince I i II : Srpska Aka-
demija Nauka Spomenik, 100, Odelenje DruStvenih Nauka, N.S., II, 1950, p. 1-87 (résu
més en allemand) ; id., Hlonskoagrarni Kult u Vinci : Glas Srpske Akademije Nauka,
Odelenje druSlvenih Nauka, N.S., 1, 1951, p. 33-57 (étude sur les cultes agraires et chtho-
niens à VinCa) ; id., Odnos Vinâine plaslike prema grâkoj arhajskoj plastici, ibid., p. 1-30 COMPTES RENDUS DE L* ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS 72
une quinzaine de kilomètres de la capitale yougoslave. Les docu
ments qui y ont été trouvés, au cours de nombreuses campagnes,
commencées dès 1908, mais parfois interrompues et non encore
terminées, sont conservés à Belgrade, en partie au Musée, et surtout
à l'Université, où je les ai vus avec le professeur M. M. Vassitch, qui
a mené les fouilles en cet endroit. C'est un lot très important d'objets,
dont les dates s'échelonnent à partir des périodes pré- et proto
historiques. — Située sur la rive même du Danube, qui, d'après
Hérodote, iv, 47, était nQoonXaxôç ânb 8aA.à<r<niç, la station a eu une
longue histoire : de l'Énéolithique à l'époque de Hallstatt. Elle
continue de défrayer les discussions, voire les polémiques. Elle a
pu être en rapport avec les colonies ioniennes de la Mer Noire, à
haute époque, et par là avec leurs métropoles. Elle intéresse au plus
haut point le protohistorique oriental. — II faut d'ailleurs s'habituer
à considérer aujourd'hui avec de plus en plus d'attention le rôle des
Balkans, qui servirent de lieu de transition entre les civilisations
orientales et l'Europe. Toute une suite d'habitats et de localités,
entre Anau et la vallée du Danube, permettent de deviner le trajet
des influences d'Asie, à la rencontre, dirait-on, de deux mondes.
Nous pouvons pressentir ainsi, non seulement les relations établies
plus ou moins dans le sens Nord-Sud, — elles ne sont pas les plus
importantes — , mais aussi les échanges culturels qui se sont produits
d'Est en Ouest. Les premières populations du domaine balkano-
danubien avaient reçu des éléments venus du Proche-Orient, qu'on
tend parfois à considérer comme Pré-indo-européens. Pêch

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