Procédés et critères de choix des responsables des organisations de base du Parti Communiste de l Union Soviétique - article ; n°3 ; vol.16, pg 121-142
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Procédés et critères de choix des responsables des organisations de base du Parti Communiste de l'Union Soviétique - article ; n°3 ; vol.16, pg 121-142

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Revue d’études comparatives Est-Ouest - Année 1985 - Volume 16 - Numéro 3 - Pages 121-142
Procedures and Criteria Used in the Selection of Cadres in the Lower-level Organizations of the Communist Party of the Soviet Union
An integral part of what the Soviet authorities call « cadre policy », the choice of personnel for the lower-level organizations of the CPSU, is made through elections which are neither « free » nor « competitive », but strictly regulated by superior bodies.
A study of the methods employed by these higher authorities in order to impose their choice of personnel, and of the criteria which govern these choices, reveals a highly organized selection procedure, based mainly on the competence of the potential cadres.
In fact, where these lower-level organizations are concerned, it seems, at the present time anyway, that the concern for some degree of representativeness among those nominated to office is considerably outweighed by the desire to select educated and competent cadres who may eventually be called upon to make their way upward in the Party and/or administrative hierarchy.
Partie intégrante de ce que les Soviétiques nomment la « politique des cadres », la désignation des responsables des organisations de base du P.C.U.S. se fait au moyen d'élections qui ne sont ni « libres », ni « concurrentielles » mais dirigées étroitement par les instances supérieures.
L'examen des procédés utilisés par ces organes pour imposer leurs choix et celui des critères qui les inspirent dans leur intervention font apparaître une sélection très bien organisée et fondée principalement sur la compétence des futurs responsables.
La volonté de conférer une certaine représentativité aux membres des instances dirigeantes des organisations de base semble en effet, pour l'instant au moins, tenir une place très réduite si on la compare à celle de recruter des personnes instruites et compétentes qui seront éventuellement appelées à monter dans la hiérarchie du Parti ou (et) de l'administration.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Anne Gazier
Procédés et critères de choix des responsables des
organisations de base du Parti Communiste de l'Union
Soviétique
In: Revue d’études comparatives Est-Ouest. Volume 16, 1985, N°3. pp. 121-142.
Abstract
Procedures and Criteria Used in the Selection of Cadres in the Lower-level Organizations of the Communist Party of the Soviet
Union
An integral part of what the Soviet authorities call « cadre policy », the choice of personnel for the lower-level organizations of the
CPSU, is made through elections which are neither « free » nor « competitive », but strictly regulated by superior bodies.
A study of the methods employed by these higher authorities in order to impose their choice of personnel, and of the criteria
which govern these choices, reveals a highly organized selection procedure, based mainly on the competence of the potential
cadres.
In fact, where these lower-level organizations are concerned, it seems, at the present time anyway, that the concern for some
degree of representativeness among those nominated to office is considerably outweighed by the desire to select educated and
competent cadres who may eventually be called upon to make their way upward in the Party and/or administrative hierarchy.
Résumé
Partie intégrante de ce que les Soviétiques nomment la « politique des cadres », la désignation des responsables des
organisations de base du P.C.U.S. se fait au moyen d'élections qui ne sont ni « libres », ni « concurrentielles » mais dirigées
étroitement par les instances supérieures.
L'examen des procédés utilisés par ces organes pour imposer leurs choix et celui des critères qui les inspirent dans leur
intervention font apparaître une sélection très bien organisée et fondée principalement sur la compétence des futurs
responsables.
La volonté de conférer une certaine représentativité aux membres des instances dirigeantes des organisations de base semble
en effet, pour l'instant au moins, tenir une place très réduite si on la compare à celle de recruter des personnes instruites et
compétentes qui seront éventuellement appelées à monter dans la hiérarchie du Parti ou (et) de l'administration.
Citer ce document / Cite this document :
Gazier Anne. Procédés et critères de choix des responsables des organisations de base du Parti Communiste de l'Union
Soviétique. In: Revue d’études comparatives Est-Ouest. Volume 16, 1985, N°3. pp. 121-142.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1985_num_16_3_2572Procédés et critères de choix
des responsables des organisations de base
du Parti Communiste
de PUnion Soviétique
Anne GAZIER*
La désignation des membres des organes dirigeants du PCUS fait partie
intégrante de ce que les Soviétiques nomment la « politique des cadres »
(c'est-à-dire l'activité du Parti en matière de choix, de formation et de
promotion des personnes occupant un poste de responsabilité au sein des
différentes institutions de la société).
Or l'exigence de l'élection des responsables du Parti, de la base au
sommet, qui figure dans ses statuts depuis le début du siècle et qui est
devenue en 1934 l'une des quatres règles définissant le centralisme démoc
ratique, paraît difficilement conciliable avec celle de l'exercice d'un strict
contrôle sur leur sélection.
Cette contradiction est en partie surmontée grâce à l'organisation
d'élection qui ne sont ni « libres », ni « concurentielles » mais dirigées
étroitement par les instances supérieures.
L'arrêté du Comité Central sur « le déroulement des comptes rendus et
des élections dans les organisations du Parti de base, d'arrondissement, de
ville, de district, de région et de territoire » publié le 14 août 1983 dans la
Pravda1, qui a « lancé » la dernière grande campagne électorale au sein du
PCUS, apporte un éclairage intéressant sur la marge de liberté laissée aux
organisations du Parti pour choisir leurs responsables. Adopté, tout comme
deux autres arrêtés datant respectivement de 1973 et de 19782, afin
* Université de Paris I et Institut de recherches juridiques comparatives du CNRS.
1. Postanovlenie CK KPSS « O provedenii otcetov i vyborov v pervicnykh, rajon-
nykh, gorodskikh, okruznykh, oblastnykh i kraevykh partijnykh organizacijakh »,
Pravda, 14 août 1983, p. 1.
2.CK KPSS « O provedenii otcetno — vybornykh partijnykh sobranij
i partijnykh konferencij » (Arrêté du CC du PCUS sur le déroulement des assemblées
du Parti de comptes rendus — élections et des conférences du Parti), adopté le 3 octobre
121 Anne Gazier
d'exprimer les exigences que doivent respecter les élections qui ont lieu, à
l'intérieur du Parti, de la base au niveau des régions entre deux congrès, il
se montre particulièrement novateur sur un point : la composition des
organes à élire. Si l'arrêté de 1973 recommande l'élection des communistes
qui ont été le mieux préparés, sont le plus actifs politiquement et ont le plus
d'autorité, si celui de 1978 ajoute à des exigences comparables celle de la
promotion d'ouvriers, de kolkhoziens et de femmes, l'arrêté de 1983
complète cette liste en y introduisant les « spécialistes de l'économie » et
les dirigeants des organisations sociales, insiste sur la nécessité d'élire des
femmes et... d'obtenir la représentation au sein des organes dirigeants des
différentes nationalités qui composent les organisations du Parti.
L'ensemble de ces -recommandations, et surtout la dernière qui confère
aux instances élues une véritable fonction de représentation des communist
es et non plus seulement de direction et d'exécution, conduisent à s'inter
roger sur les mécanismes utilisés par les organes supérieurs pour imposer
leurs choix et sur les critères qui les inspirent dans leur intervention.
Le champ de la présente étude se limite à la sélection des responsables
des organisations de base du Parti et de leurs subdivisions (« organisations
de département »3 et groupes du Parti4).
1973, Spravocnik partijnogo rabotnika, n° 14, 1974, pp. 355-358. Postanovlenie CK. KPSS
« O provedenii oèerednykh otCetno — vybornykh partijnykh sobranij i rajonnykh,
gorodskikh, okruznykh, oblastnykh i kraevykh partijnykh konferencij » (Arrêté du CC
du PCUS sur le déroulement prochain des réunions de comptes rendus-élections et des
conférences d'arrondissement, de ville, de district, de région et de territoire), adopté le
3 août 1978, Spravocnik partijnogo rabotnika, n° 19, 1979, pp. 388-391.
3. La traduction donnée habituellement au mot cekh sur lequel est formée l'expression
cekhovaja partijnaja organizacija est « atelier » ; mais Pierre Cavoleau, dans son lexique
de l'Institut d'études slaves (intitulé « Terminologie industrielle soviétique », Paris,
Institut d'études slaves, 1980, 70 pages) explique, p. 45, que ce terme recouvre en
U.R.S.S. un type d'unité bien précis, qui ne correspond pas à ce que l'on entend par
« atelier » en France ; les traductions qu'il propose sont : « département » ou « groupes
d'ateliers ». Nous avons choisi « département » car ce mot peut s'appliquer en dehors
des entreprises industrielles où existent également des cekhovye partijnye organizacii.
4. Au 1er janvier 1983, on dénombrait 425 897 organisations de base, 480 256 organi
sations de département et 659 955 groupes du Parti. Ces chiffres sont tirés de l'article
KPSS v cifrakh (Le PCUS en chiffres) publié dans le n° 15, août 1983, de la revue
Partijnaja 2izn' (ultérieurement Pit), pp. 27 et 28.
Les organisations de base, qui regroupent de 3 à un millier de membres, peuvent en
effet se subdiviser en « organisations de département » lorsqu'elles comptent plus de
50 membres. Les de base comprenant moins de 50 membres et les
organisations de département peuvent se subdiviser à leur tour en groupes du Parti.
Les organisations de base se forment le plus souvent sur les lieux de travail mais il
existe cependant des organisations de base dites « territoriales » regroupant les commun
istes sur leur lieu de résidence (village ou immeuble d'habitation).
Elles sont, conformément à l'article 59 des statuts, chargées essentiellement du
recrutement des nouveaux

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