Projection territoriales 2030 : Six scénarios pour répartir la population de 2030
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Projection territoriales 2030 : Six scénarios pour répartir la population de 2030

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Six scénarios de projections sont ici comparés pour imaginer La Réunion de 2030, et plus précisément la répartition de la population entre les quatre territoires de projets que sont les SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale). Ils ont en commun les hypothèses de natalité et de mortalité mais se distinguent par celles portant sur les mouvements migratoires. Le scénario à migrations nulles modifie peu la répartition actuelle de la population entre micro-régions. Celui qui prolonge les tendances les plus récentes (90-99) accentue les poids du Sud et de l'Ouest aux dépens essentiellement du Nord. Un troisième basé sur des tendances migratoires plus longues (82-99) se situe à mi-chemin entre les deux premiers. Deux autres scénarios envisagent des actions plus volontaristes visant à accentuer d'abord l'attractivité de l'Est et du Sud, puis celle de l'Est et de l'Ouest. Le dernier scénario reprend les objectifs définis par le SAR de 1995.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 13
Langue Français

Extrait

dossier Projections territoriales 2030
Six scénarios pour répartir
ix scénarios de projections sont évoluer la population, ainsi que sa répar-
ici comparés pour imaginer La tition, sous réserve que certaines condi-SRéunion de 2030, et plus précisé- tions se réalisent. Ces conditions, que
ment la répartition de la population l’on appelle aussi “hypothèses”, portentDes hypothèses de travail
entre les quatre territoires de projets sur les naissances, les décès et les migra-communes que sont les SCOT (Schéma de Cohé- tions à venir.
rence Territoriale). Ils ont en commun
Six scénarios ont été construits pourTrois partenaires, l’INSEE, la DDE, et les hypothèses de natalité et de morta-
balayer les répartitions de populationla Région ont travaillé en commun lité mais se distinguent par celles por-
possibles en 2030. Ils gardent tous lespour imaginer les six scénarios décrits tant sur les mouvements migratoires.
mêmes hypothèses relatives au mouve-et analysés ici. Ils constituent autant Le scénario à migrations nulles modifie
ment naturel (naissances et décès). Cesd’outils à la disposition de ceux qui peu la répartition actuelle de la popu-
hypothèses ont été déclinées aux micro-réfléchissent au Schéma lation entre micro-régions. Celui qui
régions : une baisse de l’ICF (indiced’aménagement régional. Les prolonge les tendances les plus récen-
conjoncturel de fécondité) de 0,4 enfantconclusions de ces différents tes (90-99) accentue les poids du Sud
scénarios pourront, nous l’espérons, par femme, un gain de 4 ans d’espérance
et de l’Ouest aux dépens essentielle-eles aider à construire un 7 scénario de vie pour les hommes et pour les fem-
ment du Nord. Un troisième basé sur
qui guidera le SAR de demain. mes. Les différences entre les scénarios
des tendances migratoires plus lon-
portent sur les mouvements migratoires,
gues (82-99) se situe à mi-chemin entre
et plus spécialement sur les mobilités
les deux premiers. Deux autres scéna-
entre micro-régions.2 rios envisagent des actions plus volon-Projeter, c’est anticiper
taristes visant à accentuer d’abordl’avenir et non pas le prédire Le mouvement naturell’attractivité de l’Est et du Sud, puis
celle de l’Est et de l’Ouest. Le dernier avantage l’Est et l’Ouest
“En 2030, la population réunionnaise scénario reprend les objectifs définis
comptera 1 029 000 habitants répartis par le SAR de 1995. Imaginons, dans un premier temps,
de la façon suivante : 37 % dans le qu’aucun mouvement migratoire ne
En 2002, l’INSEE a réalisé des projec-Sud, 27 % dans l’Ouest, 20,6 % dans touche les quatre micro-régions. Les(1)
le Nord et 15,4 % dans l’Est”. tions de population à l’horizon 2030.
échanges entre La Réunion et l’extérieur
Vingt-et-un scénarios ont été élaborés àEn matière de projections, ce sont étant supprimés, la population départe-
cette occasion. L’un d’entre eux pro-3 peut-être les principaux résultats que mentale reste en deçà du million d’habi-
longe les tendances démographiques desretiendront nos lecteurs. Et pourtant tants avec 961 000 personnes en 2030.
années quatre-vingt-dix ; il est appelé icinous savons déjà qu’en 2030, il n’y
“scénario tendanciel” et reste une réfé- Dans ce scénario à migrations nulles,aura pas exactement cet effectif de
rence. Il aboutit à une population depopulation et que la répartition par ce sont les régions Est et Ouest qui ont la
er1 030 000 habitants au 1 janvier 2030,micro-région ne sera pas précisément plus forte croissance, soutenue par le
celle-ci ! nécessitant 450 000 logements et des dynamisme naturel de leur population,
emplois pour 440 000 personnes actives. tandis que les régions Nord et Sud, plusTout l’intérêt des projections consiste
atteintes par le vieillissement, perdentà émettre des hypothèses Comment les 1 030 000 habitants - pos-
relativement de l’importance. La popula-suffisamment nombreuses et sibles et non certains - de l’an 2030 se
tion active augmente en moyenne de4 différentes les unes des autres, et répartiront-ils entre les micro-régions ?
37 %, intensifiant les efforts à menerparfois même invraisemblables. C’est
La question se pose aussi bien à l’occa-
ainsi que l’éventail des possibles peut pour offrir un emploi à chaque actif à
sion de l’élaboration des schémas de
être imaginé et par conséquent son lieu de résidence, ce qui limiterait
cohérence territoriale (SCOT) que dans
anticipé. En disposant de plusieurs les déplacements quotidiens. C’est dans
la première phase de la révision du sché-scénarios, on peut appréhender l’Est que l’accroissement de la popula-
ma d’aménagement régional (SAR).l’impact des différents facteurs de tion active est le plus spectaculaire : il
croissance démographique : le poids C’est à cette interrogation que nous ten- atteint 51 % alors que, dans le Nord, le
du mouvement naturel et l’effet des tons de répondre aujourd’hui. Mais vieillissement attendu de la population
migrations. On peut aussi mesurer les stabilise le nombre d’actifs en fin desachons que la statistique ne peut pas
efforts à réaliser pour influencer, peu répondre directement à cette question. période. Les efforts à mener pour agran-5 ou prou, le peuplement du territoire. (2)
En effet, une projection démographique dir le parc de logements sont encore
Un ensemble de scénarios de
ne prédit pas l’avenir. Elle permet sim- plus importants, mais mieux répartis entre
projections peut alors devenir un outil
les micro-régions. L’accroissement néces-plement de calculer comment pourraità l’usage des décideurs et des
aménageurs qui permet de préparer
l’avenir et d’influer sur celui-ci.
e
(1) Économie de La Réunion n° 112, 2 trimestre (2) Sans compter le renouvellement du parc qui
disparaît régulièrement.2002.
12 économie mars 2006
DE LAREUNIONdossier
la population de 2030
Augmentations de 1999 à 2030 Augmentations de 1999 à
Scénario “Migrations nulles” Scénario “Tendanciel 90-99”
150 000 150 000
140 000 140 000
Est Nord Ouest Sud Est Nord Ouest Sud
130 000 130 000
120 000120 000 Des déménagements110 000110 000
100 000100 000 fréquents90 00090 000
80 00080 000
70 00070 000 Les mouvements migratoires, ce sont
60 00060 000
50 000 concrètement des familles réunionnaises
50 000
40 000 qui changent de résidence principale, ou40 000
30 000
30 000 tout simplement des jeunes adultes qui
20 000
20 000 s’installent pour la première fois, ou
10 000
10 000
0 encore des ménages qui nous arrivent de
0
Population Population Parc dePopulation Parc de l’extérieur de l’île. Ainsi, le recensementPopulation
active logementsactive logements de 1999 a dénombré 27 500 familles qui
ont déménagé dans le courant de
l’année 1998, c’est-à-dire près de 13 %
Source : Insee, 2005, projections par Scot selon des hypothèses Insee-DDE-Région. des ménages. 2
Les hypothèses migratoires peuvent profondément modifier le peuplement des Près de la moitié d’entre eux n’ont pas
micro-régions. déménagé bien loin de leur résidence
antérieure : 45 % sont restés dans la
même commune. Il est souvent plus
pratique de rester près de son réseau desaire avoisine partout les 70 %, sauf dans Ces migrations amènent une population
connaissances (famille, amis,
le Sud où il se limiterait à 61 %. Dans le supplémentaire de près de 68 000 per-
commerçants, etc.) et sur un territoire
Nord le vieillissement plus important de sonnes en 2030. Les efforts relatifs au que l’on connaît bien. Mais la majorité
la population génère des ménages nom- développement économique et à l’amé- de ces emménagés récents ont changé
breux mais de plus petite taille. nagement du territoire sont donc globale- de commune, voire de région. De
ment réévalués à la hausse. Mais la nombreuses raisons peuvent motiver des 3
déplacements plus lointains. L’accès àrépartition de la population en est aussi
L’impact des migrations est un emploi, à des études ou une offre demodifié

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents