Psychologie animale - compte-rendu ; n°2 ; vol.57, pg 483-505
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Description

L'année psychologique - Année 1957 - Volume 57 - Numéro 2 - Pages 483-505
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 57
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

N. Bonaventure
A. Malan
J. Medioni
Henri Piéron
G. Viaud
IV. Psychologie animale
In: L'année psychologique. 1957 vol. 57, n°2. pp. 483-505.
Citer ce document / Cite this document :
Bonaventure N., Malan A., Medioni J., Piéron Henri, Viaud G. IV. Psychologie animale. In: L'année psychologique. 1957 vol. 57,
n°2. pp. 483-505.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1957_num_57_2_26631— Psychologie animale IV.
Fonctions sensorielles des animaux :
SCHNEIDER (G.). — Zur spektralen Empfindlichkeit des Komp
lexauges von « Calliphora » (Sur la sensibilité spectrale de Vœil
composé de Calliphora. — Z. vergl. Physiol., 1956, 39, 1-20. —
BLOUGH (D. S). — Method for tracing dark adaptation in the
pigeon (Technique d'enregistrement de l'adaptation à V obscurité chez
le Pigeon). — Science, 1955, 121, 703-704. — BLOUGH (D. S.). —
Dark adaptation in the Pigeon (L'adaptation à l'obscurité chez le
Pigeon). — J. compar. physiol. Psychol., 1956, 49, 425-430. —
N EUH AUS (W.). — Die Unterscheidungsfähigkeit des Hundes für
Duftgemische (Pouvoir de discrimination des mélanges d'odeur chez le
Chien). — Z. vergl. Physiol., 1956, 39, 25-43.
A la suite des recherches électrorétinographiques d'Autrum (1953,
1955) un de ses élèves, Günther Schneider, reprend par la méthode du
nystagmus optocinétique, l'exploration de la sensibilité spectrale de
Calliphora erythrocephala, et aborde l'étude de l'acuité visuelle de cette
mouche dans des lumières monochromatiques de longueurs d'onde
comprises entre 430 et 630 mpi. La sensibilité spectrale à des lumières
très faibles — seules utilisées dans les travaux que nous relatons — passe
par un maximum à 480 m^ et décroît régulièrement de part et d'autre
de cette longueur d'onde. A 630 m^, la sensibilité relative n'est plus
égale qu'à 0,15 % du maximum, tandis que sa valeur à 430 est encore
de 35 %. Ces résultats confirment les données électrorétinographiques
d'Autrum (1955), et l'auteur interprète la courbe de sensibilité obtenue
comme une courbe de vision scotopique exprimant seulement la sensi
bilité de cellules photoréceptrices homologues des bâtonnets de la rétine
humaine. L'acuité visuelle suit la même loi de variation que la sensi
bilité spectrale, en fonction de la longueur d'onde des radiations monoc
hromatiques. Toutefois l'acuité visuelle relative en lumière rouge
(630 m[i) est meilleure que la sensibilité relative. Ce fait serait dû à
l'emploi d'une énergie lumineuse suffisante pour exciter aussi les récep
teurs (hypothétiques) de la vision photopique. — Tous ces faits sont
fort intéressants, mais on attend avec impatience la publication de
résultats démontrant irréfutablement le dualisme morphologique et
physiologique de la rétine dans les yeux composés des insectes.
Pour l'étude de l'adaptation à l'obscurité chez le Pigeon, Blough a
mis au point une très belle technique basée sur le conditionnement ^ 84 ANALYSES BinUOGR A.P1ITQUF.S
opérationnel, type Skinner, qui mérite d'être décrite en détail. Après adap
tation préalable à une lumière d'intensité déterminée, l'oiseau est intro
duit dans une petite chambre noire ; sa tète est engagée dans un compar
timent spécial et il dispose de deux clés à portée de son bec. En picorant
la clé A, il éteint une plage lumineuse et peut alors obtenir une récompense
en appuyant sur la clé B, qui commande un distributeur de graines.
Quand le pigeon sait associer sans erreur l'extinction do la lumière et
l'attribution d'un renforcement alimentaire, on modifie légèrement le
dispositif expérimental : le picorement de la clé A ne provoque plus
l'extinction de la plage lumineuse, mais seulement son affaiblissement
graduel, tandis que la clé B agit à l'inverse, en augmentant la luminance
de la plage. Dans l'appareil ainsi modifié, le pigeon dressé appuie de
façon répétée sur la clé A afin d'obtenir 1' « extinction » (subjective)
de la plage, c'est-à-dire jusqu'au moment où le stimulus lumineux
devient infraliminaire. Il picore ensuite la clé B, ce qui a pour effet non
seulement de le récompenser par l'octroi de quelques graines, mais
aussi de ramener le stimulus lumineux à une valeur légèrement suprali-
minaire. Suit une nouvelle pression sur la clé A, puis sur la clé B, etc.
Dès lors le stimulus lumineux oscille faiblement autour du seuil absolu
instantané du pigeon, et l'enregistrement de ces oscillations au cours
du temps passé dans la chambre noire permet l'inscription directe de
la courbe d'adaptation à l'obscurité. Bref, Blough a réussi, par cette
technique, une très ingénieuse adaptation au sujet animal de la « méthode
du point central », considérée, à juste titre, comme la plus sûre
psycho-physique de détermination des seuils absolus. — Les principaux
résultats obtenus grâce à cette technique ont été les suivants : 1° Le
temps d'adaptation totale à l'obscurité varie de 20 à 70 mn selon la
durée et l'intensité de l'adaptation préalable à la lumière ; 2° La courbe
d'adaptation à la lumière présente la même forme générale complexe
que celle de l'œil humain ; 3° Toutefois l'adaptation complète des cônes
est plus lente chez le Pigeon que chez l'homme, et la marge d'adaptation
des bâtonnets est environ 50 fois moindre. Ces différences sont proba
blement à rapporter à l'importance relative plus grandes des cônes dans
la rétine du pigeon ; 4° Le seuil absolu de sensibilité à la lumière blanche
de l'œil complètement adapté est de l'ordre de 25 millimicrolamberts.
Poursuivant ses recherches sur l'olfaction chez le Chien, Neuhaus a
étudié la capacité de discrimination d'odeurs complexes et, plus préci
sément, la discrimination entre un mélange de quatre corps et un
mélange contenant de surcroît une cinquième substance. Les mélanges
utilisés étaient chimiquement homogènes (mélange d'acides gras) ou
chimiquement hétérogènes. L'olfactomètre utilisé permettait à la fois
de varier la concentration individuelle de chaque composante du mélange
et celle de l'odeur résultante. Les résultats indiquent que les chiens
sont capables de différencier les deux mélanges d'acides gras. Cette
discrimination est qualitative : ce qui le prouve, c'est que la fraction
différentielle, calculée sur la concentration du mélange, est très faible : PSYCHOLOGIE ANIMALE 485
0,3 à 0,6 %. Si l'on prend en considération la concentration de la
cinquième substance (celle qui différencie les deux mélanges comparés),
on constate qu'une dose très faible de cette substance rend possible la
discrimination qualitative. Le point le plus intéressant, c'est que cette
chose peut être inférieure au seuil absolu de perception de la substance
présentée isolément ; cela ne vaut d'ailleurs que pour les mélanges
chimiquement homogènes, mais non pour les mélanges hétérogènes.
L'auteur explique ces faits en supposant qu'il existe plusieurs caté
gories de récepteurs olfactifs présentant une affinité plus ou moins
grande (et parfois nulle) pour certaines familles d'espèces chimiques.
La perception d'un mélange d'odeurs résulterait donc d'un scheme
d'excitation spatio-temporel particulier, les différentes classes de récep
teurs étant excitées à des degrés divers par les substances contenues
dans un mélange. Par suite, l'efficacité en mélange d'une substance à
dose infraliminaire dépendrait d'une sommation des excitations dues
à des espèces chimiques apparentées et s'exerçant plus particulièrement
sur certaines classes d'osmorécepteurs.
J. M.
SUTHERLAND (N. S.). — Visual discrimination of orientation by
« Octopus » (Discrimination visuelle de V orientation par le poulpe).
— Brit. J. Psychol., 1957, 48, 55-71.
Des poulpes ayant un abri dans un aquarium viennent s'emparer
du crabe qu'on leur offre, tenus par une pince. On les dresse alors à
réagir différemment quand au préalable

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