Psychologie animale : Par G. Viaud - compte-rendu ; n°1 ; vol.57, pg 213-236
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Description

L'année psychologique - Année 1957 - Volume 57 - Numéro 1 - Pages 213-236
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

G. Viaud
IV. Psychologie animale : Par G. Viaud
In: L'année psychologique. 1957 vol. 57, n°1. pp. 213-236.
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Viaud G. IV. Psychologie animale : Par G. Viaud. In: L'année psychologique. 1957 vol. 57, n°1. pp. 213-236.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1957_num_57_1_26598— Psychologie animale IV.
Généralités :
AUTRUM (H). — Die Zeit als physiologische Grundlage des For
mensehens (Le temps, base physiologique de la vision des formes).
— Studium Generale, 1955, 8, 526-530.
Dans une revue de faits expérimentaux, Autrum compare la percep
tion visuelle des formes par deux types d'yeux radicalement différents,
l'œil simple de l'Homme et l'œil composé de l'Abeille. Compte tenu des
trop nombreuses obscurités de cet article, il semble s'en dégager deux
idées principales :
1° II existe une analogie fonctionnelle fondamentale, dans la percep
tion des formes par l'œil de l'Homme et par celui de l'Abeille : à savoir
qu'une forme n'est visible en permanence qu'à condition d'être en
mouvement relatif continuel par rapport au réseau des récepteurs réti
niens. Chez l'Homme, cette condition est réalisée grâce à des mouvements
d'yeux incessants, de faible amplitude. Quand un objet reste absolument
fixe par rapport à la rétine, il cesse vite d'être perçu, à cause de l'adapta
tion totale des récepteurs excités : c'est ce qui ressort de l'invisibilité
habituelle des images entoptiques, perçues seulement quand l'ombre
qui les produit bouge sur la rétine. C'est aussi ce que démontrent direct
ement les expériences de Dichtburn et Ginsborg (1952). Dans ces expér
iences, la figure observée est projetée sur un écran par l'intermédiaire
d'un petit miroir fixé sur la cornée du sujet, ce qui rend impossible tout
mouvement relatif de la figure et de la rétine. Une image ainsi stabilisée
cesse d'être perçue au bout d'une ou deux secondes.
Chez les abeilles, le déplacement des images sur la rétine résulte
ordinairement des déplacements de l'Insecte au cours du vol, lesquels
conféreraient à l'œil composé de l'Abeille un « pouvoir résolutif temporel »
bien supérieur à son acuité visuelle, qui est médiocre (1° d'arc). Car
l'œil de l'Abeille possède deux propriétés qui favorisent la vision nette
d'objets en mouvement relatif rapide : une fréquence-critique de fusio
nnement très élevée (200 à 300 éclats par seconde) et une distance angul
aire importante entre deux rétinules voisines.
2° Mais, à côté de cette analogie physiologique, il y aurait une diffé
rence radicale dans la vision des formes chez l'Homme et chez l'Abeille.
La perception humaine est instantanée et, par suite, globale. Celle de
l'Abeille au contraire est successive, donc analytique. Cette différence
rendrait compte, selon Autrum, des résultats des expériences de
Mathilde Hertz (1931) : l'Abeille est également incapable de discriminer 214 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
des formes de même complexité et de reconnaître l'analogie de deux
formes dont l'une est plus complexe que l'autre (par exemple un carré
plein et un carré évidé).
On pourrait objecter à l'auteur que la vision marginale humaine,
caractérisée par une acuité du même ordre que celle de l'œil composé
de l'Abeille, permet seulement une discrimination des formes tout à fait
grossière et très comparable à celle de l'Abeille : à 30° de la fovéa, dans
le méridien horizontal, le sujet humain normal a une acuité visuelle
d'environ 1° et il est incapable de distinguer les formes autrement que
le fait une abeille : c'est-à-dire d'après la complexité du contour de la
figure. Par suite, il n'est pas sûr que l'opposition entre vision instantanée
et vision successive des objets explique valablement les différences de
la perception visuelle des formes par l'œil simple du Vertébré et l'œil
composé de l'Insecte. Il est possible que l'acuité visuelle soit ici seule
en cause.
G. V,
Physiologie sensorielle des Arthropodes :
AUTRUM (H.). —Die spektrale Empfindlichkeit der Augenmutation
whiter-apricot von « Calliphora erythrocephala » (La sensibilité
spectrale du mutant oculaire white- apricot de C. e.). — Biol. Zentral
blatt, 1955, 74, 515-524. — DAUMER (K.). — Reizmetrische Unter
suchung des Farbensehens der Bienen (Étude quantitative de la vision
des couleurs chez les Abeilles). — Z. vergl. Physiol., 1956, 38, 413-
478.— STOCKHAMMER (K.).— Zur Wahrnehmung der Schwing
ungsrichtung linear polarisierten Lichtes bei Insekten (Sur la percep
tion de la direction d'oscillation de la lumière polarisée chez les Insectes).
— Z. vergl. Physiol., 1956, 38, 30-83. — DIJKGRAAF (S.). — Kom-
pensatorische Augenstieldrehungen und ihre Auslösung bei der Lan
guste « Palinurus VUlgaris » (Étude des rotations compensatrices du
pédoncule oculaire et de leur déclenchement chez la Langouste). — Z.
vergl. Physiol., 1956, 38, 491-520. — LIESENFELD (F. J.). — Unter
suchungen am Netz und über den Erschütterungssinn von « Zygiella
X-notata CI. (Arancidae) » (Recherches sur la toile et sur le sens vibra
toire de Z x-n.). — Z. vergl. Physiol., 1956, 38, 563-592,
Dans une étude antérieure — en collaboration avec H. Stumpf
(1953) •— Autrum avait montré que la courbe de sensibilité de la mouche
Calliphora à des radiations monochromatiques visibles d'égale énergie
présente un maximum dans le vert à 540 nifi. (ce qui est classique) et
un second maximum, inattendu celui-là, dans le rouge (630 m\i). Ces
déterminations avaient été faites en prenant pour indice de l'excitation
l'amplitude de l'on-efîect de l'E R G. Une recherche analogue, conduite
sur un mutant oculaire dont l'œil est presque complètement pigmenté
a montré : 1° Que l'œil blanc est de 1 000 à 10 000 fois plus sensible que
l'œil rouge normal ; 2° Que la sensibilité spectrale de l'œil blanc présente
un seul maximum, situé entre 510 et 540 my. selon les conditions expéri- PSYCHOLOGIE ANIMALE 215
mentales. Ces résultats suggèrent fortement que le second maximum
dans le rouge, trouvé dans le cas de l'œil rouge normal, constitue un
artefact et ne traduit pas la sensibilité de Calliphora à la lumière rouge :
si l'excitation causée par cette lumière est particulièrement grande,
c'est seulement à cause d'une sommation spatiale des excitations qui
est rendue possible par la transparence au rouge des fourreaux pigmen-
taires inter-ommatidiens. D'autres données concernent le rôle de l'énergie
lumineuse employée : le maximum de la sensibilité spectrale se décale
de 480 à 540 my. quand l'énergie lumineuse des radiations monochro
matiques augmente. Ce fait rappelle les résultats trouvés par Fingerman
et Brown (1953) sur le phototropisme de la Drosophile : en lumière faible,
le maximum d'attraction est à 480 my., en lumière forte à 520 (?) nifz.
L'importante étude de Daumer est du plus haut intérêt. La technique
employée par cet auteur pour l'étude des lois du mélange des couleurs
chez l'Abeille est une variante de la technique de dressage de von Frisch ;
mais l'appareillage construit permet de dresser l'Abeille, non plus à des
papiers pigmentés, mais à des lumières monochromatiques pures
— entre 616 et 360 ray. — ■ et à des mélanges en proportions variables
de ces lumières. Des expériences préliminaires ont confirmé les résultats
de Bertholf (1931), à savoir que, de toutes les lumières employées, c'est
la lumière de Wood (U. V. de 365 my. de longueur d'onde), qui, à égalité
d'énergie, constitue le stimulus de beaucoup le plus efficace (« Reizwirk
samkeit ») dans l'attraction photique des Abeilles. Puis viennent le
bleu-violet (X = 440 ray.), le vert (X = 530 my.), le jaune (X = 588 my,),
le bleu- vert (X = 490 my.), enfin l'orangé (X = 616 my.). C'est également
pour la lumière U. V. que le seuil absolu de saturation chromatique est
le plus bas (environ 5 %). La saturation propre subjective du bleu-violet
est également très grande (seuil absolu environ 6,5 %). Celle du vert,
du jaune et de l'orangé est beaucoup moindre (seuil

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