Psychologie différentielle (types, caractères, sexes, hérédité) - compte-rendu ; n°1 ; vol.22, pg 313-322
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Description

L'année psychologique - Année 1920 - Volume 22 - Numéro 1 - Pages 313-322
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1920
Nombre de lectures 23
Langue Français

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4° Psychologie différentielle (types, caractères, sexes, hérédité)
In: L'année psychologique. 1920 vol. 22. pp. 313-322.
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4° Psychologie différentielle (types, caractères, sexes, hérédité). In: L'année psychologique. 1920 vol. 22. pp. 313-322.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1920_num_22_1_4444PSYCHOLOGIE COMPARÉE 313
corps humain réduite à une tête avec des jambes, sans figuration
du tronc.
L'auteur, avec de nombreux exemples, procède à une analyse
descriptive de ces têtards, puis il discute l'interprétation.
L'omission du tronc paraît en désaccord avec ce que Luquet a
appelé le réalisme logique, le souci d'être complet au point de
figurer dans le dessin tout ce qui existe dans l'objet même quand
on ne peut le voir.
Mais «'est que l'enfant, en ayant le souci de placer tous les
éléments contenus dans son •< modèle interne », dans sa représent
ation mentale, ne place en réalité que ceux auxquels s'applique
son attention au cours de l'exécution, ceux qui attirent son intérêt.
Il faut donc qu'il y ait une réelle indifférence pour le tronc. Il y
a d'ailleurs des cas où le tronc est sous-entendu, même figuré dans
la pensée de l'enfanta la partie supérieure des jambes, où il insère
les bras — qui sont dans d'autres cas insérés sur la tête.
Le peu d'importance accordé au tronc apparaîtrait d'ailleurs
comme assez général, non seulement par l'existence de bonshommes
têtards dans des dessins de primitifs, mais par l'insuffisance du
vocabulaire qui donne à cette partie du corps le nom de
l'ensemble. ^
H. P.
4° Psychologie différentielle (Types, Caractères, Sexes,
Hérédité).
FRANÇOIS MENTRÉ. — Espèces et variétés d'intelligences.
Éléments de Noologie. — In-8<>, 294 pages, 1920, Paris, Éditions
Bossard.
L'auteur tente de donner un corps doctrinal à une discipline con
stituant, avec la science des caractères, la psychologie individuelle
ou différentielle, à la « noologie », qui étudie et classe les différentes
espèces d'intelligence.
Et cette étude est d'importance pratique incontestable, car si les
bons éducateurs sont « des noologistes sans le savoir » c'est par le
classement rationnel des esprits en catégories homogènes que peut
se résoudre le conflit essentiel de la pédagogie moderne, dans
lequel s'opposent les aspirations théoriques vers l'enseignement sur
mesure adapté à chaque élève, et les nécessités pratiques de
l'enseignement collectif.
D'autre part, comme Mèntré incidemment le remarque au passage,
la détermination du type d'intelligence peut jouer un rôle très
important dans la sélection ou l'orientation professionnelle, surtout
pour les fonctions sociales supérieures.
Nous trouvons, dans ce livre, à côté de la détermination de
l'objet et de la méthode, une revue des maîtres de la noologie, de
Pascal à Binet, un examen des types philosophiques et littéraires
(inventeurs, philosophes, écrivains, orateurs), et une détermination 314 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
des types noologiques fondamentaux (praticiens ou homme d'action,
contemplatifs ou méditatifs, formes somatiques d'intelligence).
L'auteur en vient à proposer un tableau, hypothétique et provi
soire, de classification des groupes d'intelligence, synthétisant son
effort de réalisation immédiate d'une noologie utilisable.
Nous donnons ci-joint ce tableau (p. 315).
On ne peut entrer, pour la discuter, dans le détail de cette classi
fication, qui ne paraîtra évidemment pas pleinement satisfaisante.
Mais elle témoigne d'un important effort de synthèse. Seulement il
y aurai^ quelques réserves fondamentales à faire, à mon avis.
L'auteur considère qu'il y a une unité réelle dans la vie intel
lectuelle des individus, et vise à classer des entités considérées
comme objectives. Or, à cet égard, dans toute classification biolo
gique, il n'y a qu'un point de vue pratique qui puisse vous faire
établir des coupures dans une complexité continue. L'espèce zoolo
gique est une abstraction conventionnelle, l'espèce d'intelligence
ne peut avoir une réalité.
L'attitude de Paulhan, vivement critiquée par Mentré, ne me
parait pas, à cet égard, aussi illogique qu'à l'auteur.
D'autre part, la séparation de l'intelligence et du' caractère ne
peut pas être non plus si tranchée. Dans la mise en œuvre du
technicien, de l'administrateur, dans le sentimentalisme du lyrique,
les tendances profondes et l'affectivité prennent une place import
ante. Et, d'une façon générale, le jeu intellectuel, isolé des
tendances et du caractère, reste inadapté comme on peut le voir
dans certains cas de démence précoce, où, malgré l'intégrité de
l'intelligence, par suite d'une profonde atteinte affective, on constate
la faillite complète de l'adaptation mentale.
Une critique, d'un autre ordre, que j'adresserais encore à
Mentré, c'est une négligence — 'systématique d'ailleurs — des
travaux allemands et américains, qui, s'ils dérivent de la méthode
de Binet, n'en ont pas moins apporté des données méritant d'être
envisagées et discutées. J'ai été un peu surpris de lire, dans une
note : « Nous ne ferons pas état des recherches assez grossières et
compliquées des Américains Thorndike et Spearman ». Ni à
Thorndike, ni à Spearman — qui est Anglais et professeur de
psychologie à l'Université de Londres — le reproche ne peut être
adressé. En réalité Mentré les connaît mal.
En revanche, il connaît bien Binet et se sert largement, de ses
belles analyses, mais il n'a pas la prudence du maître qui s'est
adonné à la psychologie individuelle et qui, en des termes cités
par l'auteur, montrait bien le caractère artificiel de groupements
unitaires quand on a affaire à des résultantes si diverses de facteurs
multiples qu'il serait nécessaire de pénétrer :
« Nous avons eu plus d'une fois, disait Binet à propos de
l'analyse mentale de ces deux filles, la tentation de résumer le
caractère intellectuel de nos deux sujets par un mot unique; mais
aucune de ces tentatives n'a pu nous satisfaire pleinement; aussitôt
que nous avions choisi un de ces mots-synthèses, un autre Genres Types dérivés. Types déviés. Hybrides. Espèces. Variétés. (types essentiels).
Inventeur Tacticien 1° Technicien (choses). \ Technologue.
(machines). (commerce, finances A. Praticien. et guerre). Inventeur Théoricien Utopiste, 2° Administrateur (hommes). ] (morale). de la conduite. Praticien-
contemplatif
et spéculatif. a) Idéaliste. 1° Psychologue intuitif. Métaphysicien.
b) Mystique.
a) Orateur.
2° Lyrique (sentimental). Théoricien Verbal, b) Poète. B. Contemplatif
des Beaux-Arts. c) Musicien. Artiste synthétique.
a) Photique.
3° Plastique (sensoriel). 6) Chromatique,
c) Morphologique
Contemplatif-
x spéculatif.
Dialecticien. Juriste.
Jurisconsulte Abstraits.
Logicien. Analyste. mathématicien.
Ërudit Géomètre, algé- G. Méditatif. Type statique. \ compilateur. briste.
Imagina- Philosophe Naturaliste, his- Type cinématique.? , tjfs. encyclopédique. . torien.
Type dynamique. Savant complet.
mm âlé ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
s'évoquait, qui exprimait une autre face des caractères à diagnos
tiquer, puis- un troisième, et ainsi de suite.... Pour trouver la clef
de voûte de ces organisations mentales, il ne faudrait pas s'adresser
au vocabulaire littéraire courant qui n'exprime que des ensembles
complexes d'aptitudes, mais aller demander un secours aux
propriétés primitives de l'esprit » (Étude expérimentale de V intel
ligence, p. 303).
. En somme, on a l'impression, à lire cet ouvrage — que nous
n'avons pas craint de critiquer longuementjjour montrer justement
son intérêt — que la noologie, telle que l'auteur la constitue, avec
une tendance anti-litt

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