Psychologie générale - article ; n°2 ; vol.69, pg 638-655
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Description

L'année psychologique - Année 1969 - Volume 69 - Numéro 2 - Pages 638-655
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 14
Langue Français
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Extrait

Psychologie générale
In: L'année psychologique. 1969 vol. 69, n°2. pp. 638-655.
Citer ce document / Cite this document :
Psychologie générale. In: L'année psychologique. 1969 vol. 69, n°2. pp. 638-655.
doi : 10.3406/psy.1969.27686
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1969_num_69_2_27686Psychologie générale
Symposium de l'Association de Psychologie de Langue française. —
Le comportement. — Paris, Presses Universitaires de France, 1968,
170 p.
Très curieusement, ce Symposium consacré au comportement
s'ouvre sur une apologie de la subjectivité, un vœu de réintroduction
de l'introspection devenue tabou, qui déjoue quelque peu les attentes
du lecteur. Pourtant, l'ensemble des rapports présentés constitue bien,
malgré l'extrême diversité des conceptions défendues et des disciplines
représentées, un tour d'horizon des problèmes cruciaux que soulève
l'étude du comportement, entendu surtout dans ses rapports avec la
conscience. Seul d'orientation nettement historique, le rapport de
P. Fraisse sur l'évolution de la notion de comportement présente
une classification des courants issus de Watson qui réunit de façon
inattendue Skinner et la psychologie mathématique par exemple.
Volontairement extrémiste et souvent convaincant est le rapport de
R. Chauvin qui condamne le « descriptionnisme » scholastique développé
par certains courants éthologiques actuels, ou le schématisme excessif
des situations de laboratoire et préconise l'invention d'un nouveau
type d'expérience à mi-chemin entre les conditions actuelles de vie et
le laboratoire. Le rapport de J. Colle et M. Meulders « Contrôle et
intégration des messages visuels dans le corps genouillé latéral » témoigne
des orientations nouvelles de la recherche neurophysiologique concernant
l'hégémonie toute relative du cortex cérébral dans l'élaboration des
messages perceptifs et l'importance manifeste des centres d'intégration
sous-corticaux tel le corps genouillé latéral pour la vision, conceptions
nouvelles qui ne peuvent pas être sans conséquences pour l'étude de
la régulation du comportement.
Dans un rapport dont le titre, à lui seul, nous éloigne du précédent,
« Les processus inconscients du comportement », C. Musatti se propose
de justifier d'un point de vue épistémologique le concept d'inconscient
conçu en tant que construction dérivée de la donnée première qu'est
la conscience.
Comme il le rappelle justement en introduisant sa communication,
R. Zazzo se donne la difficile tâche d'étudier les relations de la conscience
et du comportement. Rapport fort intéressant qui sera au centre de
nombreuses discussions tant par la richesse des questions soulevées,
que par le choix pertinent des références théoriques et surtout l'effort
de clarification du concept de conscience. L'idée originale de « conscience-
corps », qui selon l'auteur ne peut être définie, mais qui est antérieure PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE 639
à la distinction « conscience-inconscient », « connaissant-connu », termine
ce très brillant exposé. Le dernier rapporteur, 0. Klineberg, s'interroge
sur la dialectique des relations comportement individuel et normes
culturelles et insiste sur l'idée que la psychologie a pour tâche essentielle
d'analyser l'interaction des diverses classes de déterminants.
De la discussion générale, intéressante en dépit de quelques problèmes
d'incompréhension entre les rapporteurs, souvent imputables aux
analyses nécessairement brèves ou aux formules volontairement lapi
daires, il faut retenir l'approfondissement de certaines questions soule
vées par plusieurs rapports : la notion de comparabilité et les difficultés
méthodologiques que l'exigence d'une psychologie comparative, fonda
mentale pour la construction d'une théorie générale du comportement,
entraîne ; les rapports milieu naturel et expérimentation ; les relations
de la psychanalyse et de l'étude du comportement.
Au total, ce Symposium a peut-être soulevé plus de questions qu'il
n'a apporté de réponses, ce qui permet tout à la fois de le justifier mais
d'en démontrer aussi les limites.
M. Kail.
Richelle (M.). — Pourquoi les psychologues ? — Bruxelles, Dessart,
1968, 195 p.
D'après l'auteur, ce livre s'adresse aux profanes, futurs psychologues,
mais les spécialistes y trouveront un ensemble de réflexions claires sur
les questions qu'ils se posent ou devraient se poser.
Le premier chapitre (« Les psychologues et leur public ») est une
critique de l'image dans le public de la psychologie à partir de laquelle
sont précisés quelques grands traits de la psychologie scientifique ;
son objet, ses méthodes et les écueils de ses applications. « Les problèmes
internes de la psychologie » relatent les atouts et les faiblesses spécifiques
ou non (rôle de l'expérimentateur, généralisation, applications) d'une
science naissante et surtout ses orientations présentes à propos des
quelles l'auteur dénonce avec beaucoup de vigueur et d'humour ce
qu'il considère comme les impasses et les mystifications de la psychologie
non scientifique.
Les rapports de la psychologie et de la médecine font l'objet d'un
chapitre séparé et bien sûr on débouche sur la formation du psychologue.
Toutes les questions soulevées sont de celles qui ne peuvent être
résolues dans l'instant et le Pr Richelle atteint le but qu'il s'était lui-
même fixé : laisser le lecteur avec de nombreuses interrogations.
C. Rivoal.
Garpentier (R.). — La connaissance d'autrui. — Paris, Presses
Universitaires de France, 1968, 122 p.
Ce petit livre ne traite pas de ce que son titre pouvait suggérer dans
une terminologie récente, c'est-à-dire des processus cognitifs inter- ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 640
personnels (perception, représentation d'autrui) mais vise à initier
tous les débutants à ce qu'est et que peut apporter une connaissance
scientifique des individus. L'auteur, dans une synthèse attrayante,
présente en philosophe — le livre se range en effet dans la collection
« Initiation philosophique » — quelques-uns des problèmes que se
posent les psychologues, certaines des méthodes qu'ils utilisent, et enfin,
de manière très allusive, certains des résultats obtenus. Sans adopter
le style du manuel, l'auteur illustre ses réflexions d'exemples tirés ou
de la vie quotidienne ou de quelques-uns des grands auteurs et ouvrages
de la psychologie (ceux-ci étant presque toujours français) à moins
qu'il ne confronte deux aspects et présente les conclusions différentes
auxquelles conduisent connaissance populaire et connaissance scienti
fique. A propos du choix des auteurs sur ce sujet, mentionnons qu'on
peut être surpris de ne pas trouver, dans un index il est vrai parfois
incomplet (Moreno devrait y figurer) non seulement les maîtres all
emands ou anglo-saxons mais ni Wallon ni même l'Introduction à la
psychologie de Paul Guillaume.
Sans reprendre tous les thèmes évoqués ou analysés dans ce livre,
soulignons les principales questions que pose et auxquelles répond
l'auteur : pourquoi constate-t-on une résistance à la science en général
et à une science psychologique en particulier ? Qu'est-ce qu'une science ?
En tentant de décomposer les faits humains en faits élémentaires, les
psychologues les réduisent-ils au schéma stimulus-réponse ? Les faits
humains sont-ils des données stables ? Comment peut-on étudier leur
évolution ? La pensée populaire est spontanément catégorisante,
comment la pensée scientifique introduit-elle des catégories qui dépas
sent les préjugés ? Comment la science peut-elle approcher les indivi
dualités ?, etc. Suit une conclusion où l'épanouissement des personnes
est posé comme un problème moral devant lequel individus et sociétés
doivent se sentir responsables.
Nous avons déjà dit que ce livre est une introduction attrayante ;
on peut penser qu'il n'aurait pas perdu ce caractère s'il avait fait la
part plus belle aux résultats obtenus d'ores et déjà dans le domaine
de la psych

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