Psychologie générale - compte-rendu ; n°1 ; vol.64, pg 313-330
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Description

L'année psychologique - Année 1964 - Volume 64 - Numéro 1 - Pages 313-330
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1964
Nombre de lectures 41
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

I. Psychologie générale
In: L'année psychologique. 1964 vol. 64, n°1. pp. 313-330.
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I. Psychologie générale. In: L'année psychologique. 1964 vol. 64, n°1. pp. 313-330.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1964_num_64_1_27246— LIVRES II.
I. — Psychologie générale
Fraisse (P.), Piaget (J.). — Traité de psychologie expérimentale.
— grd. in-quarto, Paris, Presses Universitaires de France, 1963.
Depuis le Nouveau Traité de Dumas, aucune œuvre de cette enver
gure n'avait été entreprise en France. Or, le développement considé
rable de la psychologie, la grande diversité des travaux imposaient un
ouvrage de synthèse qui présentât une revue approfondie des plus
récentes recherches. Mais Fraisse et Piaget ne se sont pas seulement
souciés d'offrir un bilan aussi exhaustif que possible dans tous les
domaines, ils ont surtout cherché à replacer les faits exposés dans une
perspective épistémologique, donnant ainsi aux divers fascicules une
unité qui met en lumière la logique de l'évolution scientifique : là
résident l'intérêt fondamental de ce traité et son originalité.
Fascicule I : Fraisse (P.), Piaget (J.), Reuchlin (M.). — Histoire et
méthode, 191 p.
Le premier fascicule est consacré aux problèmes généraux de la
recherche expérimentale. P. Fraisse expose d'abord (chap. I) comment,
d'une psychologie implicite dont faisaient état certains problèmes philo
sophiques (apparence et réalité, imagination, par exemple) ou d'autres
qui s'étaient posés avec une acuité particulière aux savants (équation
personnelle), sont nés l'idée de la recherche psychologique et même les
montages et appareils nécessaires à l'étude de problèmes particuliers.
Nouvelle discipline groupant seulement quelques pionniers, la Psychol
ogie était nécessairement, à son origine, tributaire des cultures natio
nales. C'est ce que montre ce premier chapitre. On regrettera peut-être
que le plan choisi mette l'accent sur les différences plutôt que sur les
tendances générales, mais cette apparente disparité se révèle plus fruc
tueuse que bien des synthèses artificielles.
L'étude du deuxième chapitre est indispensable à la fois à l'étudiant
et au chercheur. Dans un style clair et simple, la démarche expérimentale
nous est ici exposée avec ses exigences, sa complexité. Procédant dans
un ordre rigoureusement logique, l'auteur (P. Fraisse, de nouveau)
montre comment l'observation des faits conduit à poser un problème
et à le délimiter, ainsi qu'à formuler des hypothèses — étape bien plus
importante qu'on ne l'a parfois souligné — qui devront être vérifiées
dans des conditions qu'on pourra décrire et faire varier systématique
ment. L'hypothèse elle-même conditionne le choix d'une technique. La 31.4 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
portée de l'interprétation, le degré de généralisation qu'on peut attribuer
aux conclusions dépendront donc d'une confrontation entre les hypo
thèses et les résultats, eux-mêmes relatifs à la technique utilisée. La
démarche expérimentale en psychologie, du fait de son objet, se heurte
à des obstacles non encore abattus, ou mal connus. Ils nous sont ici
honnêtement dévoilés.
J. Piaget traite, dans le troisième chapitre, d'un sujet qui lui est
cher : l'explication en psychologie. Après avoir constaté et analysé
l'échec de la causalité conçue comme relation linéaire, et l'insuffisance
du parallélisme psychophysiologique appelé pour pallier la faillite d'une
réduction organiciste et qui conduit forcément à un constat de carence
stérilisant, Piaget défend une position de synthèse qui s'appuie d'une
part sur la notion d'implication, plus riche que celle de causalité en ce
qu'elle permet de mettre en évidence les interactions si nombreuses
dans les phénomènes psychologiques, et, d'autre part, sur la notion
d'isomorphisme « entre les schémas organicistes et les schémas logico-
mathématiques utilisés par les modèles abstraits ». Les incidences épis-
témologiques d'une telle attitude apparaissent ici d'emblée.
Le dernier chapitre (chap. IV) a été confié à M. Reuchlin. Intitulé
« La mesure en psychologie », c'est un examen fort poussé des principes
sur lesquels sont bâtis les différents systèmes de mesure. L'auteur les
étudie à quatre niveaux : échelles nominales, ordinales, d'intervalles
et de rapports. D'un abord plus difficile que les chapitres précédents,
cette méditation sur la mesure ne devrait cependant pas arrêter le
lecteur qui y trouvera des références à tous les cas qui peuvent se
présenter à lui.
H. B.
Fascicule II : Piéron (H.), Chocholle (R), Leplat (J.). — Sensation
et motricité, 159 p.
Signalons la nouveauté du titre lui-même par rapport aux traités
de psychologie de langue française : la promotion de la motricité à côté
de la sensation reflète l'importance croissante accordée à des « modèles
comme celui de la théorie de la communication avec ses notions d'action
en retour (feed-back) et de transmission de l'information. » C'est ainsi
que Leplat introduit son chapitre : « S'il est possible pour la commodité
et la clarté de l'exposition de séparer les aspects perceptifs et moteurs
d'un acte, il n'en reste pas moins qu'ils sont intimement liés comme
deux expressions d'un même phénomène. »
Par ailleurs, la transmission de l'information, comme tous les pro
cessus en jeu dans les fonctions supérieures, suppose l'intervention du
temps. « Le facteur temps joue un rôle essentiel dans la mise en route de
ces fonctions : délais, retards doivent être connus au point de vue pra
tique et théorique » (Chocholle).
Mais les chapitres sur les temps de réaction et sur la liaison sensori-
motrice supposent connues les lois fondamentales de la psychophysique. PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE 315
1. La psychophysique. — Piéron expose l'évolution de cet instrument
de mesure et sa portée théorique. Après un rappel précis de l'histoire de
la psychophysique objective, des grandes théories classiques et des
discussions à propos de la loi de Fechner, Piéron décrit la naissance
récente de la psychophysique subjective et d'une métrique des évalua
tions où l'œuvre de Stevens tient une grande place.
Après les travaux de Fechner et de Weber, on voit se dessiner
l'œuvre de Plateau-Delbœuf et sa filiation jusqu'à Thurstone. C'est lui
qui fonde une première catégorie de méthodes basées sur les égalisations
d'intervalles, les ordinations de jugements comparatifs permettant
d'établir des échelles subjectives. En matière d'intensité sensorielle, ces
échelles sont assez voisines des échelles cumulatives découlant de la loi
de Fechner. La liaison avec la psychophysique fechnérienne est main
tenue par l'œuvre de Stevens, qui vise à substituer à la loi logarithmique
la fonction de puissance de Plateau. On aboutit à une deuxième caté
gorie de méthodes, supposant des estimations quantitatives. Elles
diffèrent beaucoup des échelles de type fechnérien ; elles comportent
de fortes dispersions interindividuelles. S'étendant à tout ce qui suppose
des approximations de grandeurs dans le domaine perceptif ou affectif,
cette psychophysique subjective constitue une métrique des opinions
qui, avec Thurstone, s'est apparentée à la méthodologie psychotechnique
et à la docimologie. Elle tend à devenir un instrument important de la
psychologie différentielle (à propos des goûts, des préférences esthé
tiques), mais ses applications éventuelles au domaine sensoriel sont de
peu d'intérêt général de l'avis de Piéron.
2. Les temps de réaction. — Dans les principes généraux de la méthode
des Temps de réaction, Chocholle fait une revue critique des erreurs
commises le plus souvent : on oublie que le temps de réaction a une valeur
globale, qu'il est la somme complexe de nombreux retards ou délai

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