Psychologie générale - compte-rendu ; n°2 ; vol.73, pg 713-736
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Description

L'année psychologique - Année 1973 - Volume 73 - Numéro 2 - Pages 713-736
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Psychologie générale
In: L'année psychologique. 1973 vol. 73, n°2. pp. 713-736.
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Psychologie générale. In: L'année psychologique. 1973 vol. 73, n°2. pp. 713-736.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1973_num_73_2_28014Psychologie générale
Borger (R.), Cioffi (F.) (édit.). — Explanation in the behavioural
sciences. — Cambridge, The University Press, 1970, 520 p.
Le côté ardu d'un ouvrage aux visées épistémologiques est tourné
dans ce volume par le recours vivant à une didactique polémique entre
les tenants d'un argument et les commentaires du contradicteur de
service sur cet argument. Les thèmes sont abordés à travers le triptyque
de la dialectique scholastique : thèse-article d'une vingtaine de pages
confrontée à l'antithèse-commentaire d'un eminent psychologue en
désaccord avec le contenu de la thèse ; le droit de réponse à la critique
est laissé dans une courte synthèse à l'auteur de l'article.
Le premier article de Toulmin, « Reasons and causes », traite de
la différence entre les causes et les raisons du comportement. L'auteur,
reprenant les distinctions cartésiennes et leurs prolongements kantiens,
distingue les causes mécaniques qui sous-tendent l'action, des raisons
pour lesquelles nous agissons comme nous le faisons. Les causes du
comportement relèvent de l'explication et ses raisons de la justification.
Le commentaire de Peters critique ce kantisme à la sauce moderne
par la défense de l'idée d'existence de différents niveaux d'explication
qui n'impliquent pas nécessairement la distinction précédente. Taylor,
à travers son article, « The explanation of purposive behavior », met
en évidence deux niveaux historiques de l'explication : l'un en terme
de causes efficientes et le second en terme d'explication molaire où,
selon l'auteur, le behaviorisme s'est révélé notoirement insuffisant.
Les temps sont venus où l'explication psychologique doit briser les
labyrinthes pour regarder dans le monde réel par l'abandon des concept
ions mécanistes au profit d'une explication téléologique. Le comment
aire de Borger insiste sur la non-incompatibilité entre les aspects fina
listes et que doit posséder l'explication.
Sutherland essaie, « Is the brain a physical system ? », de rejeter
l'a priori philosophique qui entache l'étude du fonctionnement cérébral.
Les importants succès des machines simulant certaines opérations
mentales humaines lui permettent de penser légitime le fait de consi
dérer l'homme comme un système physique. Il définit ainsi un vaste
programme de recherches empiriques dans ce domaine. Grundy critique
cette position au nom des buts, des motifs et des intentions qui font
que la correction des conduites humaines n'est jamais explicable dans
des termes comparables à ceux qui mesurent les performances d'un
missile à tête chercheuse pour autant qu'il corrige lui aussi sa trajec
toire. Sur la base de l'intelligence considérée selon la complexité des 714 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
opérations qu'elle effectue, Sutherland répond en affirmant que nous
ne devons pas perdre l'espoir de voir un jour les machines réaliser des aussi complexes et analogues à celles que seul l'homme est
capable d'effectuer aujourd'hui.
Hamlyn, « Conditioning and behaviour », rejette résolument toute
valeur explicative à la notion de conditionnement dans l'étude du
comportement. Le terme ne recouvre que des relations apparentes
décrivant les conditions nécessaires à la description de ce qui va arriver
à l'animal ou au sujet humain, mais qui ne sont en aucun cas suffisantes
pour expliquer ce qu'en réalité l'être humain ou l'animal fait.
John Watkins, « Imperfect rationality », étudie les implications et
les postulats logiques de l'explication théorique. Il critique la position
suivante qui affirme : seules les actions réussies sont ouvertes à l'expl
ication historique. Le travail de l'historien est de découvrir les situations-
problèmes qui ont amené des actions humaines pour les résoudre. L'action
est rationnelle si elle apporte une solution. C'est en ce qu'elle est ration
nelle qu'il devient possible à l'historien, en appliquant des principes
rationnels, d'en saisir l'origine et la nature. L'auteur essaie donc de
démontrer comment dans certains cas, où la situation-problème n'admet
pas de solution optimale et affaiblit nécessairement la portée de l'outil
rationnel, il devient important d'envisager la création d'un principe
de rationalité imparfaite.
Jarvie, « Understanding and explanation in sociology and social
anthropology », repère la vanité d'une sociologie ou d'une anthropologie
sociale qui maintient la confusion entre la compréhension du fonctio
nnement d'une culture étrangère et son explication. Le chercheur, dans
ce cas, mord le trait d'une explication scientifique pour un jugement
de valeur parce qu'il ne saisit pas en quoi la science sociale est un produit
de l'impact des autres cultures sur la sienne propre.
L'article de Wisdom, « Situationnal individualism and the emergent
group-properties », souligne les pouvoirs du groupe en ce qu'ils se di
stinguent de ceux possédés par les membres individuels de celui-ci. Ces
propriétés originales demeurent néanmoins les résultats non délibérés
mais consécutifs d'actions inintentionnelles de la part des individus
qui le composent. Dans son commentaire, Brown pose la question de
savoir si les pouvoirs des groupes sont prévisibles à partir des compor
tements individuels.
Après avoir précisé ce qu'il attend d'une véritable explication
Homans, « The relevance of psychology to the explanation of social
phenomena », souligne l'inconsistance des principes purement socio
logiques dans les sciences sociales et insiste sur l'inévitable recours
aux concepts psychologiques.
Boakes et Halliday défendent les bases d'une psychologie skinné-
rienne qui se méfie de toute tendance prétendument explicative qui
théorise à l'avance les résultats expérimentaux. Ceci n'implique pas PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE 715
pour les auteurs de demeurer dans un empirisme réductionniste ass
imilant l'étude du comportement à l'étude de ses substrats physiolo
giques, mais permet au contraire de prévenir les formes que les théories
explicatives ne doivent pas prendre. Le commentaire de Pribram
manifeste son accord dans l'indépendance que doit garder la psychologie
par rapport à la physiologie.
Eysenck, « Explanation and the concept of personality », parle
longuement du concept d'explication et du rôle qu'une psychologie
de la personnalité doit lui faire jouer. Il semble parfaitement souhaitable
d'utiliser en psychologie l'explication avec les mêmes connotations
définies par les sciences physiques ; description et compréhension.
Noam Chomsky, « Problems of explanation in linguistics », réaffirme
les lignes directrices qui guident la nature de ses recherches en linguis
tique. De la même façon que la structure de surface d'une phrase peut
admettre des structures profondes fort différentes, le chercheur ne doit
pas se laisser trahir par les apparences. Le travail actuel en linguistique
est de déterminer le système de lois qui constitue la connaissance du
langage et de révéler les principes qui gouvernent ces systèmes. Dans
son commentaire, Max Black demande s'il est possible, à travers l'étude
du langage, d'éclairer les structures mentales et leurs fonctions.
Dans l'ultime article Gioffi, « Freud and the idea of a pseudo-science »,
analyse en quoi les théories freudiennes peuvent être considérées comme
une pseudo-science. Il étaye son argumentation à partir des thèses et
des procédures d'investigations que la psychanalyse freudienne utilise.
Les thèses sont considérées comme des affirmations qu'il n'est pas au
pouvoir de l'expérience de vérifier puisqu'elles sont soutenues quand les
faits les confirment mais ne sont pas abandonnées si les faits les
infirment. Les procédures défectueuses ne permettent pas de constituer
jamais un savoir véritable. Farrel critique fermement

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