Psychologie générale - compte-rendu ; n°4 ; vol.96, pg 732-738
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Description

L'année psychologique - Année 1996 - Volume 96 - Numéro 4 - Pages 732-738
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 14
Langue Français

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Psychologie générale
In: L'année psychologique. 1996 vol. 96, n°4. pp. 732-738.
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Psychologie générale. In: L'année psychologique. 1996 vol. 96, n°4. pp. 732-738.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1996_num_96_4_28930732 Analyses bibliographiques
Ce faisant, P. Lazar parle aussi, abondamment, de la loi du
20 décembre 1988, portant protection des personnes qui se prêtent à la
recherche biomédicale. Chacun sait, ou devrait savoir, que, pour le législa
teur, les sciences du comportement, et la psychologie, relèvent de cette loi.
Il est alors instructif d'en lire la lecture, et la critique, d'essence exclusiv
ement médicale, qu'en fait l'auteur. Nul doute que son argumentation serve
les chercheurs comportementalistes à étayer leur propre
contre les excès possibles d'une loi à l'esprit excellent mais à la lettre
potentiellement stérilisante, dont ils se demandent bien pourquoi elle leur
serait appliquée alors même qu'elle n'a été conçue que pour permettre l'e
xpérimentation médicamenteuse - et que toutes ses dispositions s'ordon
nent à ce motif.
Au-delà de cet intérêt particulier, d'aucuns diront corporatiste, le lec
teur aura quelque régal au style bref, précis, qui pointe l'essentiel des pro
blèmes par-delà la bonne conscience contingente qui a prévalu aux dispo
sitions qui les suscitent. Ainsi sur le consentement éclairé, dont une origine
bien réelle, au-delà de tous les principes philosophiques, est la pratique par
laquelle les médecins des Etats-Unis se protègent des hommes de loi qui
trouvent de plus en plus matière à procès dans les actes de la vie civile. Or
le malade souhaite-t-il être éclairé, a-t-il toujours la capacité de l'être ? N'y
a-t-il pas privilège accordé au droit d'opposition par rapport à un devoir
de solidarité ? Ainsi du Comité consultatif national d'éthique, dont le sta
tut fixé par décret pour donner des avis est désormais fixé par une loi qui
l'invite à exprimer des recommandations. N'est-ce pas là le risque d'une
confiscation de la responsabilité que doivent assumer le scientifique et le
citoyen ? Le fait d'interpeller les choix faits en France pour traiter les pro
blèmes éthiques n'est contester, ni qu'ils procèdent des meilleures inten
tions, ni qu'ils soient utiles. Mais c'est marquer qu'ils sont relatifs et doi
vent rester soumis à débat. Pour P. Lazar, au-delà de l'éthique
biomédicale, c'est l'éthique de la connaissance qui se trouve interpellée. Le
devoir des bâtisseurs de connaissance est d'entrer dans le débat. Un excel
lent moyen est de lire ce livre stimulant et responsable.
J.-P. Ca verni.
PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE
Druckman D. et Bjork A. (Édit.) — (1994) Learning, remembering,
believing : Enhancing human performance, Washington, National Aca
demy Press, 395 p.
Ce troisième rapport du comité sur les techniques d'amélioration des
performances humaines (Committee on Techniques for the Enhancement
of Human Performance) présente une synthèse de recherche sur ce thème. Psychologie générale 733
Quatre parties, largement autonomes, structurent l'ouvrage. La première
traite des apprentissages individuels. Elle examine les conditions de transf
ert, concluant sur l'intérêt d'une variation des contextes et d'un usage
stratégique des feedback et la nécessité de prendre en considération les illu
sions de compréhension. La seconde partie porte sur les situations d'ap
prentissages collectifs, qu'il s'agisse d'apprentissage coopératif, interface
entre les processus individuels et les interactions sociales, de développe
ment et d'entraînement d'équipe, notamment à partir de jeux interactifs.
Le rôle des modèles mentaux partagés et mis en avant et l'apprentissage
en équipe préconstituée est valorisé par rapport à celui en groupes cons
truits à l'occasion de la formation. La troisième partie intitulée « états
mentaux et émotifs » examine l'influence de la confiance en soi sur la per
formance ainsi que les techniques pour augmenter cette confiance en soi, et
dresse un bilan, mitigé par des résultats expérimentaux défavorables et/ou
d'une portée limitée par des faiblesses méthodologiques, sur les effets de
l'hypnose, des stimulations en environnement restreint, des apprentissages
en état de sommeil et de la méditation transcendantale. La dernière partie
porte sur les directions de recherche d'intérêt récent : la transmission de
l'affect et les techniques de suppression de la pensée.
La diversité des thèmes étudiés, sans unité théorique sous-jacente, fait
de ce rapport un ouvrage disparate, largement interdisciplinaire, dominé
par la psychologie cognitive pour les aspects individuels et par la psychol
ogie sociale pour les aspects collectifs. Ce ne sera pas un ouvrage de réfé
rence pour un chercheur, qui ne sera nécessairement que partiellement
concerné par l'ouvrage. Il s'agit plutôt d'un outil pour se documenter sur
ce qui se fait « à côté » : chaque chapitre comprend une revue de question
étoffée (la bibliographie comprend plus de 1 000 références), de bonne qual
ité, et les problématiques sont clairement exprimées, bien que parfois de
manière un peu superficielle. Un enseignant y trouvera aussi un support de
cours clair et bien exemplifié. Ce sera également un outil précieux pour un
formateur, désireux d'étoffer ses techniques, qui trouvera précieuses les
conclusions en fin de chapitre, orientées vers les applications pratiques.
E. Sander.
Logie R. H. — (1995) Visuo-spatial working memory, Hove, Lawrence
Erlbaum, 161 p.
La capacité que nous avons, lors de nos activités quotidiennes, de trai
ter en continu de l'information tout en maintenant en mémoire d'autres
informations utiles ou résultats de traitements récents dépasse le champ
d'étude de la mémoire à court terme. Cette capacité de maintien tempor
aire (de mots, d'images, d'objectifs de travail, etc.) tout en réalisant une
autre tâche simple ou complexe définit ce qu'on appelle la mémoire de tra
vail (MDT). Largement étudiée, aussi bien en psychologie du développe- 734 Analyses bibliographiques
ment, en psychologie générale ou en neuropsychologie, la littérature est
essentiellement dominée par des recherches sur la structure et les méca
nismes hypothétiques mis en œuvre dans le rappel à court terme de matér
iel verbalisable. Dans cet ouvrage, Logie constate d'une part que la repré
sentation des propriétés spatiales et visuelles de notre environnement et les
capacités d'imagerie mentale sont essentielles à la réalisation d'activités
complexes et d'autre part que les modèles de la psychologie cognitive dans
ce domaine font peu référence au concept de MDT. Pourquoi ? La raison en
est simple, les travaux sont encore peu nombreux, hétérogènes et il
n'existe pas de synthèse véritable décrivant la composante visuo-spatiale
de la MDT. L'auteur nous propose donc, ici, de réaliser une revue de ques
tion lui permettant de formuler un modèle de la mémoire de travail visuo-
spatiale, modèle encore partiel mais qui devrait alimenter les recherches
ultérieures dans ce domaine.
Le plan de l'ouvrage et l'argumentation de Logie reposent sur trois
hypothèses qu'il va s'attarder à démontrer ou illustrer :
1 / il existe un système de maintien temporaire de stockage distinct de la
mémoire à long terme ;
2 / le maintien à court terme des informations visuo-spatiales n'est pas
taire. Il existe une mémoire à court ternie « visuelle » passive (visual
cache) et une mémoire « spatiale » active (inner scribe) permettant à la
fois de rafraîchir le « cache visuel » et de coder l'information spatiale en
rapport avec les mouvements ;
3 / les informations sensorielles n'accèdent pas directement à la MDT mais
fournissent toujours son contenu via la mémoire à long terme. La MDT
visuo-spatiale est donc le lieu où se forment et sont activées les repré
sentations stockées en MLT et le lieu où s'effectuent les opérations sur
ces repr

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