Psychologie sociale - compte-rendu ; n°1 ; vol.51, pg 397-408
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Description

L'année psychologique - Année 1949 - Volume 51 - Numéro 1 - Pages 397-408
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1949
Nombre de lectures 23
Langue Français

Extrait

7° Psychologie sociale
In: L'année psychologique. 1949 vol. 51. pp. 397-408.
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7° Psychologie sociale. In: L'année psychologique. 1949 vol. 51. pp. 397-408.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1949_num_51_1_8535PSYCHOLOGIE SOCIALE 397
ce bloc avec toutes les variables en forte corrélation avec lui.
Se révèlent valides en ce sens : la dépense de temps et d'argent
consacrée pendant deux semaines à l'action concernée; la préférence
d'attitudes sur une matrice de choix par paires; l'information pra
tique dans le domaine de l'attitude; un opinionaire; l'imagina
tion projective (100 phrases à compléter par choix multiples); parmi
les épreuves non décrites ici, la fausse croyance, l'effet de distrac
tion, la vitesse de décision.
La fidélité de l'épreuve de mémoire immédiate (relative à des
images favorables ou défavorables à l'attitude) est faible : 0,50.
De même pour la projection (0,60), l'opinionaire (0,37), l'information
spécifique (0,59), ce qui réduit la validité quand elle existe.
Cinq méthodes : mauvaise perception, volubilité sur un thème
(fluency), vitesse de lecture d'un texte spécifique, pression scriptu
rale mesurée au cours du tracé de mots appropriés, pression du
pouls à la présentation tachistoscopique d'énoncés, ont été jusqu'ici
sans validité.
Les validités existantes sont basses : de 0,3 à 0,5.
L'auteur fait remarquer que les épreuves de basse validité, allon
gées pour la fidélité et combinées en batteries de 4 à 6 épreuves,
donneraient peut-être alors des résultats comparables à ceux des
tests d'intelligence.
Le réflexe psychogalvanique (pourcentage de changement de
résistance à la présentation tachistoscopique d'énoncés) et la mémoire
immédiate de ces mêmes énoncés seraient prometteurs, mais à
réanalyser, à cause de leurs corrélations curvilignes et des méthodes
de notation.
Il semble bien que Cattel rencontre le maximum de difficultés
sinon de déceptions précisément avec les épreuves qui s'éloignent
du type verbal classique; ce qui ne met certes pas en question son
intention de dépasser des méthodes peu perfectibles expérimen
talement.
R. Pa.
7° Psychologie sociale.
78. — L'aptitude au commandement (leadership) et le problème
des rapports entre le chef et le groupe :
MERE I (F.). — Group leadership and institutionalization (La
conduite du groupe et la formation de celui-ci en institution) . —
Hum. Relat., 1949, 2, 23-39. — GIBB (C. A.). — Some tentative
comments concerning group Rorschach pointers to the personal
ity traits Of leaders (Essai de quelques commentaires sur les traits
de personnalité des chefs, tels qu'ils ressortent d'un test collectif au
moyen du Rorschach). — J. Soc. Psychol., 1949, 30, 251-263. ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 398.
Le problème du chef et celui des rapports entre le chef et le
groupe qu'il dirige sont des plus importants dans le cadre de
l'étude de la personnalité, non seulement parce que, parmi la foule
innombrable des traits de personnalité, l'aptitude au commande
ment est un des plus marquants et des plus différentiateurs, mais
aussi par ses incidences sociologiques et les applications si lourdes
de conséquences qui en découlent dans les domaines politique et
militaire.
Ferenc Merci les pose avec une admirable netteté, et les résout
au moyen d'une ingénieuse méthode qui introduit la rigueur scien
tifique dans ce domaine inter-personnel où une véritable expériment
ation est si difficile à ré&liser. D'où l'importance de ses conclusions
qui, transposées dans le monde des adultes (à condition que cette
transposition soit valable), projettent une étonnante lumière sur
les grands événements de l'Histoire, et spécialement de l'Histoire
contemporaine.
Ce problème, il l'étudié à l'état naissant, c'est-à-dire chez des jeunes
enfants constitués en groupes neufs. Dans ce but, il forme des groupes
répondant à des conditions bien définies en ce qui concerne l'homo
généité des âges, des sexes, une aptitude au commandement ne
déjiassant pas la moyenne, et l'absence de sentiments violents posit
ifs ou négatifs entre les enfants composant le groupe. Il obtient
ainsi un groupe aussi complètement neutre que possible au point de
vue leadership, et à ce groupe — jusqu'ici simple assemblage sans
âme — il donne une cohésion en lui faisant acquérir des habitudes
de jeu communs; puis dans le groupe ainsi formé et pourvu de « tra
ditions » il place un autre enfant plus âgé sélectionné selon des cri
tères bien définis comme possédant des qualités de chef, réalisant
ainsi une situation expérimentale qui va permettre d'étudier les
rapports de forces entre le groupe et le chef, et de répondre aux
questions suivantes : L'apparition d'un individu plus âgé, plus fort,
plus dominateur, qui donne des ordres plus souvent qu'il n'en reçoit,
qui provoque l'imitation plus souvent que lui-même n'imite les
autres, va-t-elle changer les « traditions » du groupe ' Va-t-elle intro
duire des habitudes nouvelles? Ou au contraire le groupe va-t-il
imposer ses au leader qui ne pourra par conséquent pré
tendre à ce titre que dans la mesure où son leadership s'exercera
dans le sens du courant ''
C'est précisément ce qu'on observe : par exemple, l'enfant n° 20,
qui à l'école maternelle « modèle » les autres enfants 2 fois plus qu'il
n'est lui-même « modelé » par eux (6 fois contre 3 fois), est au con
traire 2 fois plus qu'il ne « modèle » (11 fois contre 5 fois)
lorsqu'il se trouve devant un groupe ayant ses traditions propres.
En d'autres termes, bien qu'il soit plus fort, relativement à la puis
sance de pénétration sociale, que chaque membre du groupe pris
isolément, il est plus faible que le groupe lorsque celui-ci est bien PSYCHOLOGIE SOCIALE 399
homogène et cohérent, quand on adopte pour critère d'influence sociale
la formation de nouvelles « traditions ».
Mais cette victoire du groupe, cette assimilation du vainqueur
par les vaincus, ne se fait pas sans lutte et comporte tous les degrés
et plusieurs modalités. Suivant la plus ou moins grande cohésion du
groupe, la solidité de ses traditions, la collaboration de ses membres,
que l'auteur fait varier expérimentalement de toutes les façons
possibles, et sans doute aussi selon la personnalité du chef (bien que
cet aspect n'ait guère été envisagé par l'auteur), elle peut aller de
l'assimilation totale par le groupe à la conquête finale du groupe; ce
dernier cas est cependant très exceptionnel, car l'auteur ne le ren
contra qu'une seule fois sur les. vingt-six groupes qu'il étudia, et
encore parce que le groupe avait été soumis à des affaiblissements
successifs qui avaient ruiné son « moral », tandis que le contraire se
rencontrait à des degrés divers, dans tous les autres cas, mais le
mode d'action du leader pouvait revêtir des formes différentes : 1° il
pouvait se borner à donner des ordres, conformes d'ailleurs à ce que
les autres membres de groupe auraient fait de toute façon puisque
telles étaient leurs habitudes, c'est-à-dire que le leader n'avait d'ac
tion que dans la mesure où il suivait les traditions du groupe, et que
ses prétendus ordres étaient en fait plutôt des commentaires et des
excitants; 2° il pouvait être reconnu comme propriétaire de tous les
jouets, peut-être à titre d'offrande propitiatoire en échange de son
acceptation des traditions du groupe; 3° il pouvait, à la faveur du
conformisme que le groupe lui imposait, introduire peu à peu des
variantes insignifiantes, qui cependant apportaient un certain rel
âchement à la tradition et permettaient ensuite l'introduction de
nouveaux éléments.
Dans ces trois modalités, le leader est donc avant toute action
« modelé » par le groupe, donnant ainsi une démonstration concrète
à la théorie sociologique bien connue selon laquelle le groupe repré
sente quelque chose de plus que

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