Psychologie sociale - compte-rendu ; n°3 ; vol.89, pg 449-464
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Description

L'année psychologique - Année 1989 - Volume 89 - Numéro 3 - Pages 449-464
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Psychologie sociale
In: L'année psychologique. 1989 vol. 89, n°3. pp. 449-464.
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Psychologie sociale. In: L'année psychologique. 1989 vol. 89, n°3. pp. 449-464.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1989_num_89_3_29362Psychologie sociale 449
très délayé que suggère la référence initiale au bon temps de l'introspect
ion. Si ces champs ont eu quelque fécondité, alors le chapitre concerné
souffre de quelques lacunes sérieuses. On souhaite, sans pouvoir en juger,
qu'il soit le seul dans ce cas.
J. P. Caverni.
PSYCHOLOGIE SOCIALE
Beauvois (J. L ), Joule (R.V.) et Monteil (J. M.) (Edit.). — Perspect
ives cognitives et conduites sociales, t. 1 : Théories implicites et conflits
cognitifs, Cousset (Fribourg), DelVal, 1987, 312 p.
Premières d'une série à venir sur le thème « Cognitions et conduites
sociales », ces vingt et une contributions d'inégale importance, provenant
d'une table ronde organisée à Grenoble en 1985, témoignent de la richesse
et de la vitalité de la psychologie sociale expérimentale européenne.
Le paradoxe constitutif de ces réflexions peut se formuler ainsi : la
connaissance « vraie » au regard de l'épistémologie des sciences de la
nature est issue de l'objectivation, ou bien de la désubjectivation, de
l'objet à connaître. Pourtant qu'en est-il lorsque cet objet épistémique
appartient simultanément à d'autres ordres que celui du savoir « object
if », par exemple à ceux de l'action, de la décision, du combat, du poli
tique, de l'éthique... bref, lorsque cet objet est 1' « anthropos » lui-même,
qui est amené à « prendre position » et à « s'engager » en tant que « sujet
polistique » au sein de contextes sociaux, et donc souvent « polémiques » ?
A partir d'études originales (perception des handicapés, représentat
ion des différences entre l'être humain et l'animal...), de réflexions sur
l'histoire des idées, d'une archéologie des théories du conflit socio-
cognitif (Cattaneo) de la reprise d'auteurs oubliés (Fauconnet), ou d'ana
lyses de processus (attribution causale...), il s'agit de comprendre com
ment naissent, se structurent et meurent les règles et les normes de
l'action et du savoir. Existe-t-il une autonomie ou au contraire une dépen
dance entre le savoir et l'action, l'acte et sa représentation ? Comment se
génèrent et s'organisent les « savoirs implicites » qui guident l'acte et la
représentation ? Comment se concurrencent, s'interpénétrent ou s'igno
rent les savoirs « épistémiques » et « doxologiques » ? Quelle valeur (cons
tructive vs destructive) accorder au conflit dans la création des réponses
originales ou dans le réaménagement des « cognitions » relatives aux
questions sociales ?
Renouvelant une conception pragmatiste de la connaissance lorsque
celle-ci a pour objet le « social » (une connaissance n'est ni vraie ni fausse,
elle est utile ou inutile en raison de son efficace dans les actes qu'elle
permet), les auteurs mettent en évidence des « cognitions sociales », plus
AP — 15 Analyses bibliographiques 450
précisément des « cognitions idéologiques », à la fois processus et contenus,
qui sont au carrefour des courants principaux de la discipline.
C'est un des mérites de cet ouvrage de permettre le parcours de l'e
nsemble de l'outillage mental propre à la psychologie sociale contempor
aine. Ainsi sont repris les concepts classiques utilisés dans l'analyse des
représentations sociales (norme, savoir, croyance, attitude, stéréotype,
préjugé, représentation, idéologie, théorie implicite de la personnalité et
de l'homme — tip, tih). Les processus cognitivo-idéologiques sont pour
une fois rassemblés (catégorisation, construction, attribution, rationali
sation, intériorisation, naturalisation, psychologisation, sociologisation,
objectivation...) ce qui permet de souligner leurs différences avec ceux
provenant de la logique (catégorie), ou avec les concepts propres aux
sciences cognitives issus du paradigme du traitement de l'information
(scripts, schémas, types et prototypes...), montrant ainsi que pour passer
de la logique au psychologique il convient, parfois, de recourir à l'idéo
logique.
P. Oliviéro.
Miller (A. G.). — The obedience experiments : A case study of contro
versy in social science, New York, Westport, Praeger, 1986, 296 p.
Ce livre pourrait être dédié à la mémoire de Milgram. Il semble des
tiné à convaincre les rares personnes qui n'en sont pas encore persuadées
qu'il s'agit de l'un des chercheurs en Sciences sociales les plus remar
quables des trente dernières années. Miller procède à une revue de ques
tions sur l'obéissance à l'autorité : il présente les recherches de Milgram,
et une synthèse des très nombreuses études et réactions qu'elles ont sus
citées. Il rend compte des différentes thèses qui continuent de s'affronter
à propos du paradigme de Milgram, et se prononce clairement en faveur
d'une causalité situationnelle.
L'ouvrage est organisé en trois parties (qui n'apparaissent malheu
reusement qu'après une lecture approfondie). Les trois premiers chapi
tres résument les expériences de 1963 à 1974. Partant d'une étude de
l'obéissance qui s'inscrivait dans le courant de recherches sur la confor
mité, Milgram, disciple de Asch, mit au point la situation expérimentale
que l'on connaît pour créer une condition « contrôle » dans laquelle le
sujet ne subissait pas l'influence des compères. La seconde partie, qui
regroupe les chapitres 4, 5, 6 et 7, fait l'objet d'une large revue des repro
ductions des expériences de Milgram, d'un certain nombre d'investiga
tions destinées à remettre en cause tout ou partie des résultats obtenus.
L'auteur y reprend aussi la plupart des critiques qui se sont situées à la
fois sur les plans éthique et méthodologique. Un des intérêts de cet
ouvrage est de montrer de quelle façon a été fait un amalgame entre les
considérations morales relatives au comportement des sujets, ou relatives
â l'attitude de l'expérimentateur, et les observations portant sur la Psychologie sociale 451
méthode employée. Le débat opposant les partisans de la manipulation
des sujets aux partisans de la technique des jeux de rôles est ainsi un bon
exemple de controverse stérile : par manque de données, chacun réagit de
façon « affective ». La troisième partie (chap. 8) expose la théorie de Mil-
gram de 1' « état agentique », orientation cognitive induite par une situa
tion dans laquelle l'individu occupe une position définie (de subordinat
ion) qui l'amène à ne plus se sentir responsable de ses actes, et à attri
buer cette responsabilité à une figure d'autorité. L'obéissance n'est alors
qu'une conséquence comportementale de cet état. Miller fait état, enfin,
des différentes critiques formulées à propos de l'analyse théorique de
Milgram. Certains auteurs lui reprochent de n'avoir pas tenu compte des
concepts psychanalytiques ; le caractère post hoc de sa théorie, comme
l'assimilation de l'obéissance à la soumission ont également été
discutés.
Ce livre offre l'indéniable avantage de n'être obscur ni pour le non-
spécialiste, ni pour le lecteur francophone. Cette facilité d'accès per
mettra à de nombreux psychologues d'y trouver une réflexion fournie
quant à l'utilité et la validité de l'expérimentation en Sciences sociales.
Miller montre fort bien que les critiques (souvent virulentes) adressées
à Milgram concernent la Psychologie sociale expérimentale, voire les
Sciences humaines en général : les bénéfices pour la science compens
ent-ils les désagréments subis par les sujets ? De plus, le scientifique,
comme tout un chacun, semble éprouver de grandes difficultés à analyser
la recherche de Milgram en faisant abstraction des résultats (qui heur
tent la morale de l'honnête homme) pour se focaliser sur le paradigme.
Nous ne pouvons achever la présentati

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