Quelle a été exactement la contribution de l aristocratie britannique au progrès de l agriculture entre 1688 et 1789 ? - article ; n°6 ; vol.42, pg 1391-1409
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Quelle a été exactement la contribution de l'aristocratie britannique au progrès de l'agriculture entre 1688 et 1789 ? - article ; n°6 ; vol.42, pg 1391-1409

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Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Année 1987 - Volume 42 - Numéro 6 - Pages 1391-1409
What exactly did Britain 's Aristocracy Contribute to Agricultural Progress from 1688 to 1789?
Historians seem to be in broad agreement that, in their capacity as owners and managers of a very considerable and probably increasing share of their country's cultivable land, Britain 's aristocracy made a far greater contribution to agricultural progress over the 18th century than the aristocracies of continental Europe. This bibliographical survey of recent research in British agrarian history suggests that agricultural growth from 1688 to 1789 had only limited connexions with the steps taken by the larger aristocratie landowners to enclose their estates, to consolidate land into larger farms, to diffuse better techniques of cultivation—by shortening leases and inserting covenants of an improving kind into the contracts their stewards made with farmers for the use of land. Furthermore, the proportions of their rents reinvested in agriculture were on the available evidence pretty paltry. Basically what the aristocracy did, with style, was to make agriculture fashionable and to preside over the work foresight and innovations of Britain 's farmers and smaller gentry.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Patrick K. O'Brien
Quelle a été exactement la contribution de l'aristocratie
britannique au progrès de l'agriculture entre 1688 et 1789 ?
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 42e année, N. 6, 1987. pp. 1391-1409.
Abstract
What exactly did Britain 's Aristocracy Contribute to Agricultural Progress from 1688 to 1789?
Historians seem to be in broad agreement that, in their capacity as owners and managers of a very considerable and probably
increasing share of their country's cultivable land, Britain 's aristocracy made a far greater contribution to agricultural progress
over the 18th century than the aristocracies of continental Europe. This bibliographical survey of recent research in British
agrarian history suggests that agricultural growth from 1688 to 1789 had only limited connexions with the steps taken by the
larger aristocratie landowners to enclose their estates, to consolidate land into larger farms, to diffuse better techniques of
cultivation—by shortening leases and inserting covenants of an improving kind into the contracts their stewards made with
farmers for the use of land. Furthermore, the proportions of their rents reinvested in agriculture were on the available evidence
pretty paltry. Basically what the aristocracy did, with style, was to make agriculture fashionable and to preside over the work
foresight and innovations of Britain 's farmers and smaller gentry.
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O'Brien Patrick K. Quelle a été exactement la contribution de l'aristocratie britannique au progrès de l'agriculture entre 1688 et
1789 ?. In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 42e année, N. 6, 1987. pp. 1391-1409.
doi : 10.3406/ahess.1987.283461
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1987_num_42_6_283461BRIEN PATRICK
QUELLE EXACTEMENT
LA CONTRIBUTION DE ARISTOCRATIE BRITANNIQUE
AU PROGR DE AGRICULTURE ENTRE 1688 ET 1789
II est rare un grand
propriétaire se révèle être un
novateur Adam Smith La
Richesse des nations 1776)
Les historiens continuent louer aristocratie de Grande-Bretagne avoir
résisté au xvi siècle aux prétentions absolutistes de la monarchie1 Cependant
la Guerre Civile et la Glorieuse Révolution sont présentées moins comme une
lutte entre un monarque réactionnaire et une aristocratie progressiste décidée
conduire le système politique vers la liberté et la démocratie que comme la
défense couronnée de succès par les familles dirigeantes de Grande-Bretagne de
leurs droits traditionnels contre les tendances innovatrices et centralisatrices des
Stuarts dont elles refusaient aussi autorité pour des raisons personnelles et
religieuses2 En faisant nettement pencher équilibre du pouvoir en faveur du
Parlement les aristocrates assuraient leur propre contrôle dans les comtés
garantissaient leurs revenus contre les impôts royaux et préservaient leur auto
nomie de gestion de leurs propriétés terriennes et de leurs métairies Ils assu
raient surtout de solides positions ordre constitutionnel qui leur permirent
pendant presque 150 ans partir de 1688 écarter avec succès les revendica
tions des autres groupes sociaux désireux de partager le pouvoir politique
Comment élite terrienne britannique survécut sans contestation réelle de son
autorité au xixe siècle pas été expliqué de fa on adéquate encore
Annales ESC novembre-décembre 1987 n0 pp 1391-1409
1391 HISTOIRE RURALE
il soit vrai que les analyses traditionnelles qui rendent compte de cette stabi
lité par intégration en son sein hommes ayant fait fortune dans le commerce
et industrie activités vulgaires aient été remises en question par les
récentes recherches de et Stone4
aristocratie de Grande-Bretagne défendit certainement les institutions
légales et les autres systèmes traditionnels de protection con us pour garantir
que la forme première de richesse et la plus importante dans une société préin
dustrielle les terres cultivables demeurât entre les mains un nombre relative
ment limité de familles5 En fait aristocrates et propriétaires de domaines
une certaine taille étaient quasiment synonymes et les termes aristocratie et
aristocrates seront utilisés avec ce sens dans cette étude Vers 1790 quatre cinq
mille pairs du royaume baronnets et membres de la gentry qui possédaient
mille acres soit environ 400 hectares ou plus enregistrés sous des noms
de famille grands ou petits de vieille noblesse ou origine récente contrô
laient probablement près des trois quarts des terres agricoles du royaume Et il
est possible que cette proportion ait augmenté de cinq dix pour cent depuis la
Glorieuse Révolution6
Bien que on ne puisse dire que le marché des propriétés foncières du
xviue siècle ait été inactif la terre conservaft une signification si grande comme
atout politique et social que les mouvements fonciers étaient bien inférieurs
ceux des autres formes de richesse caractère simplement productif est
grâce des moyens tels que les transmissions strictes du patrimoine le mono
pole des offices royaux rentables le droit hypothéquer ses biens ou le
mariage avec des héritières aux fortunes nées du commerce et aussi par le refus
de taxes directes sur agriculture et influence elle exer ait dans les déci
sions enclosure que aristocratie conserva la propriété de la terre entre les
mains un groupe quasiment immuable de familles7 La stratégie utilisée par
aristocratie pour conserver la terre était pas toujours couronnée de succès
en effet la ligne de succession par les mâles pouvait se trouver rompue ou bien
la prodigalité et endettement le rééquilibrage des domaines les guerres et
leurs contrecoups taux intérêt et impôts plus élevés) for aient des familles
vendre des terres8 Néanmoins ces contraintes étaient contrebalancées par le
désir impérieux largement répandu chez les gens de négoce les militaires et les
membres des professions libérales acquérir des biens fonciers soit pour des
raisons politiques soit par souci de prestige social désir qui élevait
artificiellement le prix des terres agricoles Cette forme investissement
ostentatoire dénigrée par les économistes constituait un transfert argent
au profit des magnats et de la gentry et leur permettait ainsi de soustraire des
terres du marché Les ventes elles étaient le fait de personnes soucieuses
de bâtir de vastes domaines en particulier de familles situées au sommet de
échelle sociale étaient est le moins que on puisse dire tout fait insensi
bles aux variations des prix9 partir de 1688 le marché foncier ne montra que
des signes vagues émancipation des liens traditionnels qui assujettissaient au
pouvoir public et au statut social ce qui nuance sérieusement la description que
McFarlane donne des institutions agraires comme entités typiquement capita
listes et individualistes10 Il se peut que dans la France féodale le mouve
ment des terres ait été plus important et plus actif le marché permettant la
redistribution de biens fonciers ceux qui en théorie au moins étaient suscep-
1392 BRIEN ARISTOCRATIE BRITANNIQUE ET PROGR AGRICOLE
tibies de les exploiter plus efficacement11 Bien que aristocratie ne prélevât pas
impôts seigneuriaux et elle apportât son soutien au développement des
marchés de biens de consommation de capitaux et du travail elle ne montrait
aucun désir autoriser les forces du marché occuper de la distribution des
terres il en était probablement ainsi parce que la plupart des aristocrates
avaient le sentiment aigu que la stabilité politique et les gains économiques indi
rects dont leur classe profitait grâce au maintien du statu quo dépendaient de
appui et du prestige social dont les familles dirigeantes continuaient jouir du
fait du monopole elles exer aient sur les terres cultivables12
Alors elle présidait de 1688 1789 aux destinées une agriculture qui
évitant les disettes graves nourrissait une population toujours plus nombreuse
aristocratie britannique traversa un siècle de révolutions prospéra grâce
augmentation du prix des denrées et de la valeur des terres attribuant alors
et hui encore une large part du mérite avoir soutenu la célèbre
mutation de la nation en une société urbaine et industrielle13
Sous Ancien Régime en termes formels au moins les aristocrates apportè
rent leur soutien leur contribution ou leur sanction la plupart des décisions
stratégiques qui entraînèrent le progrès économique et le changement politique
Cela implique cependant pas il faille les représenter comme

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