Recensement 2006 : une croissance faible et limitée aux espaces périurbains
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Au 1er janvier 2006, la Lorraine compte 2 335 694 habitants, soit 25 671 de plus qu’en 1999, mais cette croissance de la population régionale est proportionnellement quatre fois moins élevée que celle observée au niveau national. Elle profite surtout à la Meurthe-et-Moselle et à la Moselle, et à un degré moindre à la Meuse qui voit sa population augmenter pour la première fois depuis des décennies. Les Vosges continuent de perdre des habitants mais moins qu’auparavant. En Lorraine, comme en France, les espaces périurbains poursuivent leur croissance et enregistrent les plus gros gains de population. Ils contribuent notamment à l’émergence d’une densification linéaire urbaine Nancy-Metz- Thionville. En revanche, le retour à la croissance des villes-centres et des banlieues des grandes agglomérations observé en France se fait encore attendre dans la région. Quant au léger renouveau du rural, il reste fragile.

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www.insee.fr/lorraine
°
153N Recensement 2006* :
er
Au 1 janvier 2006, la Lorraine compte 2 335 694 habitants, soit 25 671
de plus qu’en 1999, mais cette croissance de la population régionale est
proportionnellement quatre fois moins élevée que celle observée au niveau
national. Elle profite surtout à la Meurthe-et-Moselle et à la Moselle,
et à un degré moindre à la Meuse qui voit sa population augmenter pour
la première fois depuis des décennies. Les Vosges continuent de perdre
des habitants mais moins qu’auparavant.
En Lorraine, comme en France, les espaces périurbains poursuivent leur
croissance et enregistrent les plus gros gains de population. Ils contribuent
notamment à l’émergence d’une densification linéaire urbaine Nancy-Metz-
Thionville. En revanche, le retour à la croissance des villes-centres et des
banlieues des grandes agglomérations observé en France se fait encore
attendre dans la région. Quant au léger renouveau du rural, il reste fragile.
Après une période 1975-1990 marquée
Loin de la croissance démographique
par une baisse de la population, à laquelle a succé-
du Sud et de l'Ouest
dé une stagnation entre 1990 et 1999, la Lorraine
Évolution annuelle de la populationconnaît à nouveau une croissance démographique
entre 1999 et 2006 (%)
avec près de 3 700 habitants supplémentaires
chaque année depuis 1999. Toutefois, cette crois-
sance est très inférieure à celle constatée au ni-
veau national (+0,16% par an, contre +0,69%)etne
doit pas masquer la fragilité et les contrastes de la
démographie régionale.
2 335 694 habitants
erAu 1 janvier 2006, la population lorraine est
estimée à 2 335 694 personnes, soit 1,1% de
plus qu’en 1999. Comme en France, le solde
naturel (différence entre le nombre de naissances et
Taux annuel
d'évolution (%)le nombre de décès) continue d’être positif. Mais
1,2 et plus
avec en moyenne chaque année 27 300 nais-
de 0,8 à 1,2
sances pour 21 000 décès, cet excédent ne de 0,4 à 0,8
de 0,0 à 0,4cesse se s’éroder : il a été divisé par deux en Lorraine : +0,16%
évolution négative France métropolitaine : +0,69%
Sources : Insee, recensements de la population 1999 et 2006
* année de référence pour la nouvelle population légale
IGN-Insee 2009
Vvingt ans et par quatre en quarante atlantique, les bords de la personnes en sept ans (dont 21 000
ans sous l’effet d’une baisse impor- Méditerranée et dans l’arc alpin. nouveaux postes au Luxembourg)
tante du nombre de naissances an- semble avoir préservé la région duL’évolution démographique, ici
nuelles (33 000 dans les années 1980, sort réservé à sa voisine champar-peut-être plus qu’ailleurs, ne peut
46 000 dans les années 1960). Et il ne dennaise (en 2007, ce nombre s’élève àêtre dissociée de celle du marché
constitue plus le principal moteur de 97 000, dont 70 000 vers le Luxembourg).du travail qui reste un facteur domi-
cette croissance. C’est la réduction nant en termes d’attractivité rési-
du déficit migratoire qui contribue Les Vosges peinentdentielle du territoire. Or, entre 1999
désormais à la bonne tenue de l’é- à maintenir leur populationet 2006, la Lorraine est avec la
volution démographique régionale. Champagne-Ardenne la région fran- Depuis 1999, deux départements,
çaise qui a enregistré la plus mo- sur les quatre que compte la Lor-Dans le quart nord-est de la France,
deste progression de l’emploi : raine, ont assuré à eux seuls la qua-la Lorraine connaît une situation
seulement 8 500 emplois supplé- si-totalitédelacroissanceidentique à celle de la Bourgogne
mentaires, soit +0,15% par an, démographique régionale : laoù la population croît au même
contre +0,93% en France métropoli- Meurthe-et-Moselle et la Moselle quirythme (+0,16% par an), nettement
taine et jusqu’à +1,85% par an en ont gagné respectivement 11 750 etmeilleure que celle de la Cham-
Provence-Alpes-Côte d’Azur et 13 500 habitants, dans la continuitépagne-Ardenne, seule région fran-
+2,02% en Languedoc-Roussillon. de la tendance des décennies pas-çaise à voir sa population baisser
Si les effectifs de la construction, du sées. Sur la même période, la(-0,04% par an), mais loin de celle
commerce et surtout des services Meuse n’enregistre que 1 400 habi-observée en Franche-Comté et en
ont progressé, ils ont à peine com- tants supplémentaires mais cetteAlsace où les taux de croissance
pensé les pertes de l’industrie qui évolution constitue tout de mêmesont de trois à quatre fois plus éle-
s’élèvent à plus de 31 000 salariés une performance car elle romptvés (respectivement +0,42% et +0,66%
sur la période. avec des décennies de baissepar an). À l’échelon national, la crois-
continue. Au final, seules les Vos-sance lorraine reste surtout très en Seule l’explosion du travail frontalier
ges ne profitent pas de l’embelliedeçà de celle relevée sur la façade qui est passé de 65 000 à 87 000
La Meurthe-et-Moselle et la Moselle assurent la quasi-totalité de la croissance démographique régionale
Évolution annuelle de la populationNombre d’habitants
en 2006 1999-2006 1990-1999 1982-1990 1975-1982 1968-1975 1962-1968
Meurthe-et-Moselle 725 302 1 678 179 -628 -818 2 448 4 551
Meuse 193 696 205 -440 -470 -545 -796 -1 074
Moselle 1 036 721 1 932 1 322 514 117 5 008 8 650
Vosges 379 975 -148 -583 -1 189 -313 1 394 1 254
Lorraine 2 335 694 3 667 477 -1 772 -1 560 8 054 13 382
France métropolitaine 61 399 541 411 265 211 726 285 036 249 041 411 390 547 743
Sources : Insee, recensements de la population 1962 à 2006
Les villes-centres, banlieues et espaces ruraux en net retard par rapport à la France
Taux annuel d'évolution de la population entre 1999 et 2006 (%)
1,4
1,2
Lorraine
France métropolitaine
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
-0,2
AutresCouronne d'un-0,4
Périurbain - Pôle d'emploiPériurbain - pôle d'emploi communes
Ensemble Ville-centre Banlieue monopolarisé multipolarisé du rural du rural rurales
Sources : Insee, recensements de la population 1999 et 2006
2ambiante : le département est le tion. Ce phénomène déjà présent en gains de population, contre seule-
seul dans la région à voir ses effec- Lorraine dans les années 1980 ne ment 40% au niveau national.
tifs diminuer et ce dans le prolonge- concernait à l’époque que les com- La densification du peuplement est
ment des trente dernières années. munes monopolarisées*, c’est-à- ainsi très nette à l’est de Thionville
dire le périurbain proche des gran- et de manière tout aussi spectacu-
Dans le quart nord-est, il rejoint les des agglomérations. Depuis, il s’est laire dans la quasi-totalité du
Ardennes, la Haute-Marne et la accéléré et étendu aux communes Pays-Haut où se produit un véritable
Nièvre dans le groupe des départe- multipolarisées*, soit celles de retournement de tendance. Ici, l’at-
ments où la population chute. La deuxième couronne. traction exercée par le travail au
baisse récente de la population vos- Entre 1999 et 2006, c’est ce mouve- Luxembourg est fortement visible et
gienne est toutefois très limitée (150 ment qui a véritablement porté la entraîne un déplacement du centre
habitants perdus en moyenne chaque croissance démographique lorraine, de gravité de la région vers le nord.
année depuis 1999, contre près de 600 en enregistrant une hausse de Ce mouvement concerne également
entre 1990 et 1999). Reste toutefois à 38 000 habitants alimentée par un le Sillon mosellan où il contribue no-savoir si elle est un palier avant une solde naturel et un solde migratoire tamment à l’émergence d’une densifi-nouvelle baisse ou les prémices «apparent»* positifs. cation linéaire urbaine Nancy-Metz-d’une amorce de reprise.
La région rejoint en cela les tendan- Thionville, le long de la Moselle.
ces observées au niveau national, Enfin, il a permis à d’autres territoires
La croissance se concentre
même si les taux de croissance re- de retrouver une certaine vitalité : le
dans le périurbain levés y demeurent encore inférieurs
Territorialement, le nouveau recen- de moitié. Elle se distingue en re-
sement confirme la poursuite d’une vanche en concentrant dans le pé-
* : voir encadré Définitionste

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