Recensement : des logements plus nombreux, des ménages plus petits (Octant n° 81)
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Entre 1990 et 1999, le nombre de logements a augmenté de près de 12 % en Bretagne, trois fois plus que celui de la population. Cette forte croissance est principalement due à la hausse du nombre des résidences principales, qui constituent 81 % du parc de logements. Le nombre d'habitants par ménage diminue régulièrement. Avec 2,35 personnes, la moyenne bretonne est désormais inférieure à la moyenne nationale.

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Langue Français

Extrait

Recensement de la population 1999
Des logements
plus nombreux,
des ménages plus petits
Entre 1990 et 1999, le nombre de logements a augmenté de
près de 12 % en Bretagne, trois fois plus que celui de la
population. Cette forte croissance est principalement due à
la hausse du nombre des résidences principales, qui
constituent 81 % du parc de logements. Le nombre
d’habitants par ménage diminue régulièrement. Avec 2,35
personnes, la moyenne bretonne est désormais inférieure à
la moyenne nationale.
n a dénombré 1 492 000 loge la croissance du parc de logements n’est est assez faible en milieu rural, le taux-Oments en Bretagne au recense- pas uniforme. Deux départements - les de variation annuel est de 0,8 %, soit
ment de 1999, soit 155 000 de plus Côtes-d’Armor et le Finistère - restent en deux fois moins que celui mesuré en
qu’en 1990. Cette augmentation équi- retrait avec un taux de variation de milieu urbain. 180 communes, princi-
vaut à 17 200 logements supplémentai l’ordre de 0,9 % par an. Les deux autres palement situées en Bretagne centrale,-
res chaque année, soit un taux annuel se détachent : le nombre de logements comptent en 1999 moins de logements
moyen de 1,22 %. augmente de 1,4 % par an dans le Mor qu’en 1990. A l’opposé, les taux an- -
bihan et 1,7 % par an en Ille-et-Vilaine. nuels les plus élevés, supérieurs à 3 %,
Avec un tel taux, l’Ille-et-Vilaine se situe se rencontrent dans les communes péri-
au 5ème rang parmi les 97 départe- phériques de Rennes et de Vannes.Le parc de logements
ments métropolitains.s’aggrandit
Croissance ralentie
A titre de comparaison, ce taux, La périurbanisation
qui se situe un peu au dessus de la se confirme
moyenne nationale (1 %), place la Bre La croissance du parc de loge- -
tagne au 7ème rang parmi les 22 ré ments se ralentit cependant peu à peu.-
gions métropolitaines alors qu’elle ar L’opposition ville-campagne Le taux régional de variation annuel-
rive au 9ème rang pour l’augmentation continue de caractériser la dynamique s’élevait à 2,1 % entre 1975 et 1982,
de population. A l’intérieur de la région, de l’immobilier. La croissance du parc puis à 1,5 % entre 1982 et 1990, pour
36 Octant n° 81 - Mars 2000Recensement de la population 1999
descendre à 1,2 % dans les années 90.
Le parc de logements en 1999,
On observe un ralentissement similaire
par catégorie et département
dans presque toute la France métropoli-
taine - dans 20 régions sur 22 - et dans
Côtes- Ille-et-Finistère Morbihan Bretagneles deux tiers des communes bretonnes. d’Armor Vilaine
Le nombre de à forte crois-
sance diminue : le taux de croissance du Résidences principales 229 378 359 407 354 687 266 286 1 209 758
parc dépassait 1,5 % par an dans 37 %
Résidences secondairesdes communes bretonnes durant la pé-
et logements occasionnels 46 494 54 606 32 220 64 712 198 032riode 1982-1990, puis dans 20 % seule-
ment des communes dans les années Logements vacants 18 475 25 023 21 768 18 877 84 143
90.
Nombre total
de logements 294 347 439 036 408 675 349 875 1 491 933On imaginerait volontiers qu’un
tel ralentissement soit lié à un facteur
Source : Recensement de 1999
démographique tendant à diminuer le
besoin en logements. Il n’en est rien. Le
taux de variation de la population bre-
tonne n’a nullement fléchi, il a même lé-
gèrement augmenté. L’explication tient
différents. Dans le rural, c’est laplus simplement à un recul de l’impor personnes par ménage. Ce niveau est-
conséquence de la plus forte propor-tance des résidences secondaires dont désormais proche de la moyenne natio-
tion de personnes âgées. Dans les vil-le poids est important en Bretagne. La nale (2,4 personnes) alors qu’il était en-
les-centres, c’est la sur-représentationcréation de résidences secondaires, par core supérieur dans les années 80. Les
des personnes seules ou des couplesconstruction ou transformation, s’est en valeurs extrêmes des moyennes régio-
sans enfant - conséquence du départeffet fortement ralentie durant les an nales vont de 2,2 dans le Limousin à 2,6-
de nombreuses familles avec enfantsnées 90. dans le Nord. Dans la région, la distribu-
vers l’habitat individuel en péri-ur-tion communale de ce même indicateur
bain -, à laquelle s’ajoute l’effet de lafournit plusieurs enseignements :
concentration de logements d’étu-Résidences principales :
diants dans les villes universitaires.la taille moyenne des ménages est+ 148 000
L’allongement de la durée moyennenettement plus élevée dans les cou-
des études supérieures augmente enronnes périurbaines, correspondant
Le nombre de résidences princi- effet la proportion de ménages d’uneau territoire privilégié d’implantation
pales, qui correspond au nombre de mé- ou deux personnes. La taille moyennedes familles avec enfants.
nages (voir définitions page 41), atteint des ménages est ainsi descendue à
1 210 000. Il a augmenté de 148 000 1,98 dans la ville de Rennes, elle s’ap-la taille moyenne des ménages est
entre 1990 et 1999, soit une moyenne prête à rejoindre la ville de Paris, quimoins élevée dans les communes ru-
de 16 450 par an (1,5 %). La stagne à 1,9 personnes par ménagerales et dans les villes centres d’ag-
des années 1982-1990 n’était que de depuis les années 1980.glomérations, mais pour des motifs
13 600. Rappelons que le taux annuel
moyen de variation de la population
bretonne est de 0,4 % entre 1990 et
1999. Le nombre de ménages est le rap-
port de deux composantes : le nombre
total d’habitants et le nombre d’indivi-
dus par ménage, cette dernière étant très
liée à la répartition de la population par
âge. Il se trouve que la croissance du
nombre d’habitants a peu varié : 11 000
par an entre 1982 et 1990, puis 12 000
par an entre 1990 et 1999. Mais les
deux autres facteurs - répartition par âge
et taille des ménages - évoluent plus for-
tement. L’exploitation détaillée du re-
censement permettra de mesurer préci-
sément l’évolution de la répartition par
âge, mais d’ores et déjà, on peut consta-
ter la diminution de la taille moyenne
des ménages.
La plus forte baisse de la taille
des ménages est en Bretagne
Parmi toutes les régions françai-
ses, c’est en Bretagne que la taille
moyenne des ménages a le plus dimi-
Source : Recensements de population
nué, en passant de 2,57 à 2,35
Octant n° 81 - Mars 2000 37Recensement de la population 1999
Variation de population
et variation du nombre de logements
L’augmentation du nombre de résidences principales Ainsi, dans la zone d’emploi de Rennes, l’accroisse-
est plus rapide que l’augmentation de la population, du fait ment du nombre de ménages s’explique pour moitié par ce-
de la baisse de la taille des ménages. La variation du nombre lui de la population et pour l’autre moitié par la réduction
de ménages peut être décomposée en deux facteurs de la taille des ménages.
explicatifs :
Dans les zones en dépopulation, seul l’effet taille des
l’effet purement démographique, variation du nombre de ménages explique le maintien de leur nombre. L’exemple
ménages, à taille de ménages constante ; de la zone d’emploi de Carhaix est particulièrement révéla-
teur : si la composition des ménages était stable, la baisse de
et l’effet de « cohabitation/décohabitation », variation du population aurait entraîné une disparition de 1230 ménages
nombre de ménages par changement de la taille des
entre 1990 et 1999 ; c’est donc la diminution de la taille des
ménages. ménages qui explique l’augmentation de leur nombre.
Cette décomposition en deux effets varie selon les ca-
ractéristiques de chaque zone, et en particulier selon le vieil-
lissement plus ou moins marqué de la population.
Décomposition de la variation du nombre de ménages entre 1990 et 1999
Zones d’emploi (1) (2) (3) (4) (5) (6)
Vannes 14 079 7 037 7 042 25,0 12,5 12,5
Rennes 43 410 21 875 21 535 22,4 11,3 11,1
Vitre 3 824 1 910 1 914 18,4 9,2 9,2
Auray 4 612 1 735 2 877 17,0 6,4 10,6
Saint-Malo 6 062 2 215 3 847 13,3 4,8 8,4
Saint-Brieuc 10 131 2 322 7 809 13,0 3,0 10,0
Redon 3 230 666 2 564 12,8 2,6 10,2
Brest 18 290 3 482 14 808 13,4 2,6 10,9
Lannion 4 034 710 3 324 11,0 1,9 9,1
Quimpe

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