- Recherches sur la tendance à aller de l avant « forward going tendency » chez « blatella germanica » - article ; n°1 ; vol.49, pg 251-272
23 pages
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- Recherches sur la tendance à aller de l'avant « forward going tendency » chez « blatella germanica » - article ; n°1 ; vol.49, pg 251-272

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Description

L'année psychologique - Année 1948 - Volume 49 - Numéro 1 - Pages 251-272
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1948
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Gérard Viatte
X. - Recherches sur la tendance à aller de l'avant « forward
going tendency » chez « blatella germanica »
In: L'année psychologique. 1948 vol. 49. pp. 251-272.
Citer ce document / Cite this document :
Viatte Gérard. X. - Recherches sur la tendance à aller de l'avant « forward going tendency » chez « blatella germanica ». In:
L'année psychologique. 1948 vol. 49. pp. 251-272.
doi : 10.3406/psy.1948.8360
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1948_num_49_1_8360X
Laboratoire d'Évolution des Êtres organisés.
RECHERCHES SUR LA TENDANCE A ALLER DE L'AVANT
« FORWARD GOING TENDENCY »
CHEZ « BLATTELLA GERMANICA »
par Gérard Viatte
Pour expliquer le comportement d'un animal dans un laby
rinthe, il est nécessaire de faire intervenir, à titre d'hypothèses,
certaines tendances dont l'observateur se propose de contrôler
l'existence ou la généralité. Husband, observant, en 1929, le
Rat dans le labyrinthe, signale une tendance à garder le sens
général d'une direction précédemment suivie (« maintenance of
direction »). En 1931, Dashiell et Bayrofî introduisent la notion
de « forward going tendency » pour expliquer les différences
d'apprentissage entre deux labyrinthes, l'un où le trajet à suivre
rappelle en plan l'image d'un escalier, l'autre où ce trajet est
en zig-zags. Le premier labyrinthe est appris bien plus facil
ement que le second et, dès le premier parcours dans le premier
segment, des différences appréciables peuvent déjà être notées
entre les résultats des deux appareils. Les deux auteurs admettent
que la tendance à aller de l'avant peut s'exercer plus facilement
dans le premier cas que dans le second. En 1934, la question
est reprise par Ballachey et Buel qui invoquent, pour expliquer
le comportement du Rat, non plus la « forward going tendency »,
mais le « centrifugal swing » : lorsque le Rat tourne avec une
certaine vitesse dans un coude du parcours, la force centrifuge
tend à l'engager le premier tournant qui lui permette de
s'échapper vers l'extérieur, par rapport au centre de rotation.
Dans les recherches faites ces dernières années en France sur
le comportement de Blattella germanica dans le labyrinthe, les < '■• MÉMOIRES ORIGINAUX 252
tendances signalées à propos du Rat par les biologistes améri
cains, « forward going tendency » et « centrifugal swing » ont
été admises et sommairement étudiées par Chauvin (1947),
Hullo (1948) et Goustard (1948). Dans ce travail, j'ai tenté de
reprendre avec plus de détail l'étude de la tendance à aller de
l'avant chez la Blatte, mais en donnant à cette notion une accep
tion plus large que celle de Dashiell et Bayroff :
Quand une Blatte se trouve sur un labyrinthe, elle fonce en
général rapidement à travers les méandres du parcours, et ceci
avant tout dressage (le Rat y met plus de précautions quand il
se trouve dans un environnement inhabituel et son comporte
ment suggérerait plutôt l'idée d'une « tendance exploratrice »).
Or, cette marche rapide en avant pose un problème. En effet,
on ne comprend pas a priori pourquoi il en est ainsi. On pour
rait tout aussi bien supposer que l'insecte resterait indéfiniment
au même point ou tenterait une exploration dans un périmètre
restreint.
En faisant varier l'éclairage du labyrinthe et ses dimensions,
il est possible de préciser un certain nombre de problèmes dont
les résultats, comparés entre eux, permettent d'apprécier
certains des facteurs qui interviennent dans la tendance à
progresser.
Matériel et méthodes.
Les sujets étudiés ont toujours été des adultes de Blattella
germanica, mâles de préférence, provenant des élevages du labo
ratoire d'évolution des êtres organisés à Paris. Les femelles
porteuses d'oothèques ont été systématiquement éliminées.
Autant que possible, on n'a mis le même sujet qu'une seule
fois en expérience. Chauvin a pu conclure de ses observations
que « la Blatte ne garde aucune trace du dressage après un laps
de temps d'une heure ». Dans certains problèmes, pourtant,
tels que celui de la marche dans le sens d'un gradient lumineux
croissant, la trace d'un dressage peut encore se faire sentir
nettement à plusieurs heures d'intervalle. Turner, expérimen
tant en 1912 sur Periplaneta orientalis par le procédé brutal du
choc électrique, a noté que l'effet d'un dressage pouvait être
encore sensible, en certains cas, pendant plusieurs semaines.
Lorsque, exceptionnellement, il a fallu me servir à plusieurs
reprises du même sujet, j'ai toujours veillé à ce qu'il y ait un
intervalle de plus de trois semaines entre les expériences et à VIATTE. LA TENDANCE A ALLER DE L* AVANT 253 G.
ce que le même sujet ne se trouve jamais deux fois aux prises
avec le même problème. Dans ces conditions, son comportement
ne différait pas de façon appréciable de celui des sujets neufs.
Les labyrinthes utilisés étaient composés d'unités interchan
geables peintes en blanc et assemblées de manière à former
un « labyrinthe linéaire » à cinq transverses, conformément à
la figure 1.
Ces unités étaient soit en forme de T en zinc, comme dans les
expériences de Chauvin, soit en barres de laiton. Les T utilisés
avaient les dimensions suivantes : 7 centimètres d'une extrémité
à l'autre de la transverse; 4,25 cm. d'une extrémité à l'autre de
l'axe et 1,25 cm. pour la plate-forme, dans le cas du petit laby
rinthe. Ces dimensions étaient doublées pour les labyrinthes
moyens, (identiques à ceux de Chauvin) et les labyrinthes larges
avaient même longueur que les labyrinthes moyens, mais une
plate-forme deux fois plus large.
Les barres de laiton étaient sectionnées de façon à former
des unités de 4 cm. x 2 cm. X 1 cm. Elles pouvaient être
placées de deux façons différentes, en utilisant comme plate
forme, soit un des rectangles de 2 cm. x 4 cm., soit le rectangle de
1 cm. x 4 cm. Cette dernière disposition permet d'allonger les
transverses ou l'axe du labyrinthe court en T pour faire varier
le problème. La première sert à constituer un labyrinthe de forme
analogue à ceux qui sont construits avec des éléments en T, trois
unités de laiton formant une transverse de 2 cm. x 12 cm. et deux
autres unités étant utilisées pour la partie de l'axe qui relie
transverses. Pour que les dimensions du labyrinthe en barres
de laiton soient plus semblables à celles du moyen en
T de zinc, je me suis servi plutôt, pour la partie de l'axe reliant
deux transverses, d'unités de 2 cm. x 7 cm.
Dans ces conditions, la longueur totale des axes des labyrinthes
formés par l'assemblage de ces éléments était de 21,25 cm.
pour les labyrinthes en petits T; de 42,5 cm. pour les
en T moyens et larges et de 42 centimètres pour le labyrinthe
en unités de laiton.
Les labyrinthes étaient placés sur une plaque de verre au fond
d'une cuvette noire. Il y a intérêt à maintenir un courant d'eau
dans la pendant toute la durée des expériences. Il empêche
réchauffement progressif du labyrinthe et, d'autre part, les
Blattes ne cherchent pas à sauter dans l'eau courante, ce qu'elles
font parfois assez fréquemment stagnante.
Avant chaque expérience, les sujets étaient enfermés dans les 254 MÉMOIRES ORIGINAUX
abris dans lesquels ils devaient rentrer spontanément au bout
de chaque trajet sur le labyrinthe. C'étaient des cylindres de
4 ou 5 centimètres de long, dont le diamètre, conformément aux
indications de Chauvin (1937) doit avoir au moins 2 centimètres.
Ils étaient de préférence en bois. Deux bouchons de liège permet
taient de les fermer. Un petit tube de verre fermé par un tampon
Fig. 1. — Éléments du labyrinthe avec T en zinc.
de coton et rempli d'eau était fixé à l'un de ces bouchons pour
que l'insecte puisse s'y abreuver.
Il importe de tester soigneusement l'attraction de l'abri avant
de commencer les expériences. Il arrive que, pour des raisons qui
ne sont pas toujours bien claires, les insec

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