Recherches sur les dermatoglyphes digito-palmaires : II. Problèmes de symétrie et d asymétrie. - article ; n°3 ; vol.1, pg 311-333
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Recherches sur les dermatoglyphes digito-palmaires : II. Problèmes de symétrie et d'asymétrie. - article ; n°3 ; vol.1, pg 311-333

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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1967 - Volume 1 - Numéro 3 - Pages 311-333
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Georges Olivier
Recherches sur les dermatoglyphes digito-palmaires : II.
Problèmes de symétrie et d'asymétrie.
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XII° Série, tome 1 fascicule 3, 1967. pp. 311-333.
Citer ce document / Cite this document :
Olivier Georges. Recherches sur les dermatoglyphes digito-palmaires : II. Problèmes de symétrie et d'asymétrie. In: Bulletins et
Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XII° Série, tome 1 fascicule 3, 1967. pp. 311-333.
doi : 10.3406/bmsap.1967.1392
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1967_num_1_3_1392Bulletins el Mémoires de la Société ď Anthropologie de Paris,
tome 1, XIIe série, 1967, pp. 311 à 333.
RECHERCHES SUR LES DERMATOGLYPHES
DIGITO-PALMAIRES
II. — PROBLÈMES DE SYMÉTRIE ET D'ASYMÉTRIE
PAR
Georges OLIVIER
avec la collaboration de Henri TISSIER
(Laboratoires ď Anthropologie des Facultés de Médecine et des Sciences de Paris.)
Le but de cette étude est la recherche du déterminisme génétique, global ou
non, des différents dessins. Certes l'asymétrie est bien connue en gros, mais
non dans le détail, comme va le permettre l'étendue de notre matériel (5.400
sujets de sexe masculin). En effet, si l'on décompose les dessins suivant
leurs variantes, on s'aperçoit que l'une est symétrique et l'autre non (aux dé
pens d'une troisième), ou bien qu'il existe des asymétries inverses de certaines
variantes.
La mise en évidence de l'asymétrie globale est toujours aisée. Mais pour
apprécier plus particulièrement le degré de symétrie, j'ai employé un procédé
approximatif, mais bien commode : la décomposition d'un x2 suivant ses va
leurs partielles (celles calculées dans chaque case) ; en comparant ces chiffres,
on voit quels sont les dessins qui s'attirent ou se repoussent le plus, c'est-à-
dire sont les plus symétriques (ou asymétriques). Ce procédé est particulièr
ement utile lorsqu'on confronte, non pas les répartitions globales des côtés
droit et gauche, mais les couples de dessins : en cherchant, patiemment, à quel
dessin de la main gauche correspond tel dessin de la main droite.
Ces calculs n'ont pas été faits de façon automatique, mais manuellement,
par H. Tissier et moi-même. J'ai été conseillé par Mme Salmon et Mme Gessain
a revu mon manuscrit : je les en remercie vivement toutes deux. 312 société d'anthropologie de paris
A) Les empreintes digitales.
1° Asymétrie globale.
Mes données brutes sont superposables à celles de Scotland Yard, repro
duites dans Wilder et Wentworth et dans l'ouvrage de Cummins et Midlo :
prédominance bien connue des tourbillons et des boucles radiales à la main
droite, des arcs et des boucles ulnariennes à la main gauche.
De même la similitude des dessins digitaux de chaque main (monomorphie)
est de 23,4 % à droite, de 28,8 % à gauche ; la main droite est donc plus va
riable. Bien entendu la similitude des dessins sur tous les doigts des deux
mains est bien plus faible : dessins de même type sur les 10 doigts dans
12,7 % des cas, sur 9 doigts dans 17,8 %. Waite avait trouvé 12 et 16 %.
En fait ce sont les variantes des dessins qu'il est plus intéressant de signaler:
a) pour les arcs en tente, je trouve la même asymétrie que dans la série de
Scotland Yard ;
b) pour les boucles radiales, même asymétrie faible (mais significative) :
4,99 % à droite pour 4,04 % à gauche ;
c) pour les tourbillons proches d'une boucle (fig. 18 du schéma de Mairs),
il y a symétrie, ce qui signifie sans doute que des dessins intermédiaires sont
pris entre les influences opposées des boucles et des tourbillons ;
d) pour les tourbillons à 2 centres, il y a une légère prédominance gauche,
inverse de l'asymétrie normale des tourbillons : 6,71 % à droite pour 7,94 % à
gauche ; cette différence n'est pas significative, mais la même tendance s'ob
serve dans la série de Scotland Yard. De toute façon, cela permet de penser
qu'ils ont un déterminisme génétique différent de celui des tourbillons simples.
Malheureusement, leur détermination varie suivant les auteurs : j'en ai noté
plus souvent que d'autres, mais autant que K. Bonnevie, dès qu'il y avait au
moins deux crêtes orientées dans un autre sens.
La justification de ces quatre données se trouve dans le premier tableau de
l'annexe à la première partie de ce travail.
J'ai cherché aussi d'une autre manière l'attirance des figures d'une main
à l'autre (différente de la symétrie des doigts homologues) :
— quand il y a 5 tourbillons à droite, il y en a 5 à gauche dans 46 % des
cas, 4 dans 36 % et 0 dans 1 % des cas ; ce dernier 1 % correspond à une hyper-
asymétrie bien curieuse, qui laisse penser à une erreur de l'observateur ou de
la nature ;
— quand il y a seulement 1 tourbillon à droite, il y en a 0 à gauche dans
57 % des cas (asymétrie habituelle) et 1 à gauche dans 38 % des cas ;
— quand il y a 5 boucles à droite, il y en a 5 à gauche dans 57 % des cas OLIVIER. DERMATOGLYPHES DIGITO-PALMAIRES 313 G.
(79 % si l'on associe arcs et boucles). Il existe aussi de rares cas d'inversion
d'asymétrie (boucles à droite, tourbillons à gauche).
Ces constatations concourent à montrer qu'il y a certainement un facteur
héréditaire global, agissant différemment sur l'une et l'autre main. Mais il
doit exister aussi des facteurs particuliers à chaque doigt.
Quant à l'orientation des dessins, orientation radiale et disposition symé
trique sont plus fréquentes à la main droite, l'orientation ulnarienne prédo
minant à la main gauche :
Main droite Main gauche
Orientation radiale 10,1 % 7,24 %
Disposition symétrique 12,4 % 6,65 % ulnarienne 77,5% 86 , 1 1 %
II est logique qu'il y ait plus de dessins symétriques sur la main droite,
puisqu'il y a là plus de tourbillons : car les figures symétriques ne peuvent
être que des arcs (fort rares) ou des tourbillons. L'asymétrie de l'orientation
radiale explique celle des boucles radiales, signalées plus haut.
2° Asymétrie de chaque doigt.
a) Le tableau de l'annexe de la précédente partie confirme la loi des paires
et groupes énoncée par Poil et valable dans beaucoup de populations : les
,rfg^''" IDO \
»IDG
40 Tourbillons 50
Fig. 1. — Dactylodiagramme de Poil.
couples de doigts 2, 3 et 5 ont sensiblement les mêmes pourcentages et forment
des « paires » ; les doigts 1 et 4 de chaque main constituent des « groupes » de
pourcentage semblable sur chaque main, mais diffèrent de ceux du côté op
posé. Sur un graphique («dactylodiagramme»), mes résultats se distinguent
de la série de Scotland Yard dans la mesure où il y a plus de tourbillons chez
les Français.
b) Approfondissons ce résultat à l'aide du x2 pour les valeurs observées sur 314 société d'anthropologie de paris
chaque couple de doigt ; comme il y a 3 principaux types de dessins, il y a
3 degrés de liberté (2 + 1). On constate que l'asymétrie est maximale au
pouce, mais que le 5e doigt ne réalise pas tout à fait une « paire », car il pré
sente une asymétrie notable comme le montrent les valeurs de x2 : ;*
I : 192,6 IV : 133,75 ; V : 44,26 ; III : 12,23 ; II : 2,15.
Ceci ne retire rien à la notion de « groupes », réalisée par les doigts très asy
métriques, I et IV, que l'on peut considérer comme des centres autonomes,
d'où diffusent en particulier les tourbillons sur les doigts voisins.
c) Étudions maintenant les valeurs partielles de chacun de ces 5 x2» pour
chercher quels sont les dessins qui interviennent le plus dans l'asymétrie. On
constate ceci :
— au pouce, l'asymétrie est due à un excès de tourbillons, compensé à
gauche autant par les boucles que par les arcs ;
— à l'index, il n'y a pas d'asymétrie, comme on l'a vu ;
— au 3e doigt, la très faible asymétrie est due uniquement à l'excès d'arcs
à gauche ;
— au 4e doigt, l'asymétrie est due aux tourbillons, compensés à gauche
par des boucles, fort peu par des arcs ;
— au 5e doigt, la petite asymétrie est toujours due à l'excès de tourbillons
à droite, de boucles 

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