Recherches sur les indices pondéraux du crâne et des principaux os longs d une série de squelettes japonais - article ; n°1 ; vol.1, pg 514-529
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1900 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 514-529
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1900
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Madeleine Pelletier
Recherches sur les indices pondéraux du crâne et des
principaux os longs d'une série de squelettes japonais
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 1, 1900. pp. 514-529.
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Pelletier Madeleine. Recherches sur les indices pondéraux du crâne et des principaux os longs d'une série de squelettes
japonais. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 1, 1900. pp. 514-529.
doi : 10.3406/bmsap.1900.5893
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1900_num_1_1_589315 novembre 1900 514
développement des formations présternales est peut-être le rapproche
ment et la confusion des insertions inférieures des sterno-mastoïdiens.
(11 faut toutefois se garder de confondre les formations présternales fibreuses
véritables avec les ligaments longitudinaux propres de la face antérieure
du sternum. Les formations présternales ont des caractères morpholo
giques propres faciles à reconnaître.)
Il s'ensuit qu'en tenant compte des présternaux fibreux rudimentaires
les formations présternales deviennent plus fréquentes chez l'homme.
J'ai en effet trouvé une moyenne de 25 pour 100. Le présternal (fibreux
ou musculaire) peut donc être considéré comme se rencontrant dans un
quart environ des cas.
2° Les formations présternales, du moins celles se rattachant au sys
tème du sterno-mastoïdien et de l'oblique externe ne se développent pas
chez l'homme seul. On peut les rencontrer aussi chez les animaux, mais
exclusivement chez les Platysterniens, Mammifères a sternum large et
plat, à cavité thoracique élargie dans le sens bilatéral et chez qui les
muscles pectoraux superficiels et profonds sinsèrent à une certaine dis
tance de la ligne médiane. Les formations présternales ont été rencont
rées chez l'homme à tous degrés de développement; je les ai vues à un
degré rudimentaire chez les Cétacés cétodontes, et, elles existent vraisem
blablement chez les plus platysterniens des Anthropoïdes (Gorille-Gibbon-
Orang).
RECHERCHES SUR LES INDICES PONDÉRAUX DU CRANE ET DES PRINCIPAUX OS
LONGS D'UNE SÉRIE DE SQUELETTES JAPONAIS.
Par Madeleine Pelletier.
Ce travail a été fait sous la direction de notre maître M. le docteur Ma-
nouvrier auquel nous exprimons ici toute notre reconnaissance. Les r
echerches que nous avons entreprises ont d'ailleurs seulement pour but de
contrôler les faits que M. Manouvrier a mis en lumière dans son travail
intitule : Recherches sur le développement quantitatif comparé de l'encéphale et
des diverses parties du squelette » V
Les matériaux ont été mis à notre disposition par MM. le professeur
Ham y et le docteur Verneau du Muséum d'histoire naturelle. Nous leur
adressons nos plus vifs remerciements, ainsi qu'à MM. les préparateurs
Delille et Doyat pour la très grande amabilité avec laquelle ils nous ont
reçu dans leur laboratoire et nous ont facilité les moyens de travail.
Les matériaux consistaient en 55 squelettes japonais provenant delà
collection Stenackers2. Nous en avons pesé les crânes ainsi que les prin-
1 Rech. d'anatomie comparât, et philos, sur les caract. du crâne et du cerveau,
lro partie (Bull. soc. zool. de France et Thèse méd. Paris 1881)^
8 Ces squelettes proviennent de Set tsu, Isumi, Izi Jamachiro. — RECHERCHES SUR LÉS INDICES PONDERAUX DU CRANE 515 PELLETIER.
cipaux os des membres ; puis nous avons calculé les indices crânio fémor
al, crânio mandibulaire et crânio cérébral. Ensuite, comme nous avions
à notre disposition des squelettes entiers nous avons aussi comparé entre
eux les deux segments des membres ainsi que le membre supérieur et le
membre inférieur et nous avons calculé les indices correspondants.
Considérations générales. — L'anthropologiste est d'abord frappé par les
caractères les plus visibles qui différencient les hommes; c'est sur ces qu'il se base pour classer l'espèce humaine en des groupes dif
férents; partant ensuite de ces groupes comme de postulats il étudie les ca
ractères de chacun d'eux et arrive à constituer un ensemble de qualités
qu'il désigne sous le nom de la race. Cependant il se rend très bien compte
que ce n'est là qu'une étape de la science et que, eût-il catalogué les ca
ractères les plus menus qui différencient une race d'une autre il serait
loin d'avoir V explication de ces ca'ractères; dire qu'un crâne est brachy-
eéphale parce qu'il est auvergnat ne donne pas la moindre idée de la
cause de la brachychéphalie.
L'anatomie explicative, considérant les caractères qui différencient les
races, les sexes, les âges, etc., fait abstraction de ces divisions de l'espèce
humaine et, partant, des caractères considérés pour ainsi dire abstraite
ment, cherche leur explication dans d'autres caractères.
S'il s'agissait par exemple de la brachycéphalie elle ne chercherait pas
à se l'expliquer par la race, mais bien à découvrir un autre caractère avec
lequel elle serait indissolublement liée, sa cause.
On comprend que, lorsque la plupart des caractères qui différencient
les hommes seront aussi aptes à recevoir leur véritable explication, la
science de ces caractères, l'anthropologie prendra un intérêt plus grand ;
sa supérioriorité sera de toute la distance qui sépare la simple classifica
tion de l'élucidation pleine et entière.
C'est pour arriver à ce résultat que l'on compare entre eux des os, par
exemple, et que l'on cherche à mettre en lumière le lien causal qui les
unit dans leur variation en quantité.
Malheureusement en anatomie comme du reste en toute science com
plexe le moindre fait dès qu'on l'analyse apparaît comme le résultat d'une
multitude de causes dont les actions se multiplient et qui souvent même
sont en interdépendance réciproque; c'est ce qui fait que l'influence de
chacune d'elles n'apparaît pas immédiatement, voilée qu'elle est par les
autres. D'ailleurs si l'anthropologie est encore aussi peu avancée qu'elle
ne l'est, c'est en raison de sa complexité même; les sciences les plus
avancées, mathématiques et physiques, sont aussi les plus simples.
Indice crânio fémoral. — Cet indice donne en réalité non seulement le
rapport du poids du crâne à celui d'un os, le fémur, mais la relation pon
dérale du crâne et de la masse organique. D'après un travail de M. Ma-
nouvrier en effet le poids du fémur peut servir à représenter cette masse.
On se rendra compte de la légitimité de cette substitution en remar
quant que le fémur est l'os le plus volumineux du squelette ; c'est d'ail- 516 45 NOVEMBRE 1900
leurs sur lui que s'insèrent les muscles les plus puissants du corps hu
main, muscles de la station et de la locomotion.
Du reste, M. Manouvrier a comparé le poids du fémur au poids total
du squelette moins le poids du crâne (il a éliminé celui-ci parce qu'il
n'est pas fonction de la seule masse organique) et il a trouvé entre
ces deux termes un rapport assez étroit. ïl s'en suit donc que le poids du
squelette peut être pris pour représentant de la quantité de masse active
de l'organisme (le tissu adipeux n'est pas considéré comme active)
et que le poids du fémur peut dans les comparaisons que l'on veut éta
blir remplacer le poids du squelette.
Entre tous les facteurs connus et inconnus qui influencent le poids du
crâne, on peut distinguer les suivants :
1° La capacité crânienne; plus un crâne est grand plus il est lourd.
2° ■Tout ce qui augmente le poids indépendamment d'elle. D'abord la
face qui, quoique intimement liée au crâne dépend beaucoup plus de la
masse organique que de la capacité crânienne et vient apporter une diff
iculté de plus dans la détermination des rapports crâniens et squelettiques.
Ensuite la densité du tissus osseux, l'épaisseur des os, le plus ou moins
de saillie des crêtes, des apophyses, etc.
On devine que la première cause d'accroissement du poids du crâne, la
capacité est en rapport avec le poids de l'encéphale et que c'est la seconde
cause, c'est-à-di

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