Résidences secondaires : les pieds dans l eau (Octant n° 82)
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Les résidences secondaires constituent une composante importante de l'immobilier en Bretagne, notamment en bord de mer. Certaines communes littorales bretonnes dépassent 100 résidences secondaires au km2. Même si le développement de ce type de logement se ralentit, il continue de se concentrer le long des côtes.

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Recensement de la population 1999
Résidences secondaires :
les pieds dans l’eau
Les résidences secondaires constituent une composante
importante de l’immobilier en Bretagne, notamment en
bord de mer. Certaines communes littorales bretonnes
2
dépassent 100 résidences secondaires au km . Même si
le développement de ce type de logement se ralentit,
il continue de se concentrer le long des côtes.
rès de 200 000 logements ont été régions métropolitaines, derrière long des côtes. Sur la carte des densitésPrecensés en Bretagne en tant que Rhône-Alpes, le Languedoc-Roussil- de résidences secondaires, la bande de
résidences secondaires ou logements lon, l’Ile-de-France et la Pro- territoire d’environ 20 kilomètres de
occasionnels (voir encadré page 18)en vence-Alpes-Côte d’Azur (de8à14 large qui longe la côte compte des den-
1999. Du fait de la longueur de son lit- résidences secondaires par kilomètre sités toujours supérieures à 5 résidences
toral qui s’étend sur plus de 2 700 kilo- carré). secondaires par kilomètre carré. Ce
mètres, la Bretagne est une région nombre est multiplié par vingt dans cer-
attractive pour l’implantation de rési- taines stations balnéaires : la densité dé-
dences secondaires. Elle compte désor- passe 100 résidences secondaires parSur les côtes bretonnes
mais sept résidences secondaires par kilomètre carré sur les cantons de Qui-
kilomètre carré, soit deux de plus que beron, Saint-Malo, Dinard ou Sarzeau.
L’implantation des résidencesla moyenne nationale. La région se Certaines communes, au bâti très
classe ainsi au 5ème rang des 22 secondaires est fortement concentrée le dense, comptent même essentiellement
14 Octant n° 82 - Juin 2000Recensement de la population 1999
des résidences secondaires, leur pro- Densité de résidences secondaires et logements occasionnels
portion dépassant 75 % des logements
en 1999(Ile-Tudy, Damgan, Arzon). A l’opposé,
dans la bordure est de la région, en
Centre-Bretagne ou dans les communes
LANNION
périurbaines, ce type de logement est
plutôt rare. MORLAIX
SAINT-MALOBREST GUINGAMP
SAINT-BRIEUC
DINAN FOUGÈRES
Entre 1990 et 1999,
CARHAIX LOUDÉACla croissance s’est ralentie
RENNES
QUIMPER
PONTIVY
VITRELe nombre de résidences secon-
daires a peu augmenté au cours des an- PLOËRMELLORIENT
nées 90:+13000 en9 ans, soit une Nombre de résidences
VANNESprogression annuelle moyenne de secondaires au Km2
0,75 %, contre 2,35 % entre 1982 et 18 REDON
1990. Cette inflexion n’est pas limitée à 5
2la Bretagne puisqu’un ralentissement si-
© INSEE - IGNmilaire est observé au niveau national,
Source : recensement de 1999où le nombre de résidences secondaires
n’augmente plus que de 0,4 % par an,
contre 2,8 % entre 1982 et 1990. L’aug-
mentation du nombre des résidences
Variation de la densité des résidences secondairesprincipales a été deux fois plus rapide,
la proportion de résidences secondaires et logements occasionnels entre 1990 et 1999
dans le total des logements a donc recu-
lé entre les deux recensements, passant
de 13,85 % en 1990 à 13,3 % en 1999 LANNION
(cf. Octant n° 81). C’est la première fois
MORLAIX
que la proportion de résidences secon- SAINT-MALOBREST GUINGAMP
daires recule. Est-ce le premier signe SAINT-BRIEUC
d’une saturation dans le recours aux ré- DINAN FOUGÈRES
sidences secondaires ou une simple
CARHAIX LOUDÉAC
conséquence de la crise immobilière du RENNES
début des années 90 ? QUIMPER
PONTIVY
VITRE
PLOËRMELLORIENTLa concentration littorale
Variation annuelle de densités’accentue VANNES
0,5
0,3 REDON
0,1
Dans ce contexte de ralentisse- 0
ment, la concentration des résidences © INSEE - IGN
secondaires le long des côtes bretonnes
Source : recensements de 1990 et 1999
s’est encore accentuée au cours des an-
nées 90. Leur nombre a en effet aug-
menté sur le littoral au rythme annuel
de 0,35 résidence secondaire supplé-
mentaire par kilomètre carré. Cepen- Évolution de la proportion de résidences secondaires
dant, toutes les côtes ne montrent pas le et logements occasionnels
même pouvoir attractif. La progression
16 %annuelle atteint 1 résidence secondaire
supplémentaire par kilomètre carré et
14 %
par an sur les côtes d’Auray et de Van- Bretagne
nes, et 0,83 par kilomètre carré aux 12 %
environs de Saint-Malo. À noter que
10 %l’attrait de la “côte de granit rose” aux
Franceenvirons de Lannion (+ 0,5 par kilo-
8 %
mètre carré) dépasse celui de la baie
de Saint-Brieuc, ou même des côtes 6 %
de Quimper et de Lorient. En re-
4 %vanche les côtes brestoises, où la
concentration des résidences secon-
2 %
daires est inférieure à 14 par kilo-
mètre carré, voient cette densité recu- 0
1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000ler entre les deux derniers
Source : recensements de populationrecensements.
Octant n° 82 - Juin 2000 15Recensement de la population 1999
Grand Ouest : un étalement du parc
des résidences secondaires depuis 1968
Au cours des trente dernières principal que secondaire (en rouge du nombre de résidences principales y
années, le parc français de résiden- sur la carte). Il s’agit principalement, est inférieure à la valeur médiane.
ces secondaires s’est déployé sur des villes et du littoral.
l’ensemble du territoire. En 1968, - Pour la majeure partie de cet
l’implantation était concentrée - Une zone constituée de bas- espace rural , le nombre de résidences
d’une part en Ile-de-France, d’autre sins de peuplement et de travail qui secondaires a progressé, soit par cons-
part dans les zones touristiques lit- s’étalent autour des villes (en jaune sur truction, soit par transformation de rési-
torales ou montagneuses. En 1999, la carte). La densité de population et de dences principales.
les résultats du recensement met- circulation s’y oppose au développe-
tent en évidence un étalement du ment de l’habitat secondaire. Le plus - Dans la dernière zone, le recul
parc de résidences secondaires sur large bassin de l’Ouest relie Nantes, des résidences secondaires durant les
une large partie du territoire, jusque Angers et La-Roche-sur-Yon. En Bre- années 90 affecte particulièrement une
dans les zones rurales de l’intérieur tagne, les bassins de Rennes et Brest se zone interstitielle (en bleu marine) al-
du pays. Plusieurs facteurs sont in- détachent. lant de Fougères à Châteaubriant et Re-
tervenus : don, puis remontant vers Guingamp.
- exode rural libérant des rési- Sur le reste du territoire, le parc
dences principales, de logements augmente peu. L’évolution
- héritage et conservation de
maisons familiales éloignées du lieu
de travail,
- recherche d’un pied-à-terre à
l’écart des villes (dépaysement), Typologie 1968-1999
- attrait pour les constructions
anciennes, perspectives de rénova-
CHERBOURGtion,
- coût d’investissement relati-
vement réduit, notamment pour les
étrangers.
CAEN
La transformation des modes LANNION
de vie et le prix du foncier entraînent GUINGAMP
MORLAIXpetit à petit le développement de SAINT-MALO
BREST SAINT-BRIEUCl’habitat secondaire en milieu rural
DINAN
FOUGÈRESau détriment des banlieues et cou-
CARHAIX
ronnes périurbaines. RENNESLOUDÉACQUIMPER
PONTIVY VITRE LAVAL
PLOËRMELEn 1968, la densité était plus LORIENT
élevée sur la côte nord bretonne que
VANNES
sur la côte Atlantique. Depuis, l’ha- REDON
ANGERSbitat secondaire a gagné des zones
nouvelles, comme la Cornouaille, la
NANTES
pointe de Trévignon, la zone de Lo-
rient-Erdeven. Désormais, l’en-
semble du littoral est caractérisé par
un forte densité de résidences
secondaires.
La comparaison des varia-
tions de densité des résidences prin- Source : INSEE © INSEE - IGN
cipales et des résidences secondai- Variation annuelle moyenne de la densité de résidences principales supérieure à 0,3
et variation annuelle moyenne de la densité de résidences secondaires supérieure à 0,03res entre 1968 et 1999 permet de
Va
classer le grand ouest en quatre zo- et variation annuelle moyenne de la densité de résidences secondaire

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