Pol 1201 – 50 / Pensée politique classique Principales thèses de la République de Platon 1. Ce n’est pas vrai qu’il n’y a pas de justice en soi, qu’elle n’est qu’une convention humaine. On peut connaître la vraie justice, la justice naturelle, c’est-à-dire, pour Platon, l’idée pure de la justice, qui est intelligible même si on n’a jamais observée la justice pure dans le monde visible. 2. C’est la raison qui peut connaître la justice. Pour la connaître il faut toutefois la désirer. La raison est un outil de connaissance, mais elle est aussi désir de vérité. 3. La justice est l’unité harmonieuse des parties de la Cité (nous dirions des classes sociales) et des parties de l’âme sous la direction de la raison qui elle-même vise le bien commun. Pour l’essentiel, il y a trois parties de l’âme et de la Cité : la partie rationnelle (les philosophes, qui dans la Cité juste font les lois), l’ardeur (les gardiens auxiliaires des philosophes, c’est-à-dire les défenseurs des lois), les passions sensibles (l’ensemble du peuple). 4. Il est difficile mais peut-être pas impossible de réaliser la justice. Cela suppose que plusieurs conditions soient remplies. Il faut notamment que la Cité comporte les vertus de modération (chez tous et spécialement chez le peuple qui doit accepter d’être dirigé), de courage (pour suivre les lois) et de sagesse (qui suppose la connaissance éclairée chez les dirigeants). La condition essentielle est d’avoir des dirigeants justes qui ...