Revue générale sur les sensations olfactives - article ; n°1 ; vol.2, pg 363-410
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Description

L'année psychologique - Année 1895 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 363-410
48 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1895
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

J. Passy
Revue générale sur les sensations olfactives
In: L'année psychologique. 1895 vol. 2. pp. 363-410.
Citer ce document / Cite this document :
Passy J. Revue générale sur les sensations olfactives. In: L'année psychologique. 1895 vol. 2. pp. 363-410.
doi : 10.3406/psy.1895.1540
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1895_num_2_1_1540III
REVUE GÉNÉRALE SUR LES SENSATIONS OLFACTIVES
Je ne puis me flatter dans les pages qui suivent de rendre
compte d'une façon complète de tous les travaux; je m'attacher
ai de préférence au côté expérimental, et sans me limiter à
une date déterminée, je rappellerai dans les travaux remontant
à quelques années ce qui garde encore un intérêt, de façon à
présenter autant que possible un tableau résumé des connais
sances aujourd'hui acquises dans le domaine de l'olfaction.
Nous croyons utile de placer en tête de cet article quelques
figures anatomiques, et de les accompagner de quelques mots
d'explication pour faciliter aux lecteurs étrangers à cet ordre
de questions l'intelligence de ce qui suivra (fig. 76).
Chez tous les mammifères, et même chez tous les vertébrés à
respiration aérienne, l'organe de l'olfaction se compose de
deux cavités plus ou moins anfractueuses, creusées dans la part
ie antérieure du crâne, ouvertes sur l'extérieur, séparées p^vr
une cloison médiane et servant en même temps qu'à la récep
tion des émanations odorantes au passage du courant d'air'
respiratoire ; ces deux cavités prennent le nom de fosses nasales.
Chez l'homme en particulier, les fosses nasales sont protégées
extérieurement par une saillie de forme et de dimension très
variables, le nez.
On peut diviser les fosses nasales en trois parties : 1° les
narines ; 2° les fosses nasales proprement dites ; 3° l'arrière-
cavité des fosses nasales.
Les narines ou vestibule des fosses nasales se distinguent du
reste de la cavité olfactive par leur revêtement intérieur, qui
est formé par-la peau, tandis que les fosses nasales proprement
dites sont tapissées par une véritable muqueuse, \a.pituitaire.
La partie inférieure des narines est garnie de poils longs et REVUES GÉNÉRALES 364
abondants appelés vibrisses. L'orifice supérieur qui fait com
muniquer les narines avec les fosses nasales est fort étroit, ce
qui donne aux la forme d'un entonnoir irrégulier. La
peau qui tapisse les narines ne diffère pas de celle du reste du
corps ; ce n'est qu'au voisinage de la pituitaire qu'elle subit
très brusquement les modifications qui doivent la transformer
en muqueuse.
Le squelette osseux des fosses nasales divise celles-ci en un
certain nombre d'anfractuosités, les cornets; ce sont : 1° le
Fig. 76. — Nerfs de la paroi externe des fosses nasales.
(D'après Debierre, Traité d'anatomie de l'homme.)
—A, i, nerf optique. olfactif . — B, 2, son nerf passage oculo-moteur à travers commun. les trous — de C, la branche lame criblée. ophtalmique — 3, de sa Willis. distr
ibution à la muqueuse de la paroi externe des fosses nasales. — 4, nerf maxillaire supérieur.
— 5, nerf pharyngien-palatin. — 6, nerf vidien. — 7, fosse du nerf naso- palatin. — 8, rameau
externe du nerf sphéno-palatin. — 0, rameau nasal du grand nerf — 10, nerfs
palatins mojen et postérieur. — M, grand nerf palatin. — 12, filet ethmoïdal. — 13,
de la cloison. • — 14, rameau latéral des fosses nasales. — 15, rameau externe des fosses
nasales.
2° le cornet moyen avec son cornet supérieur avec son méat ;
méat ; 3° le cornet inférieur avec son méat. En outre, au-dessus
et en arrière du cornet supérieur, le cornet de Santorini avec
la dépression située au-dessous (récessus sphéno-ethmoïdal).
En outre, les os qui concourent à former le squelette des fosses
nasales sont creusés de vastes cavités, dont le rôle est mal
connu, qui chez l'homme tout au moins ne paraissent jouer — SUR LES SENSATIONS OLFACTIVES 365 PASSY.
aucun rôle dans l'olfaction,. et qui cependant communiquent
avec les fosses nasales par des conduits plus ou moins larges.
Ce sont le sinus sphénoïdal, les cellules ethmoïdales postérieures
et antérieures, et le sinus maxillaire.
La paroi supérieure ou voûte des fosses nasales est formée
par la lame criblée de Vethmoïde, lame osseuse percée de
trous qui livrent passage aux vaisseaux, à l'un des filets du
trijumeau et au nerf olfactif; c'est par la lame criblée de
l'ethmoïde que s'établit la communication entre les cavités
nasales et le bulbe olfactif.
La muqueuse nasale on pituitaire tapisse entièrement et sans
s'interrompre les diverses parois des fosses nasales (cornets,
sinus, cellules ethmoïdales). Au niveau de la lame criblée de
l'ethmoïde elle ferme tous les trous qui y sont creusés ; les
vaisseaux et les nerfs auxquels ces trous livrent passage ren
contrent donc immédiatement au-dessus d'eux la face profonde
de la muqueuse et pénètrent alors dans l'épaisseur de cette
membrane.
Il s'en faut de beaucoup que toute la surface de la pituitaire
soit utilisée pour l'olfaction ; la région qui porte l'épithélium
olfactif proprement dit, et sur laquelle vient s'épanouir le nerf
olfactif, présente une coloration jaunâtre, qui tient à la présence
d'un pigment spécial, et diffère par ses caractères histologiques
du reste de la muqueuse. Elle a reçu les noms de tache olfac
tive, locus luteus, regio olfactoria, etc., et s'étend exclusive
ment à la partie supérieure de la voûte. Il est très important
d'être fixé sur l'étendue et la distribution de cette surface. On
admettait assez généralement et la plupart des traités d'anato-
mie enseignent que la muqueuse olfactive occupe la moitié
supérieure des fosses nasales ; cette région aurait pour limite
inférieure le bord libre du cornet moyen, et sur la cloison une
ligne antéro-postérieure située au niveau correspondant. Les
travaux récents de Brunn * semblent prouver que cette région
est beaucoup moins étendue.
La pigmentation, d'après cet auteur, ne coïnciderait pas
d'une façon exacte avec la distribution de l'épithélium olfactif,
et il serait nécessaire de distinguer au microscope, d'après les
caractères histologiques, la limite des deux régions. C'est ce
que l'examen de deux sujets, pratiqué immédiatement après la
mort, a permis de faire. Dans le premier cas la muqueuse
(1) A. von Brunn. Archiv für mikrosk. Anat., t. XXXIX, 1892, p. 632. REVUES GÉNÉRALES 366
olfactive mesurait 257 millimètres carrés dont 124 sur la paroi
externe et 133 sur la cloison. La région olfactive s'étendait
uniquement sur une partie du cornet supérieur et la partie
opposée de la cloison ; elle ne s'approchait qu'à 7mra,5 environ du
bord du cornet supérieur. Dans le second cas, la surface couverte
était de 236 millimètres carrés dont 99 sur la cloison et 139 sur
le septum ; le bord inférieur du cornet n'était nulle part atteint.
Ainsi, contrairement à ce que l'on a admis jusqu'à présent, le
cornet supérieur seul, et en partie seulement, serait revêtu
parla muqueuse spécifique ; celle-ei est située sur la voûte des
fosses nasales,, à la partie la plus éloignée des narines.
Fig. 77. — (D'après Brunn.) Distribution de l'épithélium olfactif.
Fosse nasale droite.
La cloison S arrachée à l'exception du bord supérieur et rabattue verticalement.
La partie ombrée représente la distribution de l'épithélium olfactif.
L'épithélium de la région olfactive comprend trois ordres
de cellules : 1° les cellules épithéliales proprement dites, 2° les olfactives ou cellules de Schultze, et 3° les cellules
basales dont le rôle est peu connu.
Les cellules olfactives, véritables éléments sensoriels de la
pituitaire, présentent une grande analogie avec les cellules gus-
tatives. Elles sont essentiellement constituées par un gros noyau
sphérique ou ovalaire autour duquel se dispose une mincecouche
de protoplasma; à peine visible sur les parties latérales du
noyau, il s'accumule aux deux extrémités et donne à la cellule
un

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