Rhétorique et réalités de la mondialisation - article ; n°1 ; vol.119, pg 36-47
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Description

Actes de la recherche en sciences sociales - Année 1997 - Volume 119 - Numéro 1 - Pages 36-47
Globalization rhetoric and realities There is lot of talk today about globalization of the economy and the effects this is supposed to have on public policies and on social stratification in advanced and less advanced industriali zed countries The present article takes closer look at the pro blem in the OECD countries and suggests that whatever defini tion of globalization one uses there is no convincing proof that the rise in international exchanges is responsible for de-indus trialization for the growing gap in income distribution or for the contraction of social policies in advanced societies But if globalization is not the culprit what is The answer lies with the sustained transformation in the American economy throughout the 1980s and the political reforms which deregula ted commercial activity and began the dismantling of the wel fare-State This transformation came in response to the crisis in American capitalism the 1970s which was reflected in wave of company mergers and closures massive social projects and by decision-makers growing preoccupation with short-term profita bility To describe this transformation the author has introduced
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1997
Nombre de lectures 41
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Neil Fligstein
Rhétorique et réalités de la "mondialisation"
In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 119, septembre 1997. pp. 36-47.
Citer ce document / Cite this document :
Fligstein Neil. Rhétorique et réalités de la "mondialisation". In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 119, septembre
1997. pp. 36-47.
doi : 10.3406/arss.1997.3228
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_1997_num_119_1_3228Zusammenfassung
Wort und Wirklichkeit der « Mondialisierung »
Inwiefern wirkt sich die gegenwärtig vieldiskutierte « Mondialisierung » der Wirtschaft tatsächlich auf die
staatliche Politik und die soziale Schichtung der (mehr oder weniger) fortgeschrittenen industriellen
Gesellschaften aus? Der Artikel untersucht diese Frage des Näheren für den Geltungsbereich der
OCDE und geht dabei davon aus, daß bei Zugrundelegung auch unterschiedlichster Definitionen der
Mondialisierung nicht eindeutig nachzuweisen ist, date die Zunahme des international en Handels für
die Entindustrialisierung, die wachsende Ungleichheit der Einkommensverteilung und die Reduzierung
der sozialpolitischen Matenahmen in den fortgeschrittendsten Gesellschaften verantwortlich zu machen
sei.
Wenn aber diese Tendenzen nicht durch die Mondialisierung verursacht sind, wie sind sie dann zu
erklären? Die Antwort ist in der anhaltenden Transformation der amerikanischen Wirtschaft in den 80er
Jahren zu suchen, mit der politischen Reformen einhergingen, durch die zahlreiche Regulierungen des
Handels aufgehoben worden waren, und durch die der Abbau des Wohlfahrtsstaates eingeleitet worden
war. Diese Transformation hatte auf eine Krise des amerikanischen Kapitalismus in den 70er Jahren
geantwortet und eine Welle von BetriebsZusammenschlüssen und - Schließungen und massiver
Sozialpläne, sowie eine wachsende Hinwendung der Wirtscbaftsführer zu einer kurzfristigen Rentabilität
mit sich gebracht. Der im Artikel vorgestellte Konzeptionsbegriff einer Firmenkontrolle in Form eines «
Aktionärswertes » (shareholder value, s. N. Fligstein, 1996) dient der Beschreibung dieses Wandels.
Dieser Konzeption zufolge wären einzig und allein die Aktionäre zu einer Einblicknahme in die
Aktivitäten des Unternehmens berechtigt, und das Unternehmen hätte sich einzig und allein damit zu
befassen, die Gewinne der Aktionäre zu maximieren.
Résumé
Rhétorique et réalités de la « mondialisation ».
On parle beaucoup aujourd'hui de la « mondialisation » de l'économie et de ses effets supposés sur les
politiques publiques et sur la stratification sociale dans les sociétés industrielles avancées (et moins
avancées). Cet article examine de plus près le problème dans le cas des pays de l'OCDE et suggère
que quelle que soit la définition de la mondialisation que l'on adopte, il n'existe pas de preuves
probantes que la croissance des échanges internationaux soit responsable de la désindustrialisation, de
l'inégalité croissante dans la distribution des revenus ou de la contraction des politiques sociales dans
les sociétés avancées. Si la mondialisation n'est pas responsable de ces tendances, comment alors les
expliquer? La réponse est à chercher du côté de la transformation soutenue qu'a connue l'économie
américaine pendant les années 80 et des réformes politiques qui ont déréglementé les activités
marchandes et entamé le démantèlement de l'État-providence. Cette transformation répondait à la crise
du capitalisme américain dans les années 70 et s'est traduite par une vague de fusions et de fermetures
d'entreprises, des plans sociaux massifs, et par la préoccupation croissante que les dirigeants
accordent désormais à la rentabilité à court terme. Nous avons introduit la notion de conception du
contrôle des firmes en termes de « valeur actionnaire » (shareholder value) pour décrire cette
transformation (N. Fligstein, 1996). Conception selon laquelle les seules personnes à avoir un droit de
regard sur les activités d'une entreprise sont les actionnaires et la seule préoccupation de l'entreprise
doit être de maximiser les gains de ses actionnaires.
Abstract
"Globalization" : rhetoric and realities.
There is a lot of talk today about "globalization" of the economy and the effects this is supposed to have
on public policies and on social stratification in advanced (and less advanced) industrialized countries.
The present article takes a doser look at the problem in the OECD countries and suggests that,
whatever definition of globalization one uses, there is no convincing proof that the rise in international
exchanges is responsible for de-industrialization, for the growing gap in income distribution or for the
contraction of social policies in advanced societies. But if globalization is not the culprit, what is ? The
answer lies with the sustained transformation in the American economy throughout the 1980s and the
political reforms which deregulated commercial activity and began the dismantling of the welfare-State.
This transformation came in response to the crisis in American capitalism in the 1970s, which wasreflected in a wave of company mergers and closures, massive social projects and by decision-makers
growing preoccupation with short-term profitability. To describe this transformation, the author has
introduced the notion of conceiving the assessment of companies in ternis of "shareholder value" (N.
Fligstein 1996), which means that the only people who should have the right to judge company activities
are the shareholders and that the company's sole concern should be to maximize its shareholders'
profits.Neil Fligstein
Rhétorique et réalités
de la « mondialisation »
n parle beaucoup aujourd'hui de la « mondiali d'hui, on en parle comme si elle offrait une solution à
sation » de l'économie et de ses effets supposés tous les problèmes de compétition censés provenir de
sur les politiques publiques et sur la stratifica l'accroissement du commerce international. La rhéto
tion sociale dans les sociétés industrielles avancées (et rique de la mondialisation et les implications en termes
moins avancées). Cet article examine de plus près le de politique publique de cette vision américaine ont
problème dans le cas des pays de l'OCDE et suggère ainsi envahi le langage de la communauté mondiale
que quelle que soit la définition de la mondialisation des économistes, telle qu'elle s'exprime par exemple à
que l'on adopte, il n'existe pas de preuves probantes travers les stratégies préconisées par la Banque mond
que la croissance des échanges internationaux soit re iale et par l'OCDE. On prétend que, pour faire face à
sponsable de la désindustrialisation, de l'inégalité crois la mondialisation, il est impératif de réduire l'encadr
sante dans la distribution des revenus ou de la contrac ement du salariat, de permettre plus d'inégalité en rédui
tion des politiques sociales dans les sociétés avancées. sant la fiscalité des capitaux et des hauts revenus, et de
Si la mondialisation n'est pas responsable de ces promouvoir une conception du contrôle en termes de
« valeur actionnaire » en octroyant aux entreprises plus tendances, comment alors les expliquer? La réponse
est à chercher du côté de la transformation soutenue de flexibilité dans le domaine de l'investissement et du
qu'a connue l'économie américaine pendant les années désinvestissement. À suivre cette optique, on exige que
1980 et des réformes politiques qui ont déréglementé les gouvernements démantèlent les systèmes de protec
les activités marchandes et entamé le démantèlement tion sociale afin de promouvoir des marchés de l'em
ploi plus « flexibles » , réduisent les déficits budgétaires de l'État-providence. Cette transformation répondait à
la crise du capitalisme américain dans les années 1970 et les impôts, et maintiennent l'inflation et les taux d'in
et s'est traduite par une vague de fusions et de ferme térêt à des niveaux aussi bas que possible. La seule
tures d'entreprises, des plans sociaux massifs, et par la action positive à attendre des gouvernements serait le
préoccupation croissante que les dirigeants accordent financement de programmes de formation permettant
désormais à la rentabilité à court terme. Nous avons aux travailleurs de s'adapter à la nouvelle organisation
introduit la notion de conception du contrôle des économique (R. Reich, 1992).
firmes en termes de « valeur actionnaire » {shareholder Cette rhé

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