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Jessica CHOUKROUN Cours 2007/2007 SCIENCES DE L’EDUCATION, Option L2 Support de cours (deuxième semestre) I/ Historique de l'enfance et de l'éducation I.1/ La découverte de l’enfance : - L’œuvre de Philippe ARIES est une référence majeure quant à la question de l’existence d’un « sentiment de l’enfance » et d’un nouvel intérêt porté à l’enfant. Il dénombre plusieurs époques : de la société médiévale à la fin des XVI°/XVII° siècles. - Le collège va devenir une véritable institution d’enseignement à partir du XV° siècle (discipline, exigence de moralisation…). I.2/ Relativisation du rôle de l’école : Est-ce que l’école peut à elle seule rendre compte du démarrage de l’alphabétisation ? Dissociation partielle de l’histoire de l’école et de l’histoire de l’alphabétisation. Pour que l’école joue son rôle, il faut un noyau de population déjà alphabétisé, l’acquisition d’un certain « seuil culturel ». Alphabétisation comme « entrée dans la culture écrite » : c’est un fait social. Bibliographie : P. Ariès, L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime, Seuil, Paris, 1973. I.3/ Spécificités de l’institution scolaire : - FURET et OZOUF ont recours au concept de « demande sociale d’éducation ». - J.P. BRIAND et J.M. CHAPOULIE mettent l’accent sur une analyse de la scolarisation comme phénomène lié à la présence des élèves dans les institutions scolaires. La scolarisation est un fait institutionnel. - Histoire des ...

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Langue Français

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Jessica CHOUKROUN
Cours 2007/2007

SCIENCES DE L’EDUCATION, Option L2
Support de cours (deuxième semestre)


I/ Historique de l'enfance et de l'éducation


I.1/ La découverte de l’enfance :

- L’œuvre de Philippe ARIES est une référence majeure quant à la question de
l’existence d’un « sentiment de l’enfance » et d’un nouvel intérêt porté à l’enfant. Il dénombre
plusieurs époques : de la société médiévale à la fin des XVI°/XVII° siècles.
- Le collège va devenir une véritable institution d’enseignement à partir du XV° siècle
(discipline, exigence de moralisation…).


I.2/ Relativisation du rôle de l’école :

Est-ce que l’école peut à elle seule rendre compte du démarrage de l’alphabétisation ?
Dissociation partielle de l’histoire de l’école et de l’histoire de l’alphabétisation. Pour que
l’école joue son rôle, il faut un noyau de population déjà alphabétisé, l’acquisition d’un
certain « seuil culturel ».
Alphabétisation comme « entrée dans la culture écrite » : c’est un fait social.

Bibliographie : P. Ariès, L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime, Seuil, Paris, 1973.


I.3/ Spécificités de l’institution scolaire :

- FURET et OZOUF ont recours au concept de « demande sociale d’éducation ».
- J.P. BRIAND et J.M. CHAPOULIE mettent l’accent sur une analyse de la
scolarisation comme phénomène lié à la présence des élèves dans les institutions scolaires. La
scolarisation est un fait institutionnel.
- Histoire des disciplines scolaires (André CHERVEL): d’un rôle socialisant à une
matière d’enseignement susceptible de servir d’exercice intellectuel », le terme de
« discipline » a évolué.

Bibliographie :
- F. Furet, J. Ozouf, Lire et écrire. L’alphabétisation des français de Calvin à Jules Ferry,
Minuit, Paris, 1977.
- A. Chervel, « L’histoire des disciplines scolaires : réflexions sur un domaine de
recherches », Histoire de l’éducation, 1988, n°38.
1Jessica CHOUKROUN
Cours 2007/2007
II/ L'école et les inégalités

Scolarisation et démocratisation :
La production de données empiriques sur la scolarisation devient de plus en plus
importante en France après la seconde guerre mondiale (années 60 particulièrment).
Quelles peuvent en être les interprétations (signification des inégalités scolaires, rapports
entre l’école et la société) ? Peut-on repérer quelques grands modèles théoriques en sciences
sociales portant sur l’éducation ?
Explosion scolaire : nécessité de réformes des structures. Dominent alors les débats
sur la démocratisation et l’égalité des chances.
La question de l’orientation devient cruciale (enquêtes de l’INED) : c’est « l’héritage
culturel » qui est déterminant. Sur la question des inégalités scolaires et de leur éventuelle
réduction depuis le début du XX° siècle, un paradoxe est mis en évidence : la diminution
générale des inégalités (du fait de l’allongement des études) et le maintien des écarts entre les
groupes sociaux.


Quelques interprétations des inégalités :

II.1/ BOURDIEU et PASSERON : les inégalités devant l’école et devant la
culture

Rôle des obstacles culturels (rapport à la langue) et analyse critique de l’école dans
son rôle de perpétuation voire de renforcement des inégalités.
L’inégalité persisterait du fait de « l’indifférence aux différences ».
Violence symbolique : maintien d’une stabilité des écarts entre catégories et consécration des
privilèges culturels des classes supérieures.
Théorie critiquée puis nuancée par ses auteurs…
Que font-ils de la subjectivité et de la question de la relation ?

Bibliographie :
Bourdieu et Passeron : - Les héritiers. Les étudiants et la culture, Minuit, Paris, 1964.
- La reproduction. Eléments pour une théorie du système
d’enseignement, Minuit, Paris, 1970.


II.2/ BAUDELOT et ESTABLET : l’école capitaliste et les deux réseaux de
scolarisation

Orientation marxiste inspirée de L. Althusser sur les « appareils idéologiques de
l’Etat ». L’école aurait remplacé l’Eglise dans son rôle de reproduction de l’idéologie
dominante et, par là, des rapports de production capitaliste. L’école, abusivement considérée
comme unique, est en fait divisée en deux réseaux de scolarisation : un secondaire-supérieur
et primaire-professionnel.
Analyse critiquée, fatalisme social…

Bibliographie :
C. Baudelot, R. Establet, L’école capitaliste en France, Maspero, Paris, 1971.


2Jessica CHOUKROUN
Cours 2007/2007
II.3/ BOUDON : inégalités des chances et décisions individuelles

Accorde la priorité aux actions des individus. Postulat de « l’individualisme
méthodologique » avec un calcul coût-avantage et donc des estimations différentes des coûts,
risques et bébéfices anticipés qui s’attachent à une décision.
= théorie microsociologique du choix scolaire et de l’inégalité des chances, interprétés à partir
des théories économiques libérales.
Critique : Que fait Boudon des stratégies de l’inconscient des sujets et de leur logique ?

Bibliographie :
R. Boudon : L’Inégalité des chances. La mobilité sociale dans les sociétés industrielles, A.
Colin, Paris, 1973.


II.4/ DUBET : Inégalités et déclin de l’institution

Phase irréversible de déclin de l’institution… du Père ?

Bibliographie :
F. Dubet, Le déclin de l’institution, Seuil, Paris, 2002.




III/ L'école et sa portée, ses objectifs

- Travail du Centre Interdisciplinaire sur l’Enfant.
- Réflexion psychanalytique sur la violence scolaire


Bibliographie :

« L’école, une chance d’être responsable de ce que l’on y reçoit » », in
Philippe LACADEE, Le malentendu de l’enfant. Des enseignements psychanalytiques de la
clinique avec les enfants, Payot Lausanne, Psyché, 2003.

3Jessica CHOUKROUN
Cours 2007/2007
IV/ La problématique de l'adolescence et la question du suicide


Le suicide et les jeunes: quelques chiffres

Depuis les années 80, le nombre de suicides en France tend à se stabiliser dans une diminution
des taux de 15% depuis 1985.
On peut noter 19,3 suicides pour 100 000 habitants en moyenne de ces 15 dernières années.
La tentative de suicide dénombre un taux 10 fois supérieur à celui du suicide. En moyenne : 160 000/
an. Pour la seule région PACA, entre 1996 et 1998, il y a eu 760 décès par suicide et par an tous âges
confondus. Ce qui est quelque peu inférieur à la moyenne nationale.
Les derniers chiffres font état de 11 000 décès par suicide par an en France.

Le suicide varie selon le sexe et l’âge. Si les hommes se suicident trois fois plus que les
femmes, le sexe ratio s’inverse en ce qui concerne les tentatives de suicide: elles concernent 2 femmes
pour un homme. Ces différences s’estompent chez les jeunes bien que le nombre de décès demeure
toujours supérieur chez les garçons et le nombre de tentatives de suicide toujours supérieur chez les
filles.
Le suicide avant 10 ans relève de l’exception même si la moyenne d’âge des suicidants tend à baisser
et que le suicide ne devient une cause de mortalité significative qu'à partir de 15 ans:
Entre 15 et 24 ans, le suicide représente la deuxième cause de mortalité en France après les
accidents de la route. C'est entre 25 et 35 ans que le suicide est la première cause de mortalité.

Si les personnes âgées peuvent témoigner d’un réel désir de mort, la population adolescente
demande à être appréhendée de façon particulière.
En effet, le nombre de suicides réussis est faible et la majorité des cas fait état d’un geste
unique. Le plus souvent, il s’inscrit dans un désir de manipulation, un acte de toute-puissance et/ou
une volonté d’appel à l’aide face à une situation de souffrance (rupture amoureuse, conflits
familiaux...).
La prise

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