Sur l origine des Celtes - article ; n°1 ; vol.1, pg 168-193
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1866 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 168-193
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1866
Nombre de lectures 39
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Georges Hervé
Sur l'origine des Celtes
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 1, 1866. pp. 168-193.
Citer ce document / Cite this document :
Hervé Georges. Sur l'origine des Celtes. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 1, 1866. pp. 168-
193.
doi : 10.3406/bmsap.1866.4211
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1866_num_1_1_4211SÉANCE DU 15 FÉVRIER 1866. 168
* sèment encore assez fréquente, malgré !e perfectionnement
des institutions qui protègent la société. J'ai dit, et je répète,
que les théories de ceux qui considèrent les assassins comme
des aliénés ne reposent sur rien de sérieux et que l'examen
de chaque fait particulier le prouvera avec la plus entière
évidence. Il est étrange que des doctrines qui se disent
positives, procèdent toujours d'hypothèses et de faits en
tièrement inexacts pourcontrediie ce qu'a établi si clair
ement, si nettement, l'expérience humaine de tous les
temps et de tous les lieux.
On a fait appel à l'opinion de la majorité des hono
rables membres qui assistent ordinairement à nos
séances , lesquels seraient , dit-on , favorables à cette
vue. Je ne vois nullement que la majorité lui soit ac
quise ; la discussion n'est pas encore terminée; et, de ce
que beaucoup de nos collègues s'abstiennent de prendre la
parole, il ne suit pas que leur silence soit approbatif ;
j'ai même cru m'apercevoir du contraire. Dans tous lus cas,
rien ne m'empêchera de combattre des doctrines que je
considère comme n'ayant pas de base sérieuse, et que je
trouve inacceptables pour tout homme qui étudiera sans
idée préconçue l'histoire de l'animal et celle du genre
humain. » ,
LECTURE
Sur l'origine des Celtes
Par M. Georges.
La Société ayant proposé, dans une de ses séances de
l'année 1864, par l'intermédiaire de son secrétaire général,
M. Broca, de rechercher ce que l'histoire pouvait nous ap
prendre sur l'origine des Celtes, j'ai tâché de rassembler
ici quelques fragments plus ou moins curieux sur ce point,
et de montrer au moins, si Tonne peut savoir quelles furent
■les premières races qui peuplèrent les Gaules, que les ORIGINE DES CELTES. 169 GEORGES.
Celtes semblent se rattacher par leur langue, leurs mœurs
et leurs caractères extérieurs à la famille des Perses. Pour
bien établir ce fait, j'ai dû rechercher, comme quelques
auteurs l'avaient supposé, s'il était possible de rattacher
cette grande famille aux trois grands centres de la plus
haute antiquité. Je veux parler de la Chine, de l'Egypte et
enfin de la Perse.
Sans m'arrêter aux écrits d'un Bodin, d'un Bécan et d'une
infinité d'autres auteurs qui font descendre toutes les na
tions des Celtes (1), je dois cependant signaler l'opinion
de quelques auteurs modernes, tels que le P. Pezron, Clu-
vier (German, ant., lib. I, ch. iv, p. 32); Limnei, Jus pu
blic, lib! I, cap. vi,' § i et 6; Religion des Gaulois, lib. I,
p. 47 et passim). Voir aussi les auteurs cités par Christoph
Cellarius, dans sa dissertation de ifiitiis cultioris Germa-
niœ, p. 577, auteurs qui prétendent que les Celtes descen
dent de Gomer, fils de Japhet. C'est pour eux une vérité
incontestable que les trois fils de Gomer : Àsxenas, Riphath
et Togarna allèrent s'établir dans la Celtique. Cependant
1 histoire sainte n'en fait aucune mention; elle dit unique
ment, ch. x, 5, que la postérité de Japhet se dispersa dans
les îles des nations, et elle combat même cette opinion, en
ne plaçant la dispersion des peuples qu'après l'entreprise
de la tour de Babel. Il est vrai que Josèphe [Hist, des Juifs,
liv. I, ch. 6) et ceux qui ont écrit après lui, assurent que
Gomer établit la colonie de Gomores, que les Grecs ap
pellent présentement Galates, mais c'est un auteur trop
moderne pour qu'on puisse se prévaloir de son opinion, et
elle ne paraît, d'ailleurs, appuyée que sur un fondement
■ > ■)
(1) On peut expliquer cette singulière assertion lorsqu'on a lu l'ouvrage
d'Éphore de Cumes. Ce fut lui, du reste, qui Tun des premiers, si ce
n'est le premier, div isa le genre humain, les Grecs exceptés, en quatre races :
■ 1° les Indiens, au levant d'hiver; 2» les Éthiopiens, au couchant d'hiver;
3* les Scythes, au d'été, et 4° les Celtes, au couchant d'été. 170 SÉA.NCE DU J5 JFÉYfilER ,1806,
vague et incertain, Ja conformité du nom .-de 'Gomer.av.ee
£elui de Germains, ., . ,; . • . . • .
Où peuvent amener de tels rapprbehements? Le P.. Pez-
ron va nous en donner lui-même un exemple : dans son
Histoire deV antiquité des Celtes, il fait .descendre les Phry
giens de oe même Àskenez, fds de Gamer. Mali , Phrygiens
et Hrygiens se ressemblent, remarque à son tours le prési
dent de Brosses (Acad. des Iosciipt.); or, briges dans la
langue de Thrace, signifie libres, le nom de JP.&ri/jjim déri
verait donc .de la même racine que les mois : J?rey, fri
sons, J?raticsh%\ bien que les Francs .seraient -originaires dû
Phrygie. ■ • , i ■ ' . «v. .
Nous n'insisterons donc pas sur ice point, : \( .
Straban nous apprend (lib. I, p. 33, et lib. XL p. 5» 70)
que les auteurs de la première antiquité distinguaient les
.Scythes établis au-dessus du Poi.t-Euxin, du. Danube et de
la.iner Adriatique, en Hyperboréens, .Sauromates et Ari-
maspes, -et ceux qui .sont au tdelà de la mer Caspienne, <en
Saces et en Jlassagèles.
Les Sauromates ou Sarmates formèrent .an peuple sau
vage presque toujours à cheval somme les Huns d'Attila.
Ammien-Marcellin (lib. XXXI, cap. .m, p. 615) et Zosime
(lib. IV, rap. .xx, p. ,388) nous apprennent qu'ils s'étaient
iellement accoutumés à passer le jour et ia nuit sur leurs
chevaux, -qu'ils en perdaient en .quelque sorte, l'usage des
jambes., La chair crue leur servait de .nourriture ,(Am-
.mien, ibid.), et ils la faisaient .mortifier .sous leurs cuisses,
sur le dos du cheval. Un de leurs ineis les plus délicieux
. était Je lait et le sang de cavale (1).
Leur manière de s'habiller ressemblait beaucoup à celle
des Mèdes ; ils portaient une robe qui descendait jusqu'aux
(i) Plia., Hi&t. naL, lib- XVI, .cap. si, p. 466; Virg., Géerg^ lib. 11,1,
t. 461; Martial, Epbgr., hb. J, p. 3; Silisas Italiens, Jib. Ill, R, 929,
Clém. Alex., Peedag., lih. III, cap. in;<etc ■

CmiGlSE'DESfCELTES; 471 GEOBGPS.
talons. L'arc et :1a flèche -(Paasan. Attic. cap.icxi, p. §0)
étaient leurs armes, mars ils se servaient uttssi id'une lance
fort longue( Tacite, Hist., ilib. III, cap. Lxxrx, :et Valér.
Flaccus, Argon,. ;\\\' v. 236) qu'ils appuyaient contre leur
genou, pour pousser et renverser leur ennemi avec plus de
force. ' • •! ■ 1. ■ ••.-.' • ■:.- -
Ajoutons que leurs filles ne pouvaient se marier qu'après
avoir tué un ennemi, ce qui 'a -donné 'lieu 'à 'la 'fable des
Amazones." * -' '1 - ' • ' • ')•<■• . ••.<..!
Les Celtes, au contraire, touten;ayantde'la cavalerie, se
massaient surtout en infanterie et s'exerçaient à -la course
et à ifaire-de longues traites. Ils entretenaient une .'grande
quantité de bétail et se nourri ssalent>de leur chasse,, idu liait
et«de la chair de leurs troupeaux. Leurs habits 'étaient
justes au corps, à la réserve dusagum, espèce idetmanteau
court, qu'ils arrêtaient par devant avec une boucle, et qui
descendait à peine jusqu'aux hanches* Au Heu de l'arc et
de la flèche, ils portaient d'énormes boucliers ^t des lances
dont -ils se servaient 'pour comhattre de près -et .de loin.
(Voir Tac, derm,, 'cap. xlvi, xvii.ti, etc.) C'étaient eux qui
étaient les Scythes hyperboréens, ;au >delà des monts Ri-
phéens, c'est-à-dire, 'autour des Alpes occidentales. >> <
Quant aux Arimaspes, 'tout fait supposer quTils étaient
Sarmates plutôt que Celtes, car la fable qui les représentait
comme des Cyclopes n'ayant qu'un 'O?tl:au '.milieu du front,
semble indiquer que -c'étaient des archers dont .l'œil était
souvent crevé ou qui fermaient un œil 'pour viser plus sûre
ment. Or, 'les Sarmates se servaient ordinairement

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