Sur la correlation de croissance entre les phanères - article ; n°3 ; vol.5, pg 217-229
14 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Sur la correlation de croissance entre les phanères - article ; n°3 ; vol.5, pg 217-229

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
14 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1914 - Volume 5 - Numéro 3 - Pages 217-229
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1914
Nombre de lectures 19
Langue Français

Extrait

Dr Adolphe Bloch
Sur la correlation de croissance entre les phanères
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 5 fascicule 3, 1914. pp. 217-229.
Citer ce document / Cite this document :
Bloch Adolphe. Sur la correlation de croissance entre les phanères. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de
Paris, VI° Série, tome 5 fascicule 3, 1914. pp. 217-229.
doi : 10.3406/bmsap.1914.8664
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1914_num_5_3_8664BLOGH. SOR LA CORRÉLATION DE CROISSANCE ENTRE LES PHANÈRES 217 ADOLPHE
très claires, accompagnées de photographies et de dessins qui en rendent
la compréhension très facile : un glossaire et une bibliographie un peu
courte terminent le volume.
Nous avons là une étude substantielle, consciencieuse, ^répondant bien
à son titre, et qui sera certainement utile à tous ceux qui s'intéressent à
des populations aussi primitives et aussi fidèles à leurs traditions que les
Berbères.
1099e SÉANCE. — 21 Mai 1914.
Présidence de M. Variot.
M. le Secrétaire général donne lecture d'une lettre du Ministère de l'Instruc
tion publique annonçant que la subvention ministérielle de mille francs allouée
annuellement à la Société est réduite à 700 francs
Une commission est nommée pour s'occuper de cette question.
Leltre relative à la célébration du jubilé de M. le Prof. Schwalbe.
Lettre de M. le Prof, de Brandt accompagnant un mémoire manuscrit pré
senté au concours pour le prix Broca.
Envoi d'un volume de M. Puccioli, de Florence : Recherches sur la mandib
ule, travail également présenté au concours pour le prix Broca.
M. Roland Guebhard, offre trois séries de cartes postales illustrées relatives,
à l'ethnographie de l'Afrique occidentale française.
M. la Secrétaire général rend compte de la visite faite au campement de
nègres du Jardin d'acclimatation .
M Portes, Directeur • du Jardin zoologique d'acclimatation est élu à l'unani
mité, membre correspondant national de la Société.
SUR LA CORRELATION DE CROISSANCE ENTRE LES PHANÈRES
Par le Dr Adolphb Bloch.
Sous le nom de phanère, mot créé par de Blainville, ce naturaliste dési
gnait « un organe folliculaire dans lequel la partie produite ou excrétée,
« est solide, calcaire ou cornée, de forme variable, et reste constamment à 24 mai 1914 218
« la surface de l'animal, de manière à être toujours visible (du mot grec
« «avîpôç évident, manifeste) '.
En conséquence l'on compte comme phanères, les poils, les ongles,
les plumes et les cornes, qui représentent des productions apparentes et
persistantes à la surface du corps, et ce qui prouve bien qu'on peut les
réunir toutes sous une même dénomination anatomique, c'est que l'obser
vation microscopique démonlre que ces productions sont d'origine épi-
dermique. On y ajoute aussi les dents parce que l'émail est formé par un
organe de nature épithéliale.
Nous nous proposons de démontrer qu'il existe une corrélation de crois
sance entre des phanères de nature différente, et nous aurons donc à étu
dier successivement :
1° La corrélation entre les dents et les cornes.
2° La des dents avec les poils et les ongles chez certains
animaux. . N
3° La corrélation entre les dents et le système pileux chez l'homme.
4° La le système pileux et les ongles chez
1° Corrélation entre les dents et les cornes.
On sait que, chez les ruminants, l'estomac présente une structure par
ticulière, et que les uns ont des cornes ou des bois tandis que les autres
en sont dépourvus.
Or, quoique la rumination soit une fonction commune à tous ces an
imaux, ce qui pourrait faire croire aune organisation uniforme du sys
tème dentaire, ceux qui ont des cornes ou des bois n'ont généralement
pas d'incisives ni de canines à la mâchoire supérieure, tandis que ceux
qui ne possèdent pas ces appendices ont des incisives et des canines ou des
canines seules, mais fortes à cette même mâchoire. (Je fais abstraction
des autres dents qui existent chez tous les ruminants.)
a) Ruminants à cornes ou à bois.
Le bœuf n'a ni incisives ni canines au maxillaire supérieure et la formule
dentaire est la suivante :
(L'on a prétentu, d'après Darwin, que le veau possède des rudiments
d'incisives supérieures et de canines qui avorteraient dans le maxillaire
supérieur, mais il n'en est rien d'après les recherches les plus récentes).
Remarquons que les incisives latérales de la mâchoire inférieure chez
1 de Blainville. — De l'organisation des animaux ou Principes d'anatomie com
parée. — Paris, 1822. BLOCH. — SUR LA CORRÉLATION DK CROISSANCE ENTRE LES PHANÈRES 219 ADOLPHE
le bœuf ont quelquefois la forme conoïde, ce qui fait que certains auteurs
les comptent comme canines, mais alors il n'existe que 6 incisives à
cette mâchoire, de sorte que le total des dents reste toujours à 32.
Chez le mouton et la chèvre la dentition est la même que chez le bœuf,
c'est-à-dire qu'il n'y a ni incisives ni canines à la mâchoire supérieure.
La girafe, le cerf, Vélan, l'antilope,. et le renne sont également dépourvus
d'incisives et de canines au maxillaire supérieur.
Girafe : 1 — C -£■ M -g- = 32 dents.
Renne : I -§- C -jj- M -g- = 32 dents.
0UTM - -§- = 32 ou 34. Cerf: 1-f GT
Cependant chez le cerf, il existe, dans certaines espèces, des canines
supérieures, mais leur développement varie beaucoup, dit Trouessart, car
il est généralement, chez le mâle, en raison inverse du développement des
bois, c'est-à-dire très prononcé surtout chez ceux qui ont des bois très
courts ou nuls (Cervulus, Hydropotes inermis, etc.) *.
b) Ruminants sans cornes ni bois.
Le chevrotain est un ruminant sans bois ; par contre les canines supé
rieures sont très développées chez le mâle, mais rudimentaires chez la
femelle. Le nombre des dents est donc de 34.
Le Porte-musc (Mochus moschiferus) également sans bois, a 2 longues cani
nes supérieures qui sont saillantes et recourbées.
Le chameau possède 2 incisives (la 3e paire) et 2 canines à la mâchoire
supérieure, ainsi que 2 canines inférieures, et le total des dents est
de 34.
Chez le jeune chameau il existe une seconde paire d'incisives supérieures
(la 2«).
Le lama. — D'après Chauveau la formule dentaire diffère de celle
du chameau par l'absence de prémolaires caniniformes ; mais ce n'est
pas là une différence bien importante, car d'une part ladite dent peut
manquer chez le chameau, d'autre part se montrer chez les lamas. Et
lors même qu'elle n'est pas apparente on la découvre souvent dans l'os
arrêtée dans son développement *.
l GM 3°
i * Chauveau, Trouessart. Arloing — La grande et Lesbre. Encyclopédie. — Analomie Paris, comparée s. d. Tome des animaux 10». article domestiques Cerf.
3«édit. 2 vol , Paris 1905. 220 21 mai 191 4
On voit que le lama n'a que 30'dents bien qu'il possède des incisives et
des canines supérieures, tandis que le bœuf qui n'en possède pas a 32
dents ; c'est que le bœuf, par compensation, a 12 molaires k chaque
mâchoire, au lieu que le lama n'en a que 10 en haut et 8 en bas.
En résumé il existe un balancement, entre le système dentaire et les
cornes ou les bois, en ce sens que le développement de ces appendices
coïncide avec l'absence des incisives et des canines k la mâchoire supé
rieure ; réciproquement l'absence de cornes coïncide avec la présence
d'incisives et de canines à cette même mâchoire.
Rappelons les termes de la loi du balancement organique formulée par
E Geoffroy Saint-Hilaire, quoique nous l'ayons déjk signalée dans diver
ses communications à la Société, à propos de ses applications à l'espèce
humaine : « un organe normal ou pathologique n'acquiert jamais une
« prospérité extraordinaire qu'un autre de son système ou de ses rela-
« tions n'en souffre dans une même raison » \
Déjà Aristote disait k ce sujet : toujours la nature, lorsqu'elle veut
favoriser d'un côté prend une compensatio

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents