Sur la question du pronostic psychotechnique d après les courbes d apprentissage - article ; n°1 ; vol.36, pg 103-118
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Sur la question du pronostic psychotechnique d'après les courbes d'apprentissage - article ; n°1 ; vol.36, pg 103-118

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Description

L'année psychologique - Année 1935 - Volume 36 - Numéro 1 - Pages 103-118
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1935
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Lydie Chweitzer
VI. Sur la question du pronostic psychotechnique d'après les
courbes d'apprentissage
In: L'année psychologique. 1935 vol. 36. pp. 103-118.
Citer ce document / Cite this document :
Chweitzer Lydie. VI. Sur la question du pronostic psychotechnique d'après les courbes d'apprentissage. In: L'année
psychologique. 1935 vol. 36. pp. 103-118.
doi : 10.3406/psy.1935.30648
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1935_num_36_1_30648(Travail des Laboratoires de Psychologie expérimentale de la Sorbonne
et de Physiologie du Travail du Conservatoire national des Arts et Métiers)
VI
SUR LA QUESTION DU PRONOSTIC PSYCHOTECHNIQUE
D'APRÈS LES COURBES D'APPRENTISSAGE
Par Lydie Chweitzer
Lorsqu'on exerce un sujet à une activité quelconque, le
rendement augmente progressivement. Le degré d'habileté,
le acquis est fonction de la quantité d'exercice,
du temps pendant lequel le sujet s'est exercé.
On peut chercher à exprimer la dépendance entre la
« quantité d'exercice » et le rendement acquis par une relation
fonctionnelle. En portant en abscisse les numéros des expé
riences et en ordonnée les résultats donnés par le sujet, on
obtient une courbe d'apprentissage, qui présente une allure
plus ou moins déterminée.
L'étude de l'apprentissage en général et en particulier le
problème de la forme des courbes d'apprentissage ont donné
lieu à de nombreuses études. Nous renvoyons le lecteur à la
bibliographie détaillée publiée par John Me Geoch1.
Nous n'étudierons ici qu'un problème très spécial se rap
portant à l'utilisation des courbes d'apprentissage dans le but
des pronostics psychotechniques.
* *
Parmi les nombreuses questions qui se posent à propos
de l'apprentissage, une semble présenter une importance
spéciale pour la psychologie appliquée :
Supposons que la dépendance quantitative entre l'augmen-
I. Voir J. A. Me Geoch, The acquisition of skill. Psychological Bulle
tin, XXIV, 6, p. 437-466, XXVI, 8, p. 457-493, XXVIII, 6, p. 413-466 et
The psychology of Human Learning : a bibliography. Bullet
in, XXX, 1. ' MÉMOIRES ORIGINAUX lO'i
tation du rendement et le nombre d'exercices effectués puisse-
être exprimée par une équation simple et facilement calculable.
En admettant que telle équation existe, ne pourrait-on
pas calculer ses paramètres d'après un nombre limité d'expér
iences, et en déduire la limite de rendement que le sujet
pourra atteindre dans une activité donnée ?
On voit la portée du problème qui, une fois résolu, ferait
apparaître, dans le domaine psychotechnique, une méthode
nouvelle pour la détermination des aptitudes. J. Spielrein a été
le premier à poser le problème, sur un terrain théorique xr
II suppose que pour toutes les activités les courbes d'ap
prentissage peuvent être exprimées par des équations expon
entielles.
Or, théoriquement, trois points situés exactement sur la
courbe correspondant à l'équation exponentielle suffisent pour
déterminer les valeurs des paramètres et permettent de
caculer la limite de l'apprentissage. « Ces trois points — écrit
J. Spielrein — nous donnent la valeur d'entraînement de
l'individu au commencement de l'expérience et déterminent
l'allure postérieure de l'asymptote de la courbe. »
Le problème envisagé du point de vue purement mathé
matique est très simple, mais en pratique on voit surgir
une difficulté : comment choisir ces trois points ?
La question ne se poserait pas si tous les ppints expérimen
taux étaient situés exactement sur une' courbe « idéale »
satisfaisant d'une façon parfaite à une équation mathématique.
Or, en examinant les résultats fournis par l'expérience,
on voit que cette condition n'est jamais réalisée. L'ensemble
des résultats peut être représenté par une courbe assez régul
ière, qui traduit la marche générale de l'apprentissage ; mai&
les données empiriques oscillent autour de cette « courbe
idéale »2. L'écart entre une donnée empirique et l'ordonnée
du point correspondant de la courbe « mathématique »,
courbe qui représente l'ensemble des expériences, peut être
relativement grand et dû à une cause fortuite. Le « pronostic »
peut donner des résultats très différents suivant les points
1. Voir J. Spiclrein, Sur le pronostic en psychotechnique. Pstjchoneu-
rologie, Psychologie, Psychophysiologie. Recueil publié en hommage à
G. Rossolimo. Moscou, 1925 (en russe, avec résumé français).
2. Voir fig. 1. Nous avons emprunté la courbe représentée sur cette-
ligure à A. Chweitzer. Cf. « Une expérience sur l'apprentissage dans le
test de barrage ». L'Année Psychologique, XXX, 192'J, p. 166. * L. CHWEITZER. DU PRONOSTIC PSYCHOTECHNIQUE 105
expérimentaux que l'on aura choisis pour le calcul. Un choix
forcément arbitraire peut être malencontreux et nous conduire
à des grosses erreurs.
Le travail de Mme D. Heller-Kowarski, Lew Kowarski
et M. François' a eu le mérite de sortir le problème du domaine
purement théorique dans lequel J. Spielrein l'avait laissé.
L'équation utilisée est également l'exponentielle. Mais les
Fig. I. — Cette figure représente une courbe d'apprentissage expéri
mentale (trait plein) etune courbe théorique (en pointillé) qui peut traduire
la marche générale de l'apprentissage. La courbe expérimentale oscille
autour de la courbe théorique, chacune des valeurs empiriques pouvant
s'écarter des points correspondants de la courbe calculée.
auteurs n'ont pas donné de méthode parfaitement objective
permettant de choisir les points caractéristiques. L'opérateur
trace une courbe et choisit trois points sans nous donner
aucune garantie de la validité de ce choix, et il reste toujours
un certain flottement dans la détermination de la limite du
rendement1.
* * *
, Le présent travail a pour objet l'examen d'une méthode
qui nous paraît particulièrement intéressante parce que
exempte, justement, d'un choix arbitraire.
1. Voir D. Heller-Kowarski et M. François, Contribution à l'étude
de l'apprentissage. I. Introduction méthodologique et expérimentale.
Année Psychologique, vol. XXX, 1929, p. 144-165. — D. Heller-Kowarski
Lew Kowarski et M. François, Contribution à l'étude de l'apprentissage.
II. Étude comparée de divers apprentissages chez un même sujet. Année
Psychologique, vol. XXXI, 1930, p. 192-216. 106 MEMOIRES ORIGINAUX
II s'agit d'une méthode proposée par R. S. Gariayeva1,
qui emploie, pour résoudre la question qui nous intéresse,
un procédé différent de ceux préconisés par les auteurs
cités plus haut.
Pour elle la courbe d'apprentissage n'est pas une exponent
ielle. Après un examen analytique des courbes empiriques,
l'auteur a choisi l'équation suivante :
Y = a — + ^t- bx + G (1) v '
où Y est la valeur du rendement atteint par le sujet, x le
numéro d'ordre de la séance, a, 6, C, des constantes.
Contrairement à l'équation exponentielle, cette équation
permet, d'après Gariayeva, de faire l'extrapolation d'après
un nombre limité de séances de début, ce qui peut être utilisé
pour le pronostic. Elle permet également l'application facile
de la méthode des moindres carrés2. Les valeurs des paramètres
calculés sont entièrement déterminées par l'ensemble des
données empiriques et ne dépendent pas du choix de l'opéra-
■ teur. Pour une courbe donnée les valeurs des paramètres ne
dépendent que du nombre d'expériences utilisées pour leur
caciul. Dans son premier travail*, Gariayeva a appliqué
cette méthode à une série de 100 expériences faites par
H. Heinis à l'aide d'un test de barrage. Elle a calculé les para
mètres d'après d.fférents nombres de séances (11, 21, 31, etc.,
jusqu'à 91) et a obtenu des limites de rendement dont les
valeurs sont assez rapprochées. Dans son second mémoire
Gariayeva exposa

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