Sur les silex taillés du cimetière franc de Caranda. - article ; n°1 ; vol.10, pg 169-182
15 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Sur les silex taillés du cimetière franc de Caranda. - article ; n°1 ; vol.10, pg 169-182

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
15 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1875 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 169-182
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1875
Nombre de lectures 28
Langue Français

Extrait

G. Millescamps
Sur les silex taillés du cimetière franc de Caranda.
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 10, 1875. pp. 169-182.
Citer ce document / Cite this document :
Millescamps G. Sur les silex taillés du cimetière franc de Caranda. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série,
tome 10, 1875. pp. 169-182.
doi : 10.3406/bmsap.1875.3132
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1875_num_10_1_3132M1LLESCAMPS. — LE CIMETIÈRE DE CARANDA. 169 G.
idiot, est en rapport avec la même surface d'un homme adulte,
comme 1 : 3,5. Par conséquent, la surface des lobes para-
centraux est beaucoup moins développée, comparativement à
la surface générale des autres lobes des hémisphères, et
l'arrêt de développement des lobes paracentraux est beau
coup plus prononcé que l'arrêt de développement des autres
lobes des hémisphères.
Je suis loin de l'idée d'expliquer par l'arrêt de développe
ment des lobes paracentraux (lobes que Betz suppose être
des centres moteurs) l'extrême apathie dans la sphère des
mouvements volontaires, dans laquelle cet être dégradé a
été plongé pendant toute la durée de sa triste existence ;
mais je dois mentionner ce fait, accidentel peut-être, que
chez d'autres microcéphales, appartenant aux microcéphales
agités, ce lobe est beaucoup plus développé que chez Mottey;
chez le microcéphale Edern, dont le cerveau se trouve au
musée d'anthropologie de l'école des hautes études et qui
appartenait aux microcéphales agités, les lobes paracentraux
ont un développement prodigieux.
A la suite de cette lecture, M. Delasiauve rappelle que les
plus petits cerveaux de microcéphales mâles connus jusqu'à
présent, pesaient encore 400 à 500 grammes, et que le fait
cité par M. le docteur Mierzejewski, d'un cerveau de
369 grammes, est d'autant plus remarquable. Il a vu un de
ces microcéphales, apathique comme celui qui est cité dans
ce travail et qui est mort d'épuisement, sans jamais avoir
parlé.
Sur les silex taillés du cimetière franc de Caranda ;
Réponse à M. de Mortillet ;
PAR M. G. M1LLESCAMPS.
Au mois de juin 1874, j'ai eu l'honneur de faire à la Société
une communication sur le cimetière de Garanda dont les
fouilles, commencées alors depuis près d'un an par MM. Mo- SÉANCE DU 4 MARS 1875. 170
reau, sont continuées sans relâche avec la persévérance qui
appelle et légitime le succès.
Frappé de l'incroyable quantité de sUex bruts et taillés que
recèlent ces sépultures, dont la majeure partie, on pourrait
même dire la presque totalité, appartient à l'époque mérovin
gienne, j'ai été conduit à formuler cette double conclusion :
1° Que les silex des tombes de Garanda y avaient été dépo
sés intentionnellement, à titre d'offrande funéraire, et pré
sentaient un caractère votif;
2° Que la pratique de la taille du silex devait encore être
usitée sur certains points de la Gaule à l'époque mérovin
gienne.
A la séance du 4 février dernier, M. de Mortillet a donné
quelques détails sur l'ensemble de l'intéressante collection
réunie par MM. Moreau, et, à cette occasion, combattant les
idées que j'avais émises, a de nouveau soulevé la question et
indiqué une solution très-différente de celle que j'avais pro
posée.
Absent de la séance, je n'ai pu répondre immédiatement
aux objections qui m'avaient été faites ; aujourd'hui que la
note de mon savant contradicteur m'a été communiquée, je
viens à mon tour attaquer ses conclusions et défendre les
miennes.
Les points essentiels traités par M. de Mortillet peuvent se
résumer dans les quatre propositions suivantes :
i° Les silex taillés des sépultures de Caranda sont des
amulettes ;
2° Ils- ont été recueillis sur place, à Caranda même, qui a
été primitivement un atelier de l'âge de la pierre polie ;
3° Le cimetière franc de Garanda, en tant que renfermant
des silex, est une exception ; il n'en a pas été trouvé ailleurs ;
4° A l'époque franque, on ne taillait plus le silex.
Je suivrai cet ordre dans ma discussion et répondrai suc
cessivement à chaque argument.
I. Tout d'abord, M. de Mortillet ne voulait voir dans les silex
qui lui étaient signalé? que de simples pierres à feu, accom- MILLESGAMPS. — LE CIMETIÈRE DE CAR ANDA. 171 G.
pagnement ordinaire du briquet en fer qui faisait partie de
l'attirail d'instruments divers suspendue au ceinturon du
Franc. Mais cette opinion dut être promptement et définitive»-
ment abandonnée ea présence du grand nombre de silex
examinés chez MM. Moreau et dont très- peu, il faut le dire,
offrent des tracée de percussion par le fer. De plus, s'il в 'y
eût eu là que de vulgaires pierres à feu, on aurait pu eroire
à l'exercice d'un véritable monopole de la part de la populat
ion de Garanda, ear la quantité de ces pierres eût suffi pour
approvisionner les foyers du temps à dix lieues à la ronde.
Mais, dans l'amas de silex qui lui était présenté, ГозЦ
exercé de notre collègue eut bien vite reconnu des lames, de
nombreux grattoirs et quelques pointes de flèches. Ces objets,
dit alors M. de Mortiliet, « ont été placée dans la tombe
comme amulette et curiosité. Ce sont là de simples souvenirs
du passé auxquels le mort attachait du prix et probablement
encore des idées superstitieuses. »
Entre la nouvelle supposition de M. de Mortillet et celle
que j'avais déjà admise il ne subsiste donc plus qu'une légère
différence, puisque j'ai répété, après M. Leguay, que les silex
trouvée dans les sépultures avaient un caractère votif, rel
igieux, et qu'ils étaient très-probablement jetés dans la fosse,
à titre d'adieu et de souvenir ou eomme offrande funéraire»
par les parents et les amis du mort.
M. de Mortillet ajoute que « ces giiex taillée sont, à Caranda,
réunis en tas sur un point de la fosse, » i& n'aurais pas relevé
ce détail, si M. de Mortillet ne paraissait y ajouter une cer
taine importance par le soin qu'il a pris de le mentionner
jusqu'à trois fois dans la note qui fait l'objet de cet examen.
Il me permettra donc de lui affirmer que d'après mes obser»
vations personnelles et les informations précises que j'ai de
nouveau recueillies à ce sujet, le fait qu'il a indiqué n'est pas
exact. Jamais, à Caranda, les silex taillés n'ont été rencontrés
en tas sur un point quelconque de la fosse, mais bien répan
dus çà et là et comme semés intentionnellement dans les diffé
rentes parties de la sépulture. SÉANCE DU 4 MARS 1875. • 172
II. M. de Mortillet a été surpris, eomme tout le monde, de
l'abondance vraiment extraordinaire des silex taillés enfouis
dans le cimetière de Garanda et a donné de ce fait l'explica
tion suivante que je crois devoir reproduire tout au long :
« Caranda, dit-il, a été un centre d'habitation, un atelier
où l'on taillait le silex à l'époque de la pierre polie ou roben-
hausienne. Aussi les débris de taille, les ébauches, les i
nstruments manques et de rebut, les pièces usées y abondent.
La population de cette époque finit par y élever un dolmen et
y enterra ses morts, du moins ses morts de distinction. Plus
tard, à l'époque gauloise pure, lorsque le souvenir des hom
mes de la pierre était tout à fait effacé, le dolmen devint un
inconnu, un mystère dont s'empara le culte. Ce fut une chose
incomprise et par suite une chose sacrée. La population gau
loise s'empressa d'abriter ses morts à l'ombre du dolmen...
« Les Romains se gardèrent bien de mêler les cendres de
leurs morts aux ossements des Gaulois vaincus et soumis.
« Mais les Francs, voyant le dolmen, reviennent aux idées
superstitieuses qui avaient agi sur les Gaulois et établissent
un vaste cimetière à Garanda. Ils trouvèrent le terrain semé
^de silex, de cette pierre d&#

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents