Sur une étude anthropologique et ethnographique de deux tribus d Indiens, les Araconyennes et les Galibis, vivant sur les rives du Maroni (Guyane) - article ; n°2 ; vol.1, pg 186-196
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Sur une étude anthropologique et ethnographique de deux tribus d'Indiens, les Araconyennes et les Galibis, vivant sur les rives du Maroni (Guyane) - article ; n°2 ; vol.1, pg 186-196

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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1878 - Volume 1 - Numéro 2 - Pages 186-196
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1878
Nombre de lectures 11
Langue Français

Extrait

Docteur E. Maurel
Sur une étude anthropologique et ethnographique de deux
tribus d'Indiens, les Araconyennes et les Galibis, vivant sur les
rives du Maroni (Guyane)
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 1 fascicule 2, 1878. pp. 186-196.
Citer ce document / Cite this document :
Maurel E. Sur une étude anthropologique et ethnographique de deux tribus d'Indiens, les Araconyennes et les Galibis, vivant
sur les rives du Maroni (Guyane). In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 1 fascicule 2, 1878. pp.
186-196.
doi : 10.3406/bmsap.1878.9952
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1878_num_1_2_9952180 . SÉANCE DV 2 MAI 1878.
secrétaires; enfin, MM. Bertillon, Chantre, Chervin, Colli-
neau, Coudereau, Gavarret, Girard de Rialle, Hovelacque,
Issaurat, Parrot, de Hanse, Thulié, Viollet-le-Duc,
M. Topinard rappelle que les Etats-Unis ont donné pur
avance tous les objets qu'ils exposent au Musée de l'Institut
anthropologique.
Sur une étude anthropologique et ethnographique de deux
tribus d'Indiens, les Aracouyennes et les Galibis, vivant
sur les rives du Maroni
PAR M. MAL'REL.
Le docteur Maurel lit un mémoire sur deux tribus d'In
diens : les Aracouyennes et les Galibis, habitants, les pre
miers, le haut Maroni, et les autres, la partie inférieure de la
rive hollandaise du même fleuve,
Après quelques détails succincts de géographie sur le
Maroni, dont il fait ressortir l'importance, il commence son
étude par les Aracouyennes,
Ces Indiens ne descendant que très-rarement dans le bas
du fleuve, il n'a pu les étudier par lui-même. Aussi se con
tente-il de donner les dimensions du gquelette de l'un d'eux
qu'il a été assez heureux de se procurer et qu'il présente à la
Société.
Les dimensions prises par le docteur Topinard sont les sui
vantes :
Pour la léte.
Courbe occipitale frontale du nasion au bregma 0 . 13
— du nasl on au lambda. ..... 023
— du nasion k l'inion. ....... 0 203
— du à l'opisthion,,,,, Û,3'i75
Courbe horizontale totale .,..,.. 0 . :>2
— transversale biauriculaire , . . , , . . 0 , 30
Diamètres.
Antéro-postérieur . 0.172
Transversal maximum. 0,142
Vertical 0.12a
Frontal minimum , 0.092
— supérieur 0.104
Bizygomatique : , 0.138 .
HAUREL.— SUIl LES ARACOUYENMEi ET LES G ALIBIS. 187
Ces dimensions lui ont permis de calculer les indices
céphaliques suivants ;
1° L'indice côphaliqua horizontal 80.lt
3° — . — vertical 69.32
3° — du diamètre au transversal 83.08
4° — du frontal minim. ou trausvors.. 64.71
n u-, ( Diamètre transversal.... 0.042 Orbite. < ,. , ,— vertical 0.035 j
n .„ . ( Diamètre transversal 0.027 Orifice nasal, i ( — vertical 0.055
Le cubage nous a donné , 1325
Et l'angle facial de Jacquart , 72
Membres supérieurs.
Humérus (maximum) 0 325
Radius 0.255
Clavicule , 0.153
Omoplate. Indice scapulaire 70.27
— — sous-épineux , 94 54
Membres inférieurs.
Fémur (maximum) 0.44
— en position.. 0.435
Tibia , 0.389
Calcanéum total 0.078
— de la face postérieure au bord antériour do
la faoe articulaire 0.052
Quant à la seconde tribu, celle des Galibis, le docteur Mau-
rel l'a souvent visitée, et il en donne une étude anthropolo
gique et ethnographique à peu près complète, ne faisant des
réserves que sur certains points difficiles à éclaircir, d'après
lui, tels que les mœurs, la religion, etc.
La partie anthropologique, outre une longue fréquentation
des Galibis, est basée sur l'étude du squelette d'un de leurs
chefs, mort il y a quelques années à peine, et sur seize ta
bleaux complets de mensuration.
Le squelette, également présenté à la Société et mesuré
parle docteur Topinard, a donné les dimensions suivantes. ,
. SÉANCE DU 2 MAI 1878. 188
Télé.
Courbe occipito-frontale du nasion au bregma. ... 0 .13
— du au lambda. ... 0.2475
— du nasion à l'inion 0.32
— du à l'opisthion... 0.375
Courbe horizontale totale 0.525
— transversale biauriculaire 0.32
Diamètre antéro -postérieur maximum 0 188
— transversal maximum 0.15
— vertical 0.138
— frontal minimum 0.102
—supérieur 0.116
— bizygomatique 0.142
Ces différents diamètres nous ont permis de calculer les
indices suivants :
1° L'indice ce pliai ique horizontal 79.78
2° — — vertical 73.00
3» — du diamètre au diamètre trans
versal maximum 92.00
4° — du diamètre frontal minimum au
.'transversal maximum 64.71
Orbite.
Diamètre transversal 0.042
— vertical 0.036
Orifice nasal.
Diamètre transversal 0.029
— vertical 0.054
Capacité crânienne 14.97
Membres supérieurs.
Clavicule (maximum) 0.161
Humérus 0.3175
Radius 0.242
Membres inférieurs.
Fémur : 1° (maximum) 0.437
— 2<> (en position) 0.433
Tibia (maximum) 0 . 367
Cabanéum, longueur totale 0.078
— de la face postérieure au bord
rieur de la surface articulaire. . . . 0.034
— de la face au bord
rieur de cette même surface 0.033 — SUR LES ARACOUYENNES ET LES G ALIBIS. 489 MAUREL.
Étude des tableaux de mensuration. — Quant aux tableaux de
mensuration, je les ai divisés en deux séries comprenant, la
première, les femmes, au nombre de cinq, et la deuxième,
neuf hommes.
Pour chacune de ces deux séries et pour toutes les dimens
ions contenues en ces feuilles d'observation j'ai pris la
moyenne ; ces moyennes sont les suivantes :
Ce ne sont pas là les seules mesures que le docteur Maurel
ait prises, mais ce sont les plus importantes, et les autres
trouveront leur place dans le travail qui sera publié dans les
Mémoires de la Société.
Reprenant ensuite quelques-unes de ces dimensions, le
docteur Maurel les discute et fait ressortir leur valeur anthro
pologique ; tels sont : l'angle facial et l'indice céphalique
pour la tête, la largeur du thorax, la proéminence de l'abd
omen et l'abaissement de la cicatrice ombilicale pour le tronc ;
enfin, pour les membres, la force et la longueur des membres
supérieurs l'emportant de beaucoup sur les inférieurs, ainsi
qu'une disposition toute particulière du gros orteil.
Le docteur Maurel aborde ensuite l'ethnographie ; mais il ne
le fait qu'avec une certaine réserve, et il en donne les raisons.
Il traite successivement du caractère galibi, de son origine,
de ses arts et de son industrie. Cette partie de sa communic
ation est rendue intéressante par la présentation d'une série
d'objets comprenant des ornements, des flèches, des arcs et
un certain nombre de poteries, dont deux très-curieuses, re
présentant un homme et une femme, sont à peu près les pre
miers essais de sculpture auxquels se soit livrée cette tribu.
Les dessins en seront reproduits dans les Mémoires.
Enfin, le docteur Maurel termine en décrivant l'habitation
de l'Indien, appelée carbet {taboui en galibi), et par quelques
considérations sur sa bromatologie, parmi lesquelles nous
avons relevé l'usage d'une liqueur fermentée, le cachiri, et
l'emploi, pour préparer le couaque1, pain habituel des Gali-
1 Le dictionnaire écrit couaque, nous nous y conformons. Cependant
nous devons dire que dans le pays tout le monde écrit eauac. 100 SÉANCE DD 2 IIAJ 1878»
bis, d'un instrument aussi simple qu'ingénieux, nommé cou
leuvre, sur lequel le docteur Maurel a donné des détails qui
ont vivement intéressé la Société.
M. de Semallé demande à M. Maurel comment il explique
l'infériorité de la taille des Galibis, tandis que les Caraïbes,
auxquels on les apparente, ont, après les Patagons, les tailles
le? plus élevées. Il demande s'il y a ressemblance entre la
langue caraïbe et la langue galibie. Il existe un Pater en langue
caraïbe, composé pour quelques hommes de cette race qui
existent encore dans l'île Saint-Domingue. On pourrait se ser
vir de ce document pour faire cette comparaison.
M. Maurel a proposé dans son Mémoire une explication
de l'infériorité de la taille galibie qui demande à être confir
mée. Il a pensé qu'on pouvait peut-être attribuer cette taille
plus petite à la dégénérescence de la race galibie. Cette race
s'étenda

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