Transfert de technologie, technologie appropriée et emploi, avec une référence spéciale à l agriculture - article ; n°65 ; vol.17, pg 43-61
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Transfert de technologie, technologie appropriée et emploi, avec une référence spéciale à l'agriculture - article ; n°65 ; vol.17, pg 43-61

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Description

Tiers-Monde - Année 1976 - Volume 17 - Numéro 65 - Pages 43-61
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

A. S. Bhalla
Transfert de technologie, technologie appropriée et emploi, avec
une référence spéciale à l'agriculture
In: Tiers-Monde. 1976, tome 17 n°65. pp. 43-61.
Citer ce document / Cite this document :
Bhalla A. S. Transfert de technologie, technologie appropriée et emploi, avec une référence spéciale à l'agriculture. In: Tiers-
Monde. 1976, tome 17 n°65. pp. 43-61.
doi : 10.3406/tiers.1976.2611
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/tiers_0040-7356_1976_num_17_65_2611TRANSFERT DE TECHNOLOGIE
TECHNOLOGIE APPROPRIÉE
ET EMPLOI
avec une référence spéciale
à l'agriculture
par A. S. Bhalla*
Le double problème de la technologie appropriée et du processus
de son transfert peut être envisagé selon l'un des deux points de vue
suivants. D'abord, il existe des technologies qui se rattachent à l'exten
sion des nouvelles connaissances, ainsi de nouvelles variétés hautement
productives de blé et de riz, pour citer un exemple des innovations
biologiques, ou de nouveaux types de machines, du côté des
mécaniques. Deuxièmement, il y a le transfert des techniques, qui
n'exige pas à proprement parler de nouvelles connaissances. En fait,
dans l'état actuel des connaissances, les technologies existant déjà
pourraient être appliquées avec des modifications appropriées des prix
des facteurs et des produits, en procédant aux changements institu
tionnels nécessaires.
Dans la littérature actuelle sur la technologie appropriée et son
transfert, ces deux concepts interdépendants sont souvent traités comme
des questions entièrement distinctes. La présente étude tente de démont
rer que c'est là une erreur. Ces concepts sont vraiment les deux faces
d'une même pièce. On peut, par exemple, distinguer trois aspects prin
cipaux de la technologie, à savoir : i) le transfert d'une technologie
* Chef de la division technologie et emploi, Programme mondial de l'emploi, bit, Genève.
Les points de vue exprimés ici sont ceux de l'auteur et non ceux de l'Organisation interna
tionale en question. L'auteur a également tenu compte des commentaires de Iftikhar Ahmed.
Revue Tiers-Monde, t. XVII, n° 65, janvier-mars 76 43 S. BHALLA A.
« moderne » ou avancée de pays développés dans des pays en voie de
développement ; z) l'adaptation de certaines technologies importées
aux ressources locales, et des marchés des pays d'implantation, et 3) le de certaines technologies (appelons-les « appropriées »
ou « intermédiaires ») dans les pays en voie de développement eux-
mêmes. On peut considérer le premier aspect comme une question de
transfert de technologie comportant des négociations juridiques entre
acheteurs et vendeurs, tandis qu'on pourrait considérer les deux autres
aspects comme étant plutôt des problèmes de choix et de mise au point
de technologies adaptées avant tout aux conditions socio-économiques
des pays en voie de développement. Le second, en particulier, entraîne
également une interaction entre le transfert et le bien-fondé de la poli
tique technologique adoptée.
Cette relation entre le transfert de la technologie et sa pertinence est
examinée dans la section I du présent article. La section II donne un
aperçu de la nature du processus de transfert de connaissances techniques
par-delà les frontières nationales, entre pays développés et pays en voie
de développement, et à l'intérieur des frontières d'un pays entre les
secteurs « modernes » de son économie et les secteurs « informels » ou
traditionnels. Dans la section III, la thèse générale résumée ci-dessus
est reliée au cas particulier de l'agriculture, avec une référence spéciale
au sous-continent indien. Nous soutenons que la diffusion des connais
sances dans le secteur agricole est peut-être aussi importante que le
processus de transfert de connaissances des pays développés aux pays
. en voie de développement. En conclusion, nous présentons un plaidoyer
pour une plus grande compréhension des facteurs non économiques,
c'est-à-dire sociologiques, politiques, psychologiques ou les facteurs de
motivation qui peuvent compter pour beaucoup dans le manque de
communication entre l'apparition des résultats de la recherche en labo
ratoire et dans les stations expérimentales, et leur application au niveau
de la ferme.
I. — Transfert de technologie
OU TECHNOLOGIE APPROPRIÉE
Les relations entre ces deux aspects d'une politique technologique
peuvent être source d'harmonie et aussi de conflits. Cette dernière
possibilité peut se manifester tout particulièrement si on ne tient pas
44 RÉFÉRENCE SPÉCIALE A L'AGRICULTURE
compte de l'adaptabilité de la technologie transférée des pays avancés
dans des pays en voie de développement lorsqu'on négocie les termes
d'un tel transfert.
Les relations entre les deux problèmes devraient être spécialement
évidentes quand Д s'agit d'économies ouvertes. La technologie transférée
d'un pays à l'autre est soit adaptée d'une certaine façon, soit inadaptée
aux bénéficiaires. Si elle n'est pas adaptée il devrait y avoir une incitation
à adapter et à innover, en partant de la technologie importée. Sinon, le
coût de la technologie importée serait élevé puisqu'elle ne pourrait pas
être assimilée dans le cadre socio-économique du pays concerné. En
conséquence, pour garantir la complémentarité entre les technologies
importées et le contexte local, l'existence d'une capacité technologique
indigène est essentielle. Cela n'implique pas nécessairement une indé
pendance technologique totale des pays jusqu'ici bénéficiaires. Ce qu'il
faudrait plutôt, c'est que soit comblé le fossé entre le transfert de connais
sances théoriques ou de savoir-faire, et leur application pratique, après
une adaptation et des améliorations réalisées sur place, le cas échéant.
Un grand nombre des travaux actuels sur le transfert des techniques
semble se concentrer sur les conditions dans lesquelles les pays en
voie de développement acquièrent des techniques étrangères. Cette
insistance est sans doute justifiée parce que très souvent le coût (direct
ou caché) de l'acquisition de la technologie étrangère est inutilement
élevé (i). Le paiement des technologies importées se fait au moyen de
redevances ou par l'achat de licences, ou autres rémunérations. En plus
de ces coûts directs, il y a aussi des coûts cachés, sous forme d'importat
ions de produits intermédiaires et d'équipements. D'autre part, la
position des acheteurs de technologies dans de telles transactions est
encore affaiblie par les restrictions (au point de vue des marchés, des
sources des inputs, etc.) imposées par les vendeurs.
Bien entendu, des efforts devraient être faits pour réduire le coût
des importations de technologies et améliorer l'accès aux techniques
modernes extérieures à des conditions favorables, mais l'effet de tels
efforts peut être à double tranchant.
(i) De nombreux travaux de I'unctad sur le transfert de la technologie portent sur cette
question. Pour un résumé, voir : unctad, The transfer of technology, Journal of world trade
law, vol. 4, n° 5, septembre-octobre 1970 ; et Surendra J. Patel, The cost of technological
dépendance, CERES (Rome), mars-avril 1973, vol. 6, n° 2 et The technological dependence
of developing countries, The journal of modern African studies, 12, 1, 1974.
45 A. S. BHALLA
Si on y prête attention, il est possible qu'une amélioration des
conditions auxquelles on peut obtenir une technologie moderne en
facilite l'accès, ce qui pourrait ensuite, dans certaines circonstances
au moins, encourager la sélection de technologies inappropriées. Ce
serait d'autant plus vraisemblable que des vendeurs étrangers part
iculièrement entreprenants opèrent dans les pays en voie de développe
ment. Il pourrait y avoir un autre inconvénient potentiel. Des amélio
rations dans les termes de transfert peuvent décourager le
ment et l'usage de technologies indigènes là où de telles possibilités
existent (i). Ce conflit potentiel entre la question du transfert de techno
logie et celle du choix de la

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