Travaux récents de psycho-physiologie et physiologie de l olfaction et de la gustation - article ; n°1 ; vol.51, pg 189-199
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Travaux récents de psycho-physiologie et physiologie de l'olfaction et de la gustation - article ; n°1 ; vol.51, pg 189-199

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L'année psychologique - Année 1949 - Volume 51 - Numéro 1 - Pages 189-199
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1949
Nombre de lectures 105
Langue Français

Extrait

J. Le Magnen
IV. Travaux récents de psycho-physiologie et physiologie de
l'olfaction et de la gustation
In: L'année psychologique. 1949 vol. 51. pp. 189-199.
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Le Magnen J. IV. Travaux récents de psycho-physiologie et physiologie de l'olfaction et de la gustation. In: L'année
psychologique. 1949 vol. 51. pp. 189-199.
doi : 10.3406/psy.1949.8505
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1949_num_51_1_8505IV
TRAVAUX RÉCENTS DE PSYCHO-PHYSIOLOGIE
ET PHYSIOLOGIE DE L'OLFACTION ET DE LA GUSTATION
par J. Le Magnen
Divers travaux expérimentaux importants, récemment publiés,
sont venus enrichir la littérature, généralement assez pauvre, sur la
psycho-physiologie des sensibilité chimiques.
Parmi ces publications, notre intérêt a été particulièrement retenu
par celles qui apportent des données nouvelles et complémentaires
sur l'histologie, l'histophysiologie, l'histogenèse et l'histochimie de
l'organe olfactif. Nos connaissances à ces divers points de vues,
si précieux, pour l'interprétation des phénomènes, étaient demeurées
jusqu'à présent très fragmentaires. La structure et la nature exacte
de ce que l'on a l'habitude de désigner « muqueuse olfactive », son
origine embryologique, la nature du pigment de cet organe, la di
fférenciation ou l'indifférenciation morphologique des récepteurs,
constituaient autant de problèmes non résolus, et de telles lacunes
dans nos connaissances concernant l'organe et sa structure rendaient
souvent très difficile au physiologiste la recherche des mécanismes
de fonctionnement.
Ces lacunes sont aujourd'hui partiellement comblées et on le doit
en premier lieu au très important travail de l'histologiste belge
H. Lams. Celui-ci publiait en 1940 son premier travail sur la ques
tion. Il a été amené en 1947 à donner une nouvelle synthèse de ses
conclusions. Elles présentent une notion sur la structure et
la nature du neuro-épithélium olfactif. La plupart des auteurs, avant
Lams, décrivaient l'organe olfactif comme un epithelium banal ne
différant d'un epithelium que par la présence en son sein des cellules
nerveuses bipolaires olfactives et par sa légère coloration macros
copique. Tous les éléments en diverses couches du tissu étaient
donnés comme membranes limitantes, éléments de soutien identiques
à ceux que l'on trouve dans tout epithelium non sensoriel. Or, Lams
montre les éléments de soutien superficiels (ceux décrits comme
tels du moins), longues cellules allongées dont la partie apicale forme 190 REVUES CRITIQUES
la surface de l'épithélium, ou d'après d'autres viennent au contact
de la membrane limitante externe, et à travers lesquelles s'insèrent
les prolongements périphériques des récepteurs olfactifs, ne sont pas
en réalité de simples cellules épithéliales de soutènement. La struc
ture spongieuse de leur cytoplasme, sa polarisation, l'existence de
réduits d'activité glandulaire prouve qu'il s'agit d'éléments de nature
gliale, possédant une activité glandulaire de sécrétion séreuse. L'as
pect irrégulier, fîbrillaire de leur pôle basai plaide en faveur d'une
morphologie rappelant les cellules épendymères de la moelle. Lams
propose de désigner ces éléments neurogliaux du neuro-épithélium
olfactif, de cellules épendytiques. Leur sécrétion séreuse, concu
rremment avec la sécrétion muqueuse des. glandes de Bowmann,
interviendrait pour constituer le magma superficiel visqueux dans
lequel baignent les éléments terminaux (vésicules et cils) des prolon
gements du récepteur olfactif. Ce milieu, d'après Lams, constitue à
lui seul la véritable surface limitante du neuro-épithélium qui ne
posséderait pas de membrane différenciée. D'autre part
ce milieu qui, étant donné sa provenance à partir d'éléments névro-
gliques, serait analogue dans sa composition au liquide céphalo-
rachidien, interviendrait au premier chef dans le fonctionnement
olfactif, non seulement, comme on l'entei\dait jusqu'à présent,
comme milieu aqueux où les substances odorantes devaient avant
d'atteindre le cil entrer en solutions, mais interviendrait par les
variations de sa composition complexe dans les variations de sen
sibilité olfactive constatées avec l'âge, le sexe et les diverses condi
tions physiologiques. Ces glandes de Bowmann dont l'auteur recon
naît l'excrétion muqueuse, n'ont une structure glandulaire muqueuse
qu'en ce qui concerne la couche de cellules du côté de la lumière.
L'assise basale de ces glandes apparaît constituée d'astrocytes.
L'auteur les considère comme analogues aux épendytiques et, comme
elles, de nature neurogliale. Les cellules des couches moyennes et
basales du neuro-épithélium, considérées jusqu'à présent également
comme simples éléments de soutien, sont des cellules étoilées, à
aspect d'astrocytes. Elles sont en continuité avec les de nature
schwanienne qui entourent les filets olfactifs dès leur traversée du
chorion conjonctif sous-jacent et n'en diffèrent pas de nature. Celes-
tino da Costa confirme que la gaine de Schwann des fibres olfactives
est issue du neuro-épithélium par migration cellulaire, cette partie
profonde du constituant par conséquent un milieu
neuro-génétique.
Enfin Lams montre, par une étude sur de nombreux mammifères,
l'existence chez l'embryon et la persistance dans certains cas chez
l'adulte, de capillaires au sein du neuro-épithélium. Or, la présence
de ces capillaires au sein d'un epithelium est tout à fait anormale,
et il y voit un argument en faveur d'une analogie- de structure entre
le neuro-épithélium olfactif et la paroi des vésicules cérébrales. LE MAGNEN. — l'oLFACTION ET LA GUSTATION 191 J.
Ces diverses données permettent de mettre en doute les opinions
classiques sur l'histogenèse de l'organe olfactif. Lams se demande
si, au heu de se différencier sur place aux dépens d'une placode
épiblastique, comme on le pense généralement, il ne constitue pas
l'évolution d'un îlot indépendant à partir du neuro-ectoderme,
constituant, comme l'avait pressenti déjà Renaut, un véritable
centre nerveux périphérique.
Bimes et Planel, confirmant l'ensemble des données nouvelles
apportées par l'histologiste belge, apportent de plus la démonstrat
ion de l'origine neuro-ectodermique du neuro-épithélium olfactif.
Chez l'embryon de lapin la première ébauche de l'organe est en con
tinuité évidente avec le neuro-epithélium prosencéphalique cons
tituant exactement le versant externe du neuropore antérieur. C'est
seulement dans un stade avancé que l'ébauche olfactive perd son
contact avec la région neuroporale et prend l'aspect d'un épaissis-
sement épiblastique. Ils retrouvent le même processus histogéné-
tique chez la souris blanche et divers rongeurs. Par ailleurs la nature
de névroglie attribuée par Lams aux éléments interstitiels du neuro-
épithéhal constitué est pleinement confirmée par les auteurs. Chez
le cobaye, ils confirment également et précisent le caractère astrocy-
taire des cellules profondes des glandes de Bowmann.
D'après ces embryologistes, l'épithélium doit donc être considéré
non comme une placode, mais comme le dérivé d'un segment préco
cement extériorisé du neuro-épithélium. A ce titre le neuro-épithé
lium olfactif fait partie intégrante du rhinencéphale et les filets
olfactifs à grosses fibres amyéliniques ont la signification morpholog
ique de faisceaux blancs nevraxiques.
Un travail, de valeur très contestable, dû aux histo-physiologistes
russes Vinnikof et Titofî, nous apporte des données nouvelles qui,
si elles étaient confirmées (et elles demandent confirmation) se révé
leraient d'une importance considérable dans la recherche du méca
nisme olfactif.
Les auteurs semblent tout ignorer des travaux antérieurement
effectués sur la structure de l'organe olfactif. Ils annoncent, comme
autant de d

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