Une analyse coût-avantage des mécanismes d allocation : l approche prix-quantités - article ; n°6 ; vol.32, pg 1074-1086
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Une analyse coût-avantage des mécanismes d'allocation : l'approche prix-quantités - article ; n°6 ; vol.32, pg 1074-1086

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Revue économique - Année 1981 - Volume 32 - Numéro 6 - Pages 1074-1086
Dans le contexte d'une information imparfaite, un mécanisme d'allocation est défini comme un mode d'organisation sociale permettant de déterminer une allocation pour chaque état de l'environnement. L'approche prix-quantités constitue une méthode d'évaluation des coûts et avantages associés aux différents mécanismes d'allocation.
Cet article décrit cette méthode et recense les résultats fondamentaux qu'elle a permis d'obtenir. Notre présentation contribue à la clarification de certains résul­tats, a priori paradoxaux, comme l'inefficacité de la décentralisation par les prix ou l'efficacité des monopoles.
A cost-benefit analysis of allocation mechanisms :
The prices versus quantities approach
Xavier Freixas
Within the context of imperfect information, allocation mechanisms are defined as devices for attainingan allocation in each state of the nature. The prices vs. quantifies approach is nothing but a cost-benefitanalysis of alternative allocation mechanisms.
This paper presents this approach and surveys the main results its use has allowed to obtain. Our layout contributes to clarify some a priori paradoxical results as the inefficiency of price decentralization or efficiency of monopolies.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 36
Langue Français

Extrait

Monsieur Xavier Freixas
Une analyse coût-avantage des mécanismes d'allocation :
l'approche prix-quantités
In: Revue économique. Volume 32, n°6, 1981. pp. 1074-1086.
Résumé
Dans le contexte d'une information imparfaite, un mécanisme d'allocation est défini comme un mode d'organisation sociale
permettant de déterminer une allocation pour chaque état de l'environnement. L'approche prix-quantités constitue une méthode
d'évaluation des coûts et avantages associés aux différents mécanismes d'allocation.
Cet article décrit cette méthode et recense les résultats fondamentaux qu'elle a permis d'obtenir. Notre présentation contribue à
la clarification de certains résul-tats, a priori paradoxaux, comme l'inefficacité de la décentralisation par les prix ou l'efficacité des
monopoles.
Abstract
A cost-benefit analysis of allocation mechanisms :
The prices versus quantities approach
Xavier Freixas
Within the context of imperfect information, allocation mechanisms are defined as devices for attainingan allocation in each
state of the nature. The prices vs. quantifies approach is nothing but a cost-benefitanalysis of alternative allocation mechanisms.
This paper presents this approach and surveys the main results its use has allowed to obtain. Our layout contributes to clarify
some a priori paradoxical results as the inefficiency of price decentralization or efficiency of monopolies.
Citer ce document / Cite this document :
Freixas Xavier. Une analyse coût-avantage des mécanismes d'allocation : l'approche prix-quantités. In: Revue économique.
Volume 32, n°6, 1981. pp. 1074-1086.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1981_num_32_6_408631UNE ANALYSE COUT-AVANTAGE
DES MÉCANISMES D'ALLOCATION
L'APPROCHE PRIX-QUANTITÉS
Depuis les contributions de Taylor [18], Lange [12], Lerner
[13], la construction d'un grand nombre de procédures ou
algorithmes de décentralisation est venue enrichir la théorie
de la planification.
Ce courant théorique a permis la construction de procédures de
décentralisation d'un optimum dans des contextes où le tâtonnement
walrasien s'avère inopérant. Des procédures existent maintenant qui
permettent d'atteindre un optimum en présence de non-convexités
[8], [9], de biens publics [3], [16] ou d'effets externes.
Toutefois, il faut considérer aussi les limites de cette approche. La
mise en place d'une procédure vise à obtenir une information parfaite
concernant la technologie ou les préférences des consommateurs dans
une société donnée au voisinage de l'optimum de planification. Or
en général l'information n'est parfaite qu'après un nombre infini de
périodes. Ceci implique que la technologie et les préférences demeur
ent inchangées pendant une période infinie. En d'autres termes, la
vitesse de circulation de l'information est supposée être infiniment
plus élevée que celle des modifications intervenues dans l'environne
ment.
L'approche prix-quantités remet en question ce schéma et postule
l'existence de modifications de l'environnement pendant l'échange
d'informations. Le Centre ne peut plus alors obtenir une information
parfaite sur l'environnement. Il est donc contraint à prendre des déci
sions en information imparfaite.
Or cette imparfaite n'est pas liée à l'existence d'un aléa
objectif mais au fait qu'il est soit possible, soit trop coûteux de
transmettre l'information détenue par des unités périphériques (entre
prises, consommateurs) au Centre. Ainsi, certaines unités peuvent-
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Revue économique — N" 6, novembre 1981. Xavier Freixas
elles être parfaitement informées de l'évolution d'une partie de l'env
ironnement. En particulier les firmes peuvent connaître leurs coûts,
alors que le Centre ne les connaît pas. Il y a asymétrie des informations
détenues par les différents agents économiques. La question se pose,
donc, de savoir s'il est possible d'utiliser l'information parfaite des
unités périphériques afin d'obtenir une meilleure allocation. Pour
répondre à cette question, nous comparerons l'efficacité de différents
mécanismes d'allocation qui supposent divers niveaux de délégation
du pouvoir aux agents mieux informés. Cela est possible puisqu'un
mécanisme stipule un ensemble de règles qui consti
tuent le cadre institutionnel à l'intérieur duquel chaque agent pours
uit son intérêt. Ces règles, plus ou moins contraignantes, laissent
aussi une place plus ou moins importante à la délégation du pouvoir
et à l'initiative des agents. Ainsi, par exemple, la règle qui impose
à chaque firme un niveau donné de production, caractéristique du
mécanisme de quantités, correspond à l'absence de délégation du
pouvoir. Au contraire, si un prix est annoncé aux entreprises celles-ci
choisiront les niveaux de production qui maximisent leurs profits en
tenant compte de leur information parfaite, et il y aura délégation
du pouvoir.
Dans l'approche prix-quantités, la comparaison de mécanismes s'e
ffectue sur la base d'une analyse coût-avantage. La spécification de fonc
tions de coût et de gain permet d'associer à chaque mécanisme d'allo
cation l'espérance mathématique de la différence entre avantages et
coûts. Un préordre complet est donc défini sur l'espace de mécanismes
d'allocation, le mécanisme préféré étant celui qui détermine une espé
rance de gain net supérieure.
Ainsi, même si cette méthode a été originellement conçue pour
comparer une allocation de quantités d'une part, et une allocation
basée sur l'annonce d'un système de prix d'autre part, elle permet
toute comparaison entre systèmes d'allocation.
Toutefois, il faut noter que cette approche néglige les coûts d'info
rmation et ne peut donc être utilisée en toute rigueur qu'afin de com
parer les mécanismes d'allocation comportant le même nombre de
messages. Nous restreindrons ici l'analyse à des mécanismes comport
ant l'émission d'un ou plusieurs messages.
Nous exposerons ici le modèle de Weitzman [19] dans sa version
la plus simple, permettant de rendre compte des phénomènes écono
miques sous-jacents, puis nous examinerons les différentes extensions
et généralisations qui ont été l'objet d'études ultérieures.
1075 Le modèle
Nous considérons une économie comportant un seul bien et trois
agents : une entreprise, un consommateur et un Centre de planifica
tion. Ces trois agents diffèrent par les informations qu'ils détiennent.
L'entreprise connaît avec précision sa fonction de coût et le consom
mateur son surplus ou consentement à payer. En revanche, le Centre
de planification, dont le rôle est de coordonner les actions des deux
autres agents, ne connaît ces deux fonctions qu'en moyenne.
Ceci peut être formalisé en utilisant des paramètres dans les fonc
tions de coût et de gain. Notons q la quantité de bien produite. La
fonction de coût peut alors être décrite par C (q, 8), où 6 est un
paramètre qui indique les modifications de la fonction de coût survenue
au jour le jour. La valeur de 0 est parfaitement connue de l'entreprise
mais ne Test pas du Centre. Du point de vue de celui-ci, 0 est une
variable aléatoire, et il ne connaît que l'espérance de la fonction de
coût, Ea [C (q, 6].
De façon symétrique, r\ est un paramètre de la fonction de gain
B (q, yj), connu du consommateur et que le Centre ignore. Ce dernier
connaît uniquement l'espérance mathématique de la fonction de gain
E, [B (q, rj)].
Dans ce contexte, le problème de planification posé est de choisir
un niveau de production qui maximise l'espérance de gain nette
des coûts. Le mécanisme optimal déterminerait toujours l'optimum
q* (73, 0), mais, comme nous le verrons, il suppose la transmission de mes
sages extrêmement compliqués.
Supposons que le Centre seul ait à décider du niveau de la product
ion. Alors, il imposera à l'entreprise de produire la quantité q, solu
tion de
Max E^ [B to, y]) - C to, 8)].
Mais, ce faisant, il aura négligé l'avantage qu'il

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