Une enquête de l’Académie de médecine sur les épidémies (1774-1794) - article ; n°4 ; vol.21, pg 729-749
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Une enquête de l’Académie de médecine sur les épidémies (1774-1794) - article ; n°4 ; vol.21, pg 729-749

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Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Année 1966 - Volume 21 - Numéro 4 - Pages 729-749
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1966
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean Meyer
Une enquête de l’Académie de médecine sur les épidémies
(1774-1794)
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 21e année, N. 4, 1966. pp. 729-749.
Citer ce document / Cite this document :
Meyer Jean. Une enquête de l’Académie de médecine sur les épidémies (1774-1794). In: Annales. Économies, Sociétés,
Civilisations. 21e année, N. 4, 1966. pp. 729-749.
doi : 10.3406/ahess.1966.421417
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1966_num_21_4_421417ENQUÊTE OUVERTE
Une enquête
de l'Académie de médecine
sur les épidémies
(1774-1794)
sont elles Meyer par dont de Les V le Ecole font restées la Centre et archives plus actuellement Emmanuel Pratique jusqu'à de grande Recherches anciennes des Le aujourd'hui partie V Hautes objet Roy Historiques de remonte d'une Ladurie, Etudes. V Académie pratiquement double au cette de Dirigée XVIIIe la enquête de VIe par Médecine inédites Section menée siècle, Jean s'in ;
téresse principalement au fonds Vicq d'Azir conservé
dans ces archives : observations épidémiologiques d'une
part, relevés météorologiques d'autre part, constituent
la plus grande partie de ce fonds.
L'article de Jean Meyer qu'on va lire peut être considéré
comme une première introduction à cette enquête, sur
laquelle, par la suite, une publication plus vaste fera le point.
Le 29 avril 1776, un arrêt du Conseil d'État créait « une commission
de Médecine à Paris pour tenir une correspondance avec les médecins
de province, pour tout ce qui peut être relatif aux maladies épidémiques
et épizootiques » 1. Vicq d'Azyr en devenait le secrétaire général et
la Société Royale de Médecine fondée la même année par François
de Lassonne, premier médecin du roi, se voyait fixer un objectif précis.
Ainsi prenait corps, sous les auspices de Turgot et de Joly de Fleury,
la plus importante de toutes les enquêtes administratives du xvin6 siècle.
1. A. D. I-V : С 1323, arrêt imprimé et lettre de Vicq d'Azyr à Petiet, 21 sep
tembre 1776. On retrouve ces lettres-patentes, accompagnées de recommandations
diverses, dans tous les dossiers médicaux des diverses intendances de France.
729 ANNALES
La plus importante, mais aussi la plus méconnue, car l'histoire a jusqu'à
présent tiré bien peu de conclusions de l'immense documentation qui
sommeille à la Bibliothèque de l'Académie de Médecine à Paris \
Certes Vicq d'Azyr n'est pas un inconnu. Spécialiste de Panatomie
(en particulier du cerveau), chargé par l'arrêt du conseil de faire un
cours d'anatomie comparée, auteur de l'article de l'Encyclopédie
sur l'anatomie pathologique, ses œuvres ont été publiées dès 1805
par Jacques-Louis Moreau a. Sous le IIe Empire, on publie ses « Éloges
des membres correspondants de l'Académie de Médecine décédés
entre 1776 et 1793 » 3. Quelques années plus tard Verneuil fait paraître
quelques extraits de l'Académie de Chirurgie4. F. Dubois esquisse
même une biographie sur Vicq d'Azyr 5. Puis, le silence retombe e.
Tout récemment, la faculté de médecine de Rennes, sous la direction
de M. le professeur Huard 7, a repris ces recherches, centrées d'ailleurs
beaucoup plus sur l'Académie de Chirurgie que sur celle de Médecine,
principalement sous forme de thèses de médecine 8.
1. La correspondance devait être obligatoirement adressée à Vicq d'Azyr <c commiss
aire général pour les Epidémies, chargé des détails de la Correspondance » sous l'e
nveloppe de « M. le Contrôleur général ». Chaque lettre devait être accompagnée de deux
enveloppes supplémentaires, l'une à l'adresse de Vicq d'Azyr (rue des Petits-Augustins),
l'autre à Joly de Fleury.
2. Bibliothèque de la Faculté de Médecine de Paris, n° 31 008, Œuvres de Vicq
d'Azyr, Paris, 1805, chez Duprat-Duverger. Sur Vicq d'Azyr : Laignel-Lavastine,
Histoire générale de la Médecine, de la Pharmacie et de Vart vétérinaire, 3 vol., Paris, 1949,
t. II, pp. 305, 540 et 647 ; t. III, pp. 332-495-666 et 727.
3. F. Dubois : Éloges lus dans les séances publiques de l'Académie Royale de
Médecine, avec une introduction et des notes, Paris, J. B. Baillière, 1859. Sur ces
éloges : P. Astruc, « Éloges prononcés à la Société Royale de Médecine par Vicq
d'Azyr », Progrès Médical, n° 15-16, 1951. Les manuscrits de Vicq d'Azyr se trouvent
à la Bibliothèque de l'Académie de Médecine sous la cote A.R.M., carton n° 101-170n.
4. A. VERNKuib, « Documents inédits pris dans les Archives de l'ancienne Académie
de Chirurgie », publiés sous les auspices de F. Dubois, Secrétaire perpétuel de l'Académie
de Médecine, Gazette hebdomadaire de Médecine et de Chirurgie, 1860, nos 23-24, 27-29,
33-34. J. M. Guard ia, « Les archives de l'Académie Royale de Chirurgie », Gazette
Médicale de Paris, 1868, pp. 307-323. Rappelons que l'Académie de a été
fondée dès 1731 par Gigot de la Peyronnie, chirurgien de Louis XV, mais ses archives
ont été fondues au xixe siècle avec celles de l'Académie de Médecine sous les cotes
A.R.C.
5. F. Dubois, « Recherches historiques sur les dernières années de Louis et de
Vicq d'Azyr », Gazette hebdomadaire de Médecine et de Chirurgie, 1866, n.08 625, 644 et
689.
6. Signalons cependant l'ouvrage de Landuzy et Noé Legrand, Les collections
artistiques de la Faculté de Médecine de Paris, Paris, 1911, livre, il est vrai, assez éloigné
de notre sujet.
7. Huard, L'émergence de la médecine sociale au XVIIIe siècle, Concours Médical,
1958.
8. H. Chatelin, Contribution à Vétude de la chirurgie dans VOuest de la France
au XVIII* siècle, et principalement à Rennes, d'après les travaux du professeur Har-
douin, Rennes, dactylographié, 1957.
J. Bourakhowitch, Contribution à la bio-bibliographie ď Antoine Louis, secrétaire
perpétuel de l'Académie Royale de Chirurgie, Rennes, 1958.
J.-F. Le Fur, Etienne Chardon de Courcelles et le service de Santé de la Marine
à Brest au XVIII* siècle, Rennes, 1959.
730 SUR LES ÉPIDÉMIES ENQUÊTE
De son côté, A. Angot a, en 1895, opéré le relevé de tous les docu
ments météorologiques imprimés dans les Mémoires de la Société Royale
de Médecine (et qui ne sont d'ailleurs que des résumés) 1. Cet inventaire
d'Angot — combien précieux — a fourni l'une des bases essentielles aux
recherches sur les changements climatiques *.
Quelle que soit l'importance de ces divers travaux, ils n'ont fait
qu'effleurer le sujet. Il ne semble pas qu' Angot ait pu consulter la
documentation manuscrite de l'Académie de Médecine. Et il ne peut
être question de traiter en un article l'énorme ensemble de problèmes
que soulève cette immense documentation. Esquisser le climat intellec
tuel et administratif d'où procède l'enquête, démontrer les mécanismes
— inattendus — des méthodes scientifiques utilisées, faire surgir
(aussi peu que ce soit) ce milieu, tant ignoré, des médecins provinciaux
J. Boissard, Les membres parisiens de V Académie Royale de Chirurgie, Rennes, 1962.
Y. Doukdain, La Chirurgie provinciale française au XVIIIe siècle, son niveau
technique d'après les non résidents de V Académie Royale de Chirurgie, Rennes,
1962.
J. H. lk Gaudichon, Bio-Bibliographie de Pierre-Paul Broca, Rennes, 1962.
J. Bodinaud, L'enseignement et la diffusion de la Médecine au XVIIIe siècle,
Paris, 1963.
Mme M. C. Dordain, les Membres non-résidents étrangers de V Académie Royale
de Chirurgie, 2 vol., Rennes, 1966.
1. A. Angot, Annales du Bureau Central Météorologique, Paris, 1895, t. I, Premier
catalogue des observations météorologiques faites en France depuis Г origine jusqu'en 1850,
pp. В 89 à В 146. Les documents utilisés se trouvent partiellement consultables à la
Bibliothèque de l'O.N.M., 2, avenue Rapp, Paris.
2. Pour les recherches climatiques non fondées sur les observations météorologiques
chiffrées, on consultera les admirables articles de E. Le Roy-L

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