Variations de la vitesse et volatilité de la croissance monétaire : le cas français - article ; n°4 ; vol.42, pg 733-744
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Revue économique - Année 1991 - Volume 42 - Numéro 4 - Pages 733-744
Variation de la vitesse et volatilité de la croissance monétaire. Le cas français
L'objectif de cet article est d'examiner, dans le cas français et sur la base de M1, M2 et M3, le bien-fondé de l'hypothèse friedmanienne selon laquelle la volatilité de la croissance monétaire influence l'évolution de la vitesse de circulation de la monnaie. Des tests sont effectués en utilisant deux versions des tests de causalité à la Oranger. Deux conclusions s'en dégagent : a) l'hypothèse ne peut être rejetée pour M1 et M2 ; b) l'influence de la volatilité de la croissance monétaire sur l'évolution de la vitesse est beaucoup moins forte en France que dans les autres pays industrialisés pour lesquels nous disposons d'études analogues.
Velocity and the variability of money growth. Some evidence for France
The purpose of this note is to report tests of Frieman's velocity hypothesis that money growth volatility affects velocity in the case of France. The evidence provides some additionnal support for this hypothesis. However, the evidence is less clear-out than the one found in studies of other industrial countries.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 27
Langue Français

Extrait

Monsieur Christian Bordes
Variations de la vitesse et volatilité de la croissance monétaire :
le cas français
In: Revue économique. Volume 42, n°4, 1991. pp. 733-744.
Résumé
Variation de la vitesse et volatilité de la croissance monétaire. Le cas français
L'objectif de cet article est d'examiner, dans le cas français et sur la base de M1, M2 et M3, le bien-fondé de l'hypothèse
friedmanienne selon laquelle la volatilité de la croissance monétaire influence l'évolution de la vitesse de circulation de la
monnaie. Des tests sont effectués en utilisant deux versions des tests de causalité à la Oranger. Deux conclusions s'en dégagent
: a) l'hypothèse ne peut être rejetée pour M1 et M2 ; b) l'influence de la volatilité de la croissance monétaire sur l'évolution de la
vitesse est beaucoup moins forte en France que dans les autres pays industrialisés pour lesquels nous disposons d'études
analogues.
Abstract
Velocity and the variability of money growth. Some evidence for France
The purpose of this note is to report tests of Frieman's velocity hypothesis that money growth volatility affects velocity in the case
of France. The evidence provides some additionnal support for this hypothesis. However, the evidence is less clear-out than the
one found in studies of other industrial countries.
Citer ce document / Cite this document :
Bordes Christian. Variations de la vitesse et volatilité de la croissance monétaire : le cas français. In: Revue économique.
Volume 42, n°4, 1991. pp. 733-744.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1991_num_42_4_409302Variation de la vitesse
et volatilité de la croissance monétaire
Le cas français
Christian Bordes
L'objectif de cet article est d'examiner, dans le cas français et sur la base de
M1, M2 et M3, le bien-fondé de l'hypothèse friedmanienne selon laquelle la volatilité
de la croissance monétaire influence l'évolution de la vitesse de circulation de la
monnaie. Des tests sont effectués en utilisant deux versions des tests de
causalité à la Granger. Deux conclusions s'en dégagent : a) l'hypothèse ne peut
être rejetée pour M1 et M2 ; b) l'influence de la volatilité de la croissance monétaire
sur l'évolution de la vitesse est beaucoup moins forte en France que dans les
autres pays industrialisés pour lesquels nous disposons d'études analogues.
INTRODUCTION
Réfléchir aujourd'hui sur ce que pourrait être à l'avenir la politique
monétaire, dans un environnement caractérisé par la libéralisation totale des
marchés des capitaux, conduit à s'interroger sur la définition et la mise en place
de la politique monétaire dans un contexte d'instabilité de la vitesse de circu
lation de la monnaie1. Une analyse des variations de la vitesse de circulation et
de leurs origines vient éclairer utilement cette question. Dans le cas des États-
Unis, Friedman [1983] attribue la rupture observée dans l'évolution de la
vitesse de Ml en 1981 à la très grande variabilité de sa croissance à la suite de
la modification des procédures opérationnelles de la Réserve fédérale en 19792.
* Je tiens à remercier les deux referees de la Revue économique pour leurs remarques et
commentaires sur une première version de cet article. Je reste seul responsable des
insuffisances de la présente version.
1. Voir, par exemple, la table ronde — à laquelle participaient C. Goodhart,
H. J. Dudler, C. Freeman et C. C. Procter — organisée lors du colloque de l'European
Economie Association en 1989 sur le thème « Où va la politique monétaire ? ». Le débat a
porté essentiellement sur les conséquences de l'instabilité de la vitesse pour la politique
monétaire. Voir aussi Goodhart [1989].
2. Pour deux analyses contradictoires de la politique monétaire américaine dans les
années 1980, voir Benjamin Friedman [1988] et Poole [1988]. Le premier se livre à une
critique de Milton Friedman [1988] et souligne l'instabilité de la vitesse de circulation. Le
second partage le point de vue monétariste, à savoir que la demande de monnaie continue
d'être une fonction stable d'un petit nombre de variables. Toutefois, dans celles-ci il ne fait
pas figurer la volatilité de la croissance monétaire et insiste sur la modification de
l'élasticité-intérêt qui serait plus forte actuellement que par le passé.
733
Revue économique — N° 4, juillet 1991, p. 733-744. Revue économique
Cette hypothèse — la volatilité de la croissance monétaire est à l'origine des
variations de la vitesse — a fait l'objet de nombreux tests économétriques. Ils
ont été effectués en retenant la procédure des tests de causalité à la Granger
[1969]. Plus précisément, il s'agit de voir si la variabilité de la vitesse,
mesurée par son écart type sur un passé plus ou moins récent, « cause »
l'évolution de la vitesse. Dans le cas des États-Unis, sur la période 1964/1-
1984/3, la conclusion de Hall et Noble [1987] est que cette hypothèse ne peut
être rejetée pour la vitesse de Ml. Chowdhury [1988] utilise la même procédure
pour tester l'hypothèse de Friedman dans le cas de quatre pays industrialisés —
le Canada, la RFA, l'Italie et le Japon — sur la période 1964-1983. En outre,
il complète la première version du test de causalité à la Granger par une seconde
(Granger [1980]) où les tests de causalité sont effectués en utilisant des pré
visions hors échantillon. Sa conclusion est, elle aussi, favorable à l'hypothèse
de Friedman, qui apparaît, à ses yeux, très robuste. Enfin, Shams [1989]
effectue des tests portant sur l'expérience de pays en voie de développement1.
Une nouvelle fois, l'hypothèse n'est pas rejetée.
Cette note a pour but d'effectuer des tests analogues dans le cas français sur
les vitesses-revenu de trois agrégats. Une étude de la relation entre les varia
tions de différentes mesures de la vitesse-revenu et la variabilité de la croissance
de l'agrégat monétaire correspondant semble intéressante à plus d'un titre. En
premier lieu, l'hypothèse de Friedman n'ayant, à notre connaissance, jamais été
rejetée, on est tout naturellement conduit à la soumettre une nouvelle fois à
l'épreuve des faits dans un nouveau cadre géographique afin d'en apprécier la
robustesse. En second lieu, un tel test prend d'autant plus de valeur qu'il est
effectué à l'aide de différentes mesures de la vitesse aux évolutions temporelles
contrastées, ce qui est le cas pour Ml, M2 et M3 en France. En troisième lieu,
les résultats obtenus peuvent fournir des informations utiles pour d'autres tr
avaux, notamment en ce qui concerne le bien-fondé de la prise en compte de la
variabilité de la croissance monétaire dans l'estimation économétrique d'une
équation de demande de monnaie2. En effet, la proposition friedmanienne
revient à affirmer qu'une plus forte volatilité de la croissance monétaire
augmente le degré d'incertitude perçu par les unités économiques, et conduit à
une augmentation de la demande de monnaie (voir, par exemple, Mascaro et
Meltzer [1983] et Hall et Noble [1987]). Au niveau empirique, cette hypothèse
implique la stabilité des équations de demande de monnaie où figure, à côté des
variables habituellement retenues, un indicateur de volatilité3. En dernier lieu,
il est évident que les résultats peuvent éclairer le débat sur le targeting. Le plan
de l'étude est le suivant. La section 2 est constituée par des rappels sur les
1 . Ces pays ont en commun d'avoir des marchés monétaires étroits mais en expansion.
La liste est la suivante : Indonésie, Nigeria, Quatar, Koweit, Arabie Saoudite, Émirats arabes
unis et Venezuela. La période retenue est : 1974/1-1985/4.
2. Pour une tentative de ce genre dans le cadre d'une étude plus générale de la demande
de monnaie en France, voir Bordes et Strauss-Kahn [1989]. Dans le cadre d'une étude de Ml
aux États-Unis voir Mehra [1989].
3 . Il faut souligner que, dans le cadre de cette approche, l'indicateur de volatilité
intervient à côté des taux d'intérêt et du revenu dans l'équation de demande de monnaie. On
ignore les effets de l'incertitude s

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