Vingt ans d activité de l Unesco dans le domaine des sciences sociales - article ; n°3 ; vol.9, pg 390-404
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Vingt ans d'activité de l'Unesco dans le domaine des sciences sociales - article ; n°3 ; vol.9, pg 390-404

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Revue française de sociologie - Année 1968 - Volume 9 - Numéro 3 - Pages 390-404
Michel Conil-Lacoste : Zwanzig Jahre UNESCO-Tätigkeit auf sozialwissenschaftlichem Gebiete.
Die vorbereitende Kommission des UNESCO-Programms beschloss 1946, den Geisteswissenschaften ein besonderes Kapitel zu widmen. Dieser Artikel beschreibt die diesbezüglichen Erfahrungen und Leitungen, wie sie sich aus zwanzigjähriger UNESCO-Programmentwicklung ergeben.
Michel Conil-Lacoste : Veinte anos de actividad de la UNESCO en las ciencias sociales.
La Comisión preparatoria del programa decide en 1946 de reservar un capitulo especial a las « ciencias humanas ». Expone ese articulo las experiencias y las realizaciones de la UNESCO a través de la evolución de su programa. métodos, y sus fines.
Michel Conil-Lacoste : Twenty years of UNESCO activities in the field of social sciences.
Back in 1946, the Committee preparing the program decided to devote a special chapter to the social sciences. This article reviews the experiences and the doings of UNESCO in this program.
Михаил Сониль-Лакост. — Двадцатилетие деятельности ЮНЕСКО в области гуманитарных наук.
В 1964-ом году Комиссия выработки программы решила посвятить специальную главу « Гуманитарным наукам ». Настоящая статья излагает опыты и достижения ЮНЕСКО в связи с развитием его программы.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Michel Conil-Lacoste
Vingt ans d'activité de l'Unesco dans le domaine des sciences
sociales
In: Revue française de sociologie. 1968, 9-3. pp. 390-404.
Zusammenfassung
Michel Conil-Lacoste : Zwanzig Jahre UNESCO-Tätigkeit auf sozialwissenschaftlichem Gebiete.
Die vorbereitende Kommission des UNESCO-Programms beschloss 1946, den Geisteswissenschaften ein besonderes Kapitel
zu widmen. Dieser Artikel beschreibt die diesbezüglichen Erfahrungen und Leitungen, wie sie sich aus zwanzigjähriger
UNESCO-Programmentwicklung ergeben.
Resumen
Michel Conil-Lacoste : Veinte anos de actividad de la UNESCO en las ciencias sociales.
La Comisión preparatoria del programa decide en 1946 de reservar un capitulo especial a las « ciencias humanas ». Expone ese
articulo las experiencias y las realizaciones de la UNESCO a través de la evolución de su programa. métodos, y sus fines.
Abstract
Michel Conil-Lacoste : Twenty years of UNESCO activities in the field of social sciences.
Back in 1946, the Committee preparing the program decided to devote a special chapter to the social sciences. This article
reviews the experiences and the doings of UNESCO in this program.
резюме
Михаил Сониль-Лакост. — Двадцатилетие деятельности ЮНЕСКО в области гуманитарных наук.
В 1964-ом году Комиссия выработки программы решила посвятить специальную главу « Гуманитарным наукам ».
Настоящая статья излагает опыты и достижения ЮНЕСКО в связи с развитием его программы.
Citer ce document / Cite this document :
Conil-Lacoste Michel. Vingt ans d'activité de l'Unesco dans le domaine des sciences sociales. In: Revue française de
sociologie. 1968, 9-3. pp. 390-404.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1968_num_9_3_1408R. franc. Sociol., IX, 1968, 390-404
Michel CONIL-LACOSTE
Vingt ans d'activité de FUnesco
dans le domaine des sciences sociales
sociales Si, dans n'ont les pas premières trouvé esquisses d'emblée du une programme place correspondant de l'Unesco, à leur les sciences impor
tance croissante dans notre monde actuel, si depuis lors elles ont toujours
été dotées d'un budget sensiblement en retrait sur celui des autres dépar
tements de l'Organisation, cette situation ne s'explique pas seulement par
la priorité légitime que celle-ci accorde à l'éducation et aux sciences
exactes. Une autre circonstance a pu jouer (ou tout au moins avoir
contribué à faire apparaître cette situation comme normale), sur laquelle
il faut revenir un instant, au risque de rappeler des réalités bien connues.
Plusieurs facteurs, on le sait, ont différé l'application de la méthode
expérimentale à l'étude des sociétés, et ont maintenu longtemps les
sciences de l'homme dans la tradition spéculative, ne serait-ce que l'im
possibilité, dans un tel domaine, de vérifier les hypothèses en laboratoire.
Du côté des savants, on se refusait à introniser dans le champ scientifique
un objet aussi malaisément cernable, tandis que d'autre part, au nom d'un
humanisme sommaire et sous le couvert d'une sorte de défiance ombra
geuse à l'endroit de tout ce qui paraît entamer la liberté de l'homme,
tant collectif qu'individuel, on acceptait mal la prétention d'aborder les
phénomènes sociaux comme des faits expérimentaux. Ainsi a pu s'accré
diter l'idée que les sciences sociales n'étaient pas des disciplines à part
entière, et qu'elles ne méritaient pas au même titre que « la science »
droit de cité dans l'univers du savoir.
Ces réticences appartiennent désormais au passé : après Comte, après
notamment Durkheim et Mauss, après l'immense essor de la sociologie
expérimentale aux Etats-Unis, les sciences sociales — ou du moins les
plus avancées d'entre elles — ont maintenant accédé au statut scientifique.
En même temps s'est fait jour l'intuition de leur complémentarité avec les
sciences exactes et naturelles et du rôle qu'ensemble, par une convergence
appropriée, elles peuvent jouer dans l'examen des problèmes cruciaux qui
mettent en jeu notre civilisation.
Ces prises de conscience se sont opérées dans le temps même où,
390 Michel Conil-Lacoste
sous l'impact d'un progrès technique accéléré, de profonds bouleverse
ments socio-économiques et de deux conflits mondiaux, notre univers
connaissait des transformations dont il était de plus en plus urgent
d'étudier les processus et de corriger — ou tout au moins de tenter
de prévoir les effets. Certes, l'unanimité est loin d'être faite sur la
question de savoir si les phénomènes sociaux donnent prise non seule
ment à l'explication mais encore à la prévision et à la correction. De
nombreux spécialistes écartent le troisième terme, certains s'en tiennent,
plus rigoureusement encore, au premier. Mais on admet de plus en
plus généralement que l'intelligence des structures plus ou moins déce
lables et des lois plus ou moins prévisibles qui régissent, dans le monde
d'aujourd'hui, les relations complexes des individus et des groupes —
et donc, en particulier, les relations internationales, devrait permettre,
à la limite, d'agir sur le déroulement des phénomènes en cause, et
d'orienter l'histoire.
Ainsi, outre leur justification purement intellectuelle et cognitive,
l'idée s'est imposée que les sciences sociales, dans un monde soumis à
des tensions permanentes, et que le génie des savants a doté d'instr
uments redoutables, ouvraient un champ d'action essentiel, qu'il importait
d'explorer et de promouvoir avec un élan qui réponde d'un peu moins
loin au prodigieux développement des sciences exactes et naturelles.
C'est en quelque sorte tout cet ordre de préoccupations que résumait
M. René Maheu, Directeur général de l'Unesco, lorsqu'il évoquait « ces
disciplines qui, longtemps en gestation dans le sein de la philosophie,
ne sont véritablement nées à l'existence scientifique que par un mouve
ment de projection vers le monde extérieur, lequel ne cesse de les
transformer sous nos yeux en moyens de plus en plus rigoureux d'appré
hension et de modification de l'univers économique et social ». Aussi bien
était-il dans la vocation de l'Unesco de favoriser un secteur du savoir
auquel pourraient être dévolus d'aussi graves enjeux. Il suffit, pour
s'en convaincre, de se reporter à l'énoncé officiel de sa mission, qui est
« d'atteindre graduellement, par la coopération des nations du monde
dans les domaines de l'éducation, de la science et de la culture, les buts
de paix internationale et de prospérité commune de l'humanité en vue
desquels l'Organisation des Nations Unies a été constituée » (Acte const
itutif, préambule).
Cependant, même si le climat quelque peu désordonné dans lequel
les sciences sociales se sont développées à la fin du siècle dernier et au
début du nôtre s'est normalisé, même si elles sont parvenues à se faire
reconnaître comme des disciplines positives, quelque chose des préjugés
ou imprécisions ci-dessus évoqués pouvait rester dans les esprits au
moment où siégeait la Commission préparatoire du programme de
l'Unesco (1945). Toujours est-il que dans le Rapport de cette commiss
ion, les sciences sociales ne figurent que de façon modeste, dans un
chapitre intitulé « Sciences humaines » qui traite également de la phi
losophie et de l'étude des cultures. Mais quelques mois plus tard, en
1946, il était décidé qu'un chapitre spécial du Programme leur serait
expressément réservé.
391 Revue française de sociologie
Les lignes qui vont suivre ne visent, en somme, qu'à développer
la teneur de ce chapitre, en exposant ce qu'ont été, au cours des vingt
années écoulées, les expériences et les réalisations de l'Unesco en matière
de sciences sociales, à travers l'évolution de son programme et selon
les résolutions et les directives de ses organes délibérants : expériences
et réalisations — ne l'oublions pas — d'une Organisation qui n'a encore
qu'une jeune histoire, dans un domaine de la connaissance qui n'en est
encore, de l'avis de certains, « qu'à sa préhistoire ».
Organisation interdisciplinaire et structures spécialisées
Ce rapi

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