Vingt-deuxième rapport sur la situation démographique de la France. Sujet spécial : La France au recensement de 1990 - article ; n°6 ; vol.48, pg 1561-1652
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Vingt-deuxième rapport sur la situation démographique de la France. Sujet spécial : La France au recensement de 1990 - article ; n°6 ; vol.48, pg 1561-1652

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Description

Population - Année 1993 - Volume 48 - Numéro 6 - Pages 1561-1652
92 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1993
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Extrait

Vingt-deuxième rapport sur la situation démographique de la
France. Sujet spécial : La France au recensement de 1990
In: Population, 48e année, n°6, 1993 pp. 1561-1652.
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Vingt-deuxième rapport sur la situation démographique de la France. Sujet spécial : La France au recensement de 1990. In:
Population, 48e année, n°6, 1993 pp. 1561-1652.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1993_num_48_6_4116Vingt-deuxième rapport
sur la situation démographique
de la France
Patrick FESTY
I. - L'ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE RÉCENTE
Le mouvement de la population En 1991 et 1992, la population de
la France métropolitaine a mainteen 1991 et 1992
nu un taux de croissance annuel su
périeur à 0,5 % (tableau 1). Elle a ainsi atteint au 1er janvier 1993 un effectif
de 57,5 millions d'habitants. Ce rythme relativement rapide est essentiel
lement assuré par un excédent des naissances sur les décès. Toutefois, le
nombre de naissances a encore légèrement reculé en 1991 et le mouvement
s'est accentué en 1992. Cette dernière année, le taux brut de natalité est
passé en dessous de 13 pour 1 000. Ces évolutions sont d'autant plus
Tableau 1 . - Mouvement de la population (en milliers) et taux bruts (p. 1 000)
Accroissement Taux bruts (p. 1 000)
Population Naissances Années en milieu Décès Accroissement vivantes Naturel Migratoire Total Natalité Mortalité d'année
Naturel Total
1981 54182 555 + 251 + 56 + 306 14,9 10,2 + 4,6 + 5,7 805
1982 54492 797 543 + 254 + 61 + 315 14,6 10,0 + 4,6 + 5,8.
1983 54772 749 560 + 189 + 56 + 245 13,7 10,2 + 3,5 + 4,5
1984 55026 760 542 + 217 +45 + 262 13,8 9,9 + 3,9 + 4,8
55284 552 + 216 + 38 + 254 + 4,6 1985 768 13,9 10,0 + 3,9
1986 55547 778 547 + 232 + 39 + 271 14,0 9,8 + 4,2 + 4,9
+ 284 + 5,1 1987 55824 768 527 + 240 +44 13,8 9,4 + 4,4
1988 56118 771 525 + 247 + 57 + 304 13,7 9,3 + 4,4 + 5,4
1989 56423 765 529 + 236 + 71 + 307 13,6 9,4 + 4,2 + 5,4
1990 56735 762 526 + 236 + 80 + 319 13,4 9,3 + 4,1 + 5,6
1991 57055 759 525 + 234 + 80 + 313 13,3 9,2 + 4,1 + 5,5
1992* 57372 742 523 + 219 + 80 + 299 12,9 9,1 + 3,8 + 5,2
* Provisoire
Source : INSEE.
Population, 6, 1993, 1561-1652 RAPPORT SUR LA SITUATION DÉMOGRAPHIQUE DE LA FRANCE 1562 RAPPORT SUR LA SITUATION DÉMOGRAPHIQUE DE LA FRANCE 1563
remarquables que les générations aujourd'hui en âge d'avoir des enfants
appartiennent en majorité aux classes nées pendant le baby-boom. Nous
reviendrons sur ce point plus loin en étudiant la fécondité. Le recul constant
de la natalité, de plus d'un point depuis 1986, a été compensé en large
partie par un recul du taux brut de mortalité. En effet, l'augmentation de
la population française et son vieillissement progressif (tableau 2 et
figure 1) n'ont pas empêché une diminution à peu près continue du nombre
de décès depuis le milieu des années 1980, ni a fortiori une réduction du
taux brut de mortalité, qui s'est constamment maintenu sous 10 pour 1 000
depuis la même date. Entre 1986 et 1992, ce taux brut a perdu 0,7 point.
Tableau 2. - Répartition par âge au 1er janvier de la population
de la France métropolitaine
Groupes 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 d'âges
0-1 9 ans 28,9 28,6 28,3 28,1 27,8 27,5 27,1 26,8
20-59 ans 52,8 53,0 53,1 53,1 53,2 53,2 53,5 53,5
60ansouplus 18,3 18,4 18,6 18,8 19,0 19,3 19,4 19,7
100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Source : INSEE.
Au solde du mouvement naturel de la population vient s'ajouter un
solde migratoire. Celui-ci fait seulement l'objet d'une estimation, en l'ab
sence d'une statistique annuelle où seraient comptabilisées l'ensemble des
entrées et des sorties durables du territoire métropolitain. Se fondant à la
fois sur une évaluation de ce solde sur huit ans, pour la dernière période
intercensitaire (1982-1990), et sur une augmentation vraisemblable de son
importance dans la seconde moitié des années 1980, Г INSEE a estimé à
80 000 l'excédent des immigrations sur les émigrations en 1990 et a re
conduit depuis le même nombre.
La mortalité et les causes Les progrès dans la lutte contre la mor-
de décès talité se sont poursuivis en 1991 et 1992
au rythme rapide qui les caractérise de
puis plus de dix ans (tableau 3). Entre 1982 et 1992, l'espérance de vie
à la naissance s'est allongée de 2,4 ans. Sur cet intervalle de dix ans, les
gains se sont cependant ralentis : 1,4 an entre 1982 et 1987 contre seule
ment 1,0 an entre 1987 et 1992. Autre point, sans doute plus remarquable
encore que les précédents : l'écart entre les sexes a cessé de se creuser
après deux siècles d'accroissement presque continu.
L'essentiel de ces gains a porté sur les âges élevés. A 60 ans, où
plus de 80% des hommes et 90% des femmes survivent d'après les tables 1564 rapport sur la situation démographique de la france
Tableau 3. - Caractéristiques annuelles de la mortalité générale
Espérance de vie (ans) Survivants à Taux de mortalité 60 ans (p. 1 000 (p. 1000 A la naissance Années À 60 ans nés vivants) à la naissance)
Infantile(1) Néo-natale(2) Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes
1981 70,4 78,5 17,3 22,3 9,7 5,5 791 904
5,3 1982 70,7 78,9 17,6 22,7 9,5 793 906
1983 78,8 17,6 22,6 9,1 5,0 796 907
71,2 8,3 4,7 800 911 1984 79,3 17,9 23.0
1985 71,3 79,5 17,9 23,0 8,3 4,6 802 913
71,6 18,1 23,2 8,0 4,3 806 914 1986 79,7
1987 72,1 80,3 18,4 23,7 7,8 4,1 813 917
1988 72,4 80,5 18,7 23,9 7,8 4,1 815 918
1989 72,5 80,7 18,8 24,0 7,5 3,8 817 919
1990 72,8 81,0 19,0 24,2 7,3 3,6 821 922
1991 72,9 81,1 19,2 24,4 7,3 3,6 824 923
1992* 73,1 81,3 7,2
* Provisoire.
Source: INSEE
(1) Décès avant un an pour 1 000 enfants nés vivants.
( 28 jours pour 000 nés
( ' Décès à 15-24 ans pour 1 000 survivants.
de mortalité récentes, l'espérance de vie a progressé de 2,0 ans en une
décennie (1,9 an pour les hommes et 2,1 ans pour les femmes entre 1981
et 1991). En revanche, le nombre moyen d'années vécues avant 60 ans
est si élevé que son augmentation est désormais très faible (seulement 0,3
ou 0,4 an sur le même intervalle). C'est pourquoi le recul de la mortalité
est devenu un facteur important du vieillissement de la population. En dix
ans, la part des années vécues au-delà de 60 ans dans l'espérance de vie
à la naissance a gagné plus de 2 points : de 19,5 à 21,7 % pour les hommes,
de 25,7 à 27,7% pour les femmes. Ces proportions sont à comparer avec
celles qu'occupent les personnes de 60 ans ou plus dans la population fran
çaise, soit 19,7% au 1er janvier 1993. Le rapprochement de ces grandeurs
donne une idée du vieillissement supplémentaire que connaîtra la France,
en s' installant durablement dans un régime de mortalité basse et de f
écondité basse, assurant la stabilisation de son effectif total de population.
Aux jeunes âges, les gains les plus appréciables continuent de bénéf
icier à la mortalité infantile, malgré le très bas niveau de celle-ci. Le
résultat est d'autant plus remarquable que les gains sont, depuis 1984, en
tièrement concentrés sur les premiers jours de vie, un âge où on croyait
devoir buter sur des risques de mortalité insurmontables. A l'inverse, la
stagnation se produit dans les mois suivants, qui avaient enregistré pendant
longtemps de spectaculaires progrès. Cette interruption de la tendance RAPPORT SUR LA SITUATION DÉMOGRAPHIQUE DE LA FRANCE 1565
passée provient essentiellement de l'augmentation du nombre des décès
de très jeunes enfants par suffocation, sans qu'aucun signe avant-coureur
n'ait permis d'envisager cette issue : c'est le syndrome de mort subite du
nourrisson, qui touche surtout les bébés vers leur troisième mois de vie
et pendant l'automne et l'hiver, sans que les autopsies pratiquées aient
permis de préciser à ce jour l'origine de la maladie. Ces décès représentent
aujourd'hui près du quart des décès infantiles.
Chez les jeunes adultes, la baisse de la mortalité est entravée par le
développement du SIDA. Le nombre de décès s'est encore accru en 1991,
approchant 3 000 pour les hommes et 500 pour les femmes, soit un ac
croissement de plus d'un cinquième par rapport à l'année précédente (t
ableau 4). Il faut cependant descendre

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