Eight (épisode 1)
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Eight (épisode 1)

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Description

Francis Miller, un stup' de la police de New-York se voit confier une drôle de mission en Europe...

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Publié le 23 janvier 2012
Nombre de lectures 168
Langue Français

Extrait

Mon Stup' Bien aimé
Le commissaire sortit en trombe de sa voiture. Il était noir, chauve, grand et tenait une forme
d'athlète, autant physique que mentale. La seule chose qui trahissait son âge quelque peu avancé
était sa fine moustache blanche. Il entra dans le commissariat en claquant la porte :
- Avi !!!
Un jeune homme arriva en courant. Il sortait à peine de l'école et ne s'était jamais vu confronté à
une situation difficile à gérer. Du moins c'était avant de se voir promu baby-sitter de Francis Miller.
Le pire de tous les stup' qui bossaient ici. Probablement parce qu'il faisait trop bien son travail. Ce
qu'il confisquait il le fumait, se l'injectait ou le sniffait.
- Oui Chef ? Dit Avi en serrant les fesses, espérant ne pas se faire engueuler à la place de Miller.
- Où est ce toxico prétentieux ?
- De qui voul..
Le commissaire s'approcha de lui avant qu'il ne puisse finir sa phrase. Ses yeux noirs perçants se
déposèrent sur lui. Avi leva la tête lentement; il pouvait sentir le souffle de son supérieur et à en
juger par la cadence il ne devait pas être d'humeur à jouer.
Avi pointa son pouce derrière lui, indiquant un fauteuil à son chef. Celui-ci s'y installa sans ôter son
imper, ce qui n'était pas bon signe ; il n'avait pas de temps à perdre. Avi hésita quelques secondes
puis se mit à parler :
- Il est partit tôt se matin. Il savait où trouver une petite bande de dealers...
- Où ?! Dit le commissaire en se levant d'un bond.
- Vous savez il les surveille depuis un bon moment, je pense qu'il est inutile de s'en faire pour lui
Chef.
- Ouais ben arrêtez de penser vous allez vous faire du mal. Conduisez-moi à lui !
Sur ce il lui tourna le dos et se dirigea vers la sortie, laissant Avi seul dans son bureau. A dire vrai
c'était le bureau de Miller, mais puisqu'il n'y était jamais c'était celui d'Avi d'une certaine manière.
- Et merde ! Pour la journée calme et rentrer tôt c'est mort...
Il attrapa sa veste et alla rejoindre le commissaire.
Ben Quoi ?
La pièce était sombre, la lumière peinait à percer à travers les rideaux. Des hommes étaient
menottés au sol. Sur la table centrale était disposé un kilo de cocaïne. Miller releva sa tête de
derrière l'amas de poudre. Il avait le nez entièrement blanc. Il renifla plusieurs fois avant de se
relever. Il prit son Python 357 Magnum amicalement surnommé « Billy » et se dirigea vers la
cuisine en espérant dénicher un sachet ou un récipient pour ramener la came chez lui.
Soudain on toqua à la porte.
- Miller ? C'est Avi ! Laisse-moi entrer s'il-te-plaît.
Miller se retourna et marcha vers la porte d'entrée tout en jouant avec le barillet de son arme. Il se
colla lourdement contre la porte et regarda à travers le judas.
- Tu veux quoi le Juif ?
Il l'avait surnommé ainsi à cause de son prénom et de ses croyances religieuses, ce qui n'était pas
vraiment du goût d'Avi. Mais c'était peine perdue d'essayer de raisonner un con comme Miller.
- Ouvre-moi quoi ! On est potes maintenant non ? Allez Franck.. Ouvre !
Miller ouvrit la porte pour laisser dépasser son visage. Il ne s'était pas rasé depuis quatre ou cinq
jours. Ses cheveux grisonnants étaient plaqués en arrière en formant de petites bouclettes sur sa
nuque.
- Alors premièrement pour toi c'est Monsieur Miller ou Francis. Franck c'est réservé à mon cercle
très privé d'amis vois-tu ? Et deuxièmement...
- Vous n'avez pas d'amis ! Dit le commissaire qui s'était caché pour être sûr que Miller ouvre.
- Tiens Chef c'est vous ? J'étais en train de coffrer cette bande de dealers !
Il pointa fièrement son doigt vers le tas humain menotté au sol.
- Moi je pense que vous étiez en train de skier dans les Alpes. Dit le commissaire en pointant son
doigt vers le nez de Miller.
Celui-ci se passa le bout des doigts sur son nez avant de laisser échapper un : « Et merde... »
Le commissaire entra dans l'appartement et constata le « travail » effectué par Miller. Il fit signe à
Avi d'entrer.
- Appelez une patrouille, qu'ils s'occupent d'eux, et occupez-vous de ramenez la came au poste !
- Bien Chef !
Avi s'exécuta.
Le commissaire se tourna vers Miller.
- Vous en avez arrêté pas mal ce coup-ci. Je vous laisse donc une chance. Mais si vous
recommencez, ou que vous piochez dans les stocks confisqués au poste, comme ça vous est déjà
arrivé, là je serais intraitable ! Vous m'avez compris ?
Miller acquiesça d'un léger signe de tête.
Sur ces paroles, le commissaire sortit de l'appartement. Miller se précipita vers Avi.
- Hé le Juif ! Tu pourrais pas...
Avi le coupa net.
- Nan je suis un juif je partage pas.
Sur ce il partit avec la came. Il ne se droguait pas, mais il savait qu'en disant ça il irriterait Miller.
Celui-ci se retrouva seul au milieu de la pièce. Il se dirigea vers un meuble, l'ouvrit et vit une
bouteille de Jack Daniel's.
- Bon, j'ai pas totalement perdu ma journée....
La goutte d'eau qui fait déborder le vase .
- Miller déconne pas !
- C'est boooon Avi, lâche-moi ! Ils sont faits comme des rats, j'ai juste à défoncer la porte et les
arrêter...
- Et consommer...
- J'ai pas le choix, je dois remonter dans l'estime de Môsieur le commissaire.
- Et ta fille, elle en pense quoi ?
- Elle est en pleine crise d'adolescence. Elle aime les camés, les rockeurs et tout ça...
- A 16 ans elle est encore en crise d'adolescence ?
- Disons que je préfère cette version des faits...
- Et ton ex-fem...
Miller ferma la porte du commissariat au nez d'Avi et lui fit signe à travers la vitre qu'il n'entendait
plus rien. Sur ce il se mit en route.
Avi resta là. Il savait que ce genre de sujets de discussion n'était pas du goût de Franck. En
particulier quand on mentionnait son passé douloureux.
Miller arriva à la planque des dealers. Il défonça la porte avec son pied, s'engouffra dans la pièce...
Une heure plus tard Avi était toujours sans nouvelles de Miller. Il était inquiet. Il rassembla une
équipe d'intervention et se servit du système GPS de la police pour localiser l'emplacement de la
voiture de Miller.
Une fois sur place, l'équipe d'intervention défonça la porte à coups de bélier; quatre hommes
entrèrent dans la pièce, le pire des spectacles les attendait.
Miller était à table avec les dealers, un joint à la bouche. Le joint lui glissa des lèvres quand il vit les
hommes en uniformes, les casques et les cagoules. Il n'osait plus bouger. C'est à ce moment qu'Avi
entra. Il se massa les tempes en le regardant.
Miller tiqua :
- Saloperie de système GPS...
Le commissaire les attendait dans son bureau.
- Vous êtes fier de vous Francis Miller ?!
- Monsieur pour ma défense...
- Votre défense ? Vous croyez que vous pouvez avoir des excuses ? Moi je ne vous en trouve plus !
Vous allez partir en Europe sur une affaire de disparition. Prenez cela comme une mise à l'épreuve.
- Puis-je avoir des informations complémentaires ?
- Elle se fera une joie de vous répondre !
Le commissaire tendit un post-it à Miller, sur lequel était griffonné un numéro de téléphone.
Miller sortit du bureau et alla s'assoir sur les marches de l'entrée du commissariat. Il farfouilla dans
ses poches et finit par mettre la main sur son portable, il tapa le numéro et laissa sonner.
- Sophie Bahl, inspecteur en phénomènes inexpliqués, j'écoute...
Miller se tourna vers la vitre de la porte d'entrée, il savait que le commissaire n'aurait jamais loupé
l'occasion de le voir déçu par ce qui l'attendait. Mais à sa grande surprise, Miller lui adressa un
énorme sourire...
A suivre...
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