La puissance des chimères
323 pages
Français

La puissance des chimères

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Description

« La puissance des chimères » est un roman de science-fiction. Une histoire extraordinaire qui se passe à l'île de La Réunion. Dépaysement garanti, même pour les Réunionnais... Des créatures terrifiantes qui tuent des animaux et des hommes pour les dévorer. Elles sont fortes. Elles ne se cachent pas. Elles s'attaquent aux Réunionnais au grand jour, faisant de nombreuses victimes et des millions d'eurodollars de dégâts. Le cauchemar ne fait que commencer. Ces créatures ne sont que les premières manifestations de quelque chose qui n'appartient pas à notre monde. Pour d'obscures raisons, c'est à travers l'esprit d'une petite fille que sa puissance se manifeste.

Informations

Publié par
Publié le 25 novembre 2015
Nombre de lectures 9
EAN13 9782955187401
Langue Français

Extrait

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La Puissance des chimères
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Teddy Gérard
La Puissance des chimères Roman
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Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes des paragraphes 2 et 3 de l'article L122-5, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non desti -nées à une utilisation collective » et, d'autre part, sous réserve du nom de l'auteur et de la source, que « les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information », toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans consentement de l'auteur ou de ses ayants droit, est illicite (art; L122-4). Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, notamment par téléchargement ou sortie imprimante, constituera donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle.
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Avant-propos
Salut à toi lecteur, ou lectrice.
À l'heure où j'écris ces quelques mots, je ne sais pas si il y aura une édition papier de ce livre. Papier, écran, peu importe. Tu as ce ro-man sous les yeux, c'est l'essentiel.
L'écriture est pour moi un hobby. C'est mon premier livre. L'ouvrage d'un prolétaire insulaire, quadragénaire, qui n'a pas fait d'études littéraires. Tu trouveras peut-être ici et là quelques fautes d'or-thographe ou de grammaire. Humblement, je les assume.
La narration est en français, pour potentiellement toucher plus de lecteurs. Mais comme l'action se déroule à l'Île de La Réunion, les dialogues entre les personnages créolophones sont en créole. Logique. Non ?
Tu ne connais pas cette langue, ou peut-être que tu as des difficul-tés à lire le créole réunionnais. Don't panik. La traduction de chaque réplique est juste en dessous, entre parenthèses.
Na pluzier grafi pou ékrir kréol réyoné. Mé pou l'instan, na pwin vréman d'grafi ofisièl. Mi ékri le bann mo konm désertin i pronons. Tou sinpleman.
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(Il y a plusieurs graphies pour écrire le créole réunionnais. Mais pour l'instant, il n'y a pas vraiment de graphie officielle. J'écris les mots comme certains les prononcent. Tout simplement.)
Pas de notes en bas de page, pas de glossaire, pas de citations... Pas de public cible. Ce livre est une fiction. Je la vois comme une bou-teille à la mer. Une bouteille qui contient un cocktail vaporeux de réa-lités et d'illusions…
Bonne lecture.
teddygerard@yahoo.fr
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Chapitre 1 / Un crépuscule flamboyant
Une légère brise d'alizé soufflait, faisant danser les arbustes plantés dans l'asphalte. La température ambiante était agréable. Le so-leil rougissait les quelques nuages qui traînaient çà et là. Le ciel était radieux en cette fin d'après-midi de septembre.
En sortant de l'Heurodistri, Julie marchait relativement vite. Elle poussait un chariot à moitié rempli. Il contenait des provisions pour quelques jours, pour elle et sa fille. Julie était grande, mince, ha-billée d'un jean et d'une tunique rouge en jersey. Sur l'encolure et les manches courtes de sa tunique, on pouvait voir des motifs épurés, à la limite entre l'abstrait et le figuratif.
Léa, sa fille, marchait à côté d'elle. Elle était âgée de sept ans. Sa peau cuivrée, ses cheveux frisés, ainsi que ses yeux verts, faisaient qu'elle ressemblait beaucoup à sa mère. Elle était habillée d'un panta-lon rouge et d'un tee-shirt rose fushia. Sur le coton rose on pouvait voir le vol d'un papillon doré, figé dans le temps. Des lettres fines et scintillantes formaient une phrase légère : « Vole, virevolte petit pa-pillon ». La fillette serrait contre sa poitrine une petite poupée noire en vinyle, habillée en princesse.
Léa l'avait tenue ainsi dans les rayons du supermarché, pendant que sa mère était occupée à remplir le chariot. De temps à autre, elle l'avait rapprochée de son visage pour lui dire des choses en secret. Des choses qui ne concernaient pas les autres. Surtout pas les adultes. Des choses qui se rapportaient à son monde. Son monde de rêve qui l'at-tendait dans sa chambre, avec ses poupées et leurs tenues, ses prin-
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cesses et leurs diadèmes. Dans son monde, à l'instar de Lora l'explora-trice, elle étaitLéa au Pays des Contes de Fées.
Dans l'après midi, sa marraine, Mélanie, était venue la chercher à l'école. Léa avait attendu dans la cour en compagnie de ses deux cousins, Lucas et Théo. Comme d'habitude, la mère des deux garçons était arrivée devant le portail un peu avant la sonnerie libératrice.
Mélanie avait un visage au sourire facile. Elle approchait la quarantaine. C'était une belle femme au teint mat, aux formes géné-reuses. Des pommettes rondes, des yeux marrons, des cheveux mi-longs frisés n'ayant besoin d'aucun artifice pour avoir du volume. Elle s'habillait rarement de façon féminine. Au quotidien, même pour sortir de chez elle, sa tenue vestimentaire était le cadet de ses soucis. Et elle ne tenait absolument pas compte des remarques sporadiques de ses sœurs cadettes à ce sujet. Le maquillage et les bijoux n'aidaient à ac-centuer sa beauté naturelle qu'en de rares occasions.
Ce jour là, Mélanie portait des savates, un jean délavé, et un tee-shirt vert « la diagonale des fous » datant de plusieurs années.
Dans la voiture, la petite écolière avait chanté une nouvelle chanson apprise le jour même. Lucas, huit ans, avait quant à lui cha-huté son petit frère. Le pantalon du petit Théo, cinq ans, était mouillé avec de l'eau. Son grand frère prétendait, avec malice, que ce n'était pas de l'eau mais de l'urine. Et il répétait en rigolant : « Bébé Cadum, bébé Cadum… ». Théo, agacé, blessé dans son amour propre, avait commencé à pleurer. Mélanie avait dû mettre un terme à ce petit jeu, amusant pour l'un, cruel pour l'autre.
Léa avait passé le reste de l'après-midi chez « marraine Méla-nie ». La fillette avait fait des dessins, mangé un goûter et regardé des dessins animés dans le salon avec ses cousins.
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Quand Marine était rentrée du collège, son sac à dos noir sur l'épaule gauche, elle avait fait la bise à Léa. Comme d'habitude, en souriant mais sans dire un mot. La jeune adolescente de douze ans était le plus souvent effacée. Introvertie, elle parlait généralement peu, même dans le cadre familial. Elle passait pour fille timide, alors qu'elle ne l'était pas. Julie était arrivée vers dix-sept heures. Elle avait accepté le ca-fé proposé par sa sœur aînée. Tout en le buvant, elle avait parlé à Mé-lanie de sa journée de travail. Cela faisait une semaine déjà que sa col-lègue était en arrêt maladie. Répondre au téléphone, accueillir les clients, les conseiller, demander des simulations, éditer des attestations d'assurance. Une journée qui avait été particulièrement harassante, même pour un vendredi.
Sur ce parking de supermarché, Julie éprouvait une joie antici-pée à l'idée de rentrer enfin chez elle. Une sentiment teinté de fatigue. Elle n'aspirait qu'à une chose : rentrer et s'affaler sur le canapé, la tête dans le moelleux d'un oreiller. Il ne lui restait qu'une chose à faire. Passer prendre la pizza qu'elle avait commandée. Une soirée télé, la douceur du canapé. La chaleur d'un foyer, Léa à ses côtés.
Alors que Julie et Léa arrivaient à proximité de la voiture, une 206 blanche, un homme s'approcha. Il était crasseux. Des savates, un bas de jogging bleu, un tee-shirt avec quelques accrocs, une vieille veste en jean. Pas de cheveux blancs dans sa tignasse ébouriffée. Il de-vait avoir moins de quarante ans. La crasse témoignait du fait qu'il de-vait porter ces vêtements depuis plusieurs jours, et plusieurs nuits. Il s'était avancé les yeux baissés. Il tendit la main droite en direction de Julie, en regardant de manière furtive celle qui pouvait lui donner une pièce, passer son chemin ou alerter un vigile pour le faire chasser hors du parking. Un arrêté anti-mendicité avait été pris pour la ville de Saint-Denis, quelques mois auparavant. Il ne concernait, pour l'instant, que les abords des grandes surfaces. Julie avait ouvert son sac à main.
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