Les aventures de Zordar #1
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Description

Les aventures de Zordar # 1 Philippe Goaz Alda Rana (Illustration) Editions L’ivre-Book A ma petite tribu des Goaz sans qui je ne serais rien. Merci à Baldwulf, Syven, Roanne, Aduna Faël, Sieglind, Isis, Kejik, Alda, Honorius mes compagnons blogueurs pour leurs encouragements. En guise d’introduction… Imaginez un dieu sympa mais pas très doué qui crée Aquilonia, un monde en forme de part de pizza où s'ébattent toutes sortes de créatures : orques, elfes, nains, belettes à dents de sabre, trolls, humains, dragons, krakens hydrophobes... Autant dire que tout le monde ne s'entend pas comme larrons en foire. Au milieu de ce foutoir, un jeune guerrier impulsif, entouré de quelques amis essaie de sortir son épingle du jeu dans des aventures loufoques et rocambolesques. Lecteurs trop sérieux ou femmes trop liftées, passez votre chemin. Horions La matinée était déjà bien avancée à Zanzuuh, capitale du royaume Argonien. Un jeune costaud, brun, d’une quinzaine d’années, marchait la tête basse et l’air abattu le long d’un mur d’une dizaine de mètres de haut. Un bruit attira son attention. Il leva les yeux et vit un adolescent en robe de magicien qui volait au dessus du mur. – Hé, regardez ! Vous voyez bien que je le maîtrise le sort de vol, finalement. Il plana encore un instant puis, comme si des fils venaient de casser, il s’écrasa au pied du jeune homme triste. – Cornegidouille !

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Publié le 24 mars 2013
Nombre de lectures 196
Langue Français

Extrait

Les aventures de Zordar
# 1 Philippe Goaz Alda Rana (Illustration) Editions L’ivre-Book
A ma petite tribu des Goaz sans qui je ne serais rien.
Merci à Baldwulf, Syven, Roanne, Aduna Faël, Sieglind, Isis, Kejik, Alda, Honorius mes compagnons blogueurs pour leurs encouragements.
En guise d’introduction… Imaginez un dieu sympa mais pas très doué qui crée Aquilonia, un monde en forme de part de pizza où s'ébattent toutes sortes de créatures : orques, elfes, nains, belettes à dents de sabre, trolls, humains, dragons, krakens hydrophobes... Autant dire que tout le monde ne s'entend pas comme larrons en foire. Au milieu de ce foutoir, un jeune guerrier impulsif, entouré de quelques amis essaie de sortir son épingle du jeu dans des aventures loufoques et rocambolesques. Lecteurs trop sérieux ou femmes trop liftées, passez votre chemin.
Horions La matinée était déjà bien avancée à Zanzuuh, capitale du royaume Argonien. Un jeune costaud, brun, d’une quinzaine d’années, marchait la tête basse et l’air abattu le long d’un mur d’une dizaine de mètres de haut. Un bruit attira son attention. Il leva les yeux et vit un adolescent en robe de magicien qui volait au dessus du mur. – Hé, regardez ! Vous voyez bien que je le maîtrise le sort de vol, finalement. Il plana encore un instant puis, comme si des fils venaient de casser, il s’écrasa au pied du jeune homme triste. – Cornegidouille ! C’est foutu… s’exclama-t-il, dépité. Plus loin une immense porte couverte de signes étranges s’ouvrit. Un vieil homme en sortit et s’adressa au cascadeur. – Mon gars, c’était ta dernière chance, ne remets plus les pieds ici ! Je te laisse ton bâton, quoique je me demande à quoi il va bien pouvoir te servir. Le vieil homme jeta le bâton à terre et referma la porte. Le jeune magicien se releva, s’épousseta et cria au jeune homme triste. – Qu’est ce que tu fais là toi ? C’est pas un spectacle ! – Tu viens de te faire virer de l’école de magie, c’est ça ? – Ouais c’est ça ! Pff… Ça fait deux fois que je suis recalé à l’examen de deuxième année et en plus j’ai incendié par erreur tout le quartier des professeurs. – C’est marrant, moi je viens de me faire renvoyer de l’académie militaire royale. Trop borné et trop tête brûlée qu’ils m’ont dit ! Bah, je trouverai bien du boulot quelque part. Toi ça va être plus dur ! A l’académie, les magos, on les appelle les chochottes et… – Dis donc toi, le bas du front, si tu es là pour m’insulter, tu dégages ! – Toi même, pauvre naze ! – Va te faire voir ! Sur cet échange qui fait honneur à la poésie Aquilonienne, chacun partit de son côté. Le soir tombait et à Zanzuuh les tavernes abondaient. Le jeune guerrier était attablé à la TaverneLe Démon Incontinent, bondée comme à son habitude. Il sirotait tranquillement sa douzième bière, lorsque, à travers son brouillard alcoolique, il aperçut le jeune magicien de l’autre côté de la salle. Il se leva et l’apostropha. – Hé, toi, la mignonne en robe, qu’est ce que tu fiches dans ma taverne ! L’autre se leva en titubant légèrement. – Comment ça ta taverne ? C’est toi qui va virer de là vite fait et n’oublie pas ton cerveau de troll attardé ! Le jeune guerrier s’avança et poussa violemment le magicien qui tomba sur les fesses. Il se releva d’un bond, en furie, lorsqu’un elfe s’interposa. – Allons, allons mes jeunes amis, calmez-vous ! Ah cette jeunesse chahuteuse, elle est terrible ! – Toi l’elfe, la ferme ! répliqua le magicien en lui balançant son poing dans la figure. – Bien joué gamin ! s’exclama un groupe de nains assis un peu plus loin, voyant l’instant d’après un tabouret venir s’écraser sur leur table. La bagarre devint générale et la simple décence interdit de décrire en détails ces scènes d’une rare violence. L’aube se levait maintenant sur la ville et le soleil estival dardait ses premiers rayons qui se reflétaient sur les toits argentés et pointus du palais royal. Dans la cellule par contre, il faisait plutôt sombre. Un jeune homme, le visage tuméfié, les
vêtements déchirés et tachés de sang essayait de se mettre debout. – Houla ! Aïe ! La vache, qu’est-ce qu’on s’est mis ! Face à lui, un jeune homme aux cheveux étonnamment blancs et dressés en épis était assis, la tête dans ses mains. Sa robe était déchirée, elle aussi, et ses yeux étaient fermés par des hématomes. – C’est toi guerrier ? – Oui, c’est moi, si tu voyais ta tête ! rigola celui-ci Le magicien arriva à entrouvrir un œil. – Tu n’es pas mal non plus ! Tu m’aides à me relever ? Au fait, moi c’est Mikhalar, ajouta-t-il en tendant la main. – Moi c’est Zordar !… Hum… Dis donc, ton sort avec lequel tu as tout cramé à l’académie, tu saurais le refaire ? Un peu plus tard, deux silhouettes émergèrent de l’épaisse fumée qui entourait la prison. Zordar toussait bruyamment et riait : – Kof !Kof ! Pas mal pour une chochotte ! – Toi aussi, ricana Mikhalar à son tour. Terrible le coup de boule que tu as mis au capitaine de la garde ! Il n’est pas prêt de se moucher le gars ! Le guerrier jeta un regard autour de lui. – Bon… et maintenant, qu’est ce qu’on fait ? – Je propose qu’on quitte la ville fissa ! On pourrait aller …je ne sais pas moi…à Bélianthe par exemple ! Avec la foule qui s'y trouve pour la foire annuelle, on ne risque pas de nous retrouver. – Va pour Bélianthe, en route ! – Mais la route est dangereuse et tu n’as même pas d’épée ! – Bah, j’en trouverais bien une en chemin, allons-y !
Bataille et bottes Des hordes d’orques en furie descendaient de la montagne et fondaient sur Bélianthe. Des fumées s’échappaient des villages alentour. Le gouverneur Nulthax était inquiet. Il scrutait l’horizon à la recherche de certitudes. Il se tourna ensuite vers le général Fraderon pour lui donner quelques ordres. Et, de nouveau, il regarda vers le lointain en fronçant les sourcils. – Les renforts ne seront jamais là à temps. Je crains que cette fois-ci les orques arrivent à nous déborder. Il faut s’attendre au pire. Pendant ce temps-là, deux jeunes gens entraient dans la ville en sifflotant. Ils se dirigèrent vers les remparts et cherchèrent des yeux le gouverneur. – Le voilà, dit le plus grand, un brun aux cheveux longs. – Allons lui annoncer la bonne nouvelle, répondit le second, un maigrichon aux cheveux blancs coiffés en épis. Ils montèrent les escaliers et arrivèrent face à Nulthax qui les observa d’un air intrigué. – Vous avez l’air bien gai pour des réfugiés ! – En fait nous ne sommes pas des réfugiés. Nous sommes heureux car nous leur avons tout vendu, répondit le brun. – A qui ? – Aux orques. – Ah, bravo ! Vous commercez avec l’ennemi ! Mais vous leur avez vendu quoi ? – Tout notre stock de bottes… la victoire est proche Excellence ! Nulthax se tourna vers Fraderon. – Ils sont fous ces pauvres garçons ! Je… A ce moment-là un grand cri retentit dans la plaine devant les remparts. Les orques avaient fait une percée et se précipitaient sur les murs de la ville. Les deux jeunes gens étaient tout sourires et se donnaient force coups de coudes et clins d’œils. – On va bien se marrer déclara le maigrichon. – Ça vous fait rire ? Mais je vais vous faire enfermer, moi ! Allez plutôt aider nos soldats sur la courtine Sud ! – Pas la peine Excellence. Nous leur avons vendu des bottes spéciales, regardez ! Le jeune aux cheveux blancs se tourna vers les orques, fit quelques gestes et cria : Panarminus! Alors, les envahisseurs se tordirent soudain de douleur en se tenant les pieds. Le gouverneur se pencha par dessus un créneau et vit que les bottes des orques avaient rétréci jusqu'à une taille que l’on pouvait qualifier de « Garçonnet ». L’armée ennemie se roulait par terre et les soldats Belianthais n’avaient plus alors qu’à les achever. Ce fut un massacre, une boucherie, une hécatombe, un carnage, une extermination… un bonheur. Le gouverneur ouvrit la bouche et dit : – … – C’est sûr, répondit le jeune homme brun. Ça surprend ! – Euh…félicitations…très ingénieux…comment vous appelez-vous, chers amis ? – Moi c’est Zordar et lui Mikhalar. Alors, ce banquet, c’est pour quand ? Les deux héros du jour restant modestes, ils voulurent associer à leur exploit Trevor Sethlieu, le grossiste en cordonnerie qui leur avait fourni les bottes. Depuis ce jour, les bottes de Sethlieu entrèrent dans l'histoire de Bélianthe.
Brèves de taverne Carinus, médecin-embaumeur de son état est attablé avec Ambrosius au Hibou de Choux. Il fait visiblement la gueule. Ambrosius lui demande : – Qu'est ce qu'il t'arrive mon bon Carinus ? – Hé bien tu sais que dans le cadre de mon métier, je collectionne des organes hors normes. – Je suis au courant, c'est dégueulasse mais bon, continue. – L'autre jour, j'ai prélevé un sexe de belle taille sur un type. – Et alors ? Carinus se renfrogne encore plus. – Tu sais ce que ma femme a dit quand elle l'a vu ? – Non. – Tiens, il est mort le cordonnier ?
Lesémissaires Un des métiers les plus dangereux sur Aquilonia, c’est celui d’émissaire. Bien sûr quand c’est pour annoncer un mariage ou une fête quelconque, ça va. Mais lorsqu’il s’agit de guerre, c’est autre chose. Surtout quand un émissaire a affaire avec des coléreux ou des impulsifs… L’armée des orques encerclait la ville de Thelion depuis dix jours et les défenseurs étaient à bout de force. Les combats avaient été féroces et les pertes terribles. Les orques, pourtant repoussés de nombreuses fois, sentaient que la victoire était proche. A l’aube du onzième jour, un émissaire fut envoyé parlementer avec les humains et entra dans la ville. Il fut reçu par le gouverneur Jon Viratok, et Zordar accompagné de ses amis se tint non loin de là. Le gouverneur déclara : – Bienvenue à l’émissaire du roi Grotrokh qui est venu en paix délivrer son message. L’émissaire s’approcha et sortit un long parchemin : – Je déclare que…. Il n’alla pas plus loin car Zordar venait de le décapiter. Sa tête roula aux pieds du gouverneur effaré. – Mais qu’est-ce... – Il avait une sale gueule et l'air arrogant ! Le gouverneur se mit soudain à ressembler à une marmite fumante dont le couvercle n’allait pas tarder à sauter. Il hurla : – Mais bougre d'abruti, vous êtes fou ! Je devrais vous jeter en prison... (il s'interrompit) mais j’ai une bien meilleure punition. Grâce au drapeau blanc qu’il brandissait en étendard, un cavalier tout en armure traversa les lignes orques, il grimpa une colline et se dirigea vers une grande tente rouge et dorée. Arrivé à proximité de celle-ci, il s’écria : – Je suis Zordar Trollmaster, l’émissaire du gouverneur Viratok ! Un orque massif à l’air furieux sortit de la tente. D’un pas vif, il s’approcha du guerrier et lui demanda : – Alors, fils de chien, qu’as-tu à me dire avant de mourir ? Tout autour de l'émissaire, des guerriers orques formaient un cercle menaçant. – Ça, répondit Zordar en lançant une dague droit sur le roi. Surpris, il n’esquissa pas un geste alors que la dague lui rentrait dans l’œil. Il s’écroula, mort. Le guerrier souffla alors dans un immense cor, déchirant le silence qui s’était abattu sur les orques abasourdis. Sur les remparts de Thelion, Tyrion le ptigah se tourna vers Mikhalar le magicien. – C’est le signal tu peux y aller, vite ! Le magicien fit une rapide incantation et attendit. Une minute passa. Tyrion s'inquiéta : – Ben, alors Mikhalar, tu t’es planté ou quoi ? – Non, je ne cr… – Il ne s’est presque pas planté, nuance ! fit une voix. Zordar escaladait les dernières marches jusqu’au rempart, il avait plusieurs flèches plantées dans le dos et il était couvert d’une épaisse substance, couleur marron tirant sur le vert. De
plus, il dégageait une drôle d’odeur et avait l’air agacé. – Ta téléportation était presque impeccable, mais trois secondes trop tard et… quatre mètres trop bas, dans… hum… les latrines ! Mikhalar répondit : – En tout cas, les orques s’en souviendront de notre nouvel émissaire !
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