Mystra (Chapitre 2 - Partie 3/5) - Non corrigé
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Publié le 16 août 2012
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

A l'extérieur, Nosirèn tannait la peau du chevreuil tué deux jours
auparavant. Le ciel était bleu et l'air était humide. Delenda sortit de la maison, il
était pieds nus. Il observa quelques instants Nosirèn qui utilisait une lanière de cuir crue et un grattoir, il les maniait avec agilité. Nosirèn se tourna vers lui et sourit. Quand il s'aperçut que le garçon était pieds nus, il fronça les sourcils. Va mettre tes chaussures tout de suite ! le gronda Nosirèn. Tu risques d'attraper froid comme ça. Oui mais je voulais venir t'aider, les autres dorment encore. Nosirèn lui fit signe d'attendre et s'éloigna. Attend-moi là. Après quelques minutes d'absence, il revint avec une paire de souliers. Il les tendit au jeune garçon qui les essaya immédiatement. Ils étaient un peu trop grands pour lui, mais d'ici quelques mois ils lui iraient à merveille. Tu peux les garder, comme ça quand tes autres souliers ne t'iront plus, tu auras ceux là. Delenda le remercia en souriant. Il se plaça aux côtés de Nosirèn, qui lui montra comment passer le grattoir sur le cuir.
Tyla, qui venait de se réveiller, était appuyée contre la fenêtre et regardait
Nosirèn s'occuper de Delenda. Elle eut un léger gloussement quand elle vit que le
garçon balançait la tête en suivant du regard les gestes de Nosirèn. En
entendant un énorme bâillement, Tyla se retourna. Elle vit Idorh s'étirer, il était ébouriffé. Quand il s'aperçut que Tyla le regardait, il lui fit un signe de la main et un clin d'oeil. J'ai dormi comme un bébé ! s'exclama-t-il, visiblement satisfait de sa nuit. Il y eut comme un grognement et il se tut, Seregon dormait encore. Un léger craquement au dessus de leur tête leur indiqua que Sublinan lui aussi était réveillé. Néanmoins, il ne semblait pas se dirigeait vers les escaliers. Seregon
grogna une seconde fois et s'éveilla.
Tu as bien dormi ? s'empressa de demander Idorh, assis sur ses genoux à côté de son ami. N'étant pas bien réveillé, Seregon prit quelques secondes avant de répondre. Ca va, et vous ? Parfait, dit Idorh. Tyla fit semblant de ne rien entendre et se mit à regarder à nouveau Delenda et Nosirèn. On entendit une voix s'élever, c'était Sublinan. Il invitait Seregon à venir le rejoindre. Le guerrier, étonné, adressa un regard intrigué à Idorh. Son
camarade haussa les épaules pour lui signaler qu'il ne savait rien de plus que lui.
Seregon se leva et monta les escaliers.
L'étage supérieur était aussi simple que le reste de la maison. Un immense lit
avait été placé dans un coin de la pièce. Un bureau et une chaise à bascule étaient disposés à côté du lit, et le reste de la pièce était presque vide. Tout le monde a bien dormi ? s'enquit Sublinan. Oui, je pense (il sembla pensif quelques instants). Est-ce que je peux vous poser une question ? Je suppose que c'est à propos de l'épée ? répondit le vieil homme en souriant. Allez-y. Merci, est-ce possible que je puisse communiquer avec l'épée ? J'ai entendu une voix hier, elle prétendait être Sidélia, mais j'aimerais en avoir la certitude. J'ai peut-être avalé quelque chose qu'il ne fallait pas ? Non, je suis encore là, fit Sidélia. Ne crois pas que je ne sois qu'un rêve. Et bien, il est fort probable que vous puissiez communiquer avec elle. Cette épée a une âme, c'est un peu comme une seconde personne. Cela fait longtemps que je ne lui ai pas parlé, mais à une époque, moi aussi je l'entendais (Sublinan toussa puis continua). Manier cette épée vous
demandera de l'entraînement. Au combat, vous ne ferez plus qu'un. Vous
ne serez plus Seregon, et elle ne sera plus Sidélia. Mais ne vous en faites
pas, vous vous y habituerait rapidement. Allons dehors.
Seregon acquiesça et se dirigea vers les escaliers sans poser la moindre question.
Sublinan fit un signe de la main et Sidélia vola jusqu’entre ses doigts. Il la saisit
fermement et descendit les escaliers à la suite de Seregon. Quand ils furent à
l'extérieur, le vieil homme lui tendit l'épée. Seregon la prit sans hésiter et l'examina attentivement, la voix revint. Qu'est-ce que cela te fait ? Tu sens la force que l'on dégage ensemble ? La force ce n'est pas tout, il faut aussi de l'agilité et de la chance, répondit mentalement Seregon. Oh ne t'en fais pas pour ça, tu as déjà tout ce qu'il te faut. Lorsqu'il l'avait prise en main, le métal qui lui semblait noir jusqu'alors avait pris une coloration jaunâtre. Seregon ressentait une étrange sensation de bien-être. Il se sentait en parfaite forme physique. Sublinan lui montra un arbre un peu plus loin et lui demanda de frapper en sa direction. Bien qu'étant éloigné, Seregon exécuta le mouvement. Une légère étincelle apparut au bout de son épée. Aie plus de conviction, lui dit Sidélia, visiblement amusée. Seregon se concentra et donna un coup plus violent dans la direction qui lui était indiquée. Cette fois un arc de cercle enflammé d'un diamètre d'une vingtaine de centimètres vola vers l'arbre. Il y eut comme une corde qui s'accrocha à l'arbre
et il commença à prendre feu. Sublinan prononça quelques paroles et le feu
s'arrêta immédiatement. Idorh et Tyla étaient sur le pas de la porte et le
regardait. Nosirèn et Delenda avaient eux aussi arrêté leur occupation pour
observer ce qui se passait. Sublinan fit signe à Seregon de ne pas bouger, tout en
s'éloignant. Il prononça une longue formule et deux ours apparurent face à
Seregon. Le guerrier, surpris, fit un pas en arrière. Il tenait l'épée des deux
mains et était prêt à frapper à tout moment. Il humecta ses lèvres et les deux
ours se précipitèrent sur lui à toute vitesse. L'un d'eux tenta une frappe au
niveau de son visage, Seregon l'esquiva de justesse. L'autre le frappa au niveau
du ventre et le toucha. Le guerrier fut pris d'une énorme douleur. Il mit sa main à l'endroit où il avait été touché et s'aperçut qu'il ne saignait pas. Ainsi, il pouvait souffrir face à ces deux énormes ours, mais il ne pouvait pas être blessé. Il a dû trouver ça marrant ! fit Sidélia. C'est vrai que ça devrait te stimuler un peu... L'un des ours se dressa sur ses deux pattes postérieures et abattit ses griffes en direction de Seregon. Ce dernier s'apprêta à parer le coup en plaçant de
toutes ses forces l'épée devant lui. Un jet de feu sortit de l'un des tranchants
de l'épée et enveloppa l'ours, la bête disparut. L'autre animal faisait des allers-
retours presque mécaniques tout en fixant Seregon. Voulant en terminer,
Seregon frappa en direction de l'ours. Un arc de cercle enflammé vola vers
l'endroit où son adversaire se trouvait, mais il n'atteignit pas son but. L'ours
chargea le guerrier. Quand il fut assez près, il sauta sur lui. Par instinct,
Seregon fit une roulade sur le sol et esquiva la charge. Il décrivit d'innombrables
coups de taille en direction de la bête et chaque fois des projectiles de feu s'abattirent autourde lui, finalement l'ours fut anéanti. Plusieurs feux s'étaient déclarés, d'un geste de la main le vieux mage les éteignit. Bien! s'exclama le vieillard, je trouve ça satisfaisant pour un premier essai. Quelles sont vos sensations? Je me sens totalement épuisé, avoua Seregon. Bien qu'il ait ressenti une impression de force avant ce combat, Seregon avait utilisé énormément d'énergie. Il comprit alors que durant le combat il ne le ressentirait pas, mais qu'une fois celui-ci terminé les effets apparaitraient. Il
espérait que cela ne seraient que temporaires, et qu'il ne ressentirait plus cette fatigue une fois habitué à Sidélia. La fatigue est normale, ne vous en faites pas, dit Sublinan. Vos ours, d'où venaient-ils ? demanda Idorh.
Ce n'est ni plus, ni moins qu'un sort offensif. répondit le vieil homme sans se tourner vers Idorh. Vous y serez confrontés quotidiennement. Bien entendu, mon sort n'avait pas pour but de tuer, ceux de vos adversaires l'auront. (Sublinan resta silencieux quelques secondes, l'air pensif.)
Nosirèn, vient me voir s'il te plait.
Sublinan s'éloigna de quelques mètres dans la forêt pour ne pas être entendu,
son protégé le suivit. On voyait à peine Nosirèn, et pas du tout Sublinan. A
plusieurs reprises, l'homme hocha la tête d'un air résolu. Ne voulant pas faire
preuve d'indiscrétion, Seregon s'éloigna et entra dans la maison, ses amis le
rejoignirent. Voyant quelques fruits sauvages dans une corbeille tressée, Idorh en prit un et le mangea. Tyla en prit un elle aussi et le donna à Delenda. Tu devrais manger toi aussi, fit Seregon en s'adressant à la jeune femme. Je n'ai pas faim, répondit-elle sèchement. Delenda regarda la jeune femme d'un air surpris. Qui a-t'il ? demanda l’enfant, inquiet. Rien, dit-elle avec un sourire qui n'en était pas réellement un. Rien. Tyla ne put retenir un léger sanglot et sortit se mettre à l'abri des regards. Elle n'aimait pas être vue quand elle pleurait. Elle pensait qu’il valait mieux que l'on se
souvienne d'elle souriante et riante.
A l'intérieur, Delenda regardait Seregon d'un oeil interrogateur. Il se demandait
ce qu'il avait bien pu lui faire pour la rendre aussi triste. Pour ne pas à avoir à
supporter le regard de ses amis, le jeune guerrier se cachait la tête entre ses mains. Ainsi, personne ne pouvait savoir ce qu'il éprouvait, Sidélia lui parla à nouveau. Va donc voir Tyla, réconforte-la. Quitte mes pensées, lui répondit Seregon. Laisse-moi donc. Hélas, je te suivrai jusqu'à ta mort, il faudra t'y faire. Mais, fais moi donc confiance. Je suis plus âgée que toi, je sais ce qu'il faut faire.
Sidélia eut un léger rire victorieux et Seregon se leva. Il évita soigneusement le
regard de ses deux amis et sortit rejoindre Tyla. Une fois dehors, il voulut la
prendre dans ses bras. Elle le repoussa une première fois en le giflant. Seregon
ne dit rien, Sidélia lui disait "tente à nouveau" et c'est ce qu'il fit. Cette fois, la
jeune femme se laissa prendre. Le guerrier, tout en la gardant dans ses bras, la
berçait légèrement et lui baisait affectueusement le front.
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