La lecture à portée de main
Description
Informations
Publié par | bibebook |
Nombre de lectures | 6 |
EAN13 | 9782824712826 |
Licence : | Libre de droits |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Extrait
CHARLO T T E BRON T Ë
SH I RLEY
T ome I
BI BEBO O KCHARLO T T E BRON T Ë
SH I RLEY
T ome I
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1282-6
BI BEBO OK
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Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
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V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok.CHAP I T RE I
Le Lé vitique
anné es, une ab ondante pluie de vicair es est
tombé e sur le nord de l’ Angleter r e . Les collines en sont noir es :D chaque p ar oisse en a un ou plusieur s ; ils sont assez jeunes p our
êtr e très actifs, et doiv ent accomplir b e aucoup de bien. Mais ce n’ est p as de
ces der nièr es anné es que nous allons p arler ; nous r emonter ons au
commencement de ce siè cle . Les der nièr es anné es, les anné es présentes, sont
p oudr euses, brûlé es p ar le soleil, arides ; nous v oulons é viter l’heur e de
midi, l’ oublier dans la sieste , nous dér ob er p ar le sommeil à la chaleur du
jour et rê v er de l’aur or e .
Si v ous p ensez, le cteur , après ce prélude , que je v ous prép ar e un r
oman, jamais v ous ne fûtes dans une plus complète er r eur . Pr essentez-v ous
du sentiment, de la p o ésie , de la rê v erie ? Aendez-v ous de la p assion, des
émotions, du mélo drame ? Mo dér ez v os esp érances et r enfer mez-les dans
des b or nes plus mo destes. V ous av ez de vant v ous quelque chose de ré el,
de fr oid, de solide ; quelque chose d’aussi p eu r omantique qu’un lundi
ma1Shirle y I Chapitr e I
tin, quand tous ceux qui ont du travail s’é v eillent av e c le sentiment intime
qu’ils doiv ent se le v er , et agissent en consé quence . Nous n’affir mons p as
p ositiv ement que v ous ne ser ez p as quelque p eu e x cité v er s le milieu ou
à la fin du r ep as ; mais il est résolu que le pr emier plat ser vi sur la table
p eut êtr e mang é p ar un catholique , oui, même un Anglo-catholique , le
v endr e di saint : ce ser ont de fr oides lentilles au vinaigr e et sans huile , du
p ain sans le vain et des herb es amèr es, sans agne au rôti.
D ans ces der nièr es anné es, dis-je , une ab ondante pluie de vicair es est
tombé e sur le nord de l’ Angleter r e ; mais, en 1811 ou 1812, cee pluie
n’était p as descendue : les vicair es étaient rar es alor s. Il n’y avait p as
encor e de so ciétés établies p our tendr e la main aux r e cteur s et aux
bénéficier s vieux et infir mes, et leur donner le mo y en de p ay er un jeune et
vig our eux collègue , frais émoulu des bancs d’O xford ou de Cambridg e .
Les présents successeur s des apôtr es, disciples du do cteur Puse y et
instr uments de la pr op ag ande , étaient à cee ép o que emprisonnés dans les
lang es de leur b er ce au, ou r e ce vaient la rég énération du baptême dans
une cuv ee , p ar la main de leur nour rice . V ous n’ eussiez p as de viné , en
v o yant l’un d’ eux, que la mousseline plissé e de son b onnet ceignait le
fr ont d’un pré-ordonné et sp é cialement sanctifié successeur de saint Paul,
de saint Pier r e ou de saint Je an ; v ous n’ eussiez pu pr essentir , dans les plis
de sa longue r ob e de nuit, le sur plis dans le quel il de vait p ar la suite cr
uellement e x er cer les âmes de ses p ar oissiens, et non moins étrang ement son
vieux r e cteur , en agitant dans la chair e le sur plis qui n’avait jamais floé
plus haut que le pupitr e .
Né anmoins, dans ces jour s de disee , il y avait des vicair es : la
précieuse plante était rar e , mais on p ouvait la tr ouv er . Un certain district,
dans l’ ouest du Y orkshir e , p ouvait se vanter de p ossé der tr ois v er g es d’ A
ar on, florissant dans un cir cuit de vingt milles. V ous les v er r ez, le cteur .
Entr ez dans cee jolie maison av e c jardin, situé e sur la limite du ter ritoir e
de M. Whinbur y ; avancez dans le p arloir , ils sont là à dîner . Per
meezmoi de v ous les présenter : M. D onne , vicair e de Whinbur y ; M. Malone ,
vicair e de Briarfield ; M. Sw e eting, curé de Nunnely . C’ est le log ement de
M. D onne ; l’habitation app artient à un certain John Gale , un p etit
drapier . M. D onne a gracieusement invité ses amis à un rég al. V ous et moi
allons nous joindr e à la réunion, p our v oir ce qui se fera et entendr e ce qui
2Shirle y I Chapitr e I
se dira. Pour le moment, ils mang ent ; et, p endant qu’ils mang ent, nous
allons causer à p art.
Ces messieur s sont dans la fleur de la jeunesse ; ils p ossèdent toute
l’activité de cet heur eux âg e , activité que leur s vieux curés v er raient v
olontier s tour né e du côté des fonctions p astorales, e xprimant le désir de
la v oir emplo yé e dans une dilig ente sur v eillance des é coles et dans de
fré quentes visites aux malades de leur s p ar oisses r esp e ctiv es. Mais les
jeunes lé vites p ensent que c’ est là une triste b esogne ; ils préèr ent
dép enser leur éner gie dans une o ccup ation qui, bien qu’à d’autr es y eux elle
p araisse plus char g é e d’ ennui, plus monotone que le lab eur du tisserand
à sa nav ee , semble leur four nir un inépuisable fonds de div ertissements
et de plaisir s.
Je v eux p arler de l’habitude de courir à dr oite et à g auche , de chez
l’un chez l’autr e : non un cer cle , mais un triangle de visites, qu’ils
entr etiennent tant que dur e l’anné e , en hiv er , au printemps, en été , en
automne . Le temps et la saison ne font aucune différ ence ; av e c le même zèle
inintellig ent ils affr ontent la neig e et la grêle , le v ent et la pluie , la b oue et
la p oussièr e , p our aller dîner , pr endr e le thé , ou soup er l’un av e c l’autr e .
Ce qui les air e , il serait fort difficile de le dir e . Ce n’ est p oint l’amitié ;
car toutes les fois qu’ils se r encontr ent ils se quer ellent. Ce n’ est p as la
r eligion ; il n’ en est jamais question p ar mi eux ; ils p euv ent discuter des
p oints de thé ologie , mais de piété , jamais. Ce n’ est p as l’amour du b oir e et
du mang er ; chacun d’ eux p eut av oir chez lui un dîner aussi succulent que
celui qui lui est ser vi chez son confrèr e . Mistr ess Gale , mistr ess Hogg et
mistr ess Whipp , leur s hôtesses r esp e ctiv es, affir ment que ces messieur s
n’ ont p as d’autr e but que de donner de la p eine aux g ens. Par l