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Algérie Destination méditerranéenne uatre grands types de reliefs se succèdent du nord au sud de l’Algérie. Le long de la Méditerranée, se trouve une côte de plus de 1.200 km, bordée de plages et de criques, et prolongées, tdmeelloisnetpnQstedetéesrientAallsetnuoAlets,neirahassaltséetdnleaSahra,unlusnargdsdresédstmsouueneo.nsdega à l’intérieur, par la plaine du Tell et ses vallées où se concentre l’essentiel des terres agricoles et les principales métropoles dont Alger, Oran, et Constantine... Au-delà de deux chaînes L’Atlas tellien, formé par les Monts de Tlemcen, l’Ouarsenis, le Titteri, le Djurdjura, le Babor, les Bibans et l’Edough, culmine, non loin de Tizi Ouzou, au mont Lala Khadidja (2.308 m). L’Atlas saharien culmine, lui, dans le massif des Aurès, au mont Chelia (2.328 m). Au cœur de l’Atlas, entre les deux chaînes, s’étirent les hauts plateaux, zone semi désertique, domaine de l’alfa et de l’élevage et dont le profil en cuvette explique la présence de chotts (lacs salés), qui se trouvent, comme le chott Melrhir, jusqu’à 40 mètres sous le niveau de la mer. Le Sahara, avec ses plateaux rocheux, ses plaines arides, ses régions de sables, le grand erg occidental, le grand erg oriental et ses oasis – tels le Ziban, la vallée du M’Zab, le Touat, et le Gourara –, offre des paysages variés à couper le souffle. À l’extrême sud, le Hoggar, où l’on trouve aussi quelques lacs salés comme le chott Ech Chergui et le chott el Hodna, est une succession de hauts plateaux étalés en gradins, dominés au centre par de surprenants reliefs dentelés, culminant à 3.003 m au Mont Tahat, le plus haut sommet du pays. À ces charmes naturels s’ajoute un patrimoine archéologique d’une grande valeur. Carrefour des mondes méditerranéen, musulman et africain, l’Algérie a hérité, outre les traces incomparablement fabuleuses de l’ère préhistorique, de nombre de vestiges numides et romains (à l’est de la Maurétanie, dans les Aurès et au nord de la Numidie), ainsi que de prestigieux sites et édifices chrétiens et islamiques.
SOMMAIRE
(P. 2) - Balade dansAlger
(P. 3) - Carrefour de civilisations - Cités antiques - Sites classés au patrimoine culturel de l’Unesco
(P. 4) - Randonnée au Sahara
(P. 5) - Fêtes locales
(P. 6) - HAMOUCHE BELKACEMI, DG DE L’ONAT : « Fédérer la profession » - ABDELHAMID RAB-ER HIA, HÔTEL ALBERT1 « Hôtellerie en plein essor » - SALAH EDDINE SENNI, Pdg DE L’EGTC « L’Algérie, un gisement touristique » - MUSTAPHA CHAOUI, RESPONSABLE DE MARKETING DE GESTOUR « Le tourisme, alternance aux hydrocarbures »
(P.7) - AHMED BOUFARÈS, ex DG DE l’ONT « Promouvoir d’autres secteurs que le balnéaire » - BELKACEM DERRAR, DG DE L’EGT DE TLEMCEN « Histoire et thermalisme » - Missions de l’ONT
Makam Echahid (Mo-nument aux Morts).
Cathédrale Notre Dame d’Afrique.
La Grande poste.
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Baladedans Alger Accrochée aux collines du Sahel au sortir de la plaine de la Mitidja, Alger présente le plan urbanistique classique d’une ville méditerranéenne : une acropole – la Casbah – adossée à un massif – Bouzaréah –, et un ensemble de collines entrecoupées de vallons formant une baie majestueuse, qui s’étend de la Pointe Pes-cade à la Pérouse. Même si les palais mauresques ont pour beaucoup disparu, Alger la Blanche reste l’une des plus belles villes du monde arabe. C’est en flânant dans les chemins en lacets, les ruelles en escaliers, les monuments et le quartier moderne que l’on découvre cette métropole qui résume à elle seule toute l’Algérie d’aujourd’hui, un pays enraciné dans ses traditions et épris de modernité.
Palais El Djazair el Mahroussa possé-dait de somptueux palais ornés avec goût et faste. Aujourd’hui, bien que bon nombre de ces édifices, dignes des mille e une nuits, aient disparu, cer tains ont échappé aux aléa du temps et des hommes. Il sont là pour rappeler un pres tigieux passé. À eux seuls, il constituent une destinatio touristique très prisée. - Dar Aziza est l’archétype de la maison algérienne, avec sa cour de marbre et jet d’eau central, ses faïences, ses stucs et ses claustras à verre coloré, jouxte la Jenina (siège du gou vernement jusqu’en 1817). C’est au palais Dar Mustapha, construit par Dey Mustapha en 1797, que l’on remarque la porte d’entrée et l’auvent en cèdre sculpté, les deux skiffas (corridors) décorés de faïen-ces hollandaises et italiennes, les colonnes de marbre, les
 , dina reste l’Alger des estam-e e pes orientalistes des 16 , 17 e et 18 siècles, et si les rem-parts ont disparu, l’impres-sion demeure. La moitié des maisons y est d’inspiration ot-tomane : étages à encorbelle-ment soutenus par des étais apparents en bois, patio inté-rieur orné de céramiques et de colonnettes. Lieu de mé-moire et d’histoire, la Casbah possède une citadelle, des mosquées anciennes, des palais ottomans, un labyrin-the de souks, éternel paradis pour le shopping, et de petits bistrots où il fait bon s’arrêter pour déguster une chorba frik, un ragoût de mouton aux pois chiches, suivis de thé à la menthe.
boiseries sculptées, les balus-trades et les portes de cham-bres a double battant, percées de guichets.
- Le Bastion 23n’est autre que le palais du capitaine Raïs, édifié sur le front de mer en 1
 . Cinq portes permettent l’ac-cès à l’intérieur. Un patio donne sur l’ancien tribunal de rite malékite et sur le bu-reau du muphti. Dans la salle de prière, on peut admirer le minbar (chaire) qui remonte à 1098 et les arcs lobés. - La mosquée de la Pêcherieest un monument assez par-ticulier qui aurait été construit en 1660 par la corporation des bahhâras (marins). Son minbar, issu de l’ancienne mosquée Essayida, est en marbre sculpté. À voir : les anciens koursis (fauteuils) de prédicateurs en bois tourné peint, un très beau lustre en cuivre ciselé près du minaret, et l’ancien tribunal de rite ha-néilte.
de la Marine qui pouvait ainsi contrôler la baie. Ce palais possédait un hammam bâti au-dessus de la cuisine pour diffuser une chaleur constan-te, une buanderie alimentée par deux puits, l’un contenant l’eau potable, le second collec-tant l’eau de pluie. Trois parties composent cet édifice ouvert au public : la demeure du Raïs dont les salons, les chambres, la salle à manger et le bureau sont ornés de céramiques dif-férentes selon les pièces et de boiseries sculptées. On y trouve également le quartier des domestiques, les maison-nettes destinées aux marins et aux pêcheurs. - Le Palais Ahmed Pacha(1805-1808) se trouve au bas de la rue Hadj Omar. Pourvu d’un bel escalier à coudes conduisant à la cour intérieure, il est aujourd’hui le siège du Théâtre national algérien.
- L’ancienne cathédrale Saint Philippe,entre 1845 et bâtie 1860 et appelée Djamaâ En-nassara par les Algérois, est revenue au culte musulman après l’indépendance en re-trouvant son ancienne appel-lation Ketchaoua (plateau des chèvres en turc). Ses colon-nes et son minbar appartien-nent à l’ancienne mosquée. La façade, flanquée de deux tours, s’inspire de l’architec-ture byzantine. - Le tombeau de Sidi Abder-rahmane,patron de saint la ville, se trouve sur la rue Arbadji. L’édifice, construit en 1696, se compose d’une koubba où repose le tom-
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- Dar Hassanun palais est mauresque de Hassan, Dey d’Alger, et dernier des régents e à la fin du 18 siècle. Il sera transformé en palais d’hiver des gouverneurs français et sera connu sous le nom de Palais Bruce.
beau, d’une mosquée au mi-naret carré et d’un cimetière réservé aux hommes illustres tels Ahmed Bey de Constan-tine et Mustapha Pacha...
na eza r on comp e Hammam Sidna,et lesBains du Dey,encore en service de-e puis le 16 siècle. - À l’est d’Alger, la côte tur-quoise abrite de belles cri-ques rocheuses et plages sablonneuses bordées de cyprès, de chênes-lièges et d’oliviers. La péninsule de Sidi Fredj, disposant d’une marina, offre des possibilités de pêche sous-marine.
Carrefour des civilisations - 400.000 ans avant J.C.: des d’Alger en 935.rois et princes berbères en Première présence humaine tant qu’alliés ou vassaux des- 972-1050: Les Fatimides d’après la découverte au lac Romains. quittent l’Algérie pour l’Égypte, Ternifine en Oranie d’osse-- 25-24 ans avant J.Claissent le pouvoir aux Zirides.. : Juba ments et d’outils de pierre de II roi de la Numidie puis de- 1050-1060: Invasion des l’Atlanthrope, homme primitif Maurétanie. Béni Hilal venus de la Haute contemporain du Sinanthro-- 148-1 ans avant J.C.Égypte.: Ju- pe.gurtha, petit fils de Massinissa,- 1060-1150: Les Almoravides - 200.000 ans avant J.C.la Numidie, mais finit : réunifie réunifient l’Afrique du nord, et Présence des chasseurs pa- par être battu par Rome. prennent le pouvoir. léolithiques.- 81 :La légion romaine instal-- 1505: Les Espagnols pren-- 6.000-1.500 avant J.Cnent Mers-El-Kébir, et chas-le son quartier général à Lam- . : Début de l’élevage, des gra- bèse, plus tard capitale de la sent les Maures. vures et peintures rupestres Numidie. Le reste de l’Algérie,- 1518: Barberousse, fonda-néolithiques. la Maurétanie, est gouvernée teur de la Régence d’Alger, - 1500-1000 avant J.C.: Les depuis Césarée (Cherchell). place la ville sous la protection Amazighs peuplent le pays.- 323: Le christianisme de- du Sultan ottoman d’Istanbul. - 1.100-800 avant J.C.vient religion officielle sous: Arri- - 1830-1902: La France occu-vée des Phéniciens le long de l’empereur Constantin. pe Alger (1830) puis les autres la côte.- 429-533villes jusqu’au Hoggar (1902).: Invasion des van- er - 800-500 avant J.C.: Répu- dales, battus en 533. ByzanceNovembre 1954- 1 : Dé-blique marchande carthagi- reconquiert le pays. clenchement de la guerre de noise.- 533-660libération.: Les confédérations - 200-148 avant J.C. : Massi- Berbères prennent l’intérieur- 5 Juillet 1962: Proclamation nissa, allié des Romains dans de l’Algérie. de l’Indépendance. e la 2 guerre punique, fonde le- 647: Arrivée des Arabes qui- 15 Septembre 1962: Pro-royaume de Numidie. Cartha- se répandent dans le Maghreb clamation de la République ge déclare la guerre, déclen- et le convertissent à l’Islam. algérienne démocratique et e chant la 3 guerre punique.- 911-972: Règne des Fati- populaire. - 105-25 avant J.C.mides et création de la ville: Règne Tipaza  Baptisée « Écrin de pins », Ti-paza a le charme des villes de DesC citési antitques téellessqueaTimgnad,t Tiipaqza,uDjeemisla,ayom.negaLttordeeasRlseèspréétoccpuéèdslepaléolithique mer et de montagne. Nichée en bordure d’une large plage, au pied du Mont Chenoua, dont le sommet à 900 m d’altitude est enneigé l’hiver, le site de Tipaza de Chenoua aurait été habitée Hippone et bien d’autres, figurent parmi les plus beaux il y a 12.000 ans avant Jésus vestiges archéologiques romains du bassin méditerra-Christ. Plusieurs civilisations néen, tant par la beauté des ruines que par leur valeurs’y sont succédées. Des fouilles récentes ont dégagé les restes historique et scientifique. d’une défense intégrée aux rem-
Timgad Dégagée à partir de 1880, cette cité perchée à 100 m d’altitude, possédait un théâtre, 14 ther-mes, un capitole, une bibliothè-que publique dotée d’une salle de lecture semi-circulaire uni-que, une « basilique civile » –sorte de palais de justice –, une nécropole chrétienne où se trou-vent quelques 10.000 tombes, des marchés avec boutiques, et un théâtre pouvant accueillir 3.500 spectateurs. Son arc de e triomphe, érigé au 2 siècle en l’honneur de la victoire de Tra-jan sur les Parthes, est l’un des plus beaux de l’empire romain. Son temple, érigé sur une plate-forme accessible par un escalier de 38 marches, avait un fronton à six colonnes, dont deux ont été restaurées. On y trouvait aussi une cathédrale donatiste
er e de Timgad. Du 1 au 3 siècle, la ville avait ses architectes, ses décorateurs et ses mosaïstes e e numides. Aux 2 et 3 siècles, ils
mo ns r gu res compte tenu u relief, mais aussi de nouveaux quartiers, ainsi que le théâtre, positionné au flanc d’un mame-lon. Le musée de Timgad abrite l’une des plus belles collections de mosaïques de toute l’Algérie. Après dix ans d’interruption, la ville a renoué avec son festi-val d’art populaire, « Les Aurès en Fête », deux semaines de galas et d’expositions culturelles et artisanales, dont la tapisserie des Aurès, mondialement re-nommée.
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Sites classés patrimoinemondial par l’UNESCO - Timgad lonie milit créée par e la 3 légio Auguste l’an 100 p l’empereu Trajan su versant n des Aurè (wilaya d Batna). - Tipaza,comptoir nique et b stratégiqu pour la co quête ro des royau mon e. us e . es-maurétaniens, sins et gravures y racontent inscrite parmi les climats, la faune et la vie les 33 biens humaine au Sahara d’il y a du patrimoine 6 000 ans avant J.C. jusqu’aux mondial en premiers siècles de notre ère. e péril à la 26- La Kalâa des Béni Hamadà session du Bechara, wilaya de M’sila, est Comité du une ville musulmane fortifiée, Patrimoine fondée en 1007 et première Mondial à capitale des émirs Hamma-Budapest le dide. 26 juin 2002.- La vallée du M’Zab,wilaya -DjemilaLaghouat, dont les ksour, de l’antique Cir- (villages fortifiés) ont conservé e cul, est située l’habitat créé au 10 siècle par à une tren- les Ibadites. taine de km- La Casbah,mythique mé-de Sétif. dina islamique de la capitale.
parts et une nécropole avec co-lumbarium. Dans le quartier le plus ancien de Tipaza, se trouve la « basilique judiciaire » où a été découverte la magnifique mosaïque des esclaves, expo-sée au musée de la ville.
 em a a on e par em-pereur Nerva au nord-est de Sétif, au bord des Monts Ferd-jioua. À mi-hauteur d’une pente douce vers le confluent de deux Oueds, Guergour et Betane, où les vallées prennent des allures de gorges torrentueuses. Cette ville, avec ses temples et ses basiliques à 900 m d’altitude, est un autre exemple remarqua-ble de l’adaptation des schémas de l’urbanisme romain à l’envi-ronnement.
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End4oxs4doeu àirccLeRtietaudpslaadunuuaTragnsdNsdussilidjA,rejrahaioAcédd.naenesfdseiacbellnaileensseé4ext4doeeuuàdndsesadoseucnaohradumdeeauDS,jailnat,eerphestmeatledeprédlusaclrirvuosfserleeicnoundeotsulse et l’art rupestre du plateau, témoin de la vie quotidienne à une époque où le Sahara était boisé et traversé chameau. de rivières. Le Hoggar Certains sites sont de pures merveilles, en particulierJab-baren, Tamrit et Sefar. On peut aussi choisir de passer une semaine dans le Hoggar sur les traces du père Charles de Foucauld, fondateur de la con-grégation des Petits Frères de Jésus, qui a passé cinq mois à l’Askrem. Ce refuge, perché à 2.180 m, offre un panorama superbe sur le Mont Tahat. Un 4x4 grimpe facilement à l’ermitage où l’on peut passer la nuit. L’on y arrive après cinq heures de route, et une ascension facile de 15 mi-Au sommetnutes par un sentier creusé dans de l’Askrem,la roche. Les moments les plus l’ermitageprisés sont le lever et le coucher du pèredu soleil. Deux Frères de Jésus Foucauld.vivent toujours à l’Assekrem et y célèbrent la messe. Tamanrasset, premier carre-four urbain en arrivant du Niger, porte d’entrée au Tassili du Hog-gar et point de départ d’excur-sions, n’est plus le petit bled « animé de 20 feux » que décrivait ilégié pour les ges tapissées de laurier-rose ou Charles de Foucauld. La ville,Taessad’oliviers, ses falaises surplom-dans un cadre sauvage campements des Kel Ahaggar. au charme désuet et à l’atmos- du Hoggar de 1.800 à 3.000 m On part de l’Atakor, partie cen- bant des vallées verdoyantes et phère nonchalante, mérite qu’on permet d’approcher la société trale du massif du Hoggar, vers à la faune variée. L’austérité en-s’y attarde. Peuplée de 70.000 touarègue dans sa vie tradition- la Taessa, pour admirer ses gra- vironnante montre pourquoi ce habitants, « Tam » est la capi- nelle. La Taessa, massif gra- nits rosés, ses gueltas (petits bastion a su garder si longtemps tale administrative de la région. niteux étalé sur plus de 60 km, lacs) en étages au fond de gor- la légende des hommes.
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Les fresques du Tassili
Comparativement à l’art rupestre européen, essentiellement anima-lier et enfoui au creux de grottes, l’art rupestre du Tassili est très scénique et, la plupart du temps, en surface. Par ailleurs, les com-munications entre l’Afrique du nord et l’Europe ayant été coupées depuis la fin du paléolithique moyen, cet art est demeuré à la fois indépendant et africain jusqu’à l’ère chrétienne.
Pour comprendre l’âme de l’Algérie, il faut voir ses oasis : les villes saintes de Ghardaîa, Béni Izguen, El Ateuf, Bou Noura et Mélika, fondées par les Ibadites, puritains de l’islam, en pays M’Zab à l’entrée du grand sud, et les oasis des tribus Chaambas et Gouraris.
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Fêtes locales Les fêtes locales, en reflétant les multiples facettes de la culture algérienne, perpétuent, de génération en génération, des traditions riches en couleurs. Du nord au sud, et sur toute l’année, chaque région célèbre, Fête avec faste et bonne humeur, ses valeurs, ses coutumes, son histoire, ses grands hommes et son potentiel du corail créatif. On compte 2 n, chacune étant aujourd’hui une occasion de séjour touristique d’El Kala. pour découvrir des si x que pleins d’enseignements, en partageant la joie et la convi-vialité des population ndaire. Tafsit de Tamanrasset Ouaâda de Sidi Ahmed el Medjdoub Fête de la poterie Trois jours durant, les po- Célébrée durant le second à Ath Khlilli pulations du Hoggar se week-end de chaque mois retrouvent à Tamanras- d’octobre, la Ouaâda de set pour fêter la venue du Sidi Ahmed el Medjdoub printemps dans une am- se déroule dans la com-biance de fête grandiose. mune d’Asla, wilaya de Des défilés de troupes Nâama, en l’honneur de folkloriques sont organi- Sidi Ahmed el Medjdoub, sés à travers les artères saint homme ayant vécu e de la ville à la grande joie au 15 siècle. Durant, cet- Au village de la région des autochtones et des te fête, organisée par la de Mâatkas au sud de visiteurs, chaque fois plus - tribu des Medjadba pour es auss une gran e ren- Tizi ouzou, la poterie est nombreux. Le Tafsit de culier de la région. Outre préserver et perpétuer les contre commerciale où à l’honneur depuis neuf Tamanrasset est une des les défilés de mode, des traditions et les coutumes, différentes marchandises ans. Le métier dans cette plus belles opportunités concours de beauté éli- couscous et thé sont ser- sont proposées pour per- localité est essentielle-pour découvrir la vie tar- sent « Miss Hoggar » et le vis en abondance à tous mettre aux habitants de ment féminin. Les femmes guie dans toute sa diver- meilleur Targui. les invités, pendant qu’ont s’approvisionner. d’Ath Khlilli sont réputées pour la qualité de leurs poteries dont les décora-’ S’boû de Timimoun Fête du tapis tions se nourrissent de la À l’instar du Tassili, la de Ghardaïasymbolique berbère. région du Gourara est connue pour ses fêtes où les chants tradition-Fête du bijou en argent nels des groupes Ahellil à Ath Yenni (« les gens de la nuit ») sont omniprésents, à l’oc-casion du mawlid, la fête religieuse célébrant la naissance du Prophète. Le S’boû dure sept jours et sept nuits. Le septième . Dans la vallée du M’Zab, , - jour, l’ensemble des po- La célébration de cette les vacances de prin-vous à chaque fête reli- pulations des ksour de la fête est aussi une occa- temps sont une occasion gieuse de Achoura. Les région se retrouve autour sion de retrouvailles pour de retrouvailles pour les populations se retrouvent de la zaouia de Cheïkh el la population locale pour différents artisans du pour reconduire le pacte Hadj Belkacem pour un régler des différents sur- pays qui viennent ici ven-de la paix scellé il y a près grand rassemblement où gis au cours de l’année dre et exposer leurs tapis. de trois milles ans, à une les étendards des confré- et sceller de nouvelles Animée par des troupes Fête de époque où il régnait une ries sont exhibés au ryth- alliances. de karkabou où le baroud Daghmouli, guerre fratricide entre des est à l’honneur, la fête autour du tribus targuies, ainsi que est ponctuée des organi-mausolée de de nouvelles alliances. ons de visites touris- rail, agrémentés d’émail Moulay Ab-Selon la légende, c’est en es à travers les cinq jaune (pour le soleil), de derrahmane apprenant la victoire de s de la métropole de vert (pour la nature) et de Moïse sur les Pharaons allée du M’Zab, dont bleu (pour le ciel), dans que les tribus consenti- i Izguen avec son my- leur village perché à plus rent à mettre fin à leurs ue marché de vente à de 900 m sur les hauteurs conflits et scellèrent un riée. S’y déroule aussi du Djurdjura. Ces bijoux pacte de paix qui, depuis, concours artistique kabyles ont été souvent les unit. Des exhibitions ié à l’artisanat où les primés, notamment au de combats reconstituant ticipants déploient tout Canada et aux États-la dernière bataille à la génie. Unis. suite de laquelle le pacte de la paix a été signé, ont Fantasia de M’Doukal lieu à cette occasion, au rythme des karkabou et des danses locales. Cette fête rythme de chants de fem- religieuse est aussi une occasion pour la circoncision Durant le premier week-mes et de youyous en- des enfants et de rencontres entre les familles de la end de chaque moi de courageant les guerriers. Saoura. mai, la fête est aussi au rendez-vous dans la ré-gion des Aurès où les pal-Maoussim Taghit meraies et les ksour de la La région de la Saoura ville de M’Doukal, qui se vit aussi, lors du der- trouve à une dizaine de nier week-end du mois kilomètres des célèbres d’octobre, au rythme de balcons du Ghoufi, vivent Maoussim de Taghit, une au rythme d’exhibitions sen e uran es ro s our-fête dédiée à la datte et de fantasia avec des ca- nées de cette fête où des aux offrandes pour les valiers vêtus de tenues concours de Chiir el Mal-5 plus démunis. La récolte traditionnelles et chevau- houn (poésie populaire) y de la datte est ainsi une chant leurs plus beaux sont organisés. 09
ER Ils étaient HAMOUCHE BELKACEMI, DG DE L’ONAT : ABDELHAMID RABHIA, HÔTEL ALBERT 1 au Salon du Tourisme 2009.«Fédérerla profession » « Hôtellerie en pleinessor» Le Monde à Paris er Ils ontÀ la tête de l’ONAT (l’Office national du tourisme), , à Alger,Abdelhamid Rabhia, directeur de l’Hôtel 1 bien vouludepuis 1993, Hamouche Belkacemi connaît bien le nous présente son établissement, le groupement répondre aux secteur du tourisme. Il était résent au dernier Sa- EGTC, et donne son point de vue sur l’hôtellerie de questions de lon du tourisme de Paris. demain. Lakoom Info Quelles sont les nouvelles Qu’est-ce que l’EGTC Cen-au sein de l’ONAT ? tre ? Pdevenir une EPIC. Cela permet-Hamouche Belkacemi :Abdelhamid Rabhia :Il s’agit L’Onat va changer de statut pourde l’Entreprise de gestion touris-tique du Centre, qui a pour prin-tra certainement de mieux ven-cipale activité l’hôtellerie. Elle dre les produits diversifiés deregroupe huit établissements, anationale. L’Algérie dispose dule Raïs eerus l’ONAT, surtout à l’échelle inter-à Alger mais aussi à Tizi Ouzou et Bouira. Le Sofitel, le Mercure, deuxième plus grand patrimoinet l’Hôtel Albert 1 , to  rles foules, celles se trouvant à prioritaire. De sorte que l’infras-Comment décrire en quel-antique après l’Italie. Ces pré-quatre à Alger, font notamment cieuses ruines peuvent drainer époque, cette activité commepartie de ce groupement. l’est de l’Algérie sont notamment tructure hôtelière, elle-même,ques mots l’Hôtel Albert er ? attirantes. Dans cette optique, n’a pas suivi et n’est pas encore1  oou encore d’Apulée de Madaure portant de touristes. Bien sûr, dequi se trouve au centre d’Alger, les parcours de Saint Augustin prête à accueillir un nombre im-A.R. :C’est un hôtel urbain sont à revisiter. En outre, à peine nombreux projets sont entreprisà une vingtaine de minutes de 20% des vestiges sont mises en pour combler ce handicap maisl’aéroport international. C’est un  loffice emploie pas moins de 340 les meilleures conditions de sé-euros la chambre, 70 euros avec évidence. L’ONAT dispose de 35 il reste encore du travail pourétablissement de 63 chambres, agences à travers le pays, notre offrir aux visiteurs de l’Algérietraditionnel, pas très cher (60 personnes. Cette agence peut, jour. Pour l’instant, les visites dedemi-pension), mis en exploita- ment en plein essor. Nous axons  eCombien de touristes vi-que les pèlerinages en rapportpas du tout de concurrent, con-de touristes issus de l’ex-com- à juste titre, aspirer à fédérer la Pieds-noirs qui reviennent surtion en 1910. Il reçoit une clien- en particulier nos efforts sur le profession touristique.les lieux de leur enfance ainsitèle affaires mais aussi nombre tourisme saharien, là où on n’a sitent l’Algérie chaque an-avec le père de Foucauld ettrairement au créneau du bal-munauté pied-noir, restés très  sce n’est pas toujours gagné.tionaux qui rendent visite à leurs l’année. pays continent, il nous faut ex-née ?Saint Augustin apportent un lotnéaire. L’Algérie a une diversitéattachés à la ville. Notre taux de A.B. :de touristes considérable. MaisEn comptant les bina- de sites exceptionnelle, c’est unremplissage est de 80 % toute proches en été, on estime que Parfois de simples demandesL’hôtellerie en Algérie,ploiter cette richesse.L.-C.T. l’Algérie reçoit près de 1.700.000 de visa posent problème et dé-couragent de nombreux touris-MUSTAPHA CHAOUI, RESPONSABLE DE touristes par an, ce qui, bien sûr, est peu en regardant les po- tes. C’est dire que pour voir le MARKETING DE GESTOUR tentialités du pays. Différents tourisme triompher en Algérie, éléments limitent la progres- l’évolution des esprits est indis-durisme, pas considéré, à une certaineYoucef ZIREM« Le toalternancesion du tourisme en Algérie. pensable. Les dirigeants algériens n’ontPropos recueillis par SALAH EDDINE SENNI, Pdg DE L’EGTCaux hydrocarbures » e Créée en 2001 par les pouvoirs publics, GESTOUR « L’Algérie, ungisement(Gestion des Participations Hôtellerie et Tourisme) détient, en sa qualité de société par actions, 17 EPE (Entreprises publiques économiques) organisées en touristique » filiales et composées de plus de 60 unités hôteliè-Pun tour opérateur.Salah Eddine Senni dirige l’EGTC, importante struc- res, complexes touristiques, centres touristiques et ture qui coiffe les grands hôtels de la région centre. ustapha Chaoui, chargé de rainsi le statut de son en-Pdg de cette entreprise, il était également à Paris, à la promotion et du marke-M l’occasion du salon du tourisme.ting de GESTOUR définit Pouvez-vous nous présen-treprise :« GESTOUR est un osommes la première entrepriserie. Nous avons les attributs de ter votre entreprise ?acteur incontournable dans le Salah Eddine Senni : noussecteur du tourisme en Algé-touristique en Algérie. Nous gé-propriétaires pour le compte de  s rons les plus grands hôtels de lal’État ».Présent fin mars dernier région du centre, comme le So- au salon du tourisme Le Monde er fitel, Essafir, Albert 1 , le Rais, à Paris pour valoriser au mieux Amraoua ou encore Tamgout. la destination, Mustapha Chaoui Nos hôtels accueillent une nom- souligne de prime abord« l’im-breuse clientèle durant toutemense potentiel du patrimoine l’année, essentiellement desalgérien »,et se félicite aussi teurs de l’économie tels que la hommes d’affaires de différen- dès lors que« les acteurs du tou-et les trans-santé, l’hydraulique tes nationalités… risme aient pris conscience queports. Une fois ces conditions Quel est votre objectif prin-le secteur était porteur, créateur réunies, alors,« mon sentiment cipal ?de richesses à l’avenir. » Selon profond est que le tourisme S.E.S. :Notre objectif c’est lui, l’avenir du tourisme en Algé-peut être à terme l’alternance d’offrir à nos clients tout ce exp o er. au ga emen v - rie passe véritablement par leindiquée aux hydrocarbures », qu’ils trouvent ailleurs, dans les marketing.« C’est le produit qui ter les bêtises faites durant les confie Mustapha Chaoui, qui pays développés, quand ils vont années passées où le tourismefait le tourisme », souligne-t-il. conclut :« Je suis très confiant. dans des hôtels d’un tel stan- C’est l’une des conditions de la n’avait aucune importance.L’Algérie sera, dans le futur, une 6 ding. Nous pouvons même leur Propos recueillis parréussite pour ce professionnel.puissance réelle dans le touris-garantir un meilleur traitement. Zakaria FERDIÀ ce dynamisme promotion-me ».L.-C.T. Lakoom INFON° 19 - Avril 2009
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