Héritage du sanskrit dictionnaire sanskrit français
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H´eritage du Sanskrit Dictionnaire sanskrit-fran¸cais G´erard Huet 29 Mars 2010 Version 240, 29 Mars 2010 c G. Huet 1994–2009  U  aA  i u I a Avant-propos Ce document est le texte ´ecrit correspondant au site Web http://sanskrit.inria.fr/ sous sa version 240, a` la date du 29 Mars 2010. Il remplace l’ancien “Lexique sanskrit-franc¸ais a` l’usage de glossaire indianiste” de l’auteur et sert maintenant d’abord de support lexicographique au projet d’informatisation du sanskrit qui est en d´eveloppement a` l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique en son centre de Paris-Rocquencourt. On trouvera sur ce site une version hypertexte du dictionnaire, avec acc`es a` des outils grammaticaux. Pr´eface `a la premi`ere ´edition (1998) Ce lexique a pour ambition de pr´esenter les termes sanskrits principaux n´ecessaires `a la compr´ehension du vocabulaire philosophique, religieux et mythologique de la tradition indienne, aussi bien bouddhiste qu’hindouiste, ainsi que certains termes sp´ecialis´es utilis´es en iconographie et en linguistique. Par transitivit´e, on donne les racines expliquant l’origine des mots, ainsi que le vocabulairedebase´etudi´etypiquementdansuncours´el´ementairedesanskrit.C’estainsiquenotre lexique couvre tout le vocabulaire du “Primer” de Perry, du manuel “Teach yourself Sanskrit” de Michael Coulson, du cours “The Sanskrit language” de W. H. Maurer, mais surtout du remar- quable lexique du grand maˆıtre fran¸cais des ´etudes v´ediques Abel Bergaigne. Nous avons trouv´e int´eressant pour le lecteur de donner quelques indications´etymologiques sur des mots voisins dans un certain nombre de langues Indo-europ´eennes. Ces correspondances ´etant parfois controvers´ees, nous demandons l’indulgence des sp´ecialistes d’´etymologie ou de nirukta. Nous nous sommes appuy´es principalement sur le “Sanskrit-English Dictionary” de Monier- Williams, mais aussi sur le dictionnaire sanskrit-fran¸cais de Stchoupak, Nitti et Renou, et sur le “Practical Sanskrit-English Dictionary” d’Apte. Nous avons ´egalement utilis´e le remarquable lexique de Bergaigne, que nous avons incorpor´e ici in extenso. Nous avons consult´e pour notre glossaire des notions hindou¨ıstes des ouvrages trop nombreux pour les citer tous. ´Nous offrons ce lexique `a la m´emoire d’Emile Burnouf, pr´ecurseur des lexicographes fran¸cais du sanskrit, et d’Amarasim˙ ha “Lion immortel”, lexicographe bouddhiste de la cour du roi Vi- kram¯aditya. L’alphabet devan¯agar¯ı Nous commen¸cons par quelques br`eves indications sur l’´ecriture devan¯agar¯ı et sur la prononcia- tion du sanskrit. Donnons tout d’abord l’alphabet sanskrit dans l’ordre traditionnel. La premi`ere colonne donne la transcription en caract`eres latins munis de signes diacritiques. La deuxi`emee donne la lettre dans l’´ecriture devan¯agar¯ı. La troisi`eme donne une indication sur sa pro- nonciation. Voyelles a son ‘a’ bref, interm´ediaire entre notre ‘a’ et notre ‘e’ muet ¯a ‘a’ long, similaire a` notre ‘`a’ i ‘i’ bref ¯ı ‘i’ long u ‘ou’ bref u¯ ‘ou’ long r prononc´e ‘ri’, ‘ru’ ou ‘re’ comme chambre. r¯ r long. . l prononc´e ‘li’ ou ‘le’ comme comble. 1 R V v T j d t D aO n g e C p K P Y b X e W   B J m k Z c y G r l ao Diphtongues e ˆe ai comme a¨ıe o oˆ au ao Gutturales ka comme calme kha k-ha ga comme gare gha g-ha na˙ nga comme vigne Palatales ca tcha cha tch-ha ja dja jha dj-ha na˜ gna comme ignare, cognac C´er´ebrales ta ta r´etroflexe, comme tea en anglais. tha t-ha r´etroflexe. da da r´etroflexe. dha d-ha r´etroflexe. na na r´etroflexe. Dentales ta ta tha t-ha da da dha d-ha na na Labiales pa pa pha p-ha, et non fa ba ba, proche de va bha b-ha, proche de fa ma ma Semi-voyelles ya ya ra ra, proche de la la la va wa, plus proche de oi que de va, sauf apr`es r 2 h q  \ tA t,  R   tF Z ^ n t m t tO t to t { t t Et f t  t t s  t Sifflantes ou sibilantes ´sa cha comme chat sa sha interm´ediaire entre ´sa et sa. sa sa Aspir´ee ha ha comme la finale de l’allemand Bach. Syllabes L’alphabet devan¯agar¯ı est un alphabet phon´etique. Signes de voyelles et de nasalisation Une syllabe est form´ee soit d’une voyelle seule, soit d’une combinaison de consonnes et d’un signe de voyelle ou diphtongue. Les consonnes ci-dessus sont par d´efaut suivies de la voyelle “a”. Voici les modifications apport´ees selon la voyelle, pour la consonne “t” : t ta t¯a ti t¯ı tu tu¯ tr t¯r tl te tai to tau. . . Les diphtongues an, in, un, on sont form´ees par la voyelle correspondante, nasalis´ee par l’une desnasales(n˙,n,˜ n,n,m),quipeutprendrelaformedel’anusv¯ara,signe´ecritcommeunpointau-. dessus de la lettre-syllabe. Par exemple, pour ‘tan’, transcrit tam. Au contraire des diphtongues. fran¸caises, sourdes, l’anusv¯ara est bourdonnant. Finalement, un ‘s’ final est att´enu´e en une expiration, symbolis´ee par le signe appel´e visarga, et ressemblant `a notre deux-points : se prononce comme ‘tah’ ou ‘taha’ avec un l´eger ´echo, voire ‘to’, et sera transcrit par tah. Les sons ‘u’, ‘f’, et ‘z’ n’existent pas en sanskrit.. Ordre alphab´etique de l’anusv¯ara et du visarga Lorsque l’anusv¯ara est un simple substitut d’une nasale , , , ou , on compte l’anusv¯ara comme la nasale d’origine, et on le transcrit m. Lorsque l’anusv¯ara est original, c’est-`a-dire lors-. qu’il est suivi d’une semi-voyelle, d’une sifflante ou de “h”, on le place dans l’ordre alphab´etique apr`es les diphtongues, et on le transcrit plutˆot m˙ . De mˆeme, le visarga, lorsqu’il provient d’une att´enuation d’une sibilante, est ordonn´e comme cette derni`ere; sinon, il est plac´e entre l’anusv¯ara et les consonnes. L’ordrealphab´etiquedevan¯agar¯ıestunedifficult´einitialea`maˆıtriserpourlesnovicesensanskrit. Cettedifficult´en’estd’ailleursquemineure,compar´eea`celleder´esoudreled´ecoupaged’unephrase en ses mots constitutifs, par inversion des r`egles d’euphonie [sandhi]. Il fautˆetre conscient de la diff´erence de traitement entre les signes diacritiques du sanskrit et les lettres accentu´ees du franc¸ais. En fran¸cais, ´e et e sont au mˆeme rang orthographique : “l´es´e” est avant “leur”. En devan¯agar¯ı par contre, m¯adhurya est apr`es manu, et donc loin derri`ere madhu dont il d´erive. Le lecteur devra donc ˆetre prˆet a` interpr´eter une voyelle longue ou une diphtongue comme le degr´e plein [guna] ou long [vrddhi] d’une voyelle d’origine de la racine. On trouvera. . ci-dessous la table de ces degr´es vocaux. base guna vrddhi. . a a a¯ i,¯ı e ai u, u¯ o au r ar ar¯. l al al¯. 3 – t j k  t Ligatures Les combinaisons de consonnes se forment par ligature. En voici quelques exemples. Ligatures horizontales nta gna jja bhya nna ska.. Ligatures verticales kka kva nj˜ a pta tna ´sca tta Ligatures particuli`eres stha hna ddha ksa jn˜a.. . Cette derni`ere combinaison se prononce en g´en´eral gya ou gnya. Signes sp´eciaux pour le “r” en combinaison rta rtam rke rt¯ı pra tra dra. M´ethode de transcription Nous avons choisi de repr´esenter la lettre par ´s, et non par ¸c – ce dernier usage est obsol`ete. Nous ´ecrivons ai et non ¯ai, et de mˆeme au et non ¯au. Nous n’avons pas suivi Burnouf et l’´ecole de Nancy dans l’utilisation de symboles typographiques sp´eciaux pour les lettres aspir´ees , , , etc. que nous transcrivons dh, th, ph, etc. respectivement. Nous n’avons pas employ´e non plus la transcription x pour la ligature , que nous rendons ks. Enfin nous rendons toujours par v,. mˆeme lorsque w serait mieux justifi´e par la prononciation. Pr´esentation du lexique Il nous a paru essentiel de viser `a une certaine compl´etude vis-`a-vis de l’origine ´etymologique des mots. Ceci nous a amen´e `a accepter dans le lexique certains mots peu courants dans la langue classique, mais dont la pr´esentation ´etait rendue n´ecessaire par l’introduction de l’un de ses com- pos´es.D’unecertainemani`ere,l’origine´etymologiqueestlas´emantiqueoriginelledumot,la“teinte d’origine”dontlacolorationparlesdiff´erentsusagesd´eterminelapalettedessignificationsdumot. Leprincipalprobl`emea`r´esoudredansunlexiquesanskritconcernel’ordonnancements´equentiel desmotsd´eriv´esd’unemˆemeracine.Leprobl`emeconsistea`m´elangerl’ordrelexicographiquestan- dardissudel’ordrealphab´etiqueavecl’ordrelogiquepla¸cantunmotsouslesmotsdontilsd´erivent. Les dictionnaires existants peuvent privil´egier plus ou moins l’ordre logique par rapport a` l’ordre lexicographique. C’est ainsi que le dictionnaire de Monier-Williams et le manuel de Bergaigne classentcaya sousci, alors que le dictionnaire de Renou classecaya comme entr´ee ind´ependante. Il s’ensuitquedanslepremiercascar apparaˆıtavantcaya,alorsquedansledeuxi`emecasilapparaˆıt apr`es. Il y a donc deux conceptions possibles de la pr´esentationd’un dictionnaire sanskrit.La premi`ere est logique, suivant la composition des mots par agglutination `a partir d’une racine. Ce parti pris est celui du dictionnaire de Monier-Williams jusqu’`a un certain point (et sur 4 niveaux!), mais surtout du manuel de Bergaigne syst´ematiquement et r´ecursivement. La deuxi`eme m´ethode, plus classique, liste les mots dans l’ordre alphab´etique standard, de la gauche vers la droite; c’est celle qui est adopt´ee dans les dictionnaires de Burnouf et de Renou, sauf pour les compos´es. Cette m´ethode est g´en´eralement consid´er´ee comme plus pratique pour les d´ebutants. 4 Nousavonsadopt´eunevoiemoyenne,enacceptantencasdedouteuneredondancequifacilitera l’usage du lexique sans entraˆıner une trop grande duplication. C’est ainsi qu’un participe pass´e est toujours indiqu´e avec sa racine, alors qu’il est souvent rappel´e ind´ependamment dans son rˆole d’adjectif. De mˆeme, le pronom personnel masculin de la troisi`eme personne apparaˆıt sous son th`eme tad, sous ses nominatifs masculin sas, f´eminin s¯a et neutre tat, mais aussi en tant qu’adjectif (ce) sa. Certaines formes d´eclin´ees de pronoms ont mˆeme ´et´e rappel´ees comme entr´ees suppl´ementaires. En r`egle g´en´erale, on donne d’
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